Insectes - Encyclopaedia Universalis - E-Book

Insectes E-Book

Encyclopaedia Universalis

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Beschreibung

Le terme «insecte» a longtemps désigné tous les arthropodes à six pattes, mais cette définition a évolué au cours des années 1980. Le terme insecte au sens large a été remplacé par celui d'hexapode et les Insectes ne désignent plus qu'une classe au sein de la superclasse des Hexapodes qui regroupe...

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Veröffentlichungsjahr: 2016

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ISBN : 9782341003872

© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © D. Kucharski-K. Kucharska/Shutterstock

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Insectes

Introduction

Le terme « insecte » a longtemps désigné tous les arthropodes à six pattes, mais cette définition a évolué au cours des années 1980. Le terme insecte au sens large a été remplacé par celui d’hexapode et les Insectes ne désignent plus qu’une classe au sein de la superclasse des Hexapodes qui regroupe, à côté des Insectes, les Protoures, les Collemboles et les Diploures. Cette nouvelle subdivision repose à l’origine sur la morphologie des pièces buccales : les Protoures, les Collemboles et les Diploures ont été réunis sous l’appellation d’Entognathes (pièces buccales non apparentes) et se distinguent ainsi des Ectognathes (pièces buccales bien visibles), qui sont les Insectes. Ces appellations d’Entognathes et d’Ectognathes procèdent de considérations anatomiques ; on ne leur attribue pas aujourd’hui de valeur cladistique, la convergence évolutive des groupes qui constituent ces ensembles étant loin d’être établie. Nous n’aborderons ici que les Insectes stricto sensu, qui regroupent les Hexapodes ailés (infraclasse des Ptérygotes) et un groupe informel constitué par les Zygentoma et les Archæognathes.

Classifications diverses. Correspondances entre les diverses classifications des Insectes. a  : classification classique fondée sur la présence ou l'absence des ailes b : classification intermédiaire fondée sur les pièces buccales. c : classification actuelle restreignant le terme d'lnsectes aux Ectognathes.

Classification des insectes. Classification des Insectes. Il existe encore certaines divergences relatives à la position de certains ordres (d'après : Bourgoin, 1996).

Il est impossible de dire avec précision à quel moment les premiers Hexapodes sont apparus. Cependant, les fossiles constituent les preuves incontestables de l’ancienneté de leur origine. Le plus ancien hexapode connu est un collembole (Rhyniella praecursor) âgé de 380 millions d’années (Dévonien inférieur). Le premier insecte fossile est un archæognathe, donc un insecte sans ailes, qui vivait aussi au début du Dévonien. Le plus ancien fossile d’insecte ptérygote (Delitzschala bitterfeldensis) date du Carbonifère, il y a environ 325 millions d’années. Il est le représentant d’un groupe aujourd’hui disparu, les Paléodictyoptéroïdes.

1. Les insectes, un succès de l’évolution

L’une des caractéristiques des Insectes qui est manifeste pour tout observateur, même non spécialiste, est leur diversité. Avec près d’un million d’espèces répertoriées, cette classe est la plus vaste du règne animal. Les entomologistes estiment que le nombre réel d’espèces d’insectes se situerait entre 5 et 80 millions. Cette grande diversité a été attribuée à plusieurs facteurs. Tout d’abord, la petite taille de ces animaux, qui est imposée par leur système respiratoire trachéen, peut être considérée comme une des raisons de cette multiplicité d’espèces. Il existe, en effet, dans un environnement donné, beaucoup plus de niches (habitats) pour des animaux de petite taille que pour des organismes de taille plus importante. Mais ce seul paramètre est insuffisant pour permettre l’exploitation d’un environnement hétérogène qui nécessite, de la part de l’animal, une capacité de reconnaissance et de réaction face à des modifications des conditions extérieures. Pour répondre à ces contraintes, les Insectes ont développé des systèmes sensoriels et neuromoteurs plus performants que ceux de la plupart des autres Invertébrés. Ces systèmes sont indispensables pour pouvoir réagir aux variations du milieu. Face aux perturbations écologiques (par exemple l’application d’insecticides sur une plante hôte), les insectes ont aussi mis en œuvre une stratégie fondée sur une plasticité génétique (présence d’éléments mobiles dans le génome), qui favorise la multiplication des espèces sous la pression de la sélection. Cette particularité se révèle également précieuse au niveau des interactions avec les autres organismes (tels que les plantes pour les insectes herbivores ou les hôtes pour les espèces parasites), en générant des diversifications génétiques aussi bien chez le consommateur que chez le consommé. La nature réciproque de telles interactions tend à accélérer les changements évolutifs chez l’un ou l’ensemble des partenaires, pouvant conduire ainsi à des divergences majeures au sein de groupes particuliers.

