Comment préparer son mémoire ou sa thèse en sciences de gestion - M. Y. Boutouchent - E-Book

Comment préparer son mémoire ou sa thèse en sciences de gestion E-Book

M. Y. Boutouchent

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  • Herausgeber: Publishroom
  • Kategorie: Bildung
  • Sprache: Französisch
  • Veröffentlichungsjahr: 2024
Beschreibung

Pour préparer son mémoire ou sa thèse en gestion, l’étudiant dispose de cinq outils :
• le thème de recherche ;
• la question de recherche ;
• le cadre de référence ;
• la problématique ;
• le plan de recherche.
Cet ouvrage contient les éclairages théoriques qui permettent de comprendre comment ces outils fonctionnent.
Il comporte aussi les connaissances pragmatiques pour les utiliser, c’est-à-dire comment :
• choisir ou construire son thème de recherche ;
• formuler sa question de recherche ;
• assembler ses cadres de référence ;
• construire sa problématique ;
• élaborer son plan de recherche.
Pour parfaire cet apprentissage, l’étudiant dispose des supports d’auto-évaluation de l’utilisation de chacun de ces outils.
Il s’adresse principalement aux étudiants qui préparent leur mémoire ou leur thèse en sciences de gestion. Il pourrait aussi intéresser leurs formateurs ainsi que les institutions de formation.


À PROPOS DE L'AUTEUR

M. Y. Boutouchent est titulaire d’un DESS en Économie du développement de l’Université Pierre Mendès-France (Grenoble). Il a exercé pendant une vingtaine d’années dans l’administration et l’évaluation de projet dans le secteur public. Il a rejoint le secteur privé du conseil (conseil en organisation et conseil en formation) et de la formation [évaluation ECO-FIN de projet (UE), Gestion du Cycle de Projet (UE), Méthode du Cadre Logique, MS-Project].

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Seitenzahl: 145

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Couverture

Page de Titre

M. Y. BOUTOUCHENT

Comment préparer

sonMÉMOIREou sa THÈSE

en sciences de gestion

ou comment

Choisir son THÈME DE RECHERCHEPoser sa QUESTION DE RECHERCHEIdentifier son CADRE DE RÉFÉRENCEConstruire sa PROBLÉMATIQUE

2e édition

Mentions légales

Cet ouvrage a été édité pour la première fois par les « Pages Bleues Internationales »E-mail : [email protected]

ISBN : 978-9947-34-207-7Dépôt légal : Février 2021

Publishroom Factorywww.publishroom.com

ISBN : 978-2-38454-946-7

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Table des matières

Introduction
1. Quelques conseils avant d’entamer la recherche
Gérer quelques risques
Prévenir certaines erreurs
2. Théorie des mémoires et thèses
Les mémoires et thèses aujourd’hui
La théorie du domaine
Préparation : la bonne pratique
3. Choisir ou construire son thème de recherche
Ce qu’il faut savoir du thème
Construire son thème avec rigueur et sagesse
Votre thème de recherche
4. Assembler le cadre de référence convenant au thème
Ce qu’il faut savoir du cadre de référence
Identifier le cadre de référence du thème
Votre cadre théorique
5. Formuler sa question de recherche
Ce qu’il faut savoir de la question de recherche
Comment formuler sa question de recherche ?
Votre question de recherche
6. Retour au cadre de référence
Ce qu’il faut savoir du cadre de référence
Identifier le cadre de référence de la question de recherche
Votre cadre théorique
7. Formuler la problématique de sa recherche
Ce qu’il faut savoir de la problématique
Comment formuler une problématique ?
Votre problématique
8. Auto évaluer sa préparation
Ce qu’il faut savoir de l’auto-évaluation
Comment évaluer sa préparation ?
Votre préparation
9. Construire son plan de recherche
Ce qu’il faut savoir du plan de recherche
Comment construire son plan de recherche ?
Votre plan de recherche
Bibliographie

Introduction

Les mémoires et les thèses en gestion comportent trois phases différentes : 

•la préparation, au cours de laquelle les étudiants organisent leur propre processus de réflexion ou de pensée et le déroulement de la recherche sur le terrain (prise d’information, mise en texte, mise en forme, etc.) ;

•l’élaboration, au cours de laquelle les étudiants décrivent (comment est la situation de gestion) et expliquent (pourquoi la situation est comme elle est) ;

•la présentation, au cours de laquelle les étudiants sont évalués par un jury de formateurs.

