Deuk Wolof - . Baïdal - E-Book

Deuk Wolof E-Book

. Baïdal

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Beschreibung

Un groupe de jeunes sombrant dans la délinquance, finissent par commettre un meurtre. Prenant la fuite, ils vont s’installer plus tard dans un lieu inhabité, créant leur propre village (Watch Dall) et tous les habitants prennent le pseudonyme de Dall. Watch Dall devient ainsi le refuge des délinquants et autres malfaiteurs. Un peu plus loin de Watch Dall, se trouve un village plus ancien du nom de Deuk Wolof où il fait bon vivre ; mais dont les habitants ne tardent pas à subir les provocations de ceux de Watch Dall. Vont-ils être entrainé dans une spirale de violence que cette cohabitation ne manquera pas de provoquer ? Pourront-ils s’entendre ? La lecture de ce récit nous édifiera.


À PROPOS DE L'AUTEUR 


Mamadou Baïdy Diop, au tout début, j’étais inspiré de mon imagination d’un jeune qui devait avoir presque mon âge, cette personne je le voyais altruisme, au début je pensais écrire un film avec comme titre Thilmakha; terre de mes aïeuls. Le jour où je m’étais mis à l’idée, ce n’était pas trop tard, en trois mois des habitants de mon quartier ne me voyait pas ! Je déversé l’imagination que je gardais depuis fort longtemps. Mais ma vraie force était que à chaque fois que je m’y m’étais, l’histoire semblait être réel. Depuis, je ne peux pas m’empêcher d’écrire, différemment d’une manière très douce

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Deuk Wolof

Mamadou Baïdy Diop

Deuk Wolof

À Deuk Wolof, une ville exemplaire d’éducation, de fraternité et de savoir-vivre, règnent la paix et le respect. Salif, un jeune du quartier de Diamegueune, très actif, et qui passe la majeure partie de son temps à travailler, vient de rentrer de ses occupations en saluant tout le monde.

« Bonjour, dit Salif, que la paix soit avec vous tous.

–Bonjour à toi aussi, répondent les autres.

–Et la journée, dit Abdoulaye (père de Salif).

–Bien, dit Salif, Dieu merci.

–Reviens vite pour le déjeuner, dit Absatou (mère de Salif), on n’attend que toi. »

L’après-midi, Salif repart à ses activités, laissant ses parents, ses sœurs (Nogaye et Nabou) à la maison. Avec l’élevage ainsi que la vente de légumes et fruits, son petit business se déroule à merveille ; le soir, Salif s’occupe de son poulailler, de la santé des poules et poussins….

Le soir, c’est l’heure des retrouvailles, Salif et ses amis, Modou, Ibra et Thiam prennent leur temps à discuter ; plus tard dans la nuit, ils rentrent chez eux.

Un peu plus loin de Deuk wolof se trouve un village nommé Watch Dal peuplé de délinquants, de malfaiteurs de toutes sortes et d’autres sans occupation précises, et dont le seul mérite est de vivre dans une communauté. En remontant à la source de cette mauvaise société soixante années plus tôt, au temps où un modèle d’habillement qui se connaissait sous le nom de Pâte d’éléphant était au top, le bas du pantalon était trop large que le reste, la plupart des gens l’accommodait avec une chemise dont les extrémités était parfois ouvert, d’autres plus à la classe y rajoutait un costume avec des lunettes de soleil, leurs cadres parfois rond, parfois rectangulaire, Certains qui s’occupait seulement de leur boulot ne pensait qu’à prendre le débordement de leur chemise qui était assez ample et le mettait dans le vaste pantalon, on ‘aurait cru que personne ne prenait la mesure, ou que leurs tailleurs étaient perpétuellement en colère contre eux, tellement les chemises étaient vastes que leurs qui passait quelques soit sa quantité avait toujours sa place dans leur habillement, à croire que après avoir attaché leur ceinture, certains hommes de l’époque passait parfois chez monsieur compresseur d’air. La plupart des femmes avec de grandes boubous avec le foulard entourés au-dessus de leurs têtes, certaines se voyaient parfois dans le mode occidentale de l’époque Ha ce fameux chateur débutant avait cassé la toile avec la chanson qui était intitulé « Dem-Dem », c’était les touts débuts du super étoile qui impressionnait tout le monde, très talentueux ce chanteur prodige. Dof Dal qui s’appelait autrefois Ibrahima, vivait parmi des gens biens ; mais il avait tendance à choisir une très mauvaise fréquentation : des gens mal éduqués et qui s’exprimaient dans un langage vulgaire. Et comme le dit le proverbe : Dis-moi qui tu hantes, je te dirais qui tu es ; Ibrahima avait fini par virer du mauvais côté.

