Hormones - Encyclopaedia Universalis - E-Book

Hormones E-Book

Encyclopaedia Universalis

0,0

Beschreibung

La coordination des fonctions exercées par les différents organes qui composent le corps des animaux repose sur des systèmes de communication qui opèrent au sein de l'organisme pour maintenir l'équilibre fonctionnel indispensable à la vie . L'un de ces systèmes est dit endocrinien, parce qu'il ...

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern
Kindle™-E-Readern
(für ausgewählte Pakete)

Seitenzahl: 69

Veröffentlichungsjahr: 2016

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.

ISBN : 9782341003759

© Encyclopædia Universalis France, 2016. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © D. Kucharski-K. Kucharska/Shutterstock

Retrouvez notre catalogue sur www.boutique.universalis.fr

Pour tout problème relatif aux ebooks Universalis, merci de nous contacter directement sur notre site internet :http://www.universalis.fr/assistance/espace-contact/contact

Bienvenue dans ce Grand Article publié par Encyclopædia Universalis.

La collection des Grands Articles rassemble, dans tous les domaines du savoir, des articles :   ·  écrits par des spécialistes reconnus ;   ·  édités selon les critères professionnels les plus exigeants.

Afin de consulter dans les meilleures conditions cet ouvrage, nous vous conseillons d'utiliser, parmi les polices de caractères que propose votre tablette ou votre liseuse, une fonte adaptée aux ouvrages de référence. À défaut, vous risquez de voir certains caractères spéciaux remplacés par des carrés vides (□).

Hormones

Introduction

La coordination des fonctions exercées par les différents organes qui composent le corps des animaux repose sur des systèmes de communication qui opèrent au sein de l’organisme pour maintenir l’équilibre fonctionnel indispensable à la vie.

L’un de ces systèmes est dit endocrinien, parce qu’il agit par l’intermédiaire de substances chimiques, les hormones, spécifiquement produites par certains tissus (îlots de Langerhans du pancréas par exemple) ou par des structures glandulaires individualisées (thyroïde par exemple). Leur sécrétion n’est pas déversée dans des canaux excréteurs, mais dans le milieu intérieur où elle circule et diffuse jusqu’aux tissus cibles, la situation des hormones est donc dite humorale, en raison de leur présence dans le système circulatoire, où elles peuvent être identifiées et dosées.

Le second système, anatomiquement figuré, est constitué par les connexions nerveuses qui relient les organes dits périphériques aux centres nerveux qui en contrôlent l’activité. Le système nerveux est ainsi défini par ses caractéristiques tissulaires : c’est un dispositif jonctionnel de communication ne faisant pas intervenir le véhicule liquidien humoral, mais dont les relais expriment cependant des agents chimiques appelés médiateurs.

En opposant le statut des deux systèmes comme on vient de le faire, on ne parvient cependant pas à les distinguer sans ambiguïté, car les relations neuro-endocriniennes sont subtiles et complexes.

Finalement, c’est le mode d’action des messagers chimiques au contact des cellules cibles qui révélera leur appartenance à l’un ou à l’autre des deux systèmes de communication. La présence, au niveau des cellules cibles, de récepteurs spécifiques des hormones auxquelles ces cellules sont sensibles explique les propriétés générales de la liaison hormonale : affinité, spécificité (stéréo-spécificité ?), réversibilité, nombre limité de sites de liaison et, enfin, existence d’un système de couplage entre le récepteur et la machinerie métabolique de la cellule effectrice. Deux types de système de couplage ont été individualisés (fig. 1), l’un intervenant au niveau du cytoplasme de la cellule cible (effet second messager, cf. SIGNAL), l’autre au niveau du noyau de cette cellule (effet de régulation génétique, cf. chap. 2).

Fonctionnement. Schéma hypothétique du mode d'action (a) des hormones « fonctionnelles » (intervention de l'AMP cyclique) ; (b) des hormones morphogènes (cas de l'œstradiol et des androgènes, intervention des récepteurs).

En revanche, la transmission des messagers a lieu, dans le cas du système nerveux, de façon ponctuelle au niveau des sites jonctionnels entre cellules nerveuses (synapses) sans diffusion à distance.

E.U.

1. Les hormones en physiologie humaine

• Caractères généraux

Définition

On désigne sous le nom d’hormones (du grec hormaô, je mets en mouvement, j’excite) des substances de nature organique, élaborées par certaines glandes (ou certains tissus), déversées dans le sang et ayant pour unique effet d’exercer une action spécifique sur des parties éloignées du même organisme qui jouent le rôle d’effecteurs (ou récepteurs). Cette définition ne s’applique pas aux substances purement nutritives, aux intermédiaires chimiques de l’activité nerveuse, tels que l’acétylcholine, la sympathine ou l’histamine, ni aux substances inductrices de l’organisation embryonnaire, dont l’activité, purement locale, s’exerce par diffusion et non par l’intermédiaire de la circulation générale.