Cet ouvrage est consacré à la phase la plus négligée d’entre elles, la préparation. Il est volontairement limité aux écrits universitaires en sciences de gestion et ses conclusions ne sauraient donc être étendues aux écrits d’autres disciplines (les sciences de la nature et les sciences sociales).

Les mémoires (de master ou autre) et les thèses en gestion s’élaborent toujours dans des conditions concrètes, contingentes. Aussi, quand un étudiant s’engage dans l’élaboration d’un mémoire de master ou d’une thèse en gestion, il doit garder à l’esprit trois éléments fondamentaux (SIA, 2001) : 

•ce qu’il doit faire : il lui faut préparer, élaborer et présenter son mémoire ou sa thèse le plus consciencieusement possible ;

•ce qui peut arriver : les mémoires et thèses s’élaborent toujours dans un contexte plus ou moins favorable, dont l’étudiant a bien du mal à s’abstraire et il lui faut gérer les risques liés à ce contexte, c’est-à-dire faire face à l’imprévu ;

•ce à quoi il doit faire attention : l’apprentissage s’effectue toujours avec des biais, et l’étudiant doit en avoir conscience pour minimiser les erreurs les plus communes.

Ces deux dernières préoccupations, ce qui peut arriver et ce à quoi il faut faire attention, font l’objet du premier chapitre. 

Le deuxième chapitre se consacre à la théorie du domaine. Les chapitres suivants, plus pragmatiques, sont consacrés à la préparation de la recherche (ce que l’étudiant doit faire) :

Conçu comme une aide à la préparation des mémoires et des thèses, cet ouvrage est organisé en chapitres comportant chacun trois types de paragraphe :

•le premier porte sur ce qu’il faut savoir : le savoir épistémique ou théorique, relatif à l’objet du chapitre (comment cela fonctionne) ;

•le second porte sur ce qu’il faut faire : le savoir pragmatique lié à l’objet en question (comment utiliser celui-ci) ;

•le troisième porte sur la construction pratique des éléments de sa propre recherche : son thème et sa question de recherche, ses cadres de référence, sa problématique et son plan de recherche.

1. Quelques conseils avant d’entamer la recherche

Pour être complète, la préparation de la recherche doit se préoccuper aussi : 

•de gérer quelques risques ;

•de prévenir certaines erreurs.

Gérer quelques risques

Les étudiants courent bel et bien quelques risques au cours de leur recherche : tel étudiant essuie un refus d’accueil de la part d’un organisme (public ou privé), tel autre n’obtient aucune information de son organisme d’accueil (faute de consensus entre les acteurs) et abandonne sa recherche, tel autre voit le nouveau directeur de l’organisme refuser d’entériner la recherche approuvée par son prédécesseur, etc.

Ces situations se rencontrent très souvent et il faut s’y préparer, en faisant le meilleur arbitrage possible, entre : 

•un thème relativement commun proposé par un organisme plutôt accueillant ;

•un thème plus original, auprès d’un organisme d’accueil plus inconstant.

Prévenir certaines erreurs

Ce qu’il faut éviter, ce sont :

•les biais cognitifs, qui entachent toute connaissance ;

•l’orientation scientiste que l’on essaie de donner aujourd’hui aux sciences de gestion ;

•les constructions mentales trop complexes.

Éviter les biais cognitifs

Marie-Françoise Legendre rappelle, sur le site de la Fondation Jean Piaget, que la connaissance est un « processus [qui] prend la forme d’une constante interaction entre le sujet et l’objet, se manifestant par l’alternance des processus d’assimilation et d’accommodation ». 

