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On a coutume de lire
Horace (joué en 1640 au théâtre du Marais, publié en 1641) et Cinna (probablement jouée en 1641 au théâtre du Marais, et publiée en 1643) comme des tragédies idéalisantes où se met en place un équilibre dramaturgique.
Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Horace de Pierre Corneille
Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.
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Seitenzahl: 34
Veröffentlichungsjahr: 2015
Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782852296046
© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.
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Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici Horace, Pierre Corneille (Les Fiches de lecture d'Universalis).
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On a coutume de lire Horace (joué en 1640 au théâtre du Marais, publié en 1641) et Cinna (probablement jouée en 1641 au théâtre du Marais, et publiée en 1643) comme des tragédies idéalisantes où se met en place un équilibre dramaturgique. L’ambition y est guidée par la volonté dans une voie vertueuse, vers une soif de gloire aristocratique jugulée par un gouvernement juste et monarchique. L’amour, lui-même digne de l’ambition puisqu’il est fondé sur l’estime et que le jugement de la raison l’autorise, doit céder devant l’intérêt de l’État. Ce serait donc d’une Rome de marbre que parlerait Corneille (1606-1684), d’un État et d’un héros soumis à la Providence et protégés par Elle.
Il s’agit là aussi de sa première véritable tragédie, à nouveau scandée par une querelle – moindre que celle du Cid – parce que encore marquée par la distance prise par rapport aux règles : plusieurs lieux pour l’action, un meurtre sur scène qui sera finalement déplacé dans les coulisses, une intrigue en trois temps – Horace et le combat qu’il mène avec ses frères pour Rome, Horace tuant sa sœur, Horace jugé pour le meurtre de Camille. Cette œuvre de professionnel du théâtre, conscient d’être lui-même à part de tous les autres par son talent, met somptueusement en scène l’héroïsme flamboyant attaché à l’aristocrate, au « Grand » pris entre, d’un côté, les valeurs de la tendresse et de la pastorale (Camille, Curiace), et, de l’autre, celles de l’État monarchique (Tulle).
Horace est donc une tragédie romaine, avec comme source Tite-Live, figure classique de l’historien antique. Et c’est avec l’entrée de Rome dans l’Histoire que le héros se constitue, en faisant reconnaître sa gloire et sa valeur. Par le combat contre les Curiaces, Horace, sur les ordres du roi Tulle, sait vaincre, quitte à utiliser la ruse – un héros sait aussi calculer pour le bien de l’État et pour son bien propre – en faisant semblant de fuir. Sa victoire fait de lui l’incarnation des valeurs fondamentales de la Cité – trop peut-être, puisqu’il risque ainsi de menacer la couronne –, schéma dramaturgique et politique typique de Corneille.