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Au cours du 10e cycle historique de Gaïa, marquant la répétition des mêmes événements pour la dixième fois, une certaine impatience et une irritation générale semblent prévaloir. Il se dégage une sensation que des circonstances exceptionnelles, jamais encore vécues par la Terre, sont sur le point de se manifester. Cette opportunité représente la dernière chance accordée à cette planète (la troisième en tout), sans possibilité de récidive…
À PROPOS DE L'AUTEUR
Projetée dans un monde empreint d’infinies possibilités à travers des visions,
Rebye Mac Kellis a scruté la raison de notre présence sur la Terre, également connue sous le nom de Gaïa, ainsi que notre lien avec le Ciel. L’écriture de ce livre tire sa source de ses périples, ses enquêtes et ses expériences personnelles.
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Seitenzahl: 112
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Rebye Mac Kellis
Chroniques universelles
© Lys Bleu Éditions – Rebye Mac Kellis
ISBN : 979-10-422-0992-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
La vie de l’homme a beau être commune et paraître se contenter des choses les plus vulgaires, elle lui impose toujours secrètement des exigences plus élevées, et la force à trouver les moyens de les satisfaire.
Johann Wolfgang von Goethe
Je me sens toujours heureux, savez-vous pourquoi.
Parce que je n’attends rien de personne.
Les attentes font toujours mal, la vie est courte.
Aimez votre vie, soyez heureux, gardez le sourire,
Et
souvenez-vous :
Avant de parler, écoutez.
Avant d’écrire, réfléchissez.
Avant de prier, pardonnez.
Avant de blesser, considérez l’autre.
Avant de détester, aimez, et avant de mourir, vivez.
William Shakespeare
Note de l’auteure
Les sœurs Rebye Mac Kellis :
D’MI : Manon, Shanee : ma seconde fille sur Gaïa ;
NA’IL : Célia, Adèle : ma première fille sur Gaïa.
Lieu ou planète :
KÉBLION : anciennement Sirius ;
FRAR’HA : anciennement Atlantis.
Préambule
Au beau milieu du 10e cycle historique de Gaïa, soit la dixième fois que les mêmes évènements se produisent ; une certaine impatience flotte dans l’air ; une forme d’irritation universelle ; quelque chose indique que cette fois-ci des circonstances exceptionnelles jamais connues jusqu’à lors par la Terre allaient se présenter.
À 8 611 années-lumière de la Terre1 Kéblion2et sur une de ses bases de travail, Frar’ha3, Élohim me dit sortie depuis à peine 48 heures de son cocon :
— Je dois m’absenter, deux heures tout au plus et à mon retour, après la parade dragonienne des Harkas4, je vous dirai tout ce que je sais.
En effet, elle m’explique qu’une intervention est nécessaire après quatre siècles en cocon cryogénique. Son mental durant cette période s’est obligé à faire un tri dans son cortex cérébral. Elle doit maintenant retrouver toutes ses facultés et la couleur initiale de son aura.
Deux heures plus tard (que j’ai exploité en visitant la station avec un guide archiviste) et en pleine forme, elle me tend un connecteur avec l’enregistrement de toutes les informations qu’elle possède sur les évènements s’étant déroulés quatre cents ans plus tôt.
Ce à quoi je réponds :
C’est sur ces paroles que je laisse maintenant mes grandes filles s’exprimer.
Ainsi donc…
… Après quelques semaines de voyage, notre aéronef approche de sa destination.
À travers le large hublot du salon panoramique, la majestueuse sphère de KÉBLION, sixième de sa génération, se dessine enfin.
Couverte d’océans, elle semble dépourvue de véritable continent, tout au plus, de larges îles çà et là, et à cette altitude il est impossible de discerner le moindre détail.
De toute façon, l’appareil manœuvre vers un point précis dans cette vaste étendue d’eau.
Les minutes passent, alors que la planète envahit peu à peu l’espace visuel.
Regarde ces lignes, on dirait un immense filet recouvrant les flots, dit Na’il à D’mi.
En effet, plus visibles maintenant, de fines marbrures façonnent la surface de l’eau. La zone s’élargit et nous pouvons alors découvrir la base de Frar’ha :
De fines et hautes tours de cristal aux toits lancéolés reliées les unes aux autres par des pontils d’énergie. Un peu partout, jardins babyloniens, chutes d’eau vertigineuses, cascades et fontaines émaillent ces lieux magiques. Une impression puissante d’évanescence et de pérennité s’en dégage et plusieurs époques historiques terriennes se côtoient au détour d’un chemin ou d’une promenade.
Édifiée par les êtres de lumière blanche5) avec l’aide précieuse des archivistes acycliques il y a 20 000 ans déjà6, elle s’étend maintenant sur plus de 800 kilomètres ; là vivent des êtres animés par la bonté, l’amour inconditionnel et le respect de tous.
