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Tout est-il maîtrisé ? Non, depuis que tout est sous son contrôle… Les concepteurs de ce projet étaient pourtant animés de bonnes intentions mais en sommes-nous vraiment sûrs ? Parfois entité démoniaque, ou encore gardien bienveillant, l’intelligence artificielle, aux limites sans cesse repoussées, se présente à nous sous un jour différent lorsque nous voyageons entre les univers parallèles.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Si son père n’avait pas acheté régulièrement la revue littéraire de l’étrange, le magazine Fiction,
Stéphane Neyret n’aurait peut-être pas connu, très jeune, un tel engouement pour le fantastique et la science-fiction. C’est à l’occasion d’une nouvelle lecture des classiques de l’âge d’or du genre que lui vint l’idée d’écrire un récit sur les dangers imprévisibles qui peuvent se présenter avec l’essor d’un progrès scientifique non encadré.
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Seitenzahl: 206
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Stéphane Neyret
Génie artificiel
Roman
© Lys Bleu Éditions – Stéphane Neyret
ISBN : 979-10-377-9097-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivante du Code de la propriété intellectuelle.
Les yeux de Vaughn étaient rivés sur l’écran et son esprit traduisait les colonnes de caractères qui défilaient à vive allure sur le moniteur. Il était pratiquement le seul de l’agence à connaître le langage utilisé par le programme-espion et à décrypter les messages destinés à ses supérieurs. Ils traversaient une période de crise sans précédent :
Vaughn avait carte blanche pour prendre les décisions afin de gérer au mieux les rapports avec le programme Notre Père avec lequel tout lien avait été interrompu depuis plusieurs semaines.
Au cours de l’heure précédente, le programme-espion lui avait présenté un rapport pour décrire la situation et justifier ainsi sa position après son analyse : il fallait stopper le projet définitivement. Vaughn dialogua un long moment avec le programme-espion pour lui suggérer d’autres alternatives mais ce dernier restait inflexible. Vaughn s’accorda un long moment de réflexion, la particularité de sa fonction lui interdisait de demander un conseil ou une assistance quelconque, personne ne savait ce qu’il faisait exactement dans le service à part la Directrice de l’Agence.
Il posa les mains sur le clavier à nouveau pour lancer le processus, il initialisa le programme qui fut installé en quelques secondes, Vaughn appuya sur la touche Enter, plusieurs pages défilèrent sur le moniteur, et le curseur s’immobilisa brusquement : une combinaison de quatre chiffres lui était demandée pour lancer le programme Armageddon. Il n’avait droit qu’à trois essais.
Vaughn soupira bruyamment et s’enfonça dans son confortable fauteuil de bureau : ce n’était pas dans l’habitude du programme-espion de jouer aux devinettes, quelque chose lui échappait. Aucun programme ne résistait aux logiciels de l’Agence utilisés pour reproduire une combinaison de caractères exacte requise pour lancer une application mais il était évidemment hors de question d’en faire usage sur son terminal.
Le téléphone se mit à sonner : oui, Vaughn à l’appareil. C’était le docteur Jefferson :
Il raccrocha. Il avait toujours les yeux fixés sur l’écran. Est-ce qu’on s’attend à ce que je contacte quelqu’un à l’Agence pour obtenir le code ? Qui donc dans ce cas ? Cela n’a pas de sens. Tout son travail reposait sur la confidentialité.
II regarda sa montre. Il se leva et appuya sur la touche Veille de l’ordinateur. II but un verre d’eau et verrouilla la porte de son bureau avant de se diriger vers l’ascenseur. Le docteur Jefferson avait son bureau au vingtième étage de la tour. Il prit le couloir de gauche et s’arrêta devant la porte qui indiquait Salle d’Attente. Il entra, il n’y avait personne.
