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"Fairy tails - Tome II" dévoile l’histoire d’une femme qui exprime sa frustration face à l’absence de son amant, retenu loin d’elle, et dont les fantasmes engendrent une authentique explosion de plaisir. Inspirée par des situations réelles, son imagination vagabonde jusqu’aux confins du fantastique, où les contes de fées se transforment en récits pour adultes. Ce recueil est à la fois cru et pudique, offrant une exploration méticuleuse des désirs féminins, tout en sondant les recoins les plus profonds de l’inconscient, à l’image des réflexions freudiennes.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Françoise Sanquer, sexologue renommée et spécialiste en sexoanalyse, accorde une place centrale à l’exploration de l’imaginaire érotique. Ses recherches ont été publiées par Circle Square et les Éditions Blanche.
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Seitenzahl: 83
Veröffentlichungsjahr: 2024
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Françoise Sanquer
Fairy tails
Tome II
Nouvelles
© Lys Bleu Éditions – Françoise Sanquer
ISBN :979-10-422-4926-7
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Je n’ai besoin de personne, mais j’ai envie de quelqu’un, dit Guylaine Tremblay. Il semble que cette nuance échappe à l’hétérosexuel moyen.
blues de toi,
Blues de nous, quand tu me souhaitais « bonne Saint-Valentin, ma chérie »
Blues de quand j’attendais ton arrivée, toujours plus tard que prévu, ou même que tu avais oublié, la date, l’heure et même le lieu de notre rendez-vous
Blues de tes yeux bleus,
Blues de ton sourire,
Blues de tes cheveux dans lesquels j’adorais passer ma main,
Blues de toi,
Je t’aimais tant, je t’aime tant et toujours, même si la vie et maintenant la mort nous séparent.
Bonne Saint-Valentin, mon Amour.
Julien, 10 ans :
— Dis, Maman, c’est quoi une femme ?
Un peu interloquée, je suis sur le point de répondre quelque chose comme :
— Enfin, voyons, mon chéri, c’est évident !
Qu’est-ce qui est évident ? Que vais-je répondre ?
Comme le Petit Larousse qu’une femme c’est une personne du genre féminin, par opposition à l’homme qui lui est masculin ?
Le Littré n’est guère plus explicite : femme : l’être qui dans l’espèce humaine appartient au sexe féminin, la compagne de l’homme !
Quant au Robert, c’est tout simplement « un être humain femelle ». Deux de ces trois dictionnaires situent donc la femme par rapport à son alter ego.
N’est-ce pas aussi celle qui est devenue femme, par comparaison à la fille ou jeune fille pas encore mariée ; ou toujours sans enfants ? Est-ce la mère, la sœur, la compagne du père, celle de l’autre, des autres, les inconnues ? Est-ce la Femme, descendante d’Eve ou de Lilith, tentatrice à jamais, est-ce celle qui s’oppose à la vierge ou à la nonne est-ce la Femme par rapport aux femelles animales ?
Naît-on femme ou le devient-on ?
Quelle question difficile, finalement !
Il était gris et ses cuves pleines d’eau l’une claire et l’autre mousseuse et savonneuse, m’attiraient comme un aimant.
J’entendais ma grand-mère battre les grands draps de toile blanche, marqués de façon prémonitoire des initiales mêlées de mes ancêtres :
Le S pour le nom du dragon qui chevauchait les routes au galop de son cheval, et le M pour l’humble paysanne qui tissait le chanvre pour nourrir ses enfants orphelins.
J’ai longtemps gardé son battoir de buis, fendu à force d’avoir servi.
Et puis Il a disparu dans une des tourmentes de ma vie.
J’eusse aimé le garder en relique, en souvenir de cette maîtresse femme qui m’a élevée, et peut être de toi, qui m’a polie, malaxée, aimée.
Je suis redevenue vierge, propre et blanche comme le symbole que je porte dans ma chair, comme ces draps de lin qui séchaient au soleil.
Nul ne pourra plus m’atteindre, nul ne me fera plus de mal, même si le vieux lavoir est maintenant inutile et si ses cuves percées sont envahies de nymphéas.
Je ne suis pas Ondine, et je ne m’y perdrai pas.
Le Roi des Aulnes ne pourra plus m’emporter.
Au détour d’une page, nos délires se répondent.
Au contour d’un envoi, nos envies se rejoignent.
Au retour d’une voix, nos passions se déclenchent.
Elles s’envolent, s’étirent, se dévoilent et se replient, tranquilles, couvant comme le feu sous la cendre, pour renaître plus fortes au retour d’une rencontre…
Attendre, espérer, frémir, à la lecture d’une phrase, le timbre de ta voix à travers un message.
Savoir que mes mots font gonfler ton désir, savoir que mon rire, mes extravagances, nos folies, marquent en toi le manque, t’irritent et exacerbent ton envie de moi.
Sentir avec les jours le désir qui s’installe, reprend, remonte… en une vague puissante, envahissante…
Découvrir ton espoir d’un nouveau rendez-vous.
Chercher dans l’agenda, la place pour être mien, le lieu pour être à toi.
Une fois la date trouvée, espérer… Que rien ne viendra perturber nos projets...
Et le jour dit, illuminer tes rêves jusqu’à la prochaine fois et envahir les miens…
En souvenir du don de toi et moi.