Quelques hormones, comme celles des gonades embryonnaires, peuvent également exercer une influence organisatrice locale. Certaines substances sont d’un classement difficile, telles la noradrénaline ou la sérotonine, qui sont répandues dans le sang, mais qui se comportent aussi comme des intermédiaires chimiques locaux de certaines activités nerveuses ; tels aussi les releasing factors que produit, à la base du cerveau, l’hypothalamus (cf. infra, Relations neuroendocriniennes).

Lieux de production

La plupart des hormones sont élaborées par des organes spécialisés, les glandes endocrines (du grec : endon, à l’intérieur de, et krinô , je sécrète). Dépourvues de canaux excréteurs, ces glandes déversent directement dans le sang leurs produits de sécrétion. Tels sont, par exemple, le corps thyroïde et les parathyroïdes, les ovaires, les testicules, les surrénales, l’antéhypophyse. Il arrive que le tissu producteur soit situé au sein d’une glande exocrine ; c’est le cas du pancréas, dont les éléments endocriniens sont représentés par de petits îlots cellulaires (îlots de Langerhans) disséminés dans le parenchyme exocrine. Certaines glandes (hypophyse et glandes surrénales), anatomiquement définies, sont en réalité doubles, car formées par l’accolement de deux tissus d’origine embryonnaire différente, l’un ectodermique, l’autre dérivé du mésoderme ; les hormones dites posthypophysaires prennent naissance dans des groupes de cellules nerveuses situées à la base du cerveau dans la région hypothalamique. En outre, il est légitime de classer parmi les hormones certaines substances qui émanent de tissus dont la structure n’est pas typiquement glandulaire : ainsi les hormones sécrétées par le placenta, ou celles qui sont produites par le tube digestif.

Enfin, on considère comme hormones certains produits qui jouent un rôle dans la mue et la métamorphose des arthropodes, ou même dans la croissance des Végétaux supérieurs (auxines). Leur étude trouve place dans d’autres parties du présent ouvrage (cf. AUXINES, système ENDOCRINIEN ; PHYTOHORMONES).

Nature chimique

En dépit des analogies fonctionnelles qui permettent de les grouper dans un même système, les hormones appartiennent à des catégories chimiques très diverses. Les plus simples dérivent d’un seul acide aminé. D’autres sont des protéines complexes, de poids moléculaire très élevé, composées de longues chaînes d’aminoacides (tabl. 1). D’autres encore sont classées dans le groupe des stéroïdes, et, malgré la diversité de leur provenance et de leurs actions biologiques, possèdent un noyau commun, constitué par trois anneaux phénantréniques hexagonaux et un anneau pentagonal de cyclopentène. Il est possible de passer des unes aux autres par des opérations chimiques qu’effectuent les tissus endocriniens, grâce à la présence de diverses enzymes spécifiques.

Actions biologiques générales

D’une manière générale, les hormones apparaissent comme des messagers chimiques qui occupent une place essentielle dans un très grand nombre de fonctions organiques (sinon dans toutes). Certaines sont indispensables à la croissance de l’organisme, au développement des facultés cérébrales, à la différenciation sexuelle et aux fonctions de reproduction. Elles président donc à l’harmonie des formes et à la constitution de la personnalité. À des degrés divers, exclusivement ou accessoirement, la plupart interviennent dans les différents métabolismes protidique, lipidique, glucidique, hydrique et minéral. Elles sont, avec les organes qu’elles influencent et le système nerveux végétatif qui concourt à leur régulation, les agents principaux du maintien de l’« homéostasie » ; celle-ci assure les conditions mêmes de la vie organisée et l’harmonie des diverses fonctions. Certaines ont un rôle particulièrement important dans les phénomènes d’adaptation aux agressions extérieures.

Il y a lieu pourtant de noter que, par elles-mêmes, les hormones ne sont nullement créatrices d’actions métaboliques fondamentales. Leur rôle se borne à régler la marche de phénomènes qui appartiennent en propre aux tissus effecteurs soumis à leurs actions. Ainsi, selon les espèces animales, l’hormone mâle produite par le testicule exerce des actions différentes en suscitant des processus propres à chaque récepteur : développement de la barbe chez l’homme, de la crête chez le coq, différenciation sexuelle du plumage chez les oiseaux.

Les modes d’action des hormones sont très divers. Certaines agissent directement sur le tissu effecteur ; d’autres par l’intermédiaire d’un organe, généralement une autre glande endocrine, dont elles maintiennent la structure et stimulent les fonctions ; d’autres encore ont leur action terminale conditionnée par un facteur neurovégétatif, nutritionnel ou hormonal : ainsi, le manque d’une action hormonale, réalisant un syndrome de type endocrinien, peut être dû, non au défaut de sécrétion de l’hormone, mais à une incapacité, congénitale ou acquise, de l’organe effecteur de répondre à son action.

Transport et métabolisme

Les hormones ne circulent pas librement dans le