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"Même si on craint d'échouer. Même si on doute de tout. Même si on n'en voit pas le bout. Même si. Il n'y a rien dont on ne saura se remettre." Dans ce recueil de nouvelles, Raïssa Tangi Rosada met en parallèle ses rêves d'enfant et ses aspirations de jeune femme. Coeur en chrysalide ou la promesse d'une éternelle résilience.
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Seitenzahl: 46
Veröffentlichungsjahr: 2023
Pour commencer, merci.
Merci à Sarah, à Elisabetta et à Max d’avoir embelli mon cocon.
Merci à maman, à papa, à mes frères et à mamie.
Merci à mon petit prince, et à celui connu de tous.
Merci à mes gens d’ici et d’ailleurs.
Merci à mes gens d’aujourd’hui et d’autrefois.
Merci aux petits et grands artistes que j’admire.
Merci à mes moins proches et à mes inconnus d’une fois.
Affectueusement, l’auteure.
Cette histoire commence dans une bouquinerie d’occasion.
L’enseigne la plus populaire de ce genre à Bruxelles.
Mon amie Graziella et moi flânions entre les rayons et les étagères. Anthologie, littérature, essais…
Elle en scrutait les planches pendant que je la regardais faire en prenant place sur un escabeau.
Nous y avons passé l’après-midi et notre discussion portait sur un tas de sujets, comme à notre habitude.
Ma rencontre avec Graziella s’était faite à la fac, deux ans auparavant. Issues de la même promotion, nous avions un jour pris un café entre deux cours et ne nous sommes jamais perdues de vue depuis.
Mon amie était une bonne étoile dans ma vie. Je ne la voyais pas souvent mais elle n’était jamais très loin.
En me concentrant sur ce souvenir, je nous revois autour d’une minuscule table ronde. La mezzanine était déserte mais la vivacité de notre échange animait bien les lieux.
Pourtant, les conversations que j’y ai eues lors de mon bachelier se comptaient sur les doigts de la main. Je dirais que c’était un endroit où j’ai autant aimé qu'haï ma solitude.
Mais l’humanité et la douceur de Graziella m’invitaient à lui faire confiance les yeux fermés.
Ce que je fis dès ce premier jour.
Alors deux ans plus tard, les yeux posés sur un énième livre dont le titre contenait le mot cœur, je lui annonçai :
« Moi aussi, je vais écrire un livre. »
En réalité, j’avais repoussé cette idée pendant un an.
Il s’agissait d’un manuscrit que j’avais rédigé dans un moment de détresse. Tout ce qui me permettait de m’accrocher à la vie, c’était ces souvenirs que mon esprit ruminait. J’en avais alors écrit des textes et des poèmes.
Jamais avais-je vraiment envisagé de les publier.
Ce fut donc la première fois que je l’affirmais haut et fort, en y pensant vraiment. À un titre et à une histoire.
Ou plutôt, à ces histoires.
Enfin, je décidai réellement de me lancer.
HIVER
Le petit prince
Défaire le mal
Les chocolats chauds
Roi du monde
Día de los muertos
Le mur porteur
À l’encre indélébile
PRINTEMPS
Trente minutes d’humanité
L’aval des anges
Lâcher prise
Saudade
ÉTÉ En effervescence
Doux mois d’août
Histoire de famille
Nouveau tour du soleil
Les bonnes étoiles
Effervescence
Le meilleur des mondes
D’une fois à mille
La rue des fleurs
Le temps de Dieu
AUTOMNE
Sentiments les plus distingués
Love Angel Music Baby
En toute intimité
Se promettre la résilience
HIVER
Passion mise sous vide
Se rendre vulnérable
Délirium
Carmina convivalia
Barbie Mariposa
Le tricycle rouge
PRINTEMPS
Sourire de Porto
L’effet papillon
Cœur en chrysalide
Les œuvres mentionnées
Remerciements
Envie de rire avec quelqu’un.
Disons que seule… Je n’en ai pas la force.
Chaque jour ressemble finalement à la veille.
Le moral gris. Le corps à l’usure. Le cœur en carence.
Dans l’attente de meilleurs sentiments,
Sincèrement vôtre.
Une chaussée de Bruxelles, un vendredi après-midi.
Des adolescents squattaient un arrêt de bus après l’école.Parmi ces jeunes, un garçon et une fille qui ne s’appréciaient pas. Un malaise perpétuait entre eux.
« Franchement, tue-toi, tu ne manqueras à personne, » lui lança-t-il devant tout le monde.
De nature plutôt discrète, il surprit le groupe qui lâcha un hoquet de surprise. Tous fixèrent sa victime, honteuse.
L’adolescente se fit alors oublier avant de tourner les talons. Des pensées noires se mirent à alourdir ses pas sur le chemin du retour. Celui-ci se rallongeait péniblement.
Il se mit à pleuvoir des cordes et le temps d’un instant, le monde ne sembla plus en valoir la peine.
Peut-être avait-il raison ?
Même chaussée que la page précédente, plusieurs années plus tard.
Une odeur sucrée embaume les derniers mètres de la rue avant de se diffuser dans les horizons. Suivez-la et retrouvez-vous à la porte d’un commerce de proximité.
Découvrez la lumière et la chaleur promises par la senteur des brioches, maintenant dressées derrière un présentoir annoté au marqueur blanc.
Raisins, sucre, chocolat, cardamome, et cannelle.
Kanel avec un K.
Il y a parfois même une soucoupe en verre qui abrite des cookies à la pistache les jours de chance.
S’en suit un sourire réconfortant.
Le bruit de la machine à café et une conversation qui donne du baume au coeur.
L’humanité se tient alors en un instant.
Puis la mousse du cappuccino sur vos lèvres.
Avec elle, l’impression que tout ira bien.
La tension était à son comble.
C’était donc la boule au ventre qu’il accueillait la foule dans l’auditoire. Une veine palpitait sur son front et son sourire se crispait davantage à chaque salutation.
Puis il se mit à scanner chaque personne qui prenait place dans la salle. Les lieux se remplissaient à vue d’oeil tandis que le jeune homme essayait de récupérer son souffle.