Homéobobo - Docteur Bernard Long - E-Book

Homéobobo E-Book

Docteur Bernard Long

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Beschreibung

Comment se guérir sans dépenser des fortunes ?

Les médecins et particulièrement les médecins homéopathes se font rares, à un moment où l’homéopathie suscite beaucoup d’intérêt chez les patients (en particulier du fait de son absence de toxicité et de son faible coût). Devant les problèmes de la démographie médicale et les difficultés financières d’un système de santé de plus en plus lourd, la plupart de nos pays encouragent actuellement officiellement une automédication « maitrisée ». C’est le but de cet ouvrage.

Ce livre est un guide simple et fidèle à l’esprit de l’homéopathie. Il pourra aider le patient à s’automédiquer (par un traitement homéopathique) dans des cas de figure simples de la vie quotidienne ; il pourra le faire avec discernement, sans prendre de risques, sans se substituer à l’intervention du médecin traitant si cela est nécessaire.

Dans ce livre, vous retrouverez les éléments suivants :

1. Qu’est ce que l’automédication ?
2. Qu’est ce que l’homéopathie et comment chercher le remède ?
3. Exemples de cas cliniques.
4. Un chapitre de soins par l’homéopathie avec des règles de « prudence », utilisant 50 remèdes, ne décrivant qu’une pathologie extrêmement courante. Avec à chaque fois les frontières à ne pas dépasser pour ne pas se mettre en danger.
5. Une description de 50 remèdes homéopathiques
6. Un petit lexique des mots de l’homéopathie
7. Un index général
8. Un mini-répertoire des symptômes homéopathiques (ce qui se trouve rarement dans un ouvrage de ce type)

À PROPOS DE L'AUTEUR

Bernard Long est médecin homéopathe. Il exerce à Montpellier depuis plus de 30 ans. Médecin fidèle à la théorie homéopathique et à l’esprit de Hahnemann, son inventeur, il a publié de nombreux articles, dirigé une école d’homéopathie, une groupe d’étude et de recherche, enseigné en Afrique et en Inde dans le milieu des réfugiés tibétains. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages d’homéopathie.

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Pour qui ce livre ?

Ce livre est destiné à toutes les personnes qui sont en présence d’une pathologie ne nécessitant pas à priori l’intervention d’un médecin. Si ces personnes n’ont pas un accès immédiat à un professionnel de santé et/ou estiment (avec discernement) qu'un médecin n'est pas nécessaire dans l'immédiat, elles peuvent prétendre à une automédication homéopathique prudente et circonspecte.

L’automédication

Définition :

"L’automédication responsable consiste pour les individus à soigner leurs maladies grâce à des médicaments autorisés, accessibles sans ordonnance, sûrs et efficaces dans les conditions d’utilisation indiquées." - Organisation Mondiale de la Santé – 2000.

Quelles sont les conditions d’une automédication raisonnable, non nuisible ? :

Ce sont les mesures qui excluent la gravité de la maladie et qui évitent une aggravation de l’état du malade :

• aucune affection ne doit être prise à la légère

• l’automédication est souvent pratiquée avec l’aide du pharmacien

• l’automédication doit être pratiquée avec discernement

sur des maladies a priori bénignes

sur des maladies qui excluent la chirurgie ou la réanimation

• l’automédication doit se pratiquer sur une durée courte et limitée

• une maladie qui évoque un diagnostic douteux ou sérieux exige le recours à un professionnel de santé

• une maladie qui dure au-delà de 24 à 48 heures sans amélioration exige le recours à un professionnel de santé

La LEÇON du Dr. BOBO

L’homéopathie, c’est quoi ?

La médecine homéopathique est une branche de la médecine occidentale qui date de deux siècles ; elle fut inventée et développée par un médecin allemand Samuel Hahnemann, né en 1755 à Meissen et mort à Paris à 88 ans. Elle est caractérisée par une théorie qui lui est propre et surtout par une thérapeutique originale.

