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Alors que Jeffrey se découvre par hasard des pouvoirs surnaturels, il rencontre Laure et Stéphane, eux-aussi dotés de dons exceptionnels. Avec ces derniers, il intègre une organisation secrète affirmant vouloir travailler à l’amélioration du monde. Cependant, les pouvoirs de guérison de Jeffrey ont un coût qui devient de plus en plus difficile à supporter tandis que la menace des Virtusis se rapproche.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né d’un projet de bande dessinée sur les sept péchés capitaux, cet ouvrage est la manifestation concrète de la relation qui lie
Yoan Pouilhe à l’écriture.
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Seitenzahl: 205
Veröffentlichungsjahr: 2022
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Yoan Pouilhe
Croyances
Roman
© Lys Bleu Éditions – Yoan Pouilhe
ISBN :979-10-377-6371-6
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Je dédie ce livre à ma grand-mère et à mon oncle…
À cet ami qui m’a donné cette idée, sans qui cette aventure n’aurait jamais vu le jour.
À toutes les personnes qui m’ont soutenu, lu et conseillé pour la concrétisation de ce projet.
À Mathieu, qui a fait un travail énorme sur cette aventure.
À vous, lecteurs, qui ont accepté de jouer le jeu.
Écrire seul, cela aboutit à un truc certainement bourré de défauts, mais très signé.
Alexandre Astier
Écrire, c’est hurler sans bruit.
Marguerite Duras
Les choses les plus belles sont celles que souffle la folie et qu’écrit la raison. Il faut demeurer entre les deux, tout près de la folie quand, on rêve, tout près de la raison quand on écrit.
André Gide
Il est précisément onze heures trente-sept du matin. Un matin ordinaire où je me réveille encore assez tard. En ouvrant les yeux, j’aperçois la fenêtre à travers laquelle les volets sont restés ouverts depuis la veille, et qui offre le spectacle d’une pluie battante à souhait. Un temps qui me plombe le moral dès le réveil et pour le reste de la journée. Malgré cela, le jour perce entièrement ma chambre, ce qui me fait baisser les paupières. Je vis ici, principalement dans cette pièce, depuis 22 ans maintenant. Elle a tout vu, changement de disposition, de décors et d’accessoires. Au-dessus du lit est accroché un tableau d’une peintre peu connue. Je me rappelle avoir pris contact avec elle après avoir vu l’une de ses œuvres. Je voulais un tableau qui ressemblait à cette peinture mais avec une touche personnelle. Elle me l’avait offert de bon cœur en ayant pris le soin de rajouter la constellation du scorpion, mon signe astrologique. Il y a deux étagères, dont la plus grande me sert de bibliothèque, remplie de manga et de livres de Fantasy, mon genre de prédilection. La plus petite soutient une télé qui ne me sert que très rarement. Une commode pour entreposer mes vêtements les plus courants. Au-dessus, une horloge, dont les piles n’ont pas été changées depuis des années. Des photos un peu partout, accrochées çà et là, ainsi qu’une planche de surf en souvenir de colonie de vacances en bord de mer.
Je sors à la hâte afin de gagner la salle de bain en face de ma chambre, une gorgée d’eau pour s’éclaircir la voix et qui me fait le plus grand bien. Le miroir reflète mon visage bouffi, des joues bien trop grosses et un front surchargé de petits plis. L’iris vert de mes yeux est visible grâce à mes pupilles rétrécies, je suis trop sensible à la lumière du jour. Mes cheveux noirs sont orientés bizarrement, hier, je n’ai pas pris le soin d’enlever le gel que j’avais mis le matin avant de me coucher. C’est en me redressant que je me rends compte qu’il me manque mon t-shirt, laissant apparaître ce ventre que je hais. Le surpoids, voilà le reproche magique du docteur à chaque fois que je lui rends visite pour l’annuel certificat médical.
En bas des escaliers se tient ma mère, elle a aussi le regard embrumé du sommeil. Elle ne mesure pas plus d’un mètre soixante, les cheveux colorés pour ne pas voir le gris réel de ses racines.
Les bras chargés de linge propre, elle monte certainement l’étendre dans la salle du haut. En descendant, je l’embrasse sur le front pour lui dire bonjour. Je presse le pas vers la cuisine pour ouvrir le placard à biscuits, prends un paquet déjà entamé et me sers. Ce gâteau a un goût de renfermé, ce qui me coupe l’appétit.
La porte menant au garage s’ouvre et le voici avec un pain dans la main droite. Il n’est pas plus grand que ma mère, ce qui est étrange car je mesure plus de vingt-cinq centimètres de plus qu’eux et le double de leur poids. Un gène de mon arrière-grand-père paraît-il, mon père a la corpulence d’un homme de 30 ans qui s’entretient en faisant du sport chaque jour, sauf que son sport à lui est le travail. Un travail physique, fatigant qui use son squelette et que je ne lui envie absolument pas. Mais nos caractères se ressemblent bien, posés et partisans de la politique du « vis au jour le jour sans te tracasser la tête ». Une bise pour lui dire bonjour à lui aussi, il me sourit sans dire mot. La pluie continue de tomber tandis que je file prendre ma douche en chantonnant.
