Inexplicables mais vraies - La Boîte à Pandore - E-Book

Inexplicables mais vraies E-Book

La Boîte à Pandore

0,0

Beschreibung

Plongez-vous dans le monde de l'étrange et de l'inexpliqué... 

– Un étudiant assiste à un concert donné par des défunts.
– Avant même d’être porté, un kimono tue ses trois propriétaires successives.
– Un jeune mari écoute à peine sa femme lui murmurer : « Si tu devais me tromper, tu en mourrais… »
– Une petite fille circule dans une maison comme si elle en connaissait les secrets ; elle n’y a pourtant jamais mis les pieds.

De courtes histoires pour frissonner, mais pas toujours de peur !

EXTRAIT 

LE CADAVRE QUI PORTAIT SON CERCUEIL


Automne 1900, quelque part dans un château irlandais. Lord Stephen Mardoch y séjourne depuis quelques jours, invité par le propriétaire, l’un de ses amis. Le calme de la campagne change les idées de ce Londonien, quinquagénaire très occupé. Une nuit pourtant, la belle harmonie qui règne en ces lieux se gâte. Lord Stephen Mardoch a regagné sa chambre au premier étage et s’endort doucement quand il entend des bruits de pas sur le gravier, sous sa fenêtre. Comme ceux-ci se prolongent, il se lève, tire la tenture, ouvre la fenêtre et se penche. C’est la pleine lune et celle-ci éclaire justement l’endroit qui intéresse Lord Stephen Mardoch. Ce qu’il voit l’effraye. Un homme grand et fort traîne les pieds, tellement le poids de sa charge encombrante semble énorme. Normal puisque le gaillard transporte un… cercueil !

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE 

Certes, Marc Pasteger n’est pas Stephen King. Il ne vous fera pas mourir de peur, ce n’est d’ailleurs pas son intention, mais son écriture fluide et ses récits bien ficelés devraient suffire à vous captiver le temps d’une centaine de pages. Un petit ouvrage aisé à emporter, compagnon idéal pour accompagner un court voyage... qui ne sera pas le dernier, espérons-le. - Philippe Degouy, L'Echo

Cet ouvrage conte une soixantaine de situations extravagantes, envoûtantes, toujours surprenantes. Jamais lassantes. C’est un livre qui porte aussi son pesant d’humour noir et de faits historiques (...) - Pierre Guelff,  Fréquence Terre

À PROPOS DE L'AUTEUR 

Rédacteur en chef du « Soir magazine » de Bruxelles, auteur d’une vingtaine de livres de curiosités, Marc Pasteger nous emmène dans le monde de l’inexpliqué.

Sie lesen das E-Book in den Legimi-Apps auf:

Android
iOS
von Legimi
zertifizierten E-Readern

Seitenzahl: 124

Das E-Book (TTS) können Sie hören im Abo „Legimi Premium” in Legimi-Apps auf:

Android
iOS
Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.


Ähnliche


À Séverine

Avant-propos

Les histoires mystérieuses et énigmatiques de toutes natures aiguisent ma curiosité depuis l’adolescence. Voici donc près de quarante ans que je les collectionne. J’éprouve un faible pour celles demeurant inexplicables. Ce qui relève du surnaturel, des jeux (aux règles inconnues) du destin, du hasard (même si j’ai des doutes sur son existence), des coïncidences ou des bizarreries m’intéresse. Les gens prétendant tout analyser, tout disséquer, tout dévoiler m’agacent prodigieusement.

Rien ne me plaît davantage qu’un fait avéré laissant patauger l’homme de ce début de troisième millénaire nanti d’un savoir minuscule et d’une culture très parcellaire.

J’adore les histoires n’arborant pas une fin en béton sans discussion possible. Je raffole des récits – authentiques – laissant la porte grande ouverte à l’imaginaire, à l’existence d’un autre monde, parallèle, invisible, différent, meilleur ou moins bon, et même un peu de tout ça à la fois ! Oui, j’aime me poser des questions sur des récits en apparence peut-être un rien tordus, ou me laisser charmer par la poésie que dégagent des anecdotes mettant en scène des gens plus attentifs que la moyenne à un clin d’œil ou un sourire de la vie.

