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"Le sujet de cet écrit n’est pas le libre arbitre, mais bien la liberté sociale ou civile, c’est-à-dire la nature et les limites du pouvoir qui peut être légitimement exercé par la société sur l’individu" J. Stuart Mill. Traitant de la complexe relation entre le Pouvoir et la nécessaire liberté de penser des individus, cet essai nous rappelle combien il est important, en ces périodes modernes de crise, de relire nos grands classiques.
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Veröffentlichungsjahr: 2015
Copyright
DE LA LIBERTÉ
DE LA LIBERTÉ
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
Notes de bas de page
Copyright © 2015 - FV Éditions
Trad : C. Dupont-White
ISBN 978-2-36668-996-9
Tous Droits Réservés
par
John Stuart Mill
- 1860 -
John Stuart Mill, 1806-1873
photographie prise par J. Watkins en 1865
Le grand principe, le principe dominant auquel aboutissent tous les arguments exposés dans ces pages, est l’importance essentielle et absolue du développement humain dans sa plus riche diversité. (Wilhelm von Humboldt : De la sphère et des devoirs du gouvernement.)
Je dédie ce volume à la mémoire chérie et pleurée de celle qui fut l’inspiratrice, et en partie l’auteur, de ce qu’il y a de mieux dans mes ouvrages : à la mémoire de l’amie et de l’épouse, dont le sens exalté du vrai et du juste fut mon plus vif encouragement, et dont l’approbation fut ma principale récompense.
Comme tout ce que j’ai écrit depuis bien des années, c’est autant son œuvre que la mienne ; mais le livre, tel qu’il est, n’a eu qu’à un degré très-insuffisant l’inestimable avantage d’être revu par elle, quelques-unes des parties les plus importantes ayant été réservées pour un second et plus soigneux examen, qu’elles sont destinées maintenant à ne jamais recevoir. Si j’étais capable d’interpréter la moitié seulement des grandes pensées, des nobles sentiments qui sont ensevelis avec elle, le monde en recueillerait plus de fruit que de tout ce que je puis écrire, sans l’inspiration et l’assistance de sa sagesse presque sans rivale.
Le sujet de cet écrit n’est pas le libre arbitre, mais bien la liberté sociale ou civile, c’est-à-dire la nature et les limites du pouvoir qui peut être légitimement exercé par la société sur l’individu : une question rarement posée et presque jamais discutée en termes généraux, mais qui influe profondément sur les controverses pratiques du siècle par sa présence secrète, et qui probablement se fera bientôt reconnaître pour la question vitale de l’avenir. Cette question est si loin d’être neuve, que dans un certain sens elle a divisé l’humanité, presque depuis les temps les plus reculés. Mais elle se présente sous de nouvelles formes, dans l’ère de progrès où les groupes les plus civilisés de l’espèce humaine sont entrés maintenant, et elle demande à être traitée d’une façon différente et plus fondamentale.
La lutte entre la liberté et l’autorité est le trait saillant de ces époques historiques qui nous deviennent familières tout d’abord dans les histoires Grecque, Romaine et Anglaise. Mais autrefois la dispute était entre les sujets ou quelques classes de sujets, et le gouvernement. Par liberté, on entendait la protection contre la tyrannie des gouvernants politiques. Ceux-ci (excepté dans quelques cités démocratiques de la Grèce) semblaient dans une position nécessairement ennemie du peuple qu’ils gouvernaient. Autrefois, en général, le gouvernement était exercé par un homme, ou une tribu, ou une caste, qui tirait son autorité du droit de conquête ou de succession qui en tous cas ne la tenait pas du consentement des gouvernés, et dont les hommes n’osaient pas, ne désiraient peut-être pas, contester la suprématie, quelques précautions qu’ils pussent prendre contre son exercice oppressif. On regardait alors le pouvoir des gouvernants comme nécessaire, mais aussi comme hautement dangereux ; comme une arme qu’ils essaieraient d’employer aussi bien contre leurs sujets que contre les ennemis extérieurs. Pour empêcher les membres les plus faibles de la communauté d’être dévorés par d’innombrables vautours, il était indispensable qu’un oiseau de proie plus fort que le reste, fût chargé de contenir ces animaux voraces. Mais comme le roi des vautours n’aurait pas été moins disposé à dévorer le troupeau qu’aucune des moindres harpies, il fallait être constamment sur la défensive contre son bec et ses griffes.
Lesen Sie weiter in der vollständigen Ausgabe!
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