À l’heure du repas, mon père entame la conversation en nous apprenant qu’un cadavre a été découvert le long de l’autoroute dans le champ derrière la maison.
Notre maison se trouve en dehors de la ville à la limite de la campagne, ce qui nous donne l’impression d’être éloignés de tout. Mais je préfère ce sentiment de liberté plutôt que de ne voir que les bâtiments des sociétés qui enlaidissent le paysage. Mes parents ont travaillé dur pour pouvoir construire la maison qu’ils souhaitaient à l’époque. Ma mère était enceinte de moi quand les travaux ont débuté.
La conversation est, encore une fois mal amenée et ne tombe pas au bon moment. Mon père a un don pour ça, pour parler de choses qui ne sont pas forcément agréables à entendre pendant un repas. Le cadavre d’un homme apparemment d’une quarantaine d’années qui se trouve ici pour telle ou telle raison, des informations seront sûrement communiquées le soir pendant le journal télévisé de la région.
Après le repas, je vais faire une promenade autour du petit volcan en face de la maison. Un parcours que je pratique depuis tant d’années que j’en connais les moindres recoins, je pourrais même en détailler chaque parcelle en fermant les yeux.
Le géant de roche volcanique se dresse en face de la porte d’entrée de la maison. La route sur la droite contourne le volcan à sa base, elle monte légèrement en virage sur la gauche pour redescendre de la même manière de l’autre côté. Les arbres, qui composent la forêt partant de sa base jusqu’à la moitié de sa hauteur, sont innombrables et de variétés diverses. Mais un chemin taillé à travers depuis des années permet de monter sans réelle difficulté. C’est en regardant au-dessus des arbres que l’on s’aperçoit du nombre de coulées de lave qu’il y a eu durant sa dernière activité. La roche volcanique forme de nombreuses couches en forme d’escalier, ce qui rend l’accès au sommet assez simple. Ce volcan a un dôme étrange, le climat durant toutes ses années a fait en sorte que le sommet se divise en deux parties. Rocheuses d’un côté et remplie de verdures d’un autre. La pierre volcanique est creusée à un endroit, je ne sais ni comment ni pourquoi. Cette cavité peut accueillir trois hommes assis en tailleur côte à côte.
Je suis seul à marcher, ne pensant à rien, la tête vide de toutes pensées désobligeantes. Je poursuis mon chemin et viens tout juste d’en dépasser la moitié quand j’aperçois un objet étrange sur le côté. Cet objet n’est qu’un vulgaire bout de verre qui ressemble à un triangle isocèle et sur lequel est gravé un signe incompréhensible. Un cercle et sept branches partent de son centre de façon à avoir le même angle entre chaque. En le voyant au loin, je me dis que ça brille, une pie pourrait s’en emparer devant mes yeux. Mais, alors que je m’en approche, je me surprends à le trouver vraiment joli, je le ramasse et le frotte avec le bord de mon blouson, ôtant les résidus de terre qui le salissent, puis le glisse dans ma poche. Seulement, une fois à l’intérieur, je n’arrive pas à m’empêcher de le manipuler tout en continuant ma marche. Inéluctablement, arrive le moment où je m’entaille assez profondément l’index droit. Un mouchoir me sert de compresse le temps de rentrer à la maison.
Au moment où je sors ma main pour la passer sous l’eau et la désinfecter, une vision d’horreur s’offre à moi alors que je regarde mon doigt. En effet, l’entaille avait fait place à une espèce de tige de plante verte semblable à un lierre, en plus hideux, tout autour de mon doigt. La douleur avait été si forte que je ne m’étais pas du tout rendu compte que quelque chose « poussait » sur la blessure, j’ai vraiment envie de couper la tige et de désinfecter tout de suite. Mais visiblement, cette tentative n’est pas franchement ma meilleure idée, une douleur aiguë et insoutenable me prend soudainement à l’abdomen pendant une dizaine de secondes qui me paraissaient être une éternité. Quand la blessure disparaît, je me sens étrangement bien, voire mieux qu’avant. Mais beaucoup de questions me viennent à l’esprit. Questions auxquelles je n’ai aucune réponse pour l’instant.
L’incident de cette après-midi fait rapidement le tour de la table au moment du dîner, mes parents n’y accordent que peu d’attention, mais je ne leur ai pas donné tous les détails et n’ai pas osé montrer la plaie.
