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En 1674, lorsqu'il crée Iphigénie, tragédie en cinq actes et en vers, Jean Racine (1639-1699) est déjà célèbre. Protégé par Mme de Montespan, pensionné par le roi, élu en 1672 à l'Académie française, il est devenu en dix ans, avec Jean-Baptiste Lully, le principal contributeur des divertissements royaux. C'est donc à Versailles, le 18 août, à l'occasion des fêtes données entre le 4 juillet et le 31 août pour célébrer la reconquête de la Franche-Comté, que la Cour fait un triomphe à la première représentation de la pièce, triomphe confirmé quelques mois plus tard par le public dans la salle de l'Hôtel de Bourgogne. C'est que le fonds de la tragédie antique, renouvelé par l'introduction de l'intrigue amoureuse, a tout pour séduire des spectateurs avides de pathétique et de romanesque. Un engouement qui ne se démentira pas au cours des décennies et du siècle suivants.
Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Iphigénie de Jean Racine.
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Seitenzahl: 29
Veröffentlichungsjahr: 2022
Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782341012096
© Encyclopædia Universalis France, 2022. Tous droits réservés.
Photo de couverture : © Nito/ Shutterstock
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Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici Iphigénie, Jean Racine (Les Fiches de lecture d'Universalis).
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En 1674, lorsqu’il créeIphigénie, tragédie en cinq actes et en vers,Jean Racine (1639-1699) est déjà célèbre. Protégé par Mme de Montespan, pensionné par le roi, élu en 1672 à l’Académie française, il est devenu en dix ans, avec Jean-Baptiste Lully, le principal contributeur des divertissements royaux. C’est donc à Versailles, le 18 août, à l’occasion des fêtes données entre le 4 juillet et le 31 août pour célébrer la reconquête de la Franche-Comté, que la Cour fait un triomphe à la première représentation de la pièce, triomphe confirmé quelques mois plus tard par le public dans la salle de l’Hôtel de Bourgogne. C’est que le fonds de la tragédie antique, renouvelé par l’introduction de l’intrigue amoureuse, a tout pour séduire des spectateurs avides de pathétique et de romanesque. Un engouement qui ne se démentira pas au cours des décennies et du siècle suivants.
Pourtant, après l’éclipse de la tragédie classique, supplantée par le drame romantique au XIXe siècle, Iphigénie ne connaîtra pas le regain d’intérêt pour le genre dont bénéficieront Phèdre, Bérénice, Britannicus ou encore Andromaque. Elle est l’une des pièces les moins jouées de Racine. Il faut croire que son thème central ‒ le sacrifice ‒ ne parle plus guère à notre société individualiste et sécularisée. La « mort des dieux » n’a pourtant pas rendu obsolète – bien au contraire ‒ la vision d’une humanité se débattant dans des conflits insolubles, impuissante à s’approprier un destin dont le sens se dérobe sans cesse. Mais, en héritiers du romantisme, il semble que nous préférions désormais la transgression à la soumission.
Acte 1. À Aulis, en Béotie, la flotte grecque attend que les vents se lèvent pour appareiller vers Troie. Mais Agamemnon, chef de l’armée et roi de Mycènes, révèle à son confident Arcas le message des dieux, transmis par le grand prêtre Calchas : la déesse Artémis exige, pour libérer les vents, le sacrifice d’Iphigénie, sa propre fille. D’abord résigné, le roi, sous prétexte de célébrer le mariage d’Iphigénie avec Achille, a demandé qu’elle le rejoigne au camp, accompagnée de Clytemnestre, sa femme. Mais il change brusquement d’avis, et envoie Arcas pour qu’il fasse rebrousser chemin aux deux femmes. La raison invoquée ? Le mariage est annulé car Achille aime Ériphile, sa prisonnière... Agamemnon fait part à Achille et Ulysse de sa décision de renoncer à l’expédition, sans leur donner d’explication. Tous deux protestent avec force. Un marché est finalement conclu : si Iphigénie arrive au camp, elle sera sacrifiée ; sinon, l’expédition sera annulée. Mais son arrivée est bientôt annoncée…