J’ai choisi et quelquefois adapté (en changeant les noms et les lieux, par exemple, par souci d’un simple respect de la vie privée) des histoires très diverses épinglées dans la presse ou bien au fil d’ouvrages signés par des auteurs dignes de foi.

Elles peuvent faire frissonner. Mais pas toujours de peur…

M.P.

Le cadavre qui portait son cercueil

Automne 1900, quelque part dans un château irlandais. Lord Stephen Mardoch y séjourne depuis quelques jours, invité par le propriétaire, l’un de ses amis. Le calme de la campagne change les idées de ce Londonien, quinquagénaire très occupé. Une nuit pourtant, la belle harmonie qui règne en ces lieux se gâte. Lord Stephen Mardoch a regagné sa chambre au premier étage et s’endort doucement quand il entend des bruits de pas sur le gravier, sous sa fenêtre. Comme ceux-ci se prolongent, il se lève, tire la tenture, ouvre la fenêtre et se penche. C’est la pleine lune et celle-ci éclaire justement l’endroit qui intéresse Lord Stephen Mardoch. Ce qu’il voit l’effraye. Un homme grand et fort traîne les pieds, tellement le poids de sa charge encombrante semble énorme. Normal puisque le gaillard transporte un… cercueil !

Se rendant compte qu’il est observé, l’individu jette un coup d’œil vers Lord Stephen Mardoch ayant du mal à ne pas grimacer. Lui, du genre plutôt flegmatique, constate que son rythme cardiaque s’est subitement accéléré. Le type qu’il distingue maintenant très nettement a des allures de cadavre : son visage semble en partie décomposé ! Et quand il sourit, on réalise qu’il est sérieusement édenté. Bref, un monstre fixe Lord Mardoch une bonne minute puis disparaît dans les buissons du parc.

Stephen éprouve bien des difficultés à trouver le sommeil. Et lorsqu’il s’endort, c’est pour se réveiller en sursaut car le spectacle auquel il vient d’assister l’a choqué.

Le lendemain matin, il interroge son hôte ainsi que son personnel. Mais personne ne parvient à faire de lien avec quelqu’un de connu dans la maison ou dans les alentours.

Les jours, les mois, les années, cinq exactement, passent. Mardoch n’a évidemment jamais oublié cette horrible nuit irlandaise. Et un soir, alors qu’il vient de descendre dans un palace parisien, il s’en souvient avec une très grande précision. Au bras de son épouse, Lord Stephen Mardoch avance vers l’ascenseur. Un homme, vêtu de l’uniforme règlementaire, tient la porte. Au moment où Mardoch s’apprête à franchir celle-ci, il regarde le liftier et recule immédiatement. Le doute n’est pas permis : il s’agit du monstre qui portait son cercueil ! Sans la moindre explication, il dit à sa femme sur un ton stressé :

– On ne monte pas !

La porte se referme, l’employé pousse sur un bouton et, dans les dix secondes, tout l’établissement est secoué, comme si une explosion venait d’avoir lieu. En réalité, les câbles de l’ascenseur ont lâché, et l’appareil s’est écrasé dans la cave. Cinq personnes se trouvaient à son bord, aucune n’a survécu.

Lord Mardoch emmène son épouse prendre un verre au bar, histoire de se remettre de cette terrible émotion. Mais, très vite, il veut savoir, alors il interroge le concierge :

– Qui était cet homme que j’ai croisé aux abords de l’ascenseur ?

Il n’en sait rien, pas plus d’ailleurs que le directeur de l’hôtel ! Le matin même, le liftier a été porté malade. Un gars s’est présenté, a expliqué qu’il était au courant qu’on cherchait quelqu’un pour un remplacement. Et il a été embauché ! Comme tout s’est déroulé dans la précipitation, on ne lui a pas demandé de remplir le moindre formulaire.