Un jour, alors qu’un homme revenait de la banque à la fin du mois, Ibrahima et ses amis avaient deviné que c’était un salarié, et le groupe suivit ce dernier jusqu’à un endroit isolé ; Mor, le plus coriace l’attaqua en premier avec un gourdin. Le monsieur qui avait reçu le bâton en pleine tête, s’affala à terre tout en continuant d’encaisser des coups qui l’affaiblissaient. Ibrahima qui ressentait une très grande honte ordonnait à tout le monde de s’arrêter. Mais l’homme commençait à observer Ibrahima d’un air bizarre et dit :

« “Ibrahima” oh mon Dieu, qu’est ce qui t’es arrivé ? C’est moi ton oncle Moussa. »

Sans hésiter, Ibrahima l’achevait sous l’œil d’un témoin qui criait à cet instant. Sans retourner chez eux, Ibrahima et son groupe s’enfuyaient pour retrouver leurs amis. Deux de leurs amis discutaient sous un arbre, tandis que deux autres s’amusaient à taquiner des filles. Gor et Thioutch qui s’étaient retrouvés sur la place publique comprenaient à première vue que la présence de leurs amis n’était pas normale ; par contre, Mor et Badou qui causaient avec des filles ne comprenaient pas qu’ils étaient impliqués dans une situation grave. Mais Ibrahima qui n’était pas dans son assiette leur fit comprendre qu’il était temps de lever le camp. Chaque jour, ils erraient au hasard et leurs crimes augmentaient au fur et à mesure. Et ils finirent par adopter des pseudonymes. Ibrahima était devenu Dof Dal ; Badou : Bandi dal ; Masse : Ma Dal ; Cheikh : Kheuch Dal ; Demba : Dembis Dal ; Papis : Papis Dal (d’habitude il n’a jamais été sérieux dans sa vie) ; Gor : Gor Dal ; Thioutch : Mbeur Dal ; Mor : Neub Dal et son compagnon de la même espèce Moussa : Mous Dal. De fait ce clan se nommait les Dal. Ainsi, ils avaient fini par atterrir dans un lieu retiré où ils avaient établi leur fief et qu’ils nommaient Watch Dal. Petit à petit, des gens les rejoignaient de sorte que Watch Dal devint un véritable village. Malheureusement, beaucoup d’entre eux n’eurent pas la chance d’y assister, car un braquage à mains armées leurs avaient coûtés la vie. Ce fut un coup dur pour la bande des Dal : parmi les morts, il y avait Ma Dal, Dembis Dal, Papis Dal, Gor Dal et Thioutch Dal.

Lors du marché hebdomadaire du mercredi situé entre Diamegueune et Lambay de nombreuses personnes se rencontrent. C’est aussi le jour préféré des Dal, mais ils n’y font rien de bon. Salif ne rate jamais cette occasion et s’en sort bien avec ses produits ; malheureusement les jeunes Dal n’épargnent personne. Les habitants de Deuk Wolof ne connaissant pas ces Dal, en sont souvent les victimes. Deux jours après le marché, certains préparent la nuit du vendredi et le jour, ils se mettent à lire le coran et préparent à la prière…. Après la prière, les enfants reçoivent des offrandes.