Nous avons partagé tant et tant. Tu savais tout de moi, je savais tout de toi.
Je t’avais guidée dans ce que j’avais vécu avant toi.
J’y avais mis mon cœur et toi tes tripes.
J’avais découvert avec émotion que tu y mettais aussi ton âme.
Tu t’es trouvé un compagnon, tu es restée ma plus fidèle amie, car quand tu as eu besoin, c’est moi que tu as appelé.
J’ai accouru aussitôt et tu m’as dit des choses tendres. Tu t’es blottie dans mes bras.
Je suis restée près de toi le temps que tu te rétablisses. Et je t’ai rendue à ton époux sans amertume.
Merci, ma belle enfant, de tout ce bonheur depuis si longtemps.
Et tu m’as dit un jour où tu n’avais plus besoin de moi, des mots blessants qui ont griffé mon cœur jusqu’au sang.
Adieu.
En attendant mon taxi à la sortie de l’Hôtel Beau Rivage à Lausanne, j’ai vu arriver une longue Mercédès noire qui s’arrêta à quelque distance.
Je bavardais avec le portier qui me contait des anecdotes et je suivais d’un œil vague le va-et-vient des voitures.
La porte avant droite de la limousine s’ouvrit et je vis une paire de fabuleux escarpins noirs à talons vertigineux en sortir, surmontés de bas résilles à grosses mailles de la même couleur.
Intéressée, je regardais du coin de l’œil, guettant la pin-up qui allait sortir.
Une paire de longues jambes suivit, telles celles de Greta Garbo dans je ne sais plus quel film, puis un mini- kilt noir et jaune à mi-cuisses taille 36 pour le moins.
La porte s’ouvrit entièrement et je découvris, médusée, le torse plus le visage de la créature.
Une femme, sans aucun doute possible, mais d’au moins 80 ans, moulée dans un chemisier transparent !
Elle sortit de la voiture dignement perchée sur ses talons, titubant très légèrement.
Elle me sourit et je répondis à son sourire, impressionnée par la vision pas du tout ridicule de cette femme.
La porte gauche du véhicule s’était aussi ouverte, et en sortit non pas un gigolo comme la plupart pourrait le penser, mais un vieux monsieur d’au moins le même âge qui rejoignit sa dulcinée en quelques pas alertes non sans m’adresser un aimable « bonjour Madame », et il enlaça tendrement sa compagne en entrant sous le dais de l’hôtel.
De dos, on leur aurait donné 20 ans.
Ils étaient beaux et je les ai enviés.
Je souhaite être comme eux dans quelques 20 ans.
Merci à ces gens de conserver érotisme et complicité jusqu’à toujours.
Danger, me disait ma mère-grand,
Danger, me disaient mes professeurs,
Danger, me disait mon père,
Danger, danger, danger…
J’ai donc sagement écarté ces dangers évoqués…
pour en trouver d’autres plus grands que je n’ai pu éviter…
Me suis relevée…
Ai voulu goûter aux fruits défendus…
Danger, m’ont dit mes amis, bien intentionnés.
Danger, m’a dit la société.
Danger, m’ont dit les policiers…
Ai goûté quand même…
Et ai connu l’extase du péché…
Le danger, l’ai trouvé dans les paroles des autres, de ceux-là mêmes qui m’en avertissaient.
Le danger, l’ai trouvé dans leur regard mauvais, jaloux, ivre d’envie et de haine.
Le danger était aussi dans le regard si bleu…
Si doux, si faux d’une sirène blonde…
Qui, elle, y a cru à leurs paroles d’inquisition… et s’y est perdue...
Elle n’est plus qu’écume, sur la mer.
Je suis sur la terre ferme, regardant au loin les restes de l’embarcation qui a cru me voir noyée.
Le train était en retard.
Tu m’attendais pourtant sans impatience. C’était convenu.
Nous nous sommes reconnus.
C’était toi et tu as su tout de suite que c’était moi.
Mon long manteau de fourrure cachait presque mon visage cependant, et mes talons hauts claquaient sur le carrelage de la Gare du Midi.
Un taxi dans lequel nous nous engouffrons.
Une autre fois, la Grand-Place et ses cafés…
Un hôtel, du champagne millésimé.
De l’attente… des mots échangés.
Un geste et tout bascule…
Ce fut beau, bon, dur, tendre…
J’ai même dormi, je crois, dans tes bras.
Merci… à toi.
Je suis repartie sous la pluie le lendemain matin.
J’ai acheté des chocolats avant de rentrer à Paris.
Un bruit contre ma vitre dans ce parking désert.
Je m’installais au volant et relève la tête, étonnée.
Un homme, jeune, 30 ans ? Jean et baskets, tape au carreau, me faisant signe de le descendre.
Étonnée, j’hésite une seconde et obtempère.
— Madame, vous avez des jambes superbes.
Sont-ce des bas ?
Je souris :
— Évidemment, voyons !
— Je peux voir ?
Je relève ma jupe pour montrer le liséré noir de la dentelle et 2 cm de peau blanche.
Il recule, me remercie d’un sourire et d’un merci Madame… et s’éloigne.
Je l’ai laissé partir, le suivant du regard.
Merci à toi, inconnu d’avoir remarqué mes jambes et surtout de m’avoir remercié ainsi de faire cet effort dans les pavés mal-joints de la ville.