Mais, forcément, Lord Mardoch va bientôt en avoir le cœur net. Car les secours sont arrivés sur place, une enquête va être ouverte et la police sera en possession des papiers de cet étranger qui ne devrait plus le rester bien longtemps.

Dans les heures qui suivirent, on saisit effectivement son portefeuille mais on n’y trouva que de très vieux documents d’identité dont le temps avait effacé toute information…

On peut comprendre que ce cadavre portant son cercueil avait surgi dans la vie de Lord Mardoch afin de l’avertir qu’il était encore trop tôt pour rejoindre à son tour le monde des ténèbres. Mais il ne s’agit évidemment que d’une interprétation…

Le mouton et l’ours en peluche

Prénommons-la Els. Un dimanche après-midi printanier de 1965, Els, sept ans, et ses parents, Joris et Hilda Van Rotendael, se promènent dans la campagne, à une soixantaine de kilomètres d’Amsterdam.

La voiture roule lentement dans une petite rue bordée d’arbres quand Els s’exclame :

– Faut s’arrêter !

Joris ralentit en demandant :

– Pourquoi ?

– Le mouton ! explique la gamine en tapant sur la vitre arrière et en désignant une statue qu’elle a aperçue dans un jardin.

Joris a à peine le temps d’immobiliser son véhicule que la petite Els court vers le mouton en pierre, sans se soucier qu’elle pénètre dans une propriété privée.

Joris et Hilda la poursuivent mais, déjà, une vieille dame aux cheveux blancs tenus par un chignon apparaît sur le perron.

Joris et Hilda assistent de loin à une scène plutôt touchante : leur fille embrasse l’étrangère qui lui sourit.

Les parents courent :

– Veuillez nous excuser…

Mais ils n’ont pas le loisir d’en dire davantage.

– Je m’appelle Klara Hendrik, se présente-t-elle en tendant la main à ses visiteurs impromptus.

Curieusement, Els semble se sentir chez elle. Et une sorte de connivence s’est installée entre elle et Klara. Pourtant, elles ne se sont jamais rencontrées. C’est indiscutablement la première fois que les Van Rotendael voient Klara qui vit seule dans sa jolie maison. Mme Hendrik les invite à prendre un rafraîchissement qu’elle accompagne de petits gâteaux.

Els a du mal à tenir en place. Elle observe les lieux d’une façon curieuse, comme si elle les reconnaissait !

Subitement, tout en se levant, elle demande :

– Madame, je peux aller jouer au grenier ?

Joris et Hilda sont prêts à la tancer, mais Klara les prend de vitesse.

– Bien sûr, ma petite !

Les parents se montrent embarrassés. Une fois encore, il y a dans l’attitude de Klara quelque chose de bizarre. Elle n’a même pas l’air de se soucier de savoir si la gamine connaît le chemin.

Joris et Hilda meublent une conversation qu’ils trouvent quelque peu surréaliste. Ils vident leurs verres. La dame les remplit. Le plateau aux petits gâteaux se dégarnit. Et puis on entend du bruit dans l’escalier. C’est Els qui réapparaît, triomphante, un vieil ours en peluche quelque peu démantibulé à la main :

– C’est Pim ! J’ai retrouvé Pim !

Un silence assez lourd accueille l’enthousiasme de la fillette. Puis Klara, troublée, bredouille.

– Je… je n’avais pas vu cet ours depuis bien longtemps.

Els, de son côté, ne peut dissimuler sa joie.

– En entrant dans le grenier, je suis allée directement vers le grand coffre en bois blanc, je l’ai ouvert et je n’ai pas tardé à apercevoir la tête de ce bon vieux Pim !

Les parents, eux, ne cachent pas leur incompréhension totale. Ils ne savent pas s’ils assistent à un spectacle où s’ils ont été projetés dans une autre vie !

