Enseignants de la justice - Dr. Brian J. Bailey - E-Book

Enseignants de la justice E-Book

Dr. Brian J. Bailey

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Beschreibung

Ceci est un manuel pratique pour tous ceux qui aspirent à être des maîtres et enseignants de la Parole de Dieu. Ce livre contient des instructions spécifiques sur les aspects essentiels de l'éducation et de l'enseignement. Si ces instructions sont suivies, elles constitueront une base solide pour les enseignants de l'école du dimanche ainsi que pour tous ceux qui ont le don du ministère en tant comme Maîtres de la justice. Certains de ces aspects sont :

  • La vie de l'enseignant
  • La préparation des enseignants
  • Les professeurs extraordinaires
  • Créer une entreprise
  • Aller vers la perfection
  • Méthodes d'enseignement
  • Comment préparer et présenter des leçons
  • Les récompenses d'un bon enseignant

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Enseignants de la justice

Cet ouvrage est la traduction française du livre :

« Teachers of Righteousness »

Version 1.1 en anglais

© 2004 par Brian J. Bailey Tous droits réservés

Traduit de l’anglais par Lydie BENQUET

© Première édition française en août 2011

Réimpression en juillet 2013

Réimpression en juin 2017

Tous droits réservés

Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la nouvelle version Louis Segond révisée dite « à la colombe » de 1990

Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme ou par quelque moyen électronique ou physique sans l'autorisation écrite de l'éditeur, sauf dans le cas de brèves citations dans des articles ou des revues.

Édité par:

MINISTÈRES INTERNATIONAUX DE SION

Epub Version 1.0

Publié en tant que livre électronique le 2021 au Burkina Faso

E book -ISBN 1-59665-468-6

Pour plus d’information, veuillez contacter :

MINISTÈRES INTERNATIONAUX DE SION

06 B.P. 9287 · Ouagadougou 06

E-mail: [email protected]

Site Web: missionsion.com

Remerciements

À l’équipe chargée de l’édition anglaise : Carla BORGES, Stephen BROGAN, Suzette ERB, Sarah HEYER, Mary HUMPHREYS,  Justin KROPF,  Caroline THAM et Suzanne YING.

À l’équipe chargée de l’édition française : Lydie BENQUET, Justin KROPF, Mary D. TOPPER et T.A.TOPPER II.

Nous voudrions adresser nos remerciements à tous les bien-aimés qui ont consacré de nombreuses heures à ce travail et sans l’aide inestimable de qui cet ouvrage n’aurait pas pu voir le jour. Nous leur sommes particulièrement reconnaissants pour leur diligence, leur créativité et l’excellence dont ils ont fait preuve dans la compilation de ce livre pour la gloire de Dieu.

Préface

Le métier d’enseignant est indubitablement la plus ancienne et la plus belle de toutes les vocations, car il s’agit bien de vocation. Sans lui, aucune génération ne serait en mesure de transmettre son savoir à la suivante, car une génération édifie ses connaissances et ses expériences sur celles d’une autre. Les méthodes varient, mais relèvent pour l’essentiel de l’oralité et de l’écriture.

Ce fut par la tradition orale qu’Abraham instruisit Isaac et Jacob demeurant avec lui sous des tentes (Hébreux 11 :9). Le patriarche avait lui-même bénéficié de l’enseignement de son père Térah lorsqu’il était à Our en Chaldée. Les récits des générations précédentes et de la période antérieure au déluge s’étaient transmis par Noé et ses fils. Rappelons-nous que Noé était toujours en vie au moment de la naissance d’Abraham. Leur longévité permit à de nombreuses générations de recevoir instruction de la part de leurs pieux ancêtres.