La construction de sens est, peut-être, plus opératoire :

Fondamentalement, Weick conçoit la construction de sens, qu’elle soit individuelle ou collective, comme la mise en relation de mots pour former des phrases. […] Dans cette perspective, le sens d’une situation ou d’un contexte se développe par l’établissement d’une relation (c’est pareil, différent, similaire, une cause, une conséquence de…) entre des éléments, des indices tirés du contexte ou de la situation actuels et un cadre plus général, abstrait, développé au fil des expériences passées, lui-même formé de mots liés entre eux […]. (B. Vidaillet, 2003, p. 104)

Cette activité consiste à mettre en relation :

•ce que l’on pense savoir ou le cadre, d’une part ;

•la situation, d’autre part (ce qui en est perçu plus exactement).

Ce que l’on pense savoir, c’est ce qui est attendu, c’est le cadre de connaissances initial ou encore la représentation de la situation. Ce cadre de connaissances initial est constitué de l’étude des situations rencontrées par le passé et dit ainsi « comment le concret singulier est en général » ou habituellement (L. Sève, 1973, p. 333). 

Il prépare par là -même celui qui doit étudier une situation, à ce qui devrait se passer, à ce qui devrait arriver, à ce à quoi il faudrait prêter attention : ce cadre permet de « pré-voir l’à-venir » selon la belle formule de Paul Amselek (2006, p. 10) en disant quoi chercher et où regarder, c’est-à-dire d’assimiler la situation à étudier, de se l’approprier symboliquement, en pensée, avant-même d’entrer en contact avec elle. 

Quant à ce qui est perçu d’une situation, il dépend de deux éléments :

•ce qui est attendu (ce que l’on pense savoir) ;

•ce qui est capable d’attirer l’attention, comme le feraient les clignotants d’un tableau de bord. 

Figure n° 1.1 Représentation et perception (d’après SIA, 2001)

La compréhension est donc fonction de la préparation (le cadre de connaissances initial) et de l’attention portée à la situation :

•penser que la réalité n’apportera rien de plus par rapport au cadre de référence, est erroné : il faut rester attentif à la situation ;

•supposer que la situation à étudier est faite entièrement de clignotants qui vont attirer nécessairement l’attention, est tout aussi erroné : « Pour n’importe qui c’est pareil, quand vous ne savez pas ce qu’il faut voir, vous ne le voyez pas… » dit Alain Savoyant (2005, p. 18). 

Un cadre préalable est donc indispensable pour la connaissance : sa fonction est de dire comment le singulier a été et pourrait être. Comment il sera effectivement, c’est à la recherche de terrain de le dire. Les données empiriques, les données du terrain, sont donc essentielles : elles annoncent le changement, bien avant que celui-ci ne soit constitué en savoir. 

La situation et le cadre forment ainsi deux « réalités » :

Nous sommes donc confrontés à deux « réalités ». Nous pensons que l’une existe objectivement, hors de nous, de façon indépendante (nous lui donnerons le nom de réalité du premier ordre). L’autre est le résultat de nos « opinions » et de notre jugement et constitue donc notre image de la première (nous l’appellerons réalité du deuxième ordre). (P. Watzlawick, 1980, p. 48-50)

Ceci a pour effet qu’un problème peut provenir :

•soit de la situation elle-même, comme problème objectif ;

•soit du sujet lui-même, comme problème subjectif, quand son opinionsur la situation a changé.

Ainsi, une situation peut faire problème du simple fait de sa représentation erronée. 

La connaissance du monde s’organise en représentations, en images du monde, mais un chercheur doit avoir la modestie de croire que l’image qu’il en propose, n’est pas le monde lui-même : « L’image du monde n’est pas le monde, elle consiste en une mosaïque d’images, interprétables différemment aujourd’hui ou demain, en une structure de structures, en une interprétation d’interprétations [...] » (P. Watzlawick, 1980, p. 50). 