Klara raconte que cet ours en peluche est bien ancien, qu’il appartenait à sa propre mère qui, elle-même, le tenait d’un parent éloigné et qu’effectivement, il dormait depuis des lustres au milieu d’autres vieilleries auxquelles plus jamais personne ne s’intéresse.

– Mais s’il fait plaisir à votre petite Els, elle peut l’emporter…

Les parents protestent, en vain, car la gamine a déjà crié « merci » et embrassé Klara.

L’après-midi touchant à sa fin, les convives se séparent dans une ambiance pour le moins étrange.

– Tu reviens quand tu veux !, glisse Klara à Els.

Et on promet, évidemment, de se revoir. Quelques jours s’écoulent avant que la vieille dame ne téléphone à Hilda. Elle est encore sous le choc de sa découverte.

– Depuis votre départ, je n’ai cessé de remuer mes souvenirs, au propre comme au figuré. Maintenant je sais… J’ai mis la main sur le visage peint de mon aïeule Anna, qui devait avoir sept ou huit ans en 1828. Elle a vécu dans cette maison. Et…

Klara a le souffle court.

– Il s’agit du portrait parfait d’Els. Mêmes traits, même cheveux, mêmes yeux, même sourire. Une vraie copie conforme…

Klara ne veut pas importuner davantage Hilda qu’elle a à l’évidence considérablement perturbée. Elle risque quand même la question qui la taraude :

– Croyez-vous à la réincarnation ?

La jeune maman ne sait pas. Elle souhaite du temps, prendre du recul, remercie Klara de comprendre.

Par la suite, ces quatre personnes se sont retrouvées régulièrement dans la villa où tout avait commencé par la vision – bien réelle ! – d’un mouton en pierre. Et n’ont jamais tenu à donner davantage de détails sur les liens qui les unissaient.

César se croyait plus fort

Dans l’Antiquité, on voyait – y compris là où ils ne se trouvaient pas – des signes pouvant annoncer une mort prochaine. Jules César, pourtant homme intelligent et averti, en négligea plusieurs. Par exemple, un jour de l’an 44 avant Jésus-Christ, il offrit un animal en sacrifice et on ne trouva jamais le cœur de la victime. À l’époque, ce manque signifiait que la poisse – d’envergure ! – n’était pas loin…

Par la suite, un soir, rentrant chez lui, il se coucha au côté de sa femme, Calpurnia, s’endormit assez vite et rêva que César volait très haut dans le ciel. À un moment, il rencontra Jupiter à qui il serra la main. La suite du songe fut interrompue par les portes et les fenêtres de sa demeure qui s’ouvrirent brutalement sans aucune explication plausible. Et, bizarrement, Calpurnia, elle, ne se réveilla point.

César l’observa et l’écouta car, en dormant, l’épouse parlait ou, plus exactement, gémissait. Visiblement, sa douleur était grande. À l’aube, encore bouleversée, la belle raconta sa vision : elle tenait dans ses bras Jules César qu’on venait d’assassiner !

Elle expliqua encore que l’Aigle sculpté au Sénat, symbole du pouvoir de l’Empereur, avait été brisé. Calpurnia avait compris que César se trouvait en grand danger et qu’il ne devait pas sortir. Jules doutait mais n’était sans doute pas encore convaincu que la mort rôdait si près.

Il choisit quand même de quitter son palais et se dirigea vers le Sénat. Où il fut transpercé de vingt-trois coups de poignard…

Une jolie blonde

À cinquante-deux ans, Gustave Laporte jouit d’une excellente réputation dans la petite localité d’Auvergne où il exerce le métier de médecin. Son bon sens, sa patience, sa courtoisie mais aussi sa culture font de lui un homme apprécié par le plus grand nombre. Il plaît aux parents et grands-parents sans faire peur aux enfants ! Bref, le docteur idéal pour les familles. Gustave Laporte est un homme de bon conseil ayant les pieds bien sur terre. Et les patients avec lesquels il a noué des liens amicaux se félicitent de pouvoir compter sur ses avis toujours précieux.