Cependant, avant même la mort de Noé, la connaissance s’était trouvée corrompue par les soi-disant mystères de Babylone promulgués par Nimrod et son épouse Sémiramis. Il nous est dit que même les ancêtres d’Abraham avaient servi d’autres dieux (Josué 24 :2). Du point de vue scripturaire, les vérités spirituelles telles que nous les connaissons aujourd’hui ne trouvèrent pas de forme écrite avant que Moïse, ce grand homme de Dieu, ne la leur eût donnée sous l’inspiration du Saint-Esprit.

Ces écrits représentent ce que les Juifs appellent les cinq livres de Moïse et que le monde chrétien occidental nomme Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome. Ces livres et les trente-quatre autres (compilés par divers scribes tels Samuel, David, Salomon, les seize prophètes et Esdras) forment l’Ancien Testament. Plus tard, l’Église primitive réunit les vingt-sept autres livres en une unité distincte appelée le Nouveau Testament. Ensemble, ils constituent le canon de l’Écriture que les saints de toutes les générations acceptèrent comme étant inspiré par le Saint-Esprit.

C’est ce sur quoi insiste l’apôtre Paul, lorsqu’écrivant à Timothée, son bien-aimé fils dans la foi, il déclare : « Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne » (2 Timothée 3 :16-17). C’est donc essentiellement à des fins d’instruction dans les Écritures que Dieu suscite des enseignants. Leur objectif est de faire en sorte que les auditeurs comprennent la loi et les textes saints (Néhémie 8 :7-8).

Sans doute une citation d’Abraham Lincoln constituera-t-elle un encouragement pour tous les enseignants : « J’étudierai, je me préparerai et j’aurai peut-être ma chance. » Il est un fait certain qu’en réalité et pour paraphraser Donald Trump dans l’un de ses ouvrages :  « le succès ne vient pas en une seule nuit ». C’est toujours l’artiste ou le professionnel bien préparé, humble, qui ne cesse jamais de travailler ni d’étudier qui obtient une reconnaissance immédiate de la part des autres. À cet égard, Abraham Lincoln serait un exemple pour quiconque cherche à être un enseignant de la justice.

Voici encore un autre conseil emprunté à Donald Trump : « Donnez les bonnes choses ». En tant qu’enseignants de la justice, nous devons nous préparer, à la fois par l’étude et la prière. Alors, le Seigneur pourra compter sur nous quand nous viendra l’occasion d’enseigner.

Introduction

À Ujung Pandang, aux Célèbes, deux autres pasteurs et moi qui organisions un séminaire étions logés dans un hôtel de la ville. Tandis que nous déjeunions au restaurant, nous invitâmes un Américain qui était seul à une table voisine à se joindre à nous.

C’était un ophtalmologiste qui passait un mois par an dans ce magnifique pays qu’est l’Indonésie pour des cours à ses collègues ophtalmologistes dans les hôpitaux locaux. Il nous expliqua sa technique : il observait les médecins locaux pratiquer des opérations des yeux, puis il recherchait des malades dont l’état nécessitait une intervention plus compliquée. Ensuite, il rassemblait autour de lui ces médecins tandis que lui-même pratiquait plusieurs de ces opérations, après quoi il les observait pratiquer à leur tour les mêmes, d’un niveau supérieur à celles qu’ils avaient jusque là été en mesure de faire.

Notre ami américain affirma qu’après son départ de l’hôpital, tous ces chirurgiens avaient franchi une étape de plus dans leur qualification chirurgicale. À l’inverse, des équipes venues avec un matériel dont ne disposaient pas les Indonésiens qui avaient pourtant pratiqué des opérations remarquables (nous pourrions dire se situant au sommet de l’échelle de l’approbation de leurs collègues) avaient laissé les chirurgiens locaux au niveau qui était le leur avant l’arrivée de ces équipes.

Lorsque nous enseignons, il nous faut donc déterminer le niveau où se situent les auditeurs et faire en sorte qu’après notre passage, ils aient gravi un échelon supérieur sur l’échelle de la croissance chrétienne. Comme illustration de cette vérité, considérons l’exhortation de l’apôtre Pierre dans 2 Pierre 1 :5-8. Nous l’avons fait figurer sous forme de diagramme.

