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Depuis le milieu des années 1980, la discographie et la musicologie montéverdiennes connaissent un véritable renouveau. Les mélomanes ont ainsi pu découvrir simultanément deux excellentes intégrales des opéras de Monteverdi, aux partis pris pourtant opposés, l'une réalisée par René Jacobs (chez Harmonia Mundi), l'autre par Gabriel Garrido (chez K617). Leur divergence esthétique reflète l'effervescence actuelle de la recherche.
Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur les Correspondance, préfaces, épîtres dédicatoires de Claudio Monteverdi.
Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.
À PROPOS DE L'Encyclopaedia Universalis
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Seitenzahl: 26
Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782341005784
© Encyclopædia Universalis France, 2016. Tous droits réservés.
Photo de couverture : © Johnkwan/Shutterstock
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Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici Correspondance, préfaces, épîtres dédicatoires de Claudio Monteverdi (Les Fiches de Lecture d'Universalis).
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Depuis le milieu des années 1980, la discographie et la musicologie montéverdiennes connaissent un véritable renouveau. Les mélomanes ont ainsi pu découvrir simultanément deux excellentes intégrales des opéras de Monteverdi, aux partis pris pourtant opposés, l’une réalisée par René Jacobs (chez Harmonia Mundi), l’autre par Gabriel Garrido (chez K617). Leur divergence esthétique reflète l’effervescence actuelle de la recherche.
Après les temps « héroïques », marqués par les grandes monographies de Henry Prunières (1924), de Gian Francesco Malipiero (1929) et de Leo Schrade (1950), la musicologie montéverdienne était devenue une affaire anglo-saxonne avec, dans les années 1960-1980, les travaux de Denis Stevens, Denis Arnold, Nigel Fortune, Iain Fenlon, Tim Carter. La parution en 1985 de l’ouvrage de Paolo Fabbri (Monteverdi, EDT, Turin) marqua l’émergence d’une autre approche des sources et d’une nouvelle méthodologie. Dans le sillage de Fabbri, les travaux de Lorenzo Bianconi, d’Eva Lax et de Paola Bessuti suscitèrent une véritable émulation internationale. Depuis 1999, on a vu la publication de plusieurs études déterminantes, en particulier sur la musique religieuse mantouane de Monteverdi (Jeffrey Kurtzman, The Monteverdi Vespers of 1610. Music, Context, Performance, Oxford University Press, Oxford, 1999) et sur sa production religieuse vénitienne (Linda Maria Koldau, Die Venezianische Kirchenmusik von Claudio Monteverdi, Bärenreiter, Kassel, 2001).
C’est dans ce contexte particulier que paraissait la première traduction française de l’ensemble des écrits de Claudio Monteverdi : correspondance, préfaces et épîtres dédicatoires. Ce corpus de textes, indispensable pour la compréhension de l’homme et de son œuvre, avait été publié pour la première fois, en italien, par Domenico de’ Paoli, en 1973. Une traduction anglaise, par Denis Stevens (omettant le texte italien original), parut en 1980. En 1994, Eva Lax proposa une nouvelle édition italienne, doublée d’une étude remarquable. La réalisation d’Annonciade Russo (Mardaga, 2001), qui met en regard le texte italien et une remarquable traduction française, est grandement redevable à ces trois travaux.