L'homéopathie est :

• économique

• dénuée de toxicité

• remarquablement complémentaire des autres médecines

L’homéopathie est une médecine. En aucun cas elle en peut se substituer à la chirurgie.

L’idéal thérapeutique consiste selon Hahnemann à soigner par la voie la plus courte, la plus sûre et la moins nuisible :

• il est des cas où l’homéopathie répond à ces critères

• ce n’est pas le cas d’un certain nombre de maladies où l’homéopathie peut être complémentaire mais insuffisante, voire dangereuse si elle est utilisée seule, ou dans des mains sans compétence

L’homéopathie a 3 principes fondamentaux

1Loi des semblables

Le principe de l'homéopathie fut découvert en 1790.

En 1790, Hahnemann prend pendant plusieurs jours des gouttes de teinture mère1 de quinquina, deux fois par jour et note avec soin ce qu'il ressent. Il fait cette expérience pour essayer de comprendre l'action du médicament sur lui.

Il décrit des symptômes semblables à ceux d’une crise de paludisme : « Les crises duraient deux à trois heures chaque fois et recommençaient lorsqu'il répétait la dose et pas autrement. En cessant la médication il recouvra à nouveau la santé ».

Le plus troublant pour Hahnemann était que le quinquina fût aussi un remède utilisé contre le paludisme. Il conclut en écrivant que :

« L'écorce péruvienne qui est utilisée comme remède dans le cas de paludisme, agit parce qu'elle peut produire des symptômes similaires à ceux du paludisme chez les sujets sains ».

LOI DE SIMILITUDE :

« On peut soigner les semblables par les semblables » « Toute substance capable de provoquer à doses pondérales ou en dilutions infinitésimales un ensemble de symptômes chez un sujet sain est capable de traiterces symptômes lorsqu’ils sont présents chez le malade »

Pour qu'une substance devienne un médicament homéopathique il faut :

1. avoir donné cette substance à des « sujets sains2 »

2. avoir noté les effets provoqués par l’absorption de cette substance chez ces « sujets sains »

On appelle pathogénésie3l’expérience où sont recueillis et notés les effets provoqués par l’absorption d’une substance

Lorsqu'un malade se présente avec des symptômes semblables à ceux que les sujets sains ont présentés sous l'effet de la substance X, alors le médicament homéopathique sera préparé à partir de cette substance X.

Exemple :

On donne de la belladone à des « sujets sains ».Au cours de l'expérience ils vont présenter :

• un syndrome inflammatoire avec rougeur et chaleur

• des phénomènes de congestion

• des pulsations

• une grande sensibilité aux secousses

Lorsqu'un sujet malade se présente, quelque soit la maladie (angine, mal de dent, fièvre, abcès, toux, otite etc..), si les symptômes comportent :

• un syndrome inflammatoire avec rougeur et chaleur

• des phénomènes de congestion

• des pulsations

• une grande sensibilité aux secousses

Alors la maladie sera traitée avec belladona.

Il faut qu'il existe une similitude entre les symptômes du malade et ceux que le médicament choisi peut produire chez un sujet sain.

Par convention on appelle « les symptômes qu’un médicament peut produire chez un sujet sain » les symptômes du médicament en question. Par exemple on parle de symptômes de belladona. On va même jusqu’à personnaliser le médicament par similitude avec un malade en disant d’un patient « qu’il est belladona ».

Si le patient est semblable aux symptômes décrits dans la « matière médicale4 » de belladona, on dit que « le sujet est BELLADONA ».

2Principe de globalité

L'être vivant est en relation avec l'univers par son corps et son esprit. C'est pourquoi l'homéopathie tient compte :

• des symptômes mentaux

• des symptômes physiques

• des conditions environnementales dans lesquelles la maladie s'est développée (climat, horaires, émotions, etc...)

Il existe une relation entre les organes, l’environnement et l’état mental d’un individu. Aucun organe ne fonctionne de façon indépendante.