Une chose est claire :  pour l’apôtre Pierre, nous devons partir du premier échelon de l’ascension chrétienne, c’est-à-dire la foi, avant de pouvoir faire l’expérience de la vertu. Et ainsi de suite : il nous faut gravir chaque échelon, l’un après l’autre, avant de pouvoir atteindre le sommet de l’échelle qui est l’amour. Gardant ces vérités présentes à l’esprit, nous allons maintenant étudier les secrets de la vie et du ministère d’un enseignant.

Chapitre un

La vie de l’enseignant

En considérant nos expériences personnelles, nous comprenons à quel point la vie de l’enseignant a souvent eu un impact plus grand que ses paroles. C’est là une constatation parfaitement scripturaire, car au Psaume 51 :8, David dit au Seigneur : « Mais tu prends plaisir à la vérité dans le fond du cœur. » Les leçons que nous cherchons à transmettre aux autres doivent se remarquer dans notre propre vie. L’apôtre Paul écrivit aux Corinthiens : « Vous êtes notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes » (2 Corinthiens 3 :2). Ainsi donc, les vérités qu’expose un enseignant doivent d’abord être manifestes dans sa vie personnelle.

Voici une énigme de la vie : un enseignant pense souvent qu’en s’efforçant d’enseigner aux autres les voies de la justice, il se sauvera lui-même et que sa manière de vivre importe peu. À juste titre, l’apôtre Paul condamna cette façon de penser lorsqu’il écrivit dans Romains 2 :21-23: « Toi donc, qui enseignes les autres, tu ne t’enseignes pas toi-même ! Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes ! Toi qui dis de ne pas commettre adultère, tu commets adultère ! Toi qui as horreur des idoles, tu commets des sacrilèges ! Toi qui te fais une gloire de la loi, tu déshonores Dieu par la transgression de la loi ! »

Nous serions tous d’accord pour dire que le cultivateur doit avoir sa part de la récolte, je le crois. De même, l’enseignant devrait être le premier à vivre l’expérience de la vérité qu’il enseigne. Crédibilité et autorité se dégagent de celui qui, se tenant devant son auditoire, est en mesure d’apporter un témoignage personnel pour étayer son enseignement lorsqu’il annonce quelque vérité nouvelle. En fait, notre enseignement devrait être « épicé » de quelques anecdotes et d’illustrations personnelles pour donner vie à nos leçons. Le Seigneur fut en mesure de dire de Lui-même que Ses paroles étaient esprit et vie. Réciter une doctrine en l’absence d’onction n’est pas autre chose que d’apporter la lettre de la loi (qui tue). C’est la Parole inspirée par l’Esprit qui dispense la vie (2 Corinthiens 3 :6). Rompre le Pain de vie sous l’onction devient pour les autres une expérience capable de transformer leur vie.

Il nous faut ensuite évoquer l’habillement et le comportement de l’enseignant. Il convient de remarquer ceci : les sacrificateurs d’autrefois qui étaient essentiellement les enseignants de la dispensation de la Loi, portaient des vêtements distinctifs. Cette coutume conférait une certaine solennité à la présentation des vérités divines lorsque ces sacrificateurs expliquaient les Écritures vêtus de leurs atours sacerdotaux.

Voici ce qu’il nous faut impérativement prendre en considération : les vérités que nous enseignons seront déterminantes pour la destinée éternelle des auditeurs. La joie du Seigneur doit certes « transpirer » de notre être. Il n’en reste pas moins vrai que la manière dont nous présentons à nos étudiants leur sainte vocation céleste doit être empreinte de sérieux et de solennité. Les gens du monde eux-mêmes connaissent l’importance d’une tenue appropriée à différentes occasions. Quelle plus belle occasion avons-nous que celle d’expliquer les lois de Dieu ?

