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Encyclopaedia Universalis

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Beschreibung

Le mot illustration, nom de l'hebdomadaire « à images » fondé en 1843 par Paulin, Johanne et Charton, peut désigner autant un survol de l'histoire du livre illustré qu'un bilan méthodologique sur un domaine d'études, le texte et l'image, apparu dans les années 1870 et dont la dénomination varie.

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Seitenzahl: 48

Veröffentlichungsjahr: 2016

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Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.

ISBN : 9782341003810

© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © Bluraz/Shutterstock

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Illustration

Introduction

Le mot illustration, nom de l’hebdomadaire « à images » fondé en 1843 par Paulin, Johanne et Charton, peut désigner autant un survol de l’histoire du livre illustré qu’un bilan méthodologique sur un domaine d’études, le texte et l’image, apparu dans les années 1870 et dont la dénomination varie. On parle parfois, par exemple, d’iconotexte (colloque de Clermont-Ferrand, printemps de 1988), terme par lequel Michael Nehrlich souhaitait caractériser l’ensemble des travaux en cours sur le texte et l’image, aussi divers par leur extension chronologique que par celle des corpus et des méthodes. À l’ambiguïté de la notion d’illustration s’ajoute la polémique qui entache un terme problématique, tantôt vilipendé parce qu’il définirait un genre mineur, fondé sur la dépendance littérale de l’image par rapport au texte, tantôt valorisé parce qu’il permettrait la saisie de nouvelles interrogations à la croisée de l’histoire de l’art et de la gravure, de l’histoire littéraire et de l’histoire du livre. L’approche ici retenue sera fondée sur l’itinéraire de cette notion depuis la « révolution de l’image du XIXe siècle », dans la langue française. Utilisée dans le sens d’image gravée associée à un texte imprimé sur un support en papier, cette notion se développe tout au long du romantisme et du réalisme, pour être contestée dans le dernier quart du XIXe siècle, remise en cause tant par les applications de la photographie que par l’esthétique de l’art pour l’art et le livre de peintre.

Au XXe siècle, les champs d’application des images d’illustration restent nombreux et accompagnent l’émergence de nouveaux supports qui donnent lieu à la « troisième révolution du livre ». Le livre illustré surréaliste recourt à la photographie, le rôle des revues est important, tandis que le livre d’art devient un « musée imaginaire » qui répond à la dispersion des œuvres dans les musées et collections du monde entier. Il sera question, moins de l’ensemble des aspects susceptibles d’être abordés à ce propos que du domaine du livre de peintre et de ses mutations jusqu’au XXIe siècle : là aussi, les dénominations sont variées, du « livre d’artiste » à l’artist book, au « livre de dialogue » ou au « livre de création ».

1. Fortunes d’un mot

En 1931 paraissait L’Art du livre en France des origines à nos jours, par Frantz Calot, Louis-Marie Michon et Paul Augoulvent ; en 1984, L’Illustration. Histoire d’un art, par Michel Melot : ce glissement de titres, pour traiter du même sujet à un demi-siècle d’intervalle, est très significatif.

• Acceptions récentes

Les connotations négatives de l’illustration trop « llustrative » se sont effacées, et il n’y a plus à occulter un mot qui est redevenu celui d’un art à part entière. Ce renversement peut être daté, entre 1968, date de la publication du Livre romantique de Jean Adhémar et Jean-Pierre Seguin, qui élude l’adjectif « illustré », et 1971, lorsque paraît l’ouvrage de Gérard Bertrand, L’Illustration de la poésie à l’époque du cubisme, 1909-1914... Dans cette encyclopédie même, c’est un article intitulé « Art du livre » qui a eu pour tâche de retracer l’histoire du livre illustré : il serait inutile d’en proposer un doublon.

Pourtant, le changement de label n’est pas insignifiant : l’art du livre, dans l’avertissement de Frantz Calot, met « à la portée du grand public un chapitre important de l’histoire des arts, jusqu’alors un peu négligé hors du cercle étroit des bibliophiles et des érudits », en l’initiant aux « chefs-d’œuvre de la typographie, de l’illustration, de la miniature et de la reliure » ; le propos est donc de faire entrer dans l’histoire de l’art celle des chefs-d’œuvre de la bibliophilie, dont l’illustration n’est qu’un élément, à côté de la reliure et de la typographie. C’est d’emblée une question autre que soulève auprès du même public le livre de Michel Melot : « au-delà des énumérations et des anthologies bibliophiliques, cet ouvrage cherche à comprendre comment, à chaque époque, s’est fondé le rapport entre le texte et l’image » ; en un vaste parcours qui mène du manuscrit enluminé à l’iconothèque de l’ère informatique, ce qui était une histoire de la création bibliophilique se déplace vers une typologie des signes, « analysant les complicités et les concurrences du texte et de l’image aussi bien dans la confusion du pictogramme que dans la séparation radicale de l’art classique, dans les équivoques de la calligraphie que dans les „correspondances“ romantiques ». D’abord confinées aux frontières des filières universitaires, ou offertes en terrain d’exercice aux voies de la sémiologie, les études sur le texte et l’image prennent une importance croissante dans la mesure où elles fondent maintenant l’archéologie de l’audiovisuel. L’illustration ainsi comprise ne se rapporte plus seulement au livre, mais aux multiples supports du texte et de l’image, de l’affiche au grand art, comme le rappellent le bel essai de Michel Butor Les Mots dans la peinture (1969) ou l’ouvrage de David Scott, Pictorialist Poetics (1988).

• Définitions anciennes