Jeux olympiques mortels - Patrick Boué - E-Book

Jeux olympiques mortels E-Book

Patrick Boué

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Beschreibung

Alors que Paris scintille sous les projecteurs des Jeux olympiques de 2024, l’inspecteur Edward Perraut, ancien athlète devenu policier, veille à la sécurité de l’événement. Mais ce qui devait être une mission de routine bascule lorsqu’un corps est repêché dans la Seine, au pied de la tour Eiffel. Très vite, Edward et son équipe, la redoutable Lana Laforêt et le méthodique Jacques Carmin, se retrouvent face à une affaire bien plus complexe qu’elle n’y paraît. Les premiers indices déstabilisent, les certitudes vacillent, et un détail inattendu fait tout basculer. Derrière cette énigme déroutante se cachent des ramifications surprenantes : dopage, manipulations génétiques, jeux d’influence à l’échelle internationale… Tandis que les Jeux battent leur plein, une menace insidieuse s’infiltre dans les coulisses. Et dans l’ombre, quelqu’un semble prêt à tout pour que la vérité reste enfouie.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Ancien chef d’entreprise, formateur et animateur de réseaux de dirigeants, Patrick Boué transpose son expérience du management au domaine littéraire, guidé par un vif intérêt pour le sport de haut niveau. Son écriture, nourrie par les grandes figures de la littérature classique telles que Voltaire et Dumas, mais aussi par des voix contemporaines, offre une traversée singulière entre réel et fiction.

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Seitenzahl: 165

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Patrick Boué

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jeux olympiques mortels

Roman

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Patrick Boué

ISBN : 979-10-422-6917-3

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Note de l’auteur

 

 

 

Paris s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir le monde entier à l’occasion des J.O. 2024.

La France a su briller durant ce moment d’exception. La moisson de médailles et l’engouement de la population pour ces jeux sont une période exceptionnelle.

J’ai voulu rendre un hommage à Pierre de Coubertin en rédigeant ce roman. J’y ai ajouté une touche de « thriller » afin de mêler différentes passions. La génétique, le sport et cette formidable aventure à laquelle j’ai participé en tant que volontaire sont les ingrédients de cette histoire.

J’espère qu’il vous donnera autant de plaisir à le lire que j’en ai eu à l’écrire.

 

Prologue

 

 

 

Paris, 1er août 2024

 

La capitale est sous son meilleur jour. Madame la Maire a réalisé un tour de force. On peut de nouveau se baigner dans la Seine. Les sans-papiers du nord de la métropole demeurent momentanément dans d’autres municipalités. Les transports affichent une propreté comme on aimerait l’avoir toute l’année. La sécurité est maximale et les touristes donnent un aspect vacances à Paris et à l’Île-de-France. Bref, la ville est belle. Le public pourra en profiter. La présence des différents clubs des pays participants aux J.O. accentue cet aspect festif. Cette manifestation internationale a permis de faire découvrir le Champ-de-Mars sous un autre jour. Le fleuve qui traverse la capitale est un bassin pour athlètes de haut niveau. Le Grand Palais est le théâtre de disciplines sportives où la France rayonne depuis des générations. Que dire du site de Versailles, ville chargée d’histoire et chantre de l’équitation ?

La Seine-et-Marne accueille les compétitions d’aviron. Partout, le monde a répondu à l’appel. L’organisation est irréprochable. Le pays brille aux yeux du public entier, et c’est très agréable. Même la météo, qui nous a joué un caprice pour la cérémonie d’ouverture, laisse le soleil rendre l’événement chaleureux. L’épreuve finale, le Marathon pour tous, est très attendue et donnera aussi pour quelques jours des lettres de noblesse à la Seine–Saint-Denis.

 

 

 

 

 

Chapitre 1

La fête n’est pas sans danger

 

 

 

8 h 15 : Edward Perraut sort de sa douche

 

Ce fut une bonne séance. Il arrivera en forme à son bureau. Tant mieux, car la journée sera dense. Cette période de Jeux olympiques nécessite qu’il soit en forme. Après s’être habillé de sa tenue de ville, sobre et confortable, il s’arrête un moment à l’espace bien-être pour déguster un excellent arabica. Ce n’est pas si courant d’avoir un bon café dans une salle de sport. C’est aussi cela qui lui fait aimer le concept de Gotham, salle de sport bien équipée, avec des coaches excellents et un confort premium. Merci à sa collègue du 16e arrondissement d’avoir négocié des tarifs spéciaux pour accéder à ce luxe. Sans cela, il n’aurait jamais pu se payer ce genre de service.

Sorti du bâtiment, il enlève l’antivol de son MP3, spéciale édition Deep Black, et se met en route pour le 36 rue du Bastion, 75017 Paris, nouveau siège de la Police judiciaire.

Il y fait son entrée 10 minutes plus tard. Autre avantage : la proximité.

En saluant Fred, le gardien qu’il connaît depuis des années, il rejoint son bureau à pied, préférant l’escalier. Il aime ce nouveau bâtiment, qui remplace depuis 2018 l’ancien « 36 », siège historique de la P.J.