Chapitre deux

La préparation de l’enseignant

John Cotton Dona, premier président de la « Special Librairies Association » et pionnier en matière de publicité et d’édition bibliothécaires a déclaré : « Quiconque ose enseigner ne doit jamais cesser d’apprendre. »

L’étude constitue bien évidemment la première phase de la préparation d’un enseignant. S’adressant à son bien-aimé fils dans la foi, l’apôtre Paul écrivit : « Étudie-toi à te présenter approuvé à Dieu, ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant justement la parole de la vérité » (2 Timothée 2 :15, version Darby). Bien que l’homme sage ait écrit : « … beaucoup d’étude est une fatigue pour le corps » (Ecclésiaste 12 :12), il n’existe cependant aucun autre moyen par lequel nous puissions acquérir la connaissance que doit posséder un enseignant pour instruire correctement les autres.

Comment donc étudier ? Ici, l’homme sage nous vient en aide : « Outre que l’Ecclésiaste fut un sage, il a encore enseigné la connaissance au peuple ; il a écouté, sondé, mis en ordre un grand nombre de proverbes. L’Ecclésiaste a tâché de trouver des paroles agréables ; transcrites exactement, ce sont des paroles véridiques. Les paroles des sages sont comme des aiguillons ; les auteurs de recueils sont des clous plantés. C’est le don d’un seul pasteur » (Ecclésiaste 12 :9-11). Examinons attentivement ces paroles de sagesse.

Tout d’abord et de toute évidence, Salomon, lui-même prédicateur à Jérusalem et l’un des plus grands enseignants et auteurs de tous les temps, consacra un grand nombre d’années à sa tâche consistant à dispenser la sagesse de Dieu à toutes les générations. Cette préparation se fit aux pieds de son père David, le doux psalmiste d’Israël, prophète, roi et également enseignant des voies de Dieu, comme il le déclare lui-même au Psaume 51 :15 : « J’enseignerai tes voies à ceux qui se révoltent, et les pécheurs reviendront à toi. »

Il nous faut ici introduire une vérité. Les enseignants se spécialisent et c’est ce que nous remarquons de manière très claire dans les écoles séculières. Un professeur enseigne les mathématiques, un autre l’histoire, l’anglais ou une langue étrangère. Il est évident que les enseignants ne cherchent pas à enseigner tout le spectre des connaissances humaines. Ils s’en tiennent à une discipline qu’ils aiment à enseigner et dans laquelle ils se sentent à l’aise.

Ainsi, la formation du grand Salomon consista à connaître la sagesse, la justice, le jugement et l’équité selon Proverbes 1 :3 qui nous dit : « Pour recevoir l’instruction du bon sens, justice, équité et droiture. » Son livre de l’Ecclésiaste nous renseigne sur le cheminement et la vie de celui qui, malheureusement, ne marche pas dans les voies du sage.

Salomon déclara lui-même à son propre sujet être un vieux roi insensé ne pouvant plus être réprimandé. Il dit encore que Dieu accorde à l’homme bon à Ses yeux sagesse, connaissance et joie (Ecclésiaste 2 :26).

C’est ce que confirma Daniel 1 :17 : « Dieu accorda à ces quatre jeunes gens [c’est-à-dire Daniel et ses trois amis] de la science, du discernement dans toutes les lettres, et de la sagesse… » Nous ne saurions trop insister sur la capacité à apprendre qui vient de Dieu, comme d’ailleurs aussi notre compréhension.

En considérant  « La  préparation de l’enseignant », nous sentons donc qu’il s’agit en fait d’une préparation à une fonction divine (Éphésiens 4 :11). Dieu accorde la grâce ou la capacité nécessaire à l’accomplissement de la fonction qu’Il a choisie pour notre vie. Il nous faut connaître notre appel et le domaine spécifique où pourront s’exercer nos talents. Et là, nous ferons l’expérience de la conduite du Saint-Esprit tandis qu’Il rendra vivantes à notre esprit les vérités qu’Il désire nous communiquer et concrétiser dans notre vie, afin qu’à notre tour, nous puissions les partager avec d’autres.

