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Les
Ennéades (de
enneas, le chiffre neuf en grec) ne constituent pas à proprement parler une œuvre de Plotin (205-270), mais la bibliothèque plotinienne : c’est en effet le nom donné au rassemblement par Porphyre, après la mort du maître, de cinquante-quatre traités ou conférences d’importance variable, en six ensembles thématiques de neuf titres chacun : le monde humain, le monde physique, le destin, l’âme, l’intelligence, l’Un.
Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Ennéades de Plotin
Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.
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Seitenzahl: 30
Veröffentlichungsjahr: 2015
Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782852295216
© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.
Photo de couverture : © Dirk Ercken/Shutterstock
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Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici Ennéades, Plotin (Les Fiches de lecture d'Universalis).
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Les Ennéades (de enneas, le chiffre neuf en grec) ne constituent pas à proprement parler une œuvre de Plotin (205-270), mais la bibliothèque plotinienne : c’est en effet le nom donné au rassemblement par Porphyre, après la mort du maître, de cinquante-quatre traités ou conférences d’importance variable, en six ensembles thématiques de neuf titres chacun : le monde humain, le monde physique, le destin, l’âme, l’intelligence, l’Un. Un exposé des Ennéades, dont l’organisation suivant des raisons pédagogique et numérologique n’a aucune valeur organique (ainsi le Contre les gnostiques s’y trouve dispersé en quatre « traités »), revient donc à exposer la pensée plotinienne elle-même. Or ce que cette pensée – le néo-platonisme – a en propre, c’est d’abord une théorie de l’Un.
Déjà, pour les stoïciens, le degré de réalité d’un être correspond au degré d’union de ses parties. Mais pour Plotin cette union provient nécessairement de la contemplation d’un être supérieur, aussi faut-il supposer au principe l’Un, absolument indéterminé, et donc « au-dessus de l’essence », selon les termes de Platon (Parménide). L’être ne vient qu’en second, par émanation ou « procession » : la surabondance de l’Un produisant comme malgré soi une réalité semblable à lui, mais qui en diffère assez pour le contempler. L’originalité de Plotin, s’inspirant ici d’Aristote, est de ne pas confondre l’intelligible avec l’Un, mais avec ce qui est ; et de l’identifier à l’intelligence, au lieu que dans le platonisme l’intelligible la précède nécessairement. De même que l’intelligence est vision de l’Un, l’âme à son tour est vision de l’idée, qui informe la matière – ultime reflet de l’être avant l’évanouissement dans le non-être. En ce sens, la matière est à l’origine du mal (c’est la thèse du huitième traité de la première Ennéade), des maux compris comme perte de réalité : la maladie, la laideur, la pauvreté. Car l’âme peut se laisser attirer vers la matière, détourner du modèle par l’attrait du reflet.