3Principe d’individualisation

Chaque médicament choisi est choisi selon la personne. On ne donne pas le médicament selon le nom de la maladie mais selon la manière dont le malade exprime sa maladie. On parle de l’individualisation du malade et du médicament.

L’homéopathie n’est pas une médecine basée sur le diagnostic de la maladie. Elle est une médecine du malade et de l’expression personnelle de la maladie. L'homéopathie traite le malade en fonction de la façon dont il manifeste la maladie et non en fonction du diagnostic clinique de la maladie.

Par exemple, il n'y a pas de remède spécifique du mal de gorge. Selon la façon dont le mal de gorge s'exprime et est vécu par les malades, le médicament homéopathique choisi sera différent pour chaque individu.

Si le malade :

• est rouge, brûlant

• ressent des pulsations

• présente une grande sensibilité aux secousses

• a une douleur à droite alors la maladie sera traitée avec :Belladona.

Si le malade

• est angoissé

• ressent des brûlures

• boit chaud

• se réveille la nuit vers 1 heure du matin alors la maladie sera traitée avec :Arsenicum album

Si le malade

• a été mouillé par la pluie

• présente des courbatures

• boit chaud alors la maladie sera traitée avecRhus toxicodendron

1 Voir définition dans le « Lexique ».

2 La notion de « sujet sain » signifie sujet qui ne présente pas de pathologie notoire.

3 Voir définition dans le « Lexique ».

4 Voir définition dans le « Lexique ».

LE SYMPTOME HOMEOPATHIQUE

1

Le symptôme homéopathique n'est pas uniquement basé sur le diagnostic clinique classique.

En soi la toux n'est pas un symptôme homéopathique.

Il faut dans la recherche des symptômes homéopathiques s’attacher aux symptômes objectifs et subjectifs caractéristiques les plus frappants, les plus originaux, et les plus personnels

Les symptômes communs et banals ne sont pas utiles.

Le choix du médicament homéopathique ne se fonde pas sur les symptômes communs de la maladie diagnostiquée mais sur les symptômes particuliers du patient et de sa maladie.

2

Parmi ces symptômes homéopathiques particuliers et frappants, il faut rechercher et noter :

le facteur déclenchant de la maladie :

• C’est le point de départ de la maladie, la suite de…= LA CAUSALITE DE LA MALADIE

Exemple : une maladie apparue :

• A la suite d'une peur, d'un chagrin..

• à la suite d'un froid, d'un traumatisme..

La sensibilité et les réactions du sujet aux circonstances et à l’environnement ainsi que toutes les modalités d’aggravation et d’amélioration des symptômes :

• ce sont les symptômes aggravés ou améliorés par…

• les horaires

• le climat, la température

• l'environnement

• ce qu'il ingère

• les mouvements, les positions

• la physiologie (les règles, les vomissements etc..)

• le psychisme

• etc…

La maladie est souvent aggravée par :

• la peur, le chagrin...

• le froid, la chaleur...

La maladie est améliorée par tout ce qui rétablit son déséquilibre psychosomatique :

• la chaleur, le fait de se plier en deux...

• la consolation, la compagnie...

A noter que la causalité d’une maladie est un cas particulier de l’aggravation : si une maladie se déclenche après un chagrin, c’est que le sujet est sensible au chagrin et est aggravé de façon significative par le chagrin.

Ce que le malade ressent :

ce sont les SIGNES SUBJECTIFS, les SENSATIONS

le psychisme : angoisse, colère, gaieté...

le type de sensation : brûlure, pincement, meurtrissure.

présence de soif ou non, désirs ou aversions alimentaires particuliers

le sommeil, la libido

etc.

Ce que l'on observe :

ce sont les SIGNES OBJECTIFS

la position

les gestes

l’aspect de la langue

l’aspect de la peau, la transpiration

etc.

 

Il convient de rechercher toujours les symptômes qui accompagnent la maladie et sont particuliers :

• un rhume avec des frissons ou accompagné de loquacité...