La nuit passe, des rêves flous et étranges envahissent mon esprit. Peut-être un peu hâtivement, j’associe ces images à mon incident de la veille. Certains me prendront pour un fou, mais je crois profondément que c’est lié. Des signes plus bizarres les uns que les autres sont ancrés dans mon esprit, je les retranscris donc sur une feuille blanche. Des signes qui n’ont vraiment aucun sens à première vue, je me lance donc dans une recherche sur internet, sans grande conviction. Ma surprise n’en est que plus grande quand j’arrive à retrouver une liste assez conséquente d’articles concernant des personnes qui ont eu une expérience relativement similaire.
Ma coupure n’était qu’un exemple parmi tant d’autres. Il y avait cet homme qui, après s’être cogné la tête en tombant d’un échafaudage, disait que dans ses rêves, il voyait des femmes prêtes à tout pour lui. Elles étaient encrées dans des sortes de tableaux à son effigie. Une autre femme expliquait qu’elle avait des visions de son futur économiquement très fructueux alors qu’elle s’était miraculeusement sortie indemne d’une sévère fracture de la colonne vertébrale.
Voici les deux articles que je retiens de ma recherche, tout le reste me semble beaucoup trop crapuleux. Après avoir vu les documentaires et lu les articles traitants du sujet, Je me surprends à avoir envie de prendre contact avec les deux personnes concernées.
Tarbes, 10 septembre 2009
En premier lieu, je décide d’aller voir l’homme qui habite à Tarbes. Il s’appelle Stéphane, âgé d’une quarantaine d’années, grand, les yeux couleur noisette, assez mince, il porte une barbe de huit jours et dégage une grande aisance d’esprit. Nous discutons longuement au sujet du reportage sur Stéphane et les similitudes existantes entre nos deux histoires. Quand je lui montre le morceau de verre, Stéphane a comme un sursaut de frayeur. Mais en le regardant de plus près, ainsi que le signe gravé dessus, Stéphane fait les yeux ronds. Il me raconte qu’il voit exactement la même forme géométrique dans ses rêves, et qu’il ne comprend pas d’où cela peut venir et il ajoute que cela commence à lui faire peur. J’essaie de le rassurer en lui annonçant qu’il n’est plus seul et que nous sommes au moins trois dans le même bateau. Je lui propose de se joindre à moi pour aller rencontrer la femme de l’autre reportage, Stéphane accepte sans hésitation.
Le trajet est relativement rapide car elle n’habite pas très loin de chez Stéphane, à Bordeaux. Une fois arrivés, Stéphane semble inquiet, comme si quelque chose qu’il n’arrive pas à nommer le tracasse. Au moment où je m’apprête à frapper à la porte, la femme ouvre, prête à nous accueillir. Elle savait que nous étions en route afin de lui rendre visite pour parler de tous ces événements peu communs. Cette femme est plutôt belle, de ses cheveux châtains et ses yeux verts se dégagent un charme certain, elle mesure environ un mètre soixante-cinq et s’appelle Laure. Elle a à peu près le même âge que moi mais semblait beaucoup plus mature que les personnes de notre génération.
La discussion dure environ quatre heures, chacun de nous expliquant bien chaque détail de nos incidents respectifs. Stéphane aurait préféré que ça se termine au plus vite, c’est donc pour lui que c’est le plus difficile. Concernant le signe figurant sur le bout de verre coupé, Laure paraît à la fois agacée et un peu soulagée que cette forme nous soit apparue. Elle nous explique qu’il ne lui est pas inconnu, elle le voit dans son futur car il s’agit du sigle de l’entreprise qui lui rapportera tant d’argent.
Son téléphone se met à sonner alors qu’elle nous explique son cas. Elle paraît surprise, elle n’avait sans doute pas prévu cet appel. Quand elle écoute la voix de son interlocuteur, son visage se transforme littéralement, laissant apparaître un soupçon de peur et d’angoisse. Stéphane et moi lui demandons ce qu’il se passe, Elle nous annonce que nous sommes tous les trois conviés à rejoindre un homme le lendemain matin. Il ne nous connaît pas directement mais a appris qui nous sommes et a dit à Laure qu’il nous expliquerait ce qui nous arrive à tous. Après une rapide concertation, nous décidons tous de rejoindre le point de rendez-vous après avoir passé la nuit chez Laure.
Poitiers, 11 septembre 9 h 30
Au petit matin, les salutations sont brèves, nous voudrions tous déjà être sur la route de Poitiers afin de nous rendre au parc d’attractions. Durant le trajet, une question trotte dans toutes les têtes : qui est cet homme et que nous veut-il ? Au fil des kilomètres qui défilent, nous nous rendons compte que la réponse que nous attendons nous effraie de plus en plus, mais nous voulons avant tout connaître le fin mot de l’histoire.