La porte du bureau du médecin s’ouvrit :
Vaughn se leva puis entra dans le bureau du Docteur Jefferson, il éteignit son téléphone mobile qu’il glissa dans son attaché-case et porta son regard au médecin qui s’assit en vis-à-vis :
Le médecin ouvrit une porte pour entrer dans une autre pièce et s’adressa à ses assistants :
Keyes s’allongea sur une couchette puis ajusta un casque à l’appareillage compliqué sur son crâne. Il tendit le bras vers le médecin qui lui injecta un médicament à l’épaule :
Le moniteur resta sombre pendant une dizaine de minutes puis afficha une image : c’était une vue du building de l’Agence dans lequel se trouvaient leurs locaux.
Il vit quelque chose s’approcher vers le haut du bâtiment en volant :
C’était une guêpe gigantesque qui volait juste en face d’eux, bientôt rejointe par une autre.
Le médecin retourna précipitamment dans son bureau et releva légèrement le volet sur la grande baie vitrée. Le monstre avait la taille d’une voiture imposante, il s’était posé et cherchait apparemment à pénétrer dans la pièce. Il retourna à la salle des machines :
Une alarme retentit, suivie d’un message priant les occupants du bâtiment à gagner le parking au sous-sol. Le docteur Jefferson regarda Vaughn toujours allongé sur sa couchette, il ouvrit une boîte qu’il retira du tiroir de son bureau et sortit une seringue qui contenait un liquide bleu ciel fluorescent, il piqua Vaughn à l’épaule droite et vida la seringue.
Il le conduisit dans la salle dans laquelle se trouvait son équipe :
Vaughn se concentra :
Il retourna à son bureau, le corps qui était apparu il y a quelques secondes et qui reposait sur la couchette dans la pièce au fond était également celui de Vaughn, il fit un rapide check-up pour vérifier s’il supportait bien le dernier produit injecté, il dormait profondément, son rythme cardiaque et sa tension étaient normaux.
Le téléphone sonna dans son bureau et le docteur Jefferson répondit aussitôt :
Le major raccrocha et le médecin retourna à la salle des machines. Il s’assit et posa un casque pour communiquer avec Keyes sur son crâne. Le moniteur affichait la position des guêpes sur un plan du quartier :
Vaughn restait assis les yeux fixés sur l’écran. Il essayait de trouver un sens à ce que le docteur Jefferson venait de dire et il se sentait de plus en plus mal à l’aise.
Keyes se dirigea vers l’entrée d’un hôtel et franchit la porte à tambour. Les insectes géants le suivirent mais ils se retrouvèrent bloqués devant l’ouverture à cause de leur taille.
Keyes ouvrit une porte qui menait à l’escalier et monta une dizaine d’étages. Il aperçut une fenêtre qui se trouvait au-dessus de l’entrée principale au rez-de-chaussée. Il l’ouvrit et repéra une échelle, il atteignit rapidement le toit de l’immeuble et regarda en bas : les deux guêpes restaient devant le hall.
Il entendit un vrombissement et aperçut des hélicoptères de combat qui se rapprochèrent. Des missiles furent envoyés que les monstres évitèrent facilement : les insectes géants foncèrent sur les deux machines de guerre et pénétrèrent dans leurs habitacles pour tuer les occupants, les hélicoptères chutèrent contre le sol en explosant dans un vacarme assourdissant. Soudain, une alarme retentit quelque part et les guêpes commencèrent à s’éloigner en direction du signal.
Un des assistants décrocha le téléphone de service et une voix retentit dans un haut-parleur :
Vaughn essaya de s’exprimer sans crier en essayant d’endiguer le vent de panique qui commençait à l’envahir :
Le docteur Jefferson s’assit en face de lui et le regarda droit dans les yeux :
Dans le rêve du Vaughn endormi, les deux guêpes continuèrent à s’éloigner, leur taille commença à diminuer. Elles marquèrent un arrêt avant de pénétrer dans un bâtiment.