• une fièvre élevée sans soif

• un symptôme inhabituel apparu avec la maladie

Par exemple, les conditions d'apparition de la toux, ses modalités ainsi que les signes physiques et mentaux inhabituels perçus au décours de la toux constituent un ensemble de symptômes homéopathiques

En comparant l'ensemble des symptômes retenus après l'interrogatoire et les remèdes homéopathiques on choisira le médicament préparé avec la substance qui pourrait provoquer chez des sujets sains des symptômes semblables aux symptômes homéopathiques relevés chez le malade.

Exemples :

Un malade vient avec une TOUX ; on ne peut donner aucun médicament homéopathique uniquement sur le nom de la maladie. On observe :

La toux est sèche, aboyante, le visage est rouge, la fièvre est accompagnée de pulsations artérielles fortes.

On donne belladona dont les symptômes ressemblent le plus à ceux de cette toux5.

Un autre malade vient avec un début d'ABCES du gros orteil, On observe :

La peau est rouge très chaude et la douleur est pulsatile.

On donne belladona dont les symptômes ressemblent le plus à ceux de ce début d'abcès6.

Ici, le diagnostic de la maladie n'influence pas le choix du médicament mais que c'est l'expression de la maladie qui dicte le choix du médicament

Un malade vient avec une FIEVRE, on observe :

Il est agité, anxieux, aggravé la nuit, il a soif d’eau glacé

On donne arsenicum album dont les symptômes ressemblent le plus à ceux de cette fièvre7.

Un petit malade présente une FIEVRE. On observe : Il pleure doucement, il n’a pas soif, il frissonne.

On donne pulsatilla dont les symptômes ressemblent le plus à ceux de cette fièvre8.

5 Par convention, on appelle le patient par le nom du médicament qui ressemble le plus à ses symptômes. Exemple : ce patient est belladona.

6 Idem.

7 Par convention, on appelle le patient par le nom du médicament qui ressemble le plus à ses symptômes. Exemple : ce patient est arsenicum album.

8 Par convention, on appelle le patient par le nom du médicament qui ressemble le plus à ses symptômes. Exemple : ce patient est pulsatilla.

LE REMEDE HOMEOPATHIQUE

DEFINITION - PREPARATION

1

Seuls les médicaments qui ont subi une « pathogénésie9 » sont homéopathiques

Ainsi tous les remèdes dilués ne sont pas forcément « homéopathiques ».

2

Dilution - dynamisation

On prend la substance S sous forme de TEINTURE MERE 10 :

On prend un flacon propre, on y met une goutte de TEINTURE MÈRE dans 99 gouttes d’alcool, on obtient une première solution à 1 CH (centésimale hahnemannienne), soit une dilution au 1/100e soit 10-2.

Le flacon est heurté fortement de bas en haut contre un plan dur et élastique de façon à impulser une énergie au médicament, qui lui confère puissance et efficacité.

C’est la « dynamisation » de la dilution.

On prend un autre flacon propre, on y met une goutte de la solution à 1 CH dans 99 gouttes d'alcool, on obtient une solution à 2 CH (centésimale hahnemannienne), soit une dilution au 1/10000e soit 10-4

Le flacon est heurté fortement de bas en haut contre un plan dur et élastique.

et ainsi de suite.. jusqu’à la 30 CH, soit une dilution à 10-60

A chaque dilution il y a dynamisation.

Il existe d'autres modes de dilutions :

On prend la substance S sous forme de TEINTURE MERE :

A chaque étape, on met une goutte de TEINTURE MÈRE dans 9 gouttes d'alcool, en changeant de flacon à chaque fois. La dilution se fait de dizaine en dizaine : la dilution 5 DH correspond à 10-5, 30 DH correspond à 10-30.

On prend la substance S sous forme de TEINTURE MERE :

A chaque étape, on met une goutte de TEINTURE MÈRE dans 9 gouttes d'alcool, mais cette fois on ne change pas de flacon ; c’est la méthode au flacon unique. Elle contient en réalité un panachage de dilutions.

3L'information