Marié, père de trois enfants, Gustave prête également son concours à des mouvements caritatifs et philanthropiques. Au total, donc, des journées particulièrement remplies. C’est le cas ce 29 janvier 1958. Il est 19h30 quand, rentrant de sa tournée, Gustave Laporte sort de sa voiture. Il claque la portière, la verrouille et s’apprête à se diriger vers sa maison quand il entend :

– Docteur, docteur, au secours !

Il se retourne et voit au volant d’une 4 CV grise une jeune femme blonde d’environ trente-cinq ans. Celle-ci a baissé la vitre et semble très agitée.

– Au numéro 4 de la rue des Tilleuls, quelqu’un va mal. Il s’agit de Jacques Prateau. Vous pouvez y aller ?

Il fait froid ce soir-là, un épais brouillard est tombé et, au fond de lui, Gustave ne rêve que d’une assiette de soupe bien chaude et des bavardages de sa progéniture. Mais, évidemment, il n’hésite pas un quart de seconde et fonce.

– Vous savez où c’est ? demande la dame.

– À peu près, répond Gustave.

La rue des Tilleuls se situe dans un quartier isolé où les maisons sont rares et, assez bizarrement, le docteur Laporte ne s’y rend pour ainsi dire jamais.

À un embranchement, il hésite. Gauche ou droite ? Et, subitement, il aperçoit la 4 CV grise qu’il avait perdue de vue. Pendant cinq cents mètres, il la suit, puis sa passagère lui indique qu’il est arrivé.

Et tandis que Gustave empoigne sa trousse et va monter les marches menant vers le perron de la villa, il jette un coup d’œil vers l’inconnue qui affiche un petit sourire triste.

Gustave vient d’actionner le cordon de la sonnette. Machinalement, il se retourne : sans le moindre bruit, la 4 CV a disparu.

Un maître d’hôtel, prénommé Désiré, ouvre, le docteur Laporte se présente et explique le motif de sa visite. Le domestique ne peut cacher sa surprise :

– Mais Monsieur se porte on ne peut mieux ! Je vais tout de même le prévenir…

Dans le hall d’entrée où Désiré l’a introduit, Gustave observe les lieux. Des tableaux représentant pour la plupart des paysages champêtres sont accrochés les uns très près des autres.

– Vous aimez ?

Jacques Prateau tend la main à Gustave.

– Beaucoup ! s’exclame le toubib. Je suis désolé de vous déranger. Une dame m’a supplié de venir ici afin de vous soigner…

– Pouvez-vous me la décrire ?

– Blonde, environ trente-cinq ans et se déplaçant dans une 4 CV grise…

Prateau ne semble pas étonné.

– Je crains que vous n’ayez parcouru ce chemin pour rien et je ne puis vous retenir davantage car je dois dîner en vitesse avant d’honorer un rendez-vous à un quart d’heure d’ici. Mais je serais ravi d’éclairer quelque peu votre lanterne. Si vous appréciez les récits incroyables, vous serez servi !

Intrigué, le médecin enchaîne :

– Si vous le voulez, je puis passer à votre domicile vers 15h30.

– Cela m’arrange également !

Sensible aux contacts humains, Gustave a d’emblée eu envie de bavarder avec ce quinquagénaire à la voix grave et claire. Donc, le 30 janvier, il est ponctuel, se réjouissant de la rencontre.

Hélas ! Désiré apparaît la mine funèbre et annonce :

– Un grand malheur nous frappe. Hier soir, une quinzaine de minutes après votre départ, Monsieur a été victime d’un malaise. Une crise cardiaque foudroyante. Il est mort sur le coup, avant même que j’aie pu avertir qui que ce soit…

Alors qu’il n’avait fait qu’entrevoir Prateau, Gustave se sent envahi d’une grande tristesse.

– Puis-je lui rendre un dernier hommage ? demande-t-il.