Le soir, Salif discute avec ses amis ; parfois ils parlent des jeunes Dal mais les termes qu’ils utilisent montrent qu’ils ne les connaissent pas bien : « Ces gosses doivent faire attention, nos surprenants voisins ne donnent pas l’impression d’être des gens normaux », « ça risque de finir mal pour eux s’ils continuent ainsi ». Vers vingt-trois heures, le silence marque sa présence et le groupe ne voit qu’une seule chose c’est aller se reposer ; et il ne tarde pas à le faire.

Nogaye et Nabou ont chacune leurs tours pour cuisiner ; cette fois c’est à Nogaye d’aller au marché et d’assaisonner un bon plat. Comme elle est intelligente, elle est la seule personne qui a de mauvais pressentiments sur les Dal.

Un jour, Salif trouve sa boutique cambriolée, tous ses produits endommagés. Le spectacle était écœurant : beaucoup de marchandises volées ; heureusement il a l’habitude d’emporter chez lui sa recette. La seule question que tout le monde se pose est : qui a pu faire un tel désastre. Nogaye, très soupçonneuse, accuse les Dal qu’elle voit souvent au marché ; mais les autres la croient parano. Salif voulant maitriser sa colère tente de s’isoler ; ce qui est impossible car tout le monde est au courant de ce qui s’était passé. Quelques instants après, Thiam et Modou le rejoignent dans sa chambre ; les autres ont tardivement reçu la nouvelle. Le lendemain, Salif trouve sa place réorganisée grâce à l’effort de ses amis : certainement un travail nocturne. Il ne pouvait que les remercier de ce geste généreux. Les semaines suivantes, Salif se ressaisit. Il a même pu remplir sa boutique de nouvelles marchandises et renforcer sa porte par des chaines et des cadenas. Rien de surprenant, les jeunes Dal se baladaient avec les produits de Salif et avaient l’air tellement heureux : quoi de plus naturel pour eux.

Ibra qui accompagne sa mère Astou passe près de la place de Salif et le salue. À son retour, il rejoint Salif et la discussion commence :

« Ça va ? demande Ibra.

–Bien, dit Salif. Comment va ton père ; j’avais entendu qu’il était malade ?

–Ce n’est rien, il se porte bien ! Répond Ibra.

–Tant mieux, dit Salif.

–Bon j’y vais, j’ai un travail qui m’attend. dit Ibra.

–Merci d’être passé. dit Salif.

–De rien, c’est la moindre des choses, conclut Ibra. »

Il quitte Salif sur le champ et s’en va à son boulot de menuiserie. Pendant ce temps, Nder aide son père Biram qui nettoie son enclos de bétail. Sa petite sœur Oumou les rejoint avec de l’eau fraiche ; son père lui demande aussitôt :

« Est-ce Fanta qui t’a envoyée ? demande Biram.

–Oui c’est maman, répond Oumou. Vu la façon dont vous travaillez j’ai dit à maman que vous devez avoir soif.

–C’est bien ma fille, dit Biram, tu es mon amie.

–En tout cas ce n’est pas trop tôt, dit Nder, j’ai tellement soif ; tu vas avoir un bracelet Oumou !

–Merci, dit Oumou.

–Soit sans crainte, dit Nder, je te le promets. ».

Vers quatorze heures, toute la ville est redevenue calme ; le moindre bruit se faisait entendre de loin : parfois le bruit des oiseaux, le vent qui souffle ou les animaux domestiques. Pendant ce temps, certains sont en train de déjeuner, d’autres de faire la sieste et d’autres de prier. Parfois le bruit du vent résonnait aux oreilles comme si dans l’atmosphère, il y’avait des esprits qui communiquaient entre eux. On l’appelle ce moment en wolof « Dig Diollor » : un moment étrange mais agréable.