Faire des recherches

En revenant à l’Ecclésiaste 12 :9, nous constatons que l’enseignant doit rechercher des vérités. Selon l’assertion de Proverbes 25 :2 : « La gloire de Dieu, c’est de cacher les choses ; la gloire des rois, c’est de scruter les choses. » Il s’agit là d’une référence à la manne cachée de la Parole de Dieu réservée au vainqueur (Apocalypse 2 :17). Il nous est donné ici une vérité très importante confirmant ce que nous avons déjà évoqué à propos de « La vie de l’enseignant », à savoir une vie conforme à son enseignement.

Pour quelle raison certains enseignants de la Parole propagent-ils de fausses doctrines ? Parce que leur vie ne coïncide pas avec la vérité de la Parole de Dieu. Il les livre alors à une forme de fausse doctrine, comme nous le lisons dans Ézéchiel 20 :25 : « C’est aussi moi qui leur ai donné des prescriptions qui n’étaient pas bonnes et des ordonnances par lesquelles ils ne pouvaient pas vivre. »

Les vainqueurs ont toutefois le privilège de se nourrir de la manne cachée de la Parole, c’est-à-dire essentiellement des vérités cachées plus profondes des Saintes Écritures.

Mettre de l’ordre

Nous voyons maintenant dans Ecclésiaste 12 :9 que l’enseignant : « …a écouté, sondé, mis en ordre un grand nombre de proverbes. » Là se trouve une leçon pour tous les enseignants et tous les prédicateurs. La totalité de la création de Dieu est une création d’ordre et nous, qui sommes le summum de Sa création ici sur terre, avons été créés pour l’ordre. Nous vivons au mieux lorsque règnent ordre et loi, car la loi et l’ordre produisent le fruit de la paix (Psaume 119 :165). Nous sommes en mesure de travailler au mieux lorsque tout est à sa place, quand il y a symétrie, que ce soit au travail ou à la maison.

L’un de mes amis eut un jour une vision du dernier jour que notre Seigneur vécut dans l’atelier de charpentier de Son père. Il venait de terminer un meuble. Il plaça ensuite Ses outils dans leur case respective, plia proprement son tablier qu’Il rangea ensuite au bon endroit. Se dirigeant vers la porte, Il jeta un regard chargé d’amour sur l’endroit où se trouvaient le meuble achevé et l’atelier tranquille avec les outils, la table et la chaise à leur place.

Quel que soit le domaine de la vie que nous considérions, là où règne l’ordre, il existe aussi un sentiment de progression. Ceci vaut particulièrement pour ce qui touche à l’enseignement. Puisqu’un Dieu d’ordre nous a créés, nous apprenons par le biais de l’ordre. Ainsi, l’art d’un enseignant consiste à emmener ses étudiants d’un niveau à un autre par petites étapes bien agencées.

À titre d’illustration, un enseignant conduit ses élèves sur le chemin de la vie d’une étape à une autre en une douce progression. Par exemple, dans le domaine des mathématiques, à partir de l’identification des chiffres puis d’une addition simple, nous introduisons la soustraction, ensuite la multiplication et enfin la division. Plus tard, en s’appuyant sur ce solide fondement, on peut aborder les disciplines plus complexes que sont la géométrie, l’algèbre et les calculs. Sans le solide fondement des principes élémentaires, toutes les autres leçons seraient vaines et les problèmes se révèleraient insolubles. S’il en est ainsi dans le domaine des mathématiques, à combien plus forte raison est l’importance de la progression pour ce qui est des vérités spirituelles.