De plus, ces images ou ces opinions sur le monde, se construisent à travers des biais cognitifs :  

Le fait de tirer des conclusions hâtives sur la base d’informations limitées, est si important pour comprendre la pensée intuitive, et revient si souvent dans ce livre, que je vais le nommer par une abréviation maladroite : COVERA, ou « ce qu’on voit et rien d’autre ». Le Système 1 est totalement insensible tant à la qualité qu’à la quantité des informations qui donnent naissance aux impressions et aux intuitions. […] À vrai dire, on s’aperçoit souvent que moins on en sait, plus il est facile d’agencer le tout en un ensemble cohérent. Avec COVERA, il est plus facile de parvenir à la cohérence et à l’aisance cognitive qui nous amènent à considérer une déclaration comme vraie et à l’accepter. Cela explique pourquoi nous pouvons penser rapidement et comment nous sommes capables de donner du sens à des informations partielles dans un monde complexe. Le plus souvent, l’histoire cohérente que nous concoctons est suffisamment proche de la réalité pour soutenir une action raisonnable. (D. Kahneman, 2011, p. 109-110)

Pour éviter un champ d’observation trop étroit et ses conséquences (en termes de COVERA), il faut s’efforcer de l’élargir au maximum :

Un phénomène demeure incompréhensible tant que le champ d’observation n’est pas suffisamment large pour qu’y soit inclus le contexte dans lequel ledit phénomène se produit. Ne pas pouvoir saisir la complexité des relations entre un fait et le cadre dans lequel il s’insère, entre un organisme et son milieu, fait que l’observateur bute sur quelque chose de « mystérieux » et se trouve conduit à attribuer à l’objet de son étude des propriétés que peut-être il ne possède pas. (P. Watzlawick, 1972, p. 15)

L’étudiant doit donc avoir conscience que la portée de son propos sera d’autant plus limitée, qu’il aura restreint son champ d’observation (plutôt qu’il n’en aura identifié les limites naturelles). 

Éviter le scientisme

Les sciences de gestion renvoient aux produits ou artefacts qui résultent de la transformation de la nature par le travail social. 

Selon Paul Amselek (2006) : 

•les éléments et phénomènes naturels se représentent à travers des règles récognitives (relation de cause à effet entre des événements, des situations, des faits « si A est, B est ») ;

•aux hommes, on applique des règles éthiques (« obligations », « interdictions » ou « permissions » de faire) ; 

•la production d’objets se décrit à travers des règles techniques (« pour obtenir tel résultat, voici comment il faut procéder... »), c’est-à-dire ce que doivent faire les hommes pour obtenir tel ou tel artefact.

La gestion est donc l’ensemble de « […] ces objets et ces phénomènes dans lesquels s’incarnent à la fois les intentions humaines et les lois naturelles [...] » (H.A. Simon, 2004, p. 27). La gestion n’est donc une science, à proprement parler, que lorsqu’elle concerne les objets (soumis à la causalité). 

Pourtant, la méthode hypothético-déductive essaie de conquérir le domaine de la gestion, en cherchant à imposer l’expérimentation comme voie royale de la recherche. 

Par construction, cela revient à supposer que dans des conditions déterminées, tel ou tel événement doit intervenir : cette hypothèse renvoie à la règle récognitive [si A est, B est], propre au domaine scientifique. Or, en gestion, la nécessité n’est pas absolue, car entrent en jeu les personnes qui peuvent se tromper, mal évaluer leur intérêt, etc. (par exemple, les jeux de pouvoir décrits par Michel Crozier rendent les comportements aléatoires). 

Une hypothèse de recherche se présente formellement, comme une réponse provisoire à la question de recherche. Ceci présente certes, l’avantage de guider la recherche, mais cela a pour conséquence d’engager celle-ci dans une démarche vérificationniste. La recherche a alors pour fonction de confirmer, le plus souvent, l’hypothèse :

Les opérations de la mémoire associative contribuent à un biais de confirmation général. Quand on pose la question « Sam est-il aimable ? », on évoque des idées, sur le comportement de Sam qui ne sont pas les mêmes que celles qu’éveillerait la question « Sam est-il désagréable ? » C’est en s’efforçant délibérément de confirmer une assertion que le Système 2 teste une hypothèse, ce que l’on appelle la stratégie de test positif. Contrairement aux règles édictées par les philosophes des sciences, qui recommandent de vérifier les hypothèses en tentant de les réfuter, les gens (et les scientifiques aussi, bien souvent) recherchent des informations susceptibles d’être compatibles avec les convictions qui sont alors les leurs. (D. Kahneman, 2011, p. 102-103)

En gestion, la finalité du savoir reste l’action. Aussi, donner la priorité aux données empiriques de la situation semble l’attitude la plus sage, alors que l’hypothèse réduit arbitrairement et drastiquement le champ d’observation et de recherche : dans une telle situation, aucune place n’est laissée au hasard et le déterminisme le plus simpliste prend vite le dessus.  