Nous allons enfin les rencontrer.
Tandis que le trigone termine sa trajectoire d’approche, nous réalisons que le réseau qui converge vers Frar’ha est en réalité constitué de canaux sinueux pourpres reliant les zones stratégiques de Kéblion.
Au sommet d’arches immenses, des gorges surplombent les flots et bien plus bas, leurs ombres enlacées ressemblent à de longues feuilles d’acanthe7.
Puis, la plaine liquide disparaît, masquée par les édifices qui entourent l’aire d’atterrissage.
Du haut de la rampe de descente, nous découvrons une délégation, là visiblement, pour nous accueillir. Il n’y a ici, aucune démonstration de puissance, pas d’inutiles fastes clinquants. Cette simplicité met en évidence l’importance et la noblesse de nos hôtes ; de nombreux notables Atlantes sans aucun doute.
Nous reconnaissons aussitôt Aessa entouré de personnages élégamment vêtus. Celui-ci prend la parole :
— Nous sommes honorés de votre présence parmi nous, heureuses Sélénées9, comme il se dit ici pour souhaiter un bon jour.
Aessa s’approche alors d’un pupitre finement décoré et s’exprime face à son auditoire :
Alors, chaque membre de l’ambassade se joint à lui pour nous témoigner leur affection (en croisant leurs mains sur leur poitrine inclinant légèrement la tête).
Chacun a une parole douce à notre égard et de toute évidence, tous nous connaissent bien, ils ont accès, depuis longtemps déjà, aux archives Akashiques10. Cependant, ces paroles nous troublent quelque peu ! Nous ne nous attendions pas à un tel accueil.
Élohim, fille d’Aessa, passant la dernière devant nous, propose une visite de la cité et elle nous oriente pour commencer, en bordure d’un jardin suspendu voisin.
Arrivée près d’une terrasse ombragée séparée du vide par un mince écran d’énergie diaphane, Élohim nous fait découvrir le panorama s’étendant devant nous.
Elle rajoute tout en marchant vers le pontil d’énergie le plus proche :
Dans l’instant, nous sommes téléportées au cœur même du domaine. Grâce à l’extrême rapidité du transfert, nous ne ressentons aucune secousse. Nous pénétrons alors dans un édifice sphérique où nous avons, tout de suite, l’impression de nous retrouver à l’intérieur d’une de ces antiques lampes à plasma.
Les murs extérieurs sont doubles et transparents, des éclairs bleu électrique s’étirent entre les deux parois.
Et quelques minutes plus tard :
Nous découvrons alors deux dominos identiques : l’un donnant sur un océan comme le voulait Na’il, l’autre surplombant un magnifique jardin exotique tel que se le représentait D’mi.
Élohim nous salue alors et rentre chez elle à quelques pas de là. Elle reprend aussitôt le cours de ses réflexions qui la préoccupent depuis peu. Elle vient d’avoir confirmation de sa grossesse. En tant qu’humaine, ce n’est pas un problème au contraire, en revanche, en qualité d’Atlante c’est un peu… disons désappointant14.
Elle s’approche un peu plus d’une des fenêtres sphériques de son domino ; grande, élancée et lumineuse comme tous ici, ses yeux rêveurs, toujours un peu humides se reflètent dans la vitre ; elle observe les tours de cristal à l’extérieur et se dégage de tout son être la sensation qu’elle peut voir les choses au-delà de leur forme réelle.
Il neige abondamment dehors sur une partie seulement de la base, puisque comme souvent, un mage a besoin de collecter des cristaux15 pour la recharge de son atelier. Eux seuls sont capables de procéder à cette récolte. D’ailleurs, la méthode de moisson est assez originale : les archimaestros déclenchent des chutes de neige à un moment très précis de la Sélénée et de grands filets à anions déployés par les mages emprisonnent les cristaux afin de les transformer en énergie.
Elle se sent fragile tout à coup et souhaite joindre Duncan16, elle en a besoin. Le lien télépathique s’établit rapidement, mais Élohim, malgré sa grande expérience, ne parvient pas à le maintenir stable. Après plusieurs tentatives infructueuses, elle contacte en vision phi17un des gardiens de la zone des cocons :
Elle lance aussitôt une nouvelle visio-phi pour s’entretenir avec son père, la télépathie, semble-t-il, faisant défaut par moment.
Dans l’intervalle, nous fêtons notre arrivée, un verre de vin bleu à la main.
En effet, après des années de travail, un nouveau prototype de trigone en fibrille a vu le jour. Il a l’apparence d’un vaisseau de croisière habituellement utilisé pour transporter de riches touristes parmi les planètes du système solaire. Celui-ci est maintenant capable d’atteindre d’autres galaxies même elliptiques20.