À ce propos, j’aimerais donner une illustration dont j’ai fait l’expérience il y a plusieurs décennies et que je n’ai jamais oubliée. En Grèce, à Athènes existent de nombreux monuments datant des années de l’ « Âge d’or » de la vie et de la culture grecques. Sans pouvoir faire l’éloge de la culture grecque, j’ai appris une leçon inoubliable. Tandis que nous cheminions dans un parc d’Athènes en compagnie d’un guide, ce dernier nous emmena vers une rangée de colonnes qui, dit-il, avaient été érigées bien avant l’époque de Jésus. Arrivés devant l’une de ces colonnes qui s’était effondrée quelque vingt ans auparavant, nous fûmes intrigués par cette destruction. Le guide nous conduisit alors vers les fondations pour nous montrer un brin d’herbe qui s’était introduit dans le roc et l’avait brisé. En elle-même, la colonne était parfaitement saine, mais elle s’était écroulée à cause d’une fondation défectueuse.

Dans la vie chrétienne, l’enseignant doit prendre en compte les paroles de l’apôtre Paul dans 1 Corinthiens 3 :10 : « Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, comme un sage architecte, j’ai posé le fondement et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus. » Comme le dit Paul, le fondement est Jésus-Christ, le message simple du salut, de la foi dans l’œuvre accomplie sur la croix du Calvaire. Ainsi donc, Jésus-Christ est la Pierre angulaire de notre fondement, Pierre qui sert d’étalon pour toutes les autres mesures (Éphésiens 2 :20-21).

Dans 1 Corinthiens 3 :12-15, l’apôtre Paul poursuit : « Or, si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révélera dans le feu, et le feu éprouvera de quelle nature est l’œuvre de chacun. Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l’œuvre de quelqu’un est consumée, il en subira la perte ; pour lui il sera sauvé, mais comme au travers du feu. »

Il faut donc que l’enseignant commence par poser un solide fondement, dans sa propre vie premièrement et ensuite dans celle de ceux auprès de qui il exerce son ministère. Ce fondement fera l’objet d’une étude détaillée dans le chapitre qui lui sera consacré.

Pour ce qui est de « La préparation de l’enseignant », il nous faut insister sur le fait que le Seigneur lui fera vivre de nombreuses expériences qui permettront aux vérités qu’il enseigne de devenir des réalités personnelles. Nous en reparlerons en considérant les différents plans d’enseignement qui ont cours dans l’Église.

L’enseignant doit systématiquement étudier les domaines pour lesquels il a reçu un appel de la part de Dieu et ce, en comparant l’Écriture avec l’Écriture (comme le faisaient les gens de Bérée). Il nous faut avoir d’abondantes notes dans des livres, clairement indiquées en rapport avec le sujet afin de pouvoir y faire aisément allusion, avec des références croisées si possible. En ce qui me concerne, j’ai appris que le principal domaine de mon enseignement porte sur les livres de la Bible. Ainsi, au fil des années, je me suis efforcé d’étudier chacun d’eux, en suivant dans la mesure du possible les références à des vérités similaires présentes dans d’autres livres des Écritures.

Il en est résulté qu’à l’heure où je rédige cet ouvrage, j’ai déjà écrit et fait imprimer plus de quarante ouvrages dont beaucoup sont des commentaires sur des livres bibliques, avec pour message prédominant la marche des croyants vers Sion, sans oublier les vérités de nature eschatologique. J’ai cherché de manière assidue à éviter certains sujets, comment par exemple le mariage et la famille, car je n’ai pas d’enfants et ne possède donc aucune expérience propre dans le domaine de l’éducation.

Il existe une telle joie lorsque nous découvrons notre appel à ce ministère d’enseignement. Lorsque nous sommes dans le champ du choix de Dieu pour notre vie, Il accorde sagesse, connaissance et compréhension dans la joie (Ecclésiaste 2 :26). Il s’agit certes d’une tâche ardue qui se transforme cependant en une joyeuse œuvre d’amour. Alors, nous pouvons continuellement Le louer et Le glorifier dans notre travail et nos attitudes.