Bien qu’ils soient essentiellement des animaux terrestres et qu’ils aient colonisé tous les types de niches écologiques, les insectes ont aussi colonisé les habitats aquatiques et ne sont absents que des zones marines subtidales.

La vaste répartition des différents ordres d’insectes (fig. 1) peut s’expliquer par l’acquisition du vol qui a offert aux Insectes un avantage considérable vis-à-vis des autres invertébrés terrestres. La dispersion, la fuite devant les prédateurs, la recherche de nourriture ou d’un environnement favorable ont été ainsi grandement facilitées. L’aile est un élément caractéristique des Insectes, mais ils n’en possèdent pas tous. Il existe quelques ordres qui n’ont jamais eu d’ailes et qui sont considérés comme des groupes primitifs. C’est le cas des Zygentoma et des Archæognathes. Certains parasites (comme la puce) ont définitivement perdu leurs ailes au cours de leur évolution. Chez certaines espèces d’insectes vivant en société, telles que les fourmis et les termites, seuls les reproducteurs sont ailés, mais seulement à certaines périodes de leur vie.

L’aile est donc une particularité d’une importance capitale dans l’étude de la phylogénie des insectes (fig. 2) : elle est représentative, de par sa morphologie, du degré d’évolution de l’espèce (mobilité de l’aile et réduction de la nervation). Les espèces primitives sont assez proches des espèces fossiles, c’est-à-dire qu’elles possèdent des ailes avec une nervation très développée et une mobilité articulaire restreinte, rendant impossible leur reploiement vers l’arrière. Ces Insectes Ptérygotes archaïques, dont font partie les libellules et les éphémères, sont appelés paléoptères pour les différencier des Insectes apparus plus récemment ou néoptères (fig. 1), chez lesquels le reploiement des ailes vers l’arrière est possible. Mais l’évolution ne s’est pas arrêtée là ; une fois cette disposition acquise, les ailes antérieures ont eu tendance à se durcir et à servir de protection aux ailes postérieures, qui demeuraient membraneuses. Enfin, au dernier stade de l’évolution, on trouve les Diptères, qui ne possèdent qu’une seule paire d’ailes, leurs ailes postérieures étant transformées en balanciers.

Aile. Nomenclature de la nervation alaire.

Un autre facteur à ne pas négliger pour expliquer une occupation aussi exhaustive des niches par les Insectes les plus répandus (Coléoptères, Hyménoptères, Diptères et Lépidoptères) est le passage par un état larvaire. Les larves ont souvent un mode de vie et un régime alimentaire différents de ceux de l’adulte ou imago : les larves des libellules sont aquatiques, les chenilles des papillons sont phytophages, les larves d’Hyménoptères sont souvent parasites, etc.

Chenille du sphinx du tabac. La chenille du sphinx du tabac Manduca sexta est friande de feuilles de tabac. (S. Bower/ Shutterstock)

Les différents types de développement postembryonnaire permettent, au même titre que les ailes, de reconstituer les grandes étapes de l’évolution. Il en existe trois grands types principaux (fig. 3) :

Insectes : modes de développement. Différents modes de développement des Insectes (les formes possédant des ailes fonctionnelles sont indiquées différemment).

– Le type amétabole