Dans le monde réel, il était environ 15 h : deux agents entrèrent dans un magasin d’antiquités qui se trouvait aux coordonnées précises du bâtiment qui était maintenant de couleur rouge sur leurs téléphones portables, l’un d’eux s’adressa au gérant qui lisait derrière le comptoir :
L’autre zoomait la position des insectes sur l’écran de son téléphone portable en liaison avec le faisceau d’informations transmises par l’ordinateur du docteur Jefferson. Au même moment, Keyes pénétrait lui aussi dans le magasin en évitant de se faire repérer par les monstres :
Un des agents s’approcha du coffre en bois peint en noir qui se trouvait à l’emplacement désigné par Keyes :
Keyes s’approcha du coffre ouvert :
Il souleva le nid qu’il fit chuter sur le sol à distance en s’aidant d’un long morceau de carton :
Un des agents s’adressa à l’antiquaire :
Keyes s’adressa de nouveau au groupe formé par le médecin et les agents :
Un agent fit glisser la malle sur le parquet du magasin d’antiquités :
L’antiquaire s’approcha du coffre avec une clé :
L’agent glissa la main à l’intérieur et retira un objet qui était à peine visible de l’extérieur :
Il se tourna vers l’antiquaire :
Vaughn suivait l’intervention de Keyes dans son rêve. Les paroles du docteur Jefferson ne l’avaient pas rassuré, bien au contraire : ils ne savent pas pour Armageddon, tout ça n’est pas réel mais nous courons tous un grand danger, je dois les prévenir murmurait une petite voix dans sa tête.
Il activa une caméra munie d’une lampe puissante prise dans son équipement qu’il braqua sur l’ouverture et commença à descendre. Keyes atteignit le sol et braqua la caméra autour de lui :
Keyes s’arrêta devant l’ascenseur :
Keyes tourna la poignée d’une porte située à proximité :
Il pressa le bouton du plafonnier :
Le malaise de Vaughn continuait de croître : il n’y avait plus de doute dans son esprit, on avait tout fait pour les attirer dans un traquenard au moment précis où il avait pris la décision de neutraliser Notre Père. Keyes emprunta le couloir central. Seule une des pièces était éclairée à l’intérieur, un rayon jaunâtre apparaissait sous la porte :
Vaughn acquiesça silencieusement puis il prit la parole :
Vaughn hésita quelques secondes puis répondit :
Le docteur Jefferson réfléchit quelques secondes et s’adressa à Keyes :
Keyes saisit la poignée de la porte qu’il ouvrit en grand. Tout comme le reste du groupe qui suivait l’opération sur le moniteur, il vit un homme vêtu de noir braquant un pistolet laser sur une personne attachée sur un fauteuil derrière le bureau, Une cagoule recouvrait le visage de l’otage :
Il retira la cagoule et tous reconnurent Vaughn. Il avait été torturé. Il portait un bâillon qui déformait ses lèvres tuméfiées, sur son bureau se trouvaient divers instruments que son bourreau avait dû utiliser :
Il visa le genou droit de l’otage et tira une salve. Aussitôt, le Vaughn, se trouvant dans la salle des machines, se mit à hurler de douleur et tomba à terre.
Il arracha brusquement un lé de papier peint, sur un pan de mur de la pièce.
Vaughn essaya de se concentrer sur son double dans le rêve, il ferma les yeux et lui envoya une injonction silencieuse. « Vas-y, fais-le par pitié ». Il rouvrit les yeux et vit son double se lever et se diriger en boîtant vers le coffre-fort. Il manipula pendant quelques secondes le bouton central et le coffre s’ouvrit.
Il sortit du coffre un dossier sur lequel le mot Armageddon était imprimé.
Vaughn sortit son téléphone de son étui et l’homme en noir saisit une feuille dans le dossier :
Lorsque le dernier caractère fut saisi, le portable émit un bourdonnement et quelqu’un décrocha :
La communication fut coupée brusquement et ils se retrouvèrent tous plongés dans l’obscurité.
Le major Dulles déposa son sachet de thé dans son cendrier avant d’allumer une cigarette :
Le major écrasa son mégot nerveusement dans le cendrier :