Géologie de l’Europe - Encyclopaedia Universalis - E-Book

Géologie de l’Europe E-Book

Encyclopaedia Universalis

0,0
6,99 €

-100%
Sammeln Sie Punkte in unserem Gutscheinprogramm und kaufen Sie E-Books und Hörbücher mit bis zu 100% Rabatt.

Mehr erfahren.
Beschreibung

L'usage fait de l'Europe un continent ; en réalité, celle-ci constitue une partie de l'Eurasie, avec laquelle elle est en continuité de l'Ancien Monde – puisque l'Afrique n'est pas complètement séparée de l'Eurasie –, et nombre de ses affinités sont avec le Nouveau Monde, par-delà l'Atlantique. ...

Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:

EPUB
MOBI

Seitenzahl: 46

Veröffentlichungsjahr: 2016

Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.

ISBN : 9782341003483

© Encyclopædia Universalis France, 2016. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © D. Kucharski-K. Kucharska/Shutterstock

Retrouvez notre catalogue sur www.boutique.universalis.fr

Pour tout problème relatif aux ebooks Universalis, merci de nous contacter directement sur notre site internet :http://www.universalis.fr/assistance/espace-contact/contact

Bienvenue dans ce Grand Article publié par Encyclopædia Universalis.

La collection des Grands Articles rassemble, dans tous les domaines du savoir, des articles :   ·  écrits par des spécialistes reconnus ;   ·  édités selon les critères professionnels les plus exigeants.

Afin de consulter dans les meilleures conditions cet ouvrage, nous vous conseillons d'utiliser, parmi les polices de caractères que propose votre tablette ou votre liseuse, une fonte adaptée aux ouvrages de référence. À défaut, vous risquez de voir certains caractères spéciaux remplacés par des carrés vides (□).

Géologie de l’Europe

Introduction

L’usage fait de l’Europe un continent ; en réalité, celle-ci constitue une partie de l’Eurasie, avec laquelle elle est en continuité de l’Ancien Monde – puisque l’Afrique n’est pas complètement séparée de l’Eurasie –, et nombre de ses affinités sont avec le Nouveau Monde, par-delà l’Atlantique. Son histoire géologique complexe rend compte de ces ambiguïtés.

Malgré ses faibles dimensions – avec une superficie de 10 171 000 kilomètres carrés, elle représente à peine 7 p. 100 des terres émergées –, l’Europe donne un bon résumé de l’histoire de la Terre. Pour n’être pas les plus vieux du globe, ses terrains les plus anciens, qu’on trouve dans la presqu’île de Kola et en Ukraine, n’en ont pas moins de trois milliards trois cents millions d’années (3 300 Ma). L’Europe s’est donc édifiée pendant une très longue période qui a vu se succéder de nombreuses orogenèses qui fournissent un exemple représentatif de la construction progressive d’un continent. C’est en fonction de ces orogenèses superposées que nous diviserons l’Europe.

1. Données structurales

On peut scinder l’Europe en quatre ensembles définis par les orogenèses correspondantes : l’Europe précambrienne, considérée globalement, car ses divisions chronologiques ne forment pas de régions naturelles individualisées ; l’Europe calédonienne, ou Europe du Nord-Ouest ; l’Europe hercynienne (ou varisque), ou Europe du Sud-Ouest ; l’Europe alpine, ou Europe méditerranéenne. L’Europe centrale se développe au carrefour de ces différentes orogenèses.

• L’Europe précambrienne

Le Précambrien d’Europe comprend des terrains qui se sont formés depuis 3 300 Ma jusqu’à 550 Ma, date de l’orogenèse assyntienne (de loch Assynt, en Écosse) dite encore cadomienne (de Caen, en France) ou baïkalienne (du lac Baïkal, en Russie), qui marque la fin des temps précambriens. Pendant ce très long laps de temps se sont succédé de nombreuses orogenèses qui aboutirent à la formation de vastes chaînes de montagnes qui furent toutes arasées ; nous ne les distinguerons pas ici, étant donné la relative homogénéité des paysages précambriens, quel que soit leur âge.

Les affleurements précambriens forment en Europe trois ensembles : les boucliers où affleure le Précambrien, restés indéformés au cours des temps phanérozoïques ; les noyaux précambriens qui ont été repris dans les orogenèses ultérieures ; la plate-forme de l’Europe orientale, qui correspond, sur un substratum de Précambrien resté stable, à une couverture phanérozoïque horizontale ou du moins peu déformée.

Il existe quatre boucliers en Europe : le bouclier balte (ou Fennoscandia), formant l’essentiel de la Suède, de la Finlande et des confins de ce pays avec la Russie, et qui s’enfonce au sud-est sous la plate-forme de l’Europe orientale ; le bouclier de Barents, qui affleure dans l’est du Spitzberg ; lebouclier ukrainien, qui affleure au sud-ouest de la plate-forme de l’Europe orientale, dont il représente le substratum ; le bouclier des Hébrides (ou Eria), représenté dans les îles Britanniques les plus septentrionales, et qui est plutôt un noyau précambrien repris dans la chaîne calédonienne. Les boucliers sont formés de terrains relativement anciens : vieux de plus d’un milliard d’années, ils constituent une plate-forme arasée sur laquelle se sont disposés les dépôts riphéens qui forment la base de la couverture horizontale de la plate-forme russe ou les dépôts torridoniens d’Écosse. Ce n’est que dans les noyaux précambriens que se rencontrent les terrains moins anciens, de 1 000 à 550 Ma, affectés par l’orogenèse assyntienne.

Les noyaux précambriens sont repris dans les chaînes plus récentes : chaîne calédonienne, chaîne hercynienne (notamment dans l’axe de la cordillère de l’Europe moyenne – massif Armoricain, Massif central, Vosges, Forêt-Noire, Bohême – et dans l’axe de la Meseta ibérique), chaîne alpine (notamment dans l’axe de l’ensemble Dinarides-Balkan : massif serbo-macédonien, massif du Rhodope). Si les terrains qu’on y rencontre sont souvent d’âge précambrien récent, comme le Briovérien (de Briovera, nom celte de Saint-Lô) du massif Armoricain, il s’y trouve cependant des terrains anciens, comme ceux du Pentévrien de Bretagne septentrionale et des îles Anglo-Normandes, où des âges de 2 800 Ma ont été rencontrés.

La plate-forme de l’Europe orientale est recouverte de terrains restés horizontaux depuis le Riphéen (1 000 Ma) : leur déformation est à l’échelle du millier de kilomètres, soit anticlinale (antéclises de Biélorussie, de Voronej, de la Volga), soit synclinale (synéclises balte, de Moscou), soit en forme de synclinal-fossé (aulacogènes du Donetz, de Patchelma). Sur son bord méridional, la plate-forme russe est frangée d’une dépression marginale accentuée dans son angle sud-ouest (dépression germano-polonaise) et dans son angle sud-est (dépression précaspienne) ; dans l’une comme dans l’autre, les dépôts salifères permiens abondent et ont donné naissance à de nombreux dômes de sel. La limite de la plate-forme de l’Europe orientale vers le sud a fait l’objet de conjectures : on a défini une « limite minimale », connue sous le nom de ligne de Tornquist