À peine arrivés dans le parking, nous voyons tous les trois l’homme qui s’avance vers la voiture. Bien plus âgé que nous, de taille moyenne, une moustache minuscule et une canne à la main gauche, il porte un imperméable noir et un chapeau haut de forme. L’homme semble tout droit sorti d’un roman policier des années soixante-dix. Stéphane ouvre sa fenêtre de moitié, l’homme se penche et dit d’une voix rauque :
Stéphane, apeuré, se tourne vers Laure, puis vers moi avec un visage qui frise l’évanouissement. L’homme dit :
Ses paroles si elles paraissent inquiétantes nous rassurent un peu, nous allons enfin savoir de quoi il en retourne.
Stéphane ferme la voiture et emboîte le pas de cet homme jusque dans le parc. Quelqu’un avait dû préalablement se charger de régler. Il nous emmène dans un petit endroit du parc où les gens peuvent se rafraîchir à l’ombre sur des bancs. L’homme nous ordonne alors de nous asseoir d’un geste de la main tandis qu’il reste debout face à nous. Sans que personne puisse prononcer un mot, il commence par enlever son chapeau, laissant apparaître sa chevelure entièrement grise, et finit par dire :
Il finit son discours sur ces paroles et part d’un hochement de tête en direction de chacun.
Une fois, l’homme totalement invisible à l’œil nu, le téléphone de Laure sonne une nouvelle fois. Alors qu’elle est sur le point de décrocher, elle se ravise puis active le haut-parleur pour que nous puissions tous profiter de la conversation. Selon Laure, il s’agit de la même voix que la veille, il nous demande de sortir du parc et de nous diriger vers un van noir qui nous attend à l’entrée. Nous nous levons tous les trois non sans inquiétude pour finir par rejoindre le véhicule à l’extérieur. Quoiqu’il arrive, nous sommes obligés de passer par cette étape pour continuer nos vies, normalement ou pas. L’intervention de l’homme d’un certain âge a fait mouche, c’est indéniable, pour tous les trois, la curiosité l’emporte très largement sur la prudence.
Sortis du parc, nous nous retrouvons en face du fourgon noir comme prévu. Trois hommes se tiennent debout, à côté des portes, prêts à nous ouvrir pour que nous puissions monter à bord. Un homme qui était assis du côté passager descend de la voiture et fait signe de monter. Sans mot dire, nous savons que nous n’avons pas le choix. Stéphane est envahi par une peur de plus en plus palpable. Les vitres du van sont entièrement recouvertes d’un film opaque et noir. Nous n’avons aucun moyen de savoir où nous mènent ces hommes. L’angoisse et le doute se changent peu à peu en une peur tangible pour nous trois, qui commençons à nous sentir comme des rats de laboratoire pris au piège.
Même jour, 14 h
Le trajet est long et aucun mot n’est prononcé jusqu’à l’arrêt du moteur. Les hommes ouvrent les portes et trois autres personnes, deux femmes et un homme apparaissent, ils se tiennent droit, mais ont l’air impatients, comme s’ils n’attendaient que nous. Nous descendons du van pour nous retrouver dans ce qui semble être une cour de manoir, en son centre se dresse une immense statue représentant un homme avec un chapeau haut de forme, un monocle à l’œil droit, une canne dans la main gauche et un long imperméable qui descend jusqu’aux chevilles. Nous n’avons pas la moindre idée de qui peut être cette personne, mais la statue est impressionnante de hauteur.
L’ouverture de la grande porte d’entrée donne sur un hall spacieux avec, en son centre, un escalier évasé. De part et d’autre se trouvent trois portes par côté. Mais l’homme qui semble être notre hôte ne laisse pas vraiment d’autre choix que de monter au premier étage pour nous rendre dans une pièce plus petite qui ressemble à une salle de réunion.
Cette pièce est essentiellement meublée d’une table qui paraît démesurée par rapport à la taille de la salle, elle peut accueillir vingt personnes. Nous nous asseyons tous, mes deux camarades et moi-même ainsi que les deux femmes et l’homme qui nous ont accueillis et nous ont suivi jusqu’ici afin de participer à cette assemblée. Le « Maitre » du manoir se tient debout, à la place du chef afin que chacun puisse le voir. Il ôte lentement son couvre-chef et s’appuie sur le bord de la table. Après un court instant sans bruit, il finit par dire :
Les regards ne tardent pas à se croiser, nous tentons même d’échanger quelques regards avec les trois personnes que nous venons de rencontrer, en vain, ils semblent dénués de toute émotion.
En partant de la salle de réunion, Richard laisse ses affaires sur la table. Nous voilà donc tous les six dans la salle à nous regarder dans le blanc des yeux. Sarah, Antonio et Julie me paraissent plus détendus, comme s’ils avaient attendu que cette introduction prenne fin. Laure entame rapidement la discussion avec les trois « résidents » pour essayer de mieux comprendre leurs vies et comment tout cela a commencé :