Éviter les constructions mentales trop complexes

La capacité à représenter une situation dépend, notamment, de la maîtrise de la langue (et d’autres habiletés individuelles). Or, un discours conduit à l’erreur plus souvent qu’à la vérité, car il ne dépend que de son auteur : « […] qui décide seul des ingrédients qu’il juge utile d’y faire figurer, au risque éventuel de passer pour surréaliste » (J.-B. Grize, 1991, p. 107). 

Un discours utilise des signes pour produire du sens.  

Composants du discours

L’élément de base du discours est la phrase, c’est-à-dire l’unité de sens et de forme qui véhicule une idée : 

forme (syntaxe)

un groupe nominal, autour d’un nom (ou son substitut)

le verbe assigne au thème :

1. une action ;

2. un état.

un groupe verbal, autour d’un seul verbe conjugué

L’essentiel réside dans la présence du noyau de sens, et qui est composé :  

•de quelque chose qui renvoie à une entité ;

•de quelque chose d’autre qui renvoie à un verbe (c’est-à-dire à une action sur cette entité ou un état de cette dernière). 

sens (sémantique)

un

noyau de sens =

proposition

thème (la personne ou l’objet dont on parle)

constitué à partir d’un nom (ou d’un élément qui en tient lieu : pronom, verbe à l’infinitif) sujet du verbe conjugué

propos (ce qu’on dit de cet objet ou de cette personne)

construit à partir d’un verbe conjugué et d’éléments qui en complètent le sens (attribut ou compléments de verbe)

autre élément de sens : complément de phrase

pour expliciter les circonstances de temps, de lieu, de but, de cause, etc.

Quant au complément de phrase, il peut être enlevé sans dommage, ou alors, mis n’importe où dans la phrase (au début, au milieu ou à la fin), sans nuire à la compréhension de celle-ci (ne pas hésiter à se reporter à « Saisir les idées dans la phrase » sur le site www.ccdmd.qc.ca).

Ainsi, les intitulés ou titres de thèse et de mémoire, sont des phrases sans verbe, en général alors que la question de recherche doit être une phrase interrogative : 

•qui se termine par un point d’interrogation ;

•qui est construite à partir de la phrase déclarative de quatre façons :

•par inversion du pronom et du verbe ;

•par l’ajout de l’expression est-ce que au début de la phrase ;

•par l’ajout d’un pronom interrogatif après le verbe ;

•par l’ajout d’un mot interrogatif en début de phrase, suivi d’une inversion du mot ou du groupe qui exerce la fonction de sujet du verbe.

Les principaux mots interrogatifs sont les suivants :

Qui

Combien

Quel

Lequel

Que

Comment

Quelle

Laquelle

Quoi

Pourquoi

Quels

Lesquelles

Quand

Quelles

Lesquels

Tableau n° 1.1 Les mots interrogatifs

Un intitulé de mémoire de master ou de thèse, peut être difficile à comprendre, parce qu’il n’aura pas respecté ces règles de construction. Ainsi, le titre « La PME familiale, un atout ou un frein à sa croissance ? » traduit mal la question que se pose l’étudiant : est-ce que le fait d’être familiale avantage ou désavantage la croissance d’unePME ?

Sens du discours

Le discours fait sens dès lors qu’une différenciation est faite entre ce dont on parle (soit le thème, le sujet, l’objet), et ce que l’on en dit (soit le rhème, le prédicat, le propos) :

•le thème détermine de qui ou de quoi parle l’auteur : il est constitué à partir d’un nom (ou d’un pronom, d’un verbe à l’infinitif) et il est le sujet du verbe conjugué ; 

•le propos