S’il a perdu en convivialité ce qu’il avait dans le quartier du quai des Orfèvres, il a gagné en modernité et en efficacité avec le regroupement des différentes forces de police. On y retrouve neuf étages qui accueillent 31 000 m² de bureaux ; quatre niveaux en sous-sol qui s’organisent autour d’un parking de 500 places, deux salles de sport, un stand de tir de 25 mètres de long et une cabine cyanoacrylate permettant de révéler des empreintes sur des objets aussi volumineux que des voitures.

Près de 1 600 fonctionnaires bénéficient de cette architecture.

Edward s’installe et allume son ordinateur afin de consulter ses mails et nouvelles directives pour la journée.

Comme il s’en doutait, les notes sont nombreuses, sécurité des Jeux olympiques oblige.

Assurer la sécurité de 10 500 athlètes olympiques et 4 350 athlètes paralympiques participant à 878 épreuves dans 54 sports, 72 collectivités hôtes, plus de 40 000 bénévoles mobilisés, avec près de 13 millions de billets mis en vente, est un véritable défi pour les forces de l’ordre.

Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sont une manifestation sportive de grande échelle.

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée sans incident majeur. 300 000 spectateurs ont pu vibrer pendant la cérémonie et rentrer chez eux sans que l’on retrouve le raté du Stade de France à l’occasion de la finale de la Ligue des champions, toujours dans les mémoires du peuple français.

Dans l’ensemble de ses mails, il retrouve des informations lui parvenant de la Coordination nationale de la sécurité des Jeux (CNSJ), qui assure la coordination des différents services du ministère de l’Intérieur, et représente le pôle sécurité auprès du délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques (DIJOP).

En tant que coordinateur des différentes actions de police sur le terrain, il est inondé d’informations. Elles émanent soit du Centre national de commandement stratégique (CNCS), qui a pour mission d’analyser, de synthétiser et de transmettre les informations reçues sur le déroulement des JOP en termes de sécurité, soit du ministère de l’Intérieur. Ce dernier s’est également doté d’un Centre de renseignement olympique (CRO), un échelon de synthèse chargé d’intégrer les informations recueillies par les services composant la communauté française du renseignement.

Et en plus de ces organismes officiels, il reçoit les informations de ses collègues de terrain, qui sont nombreuses.

Bref, une bonne heure de décryptage avant de pouvoir commencer la réunion préparatoire avec son équipe.

Edward est heureux de cette mission, même si cela lui a coûté les vacances avec ses deux filles qu’il adore et qu’il n’a plus l’occasion de voir tous les jours. Il se demande encore pourquoi il a été choisi. Cette réflexion l’entraîne vers une légère digression.

Certainement grâce à son passé d’ancien sportif de haut niveau, se dit-il. Il a été à la fois surpris et flatté lorsque son chef l’a appelé dans son bureau pour lui confier qu’il était pressenti pour coordonner la mission de sécurité pendant les Jeux olympiques de Paris 2024. Il n’a, a priori, pas la fonction hiérarchique qui lui permettrait ce genre de mission.

Son passé d’athlète, son allure athlétique, avec des épaules larges et une posture droite en témoignent, cela a dû influencer son chef, qui est d’une allure plutôt chétive.

En faisant son autoportrait, Edward analyse les raisons de ce choix.

Ses cheveux bruns coupés courts encadrent un visage carré, marqué par des yeux perçants d’un vert sombre profond. Ils s’éclaircissent miraculeusement lorsqu’il est au soleil, comme les cheveux blondissent chez les enfants. L’hiver, il porte généralement une barbe de quelques jours, toujours à la même longueur, adoucissant son visage, mais gardant néanmoins un aspect très masculin. En été, Edward préfère arborer un visage glabre. Il a une démarche assurée et un regard observateur qui ne manque jamais de remarquer les détails.

Il se remémore son parcours sportif : avant de devenir inspecteur, Perraut était un athlète de haut niveau. Il a représenté la France dans les compétitions internationales en athlétisme, spécialisé dans le sprint et dans le décathlon. Sa carrière a malheureusement été avortée à cause d’un accident de moto à 22 ans sur une route entre Opio et Grasse, dans le sud de la France.

Ce jour-là, un camion qui réalisait un demi-tour sur une route avec une visibilité difficile l’a obligé à un écart fatal. La chute fut brutale, seuls ses réflexes lui ont permis d’éviter une mort instantanée. Exit la carrière sportive, un grave traumatisme à la jambe, double fracture tibia-péroné, arrachement des ligaments croisés. Trois jours de coma, trois mois d’hospitalisation, un an de rééducation pour revenir à des performances sportives honorables pour le commun des mortels, voire de très bon niveau, mais qui ne le sont plus assez pour pouvoir revenir à un niveau international. Son passé sportif lui a valu une réputation de puncheur, de détermination, de discipline et de compétitivité acharnée.

Perraut se voit comme un homme intègre et déterminé. Sa carrière d’athlète lui a inculqué des valeurs de travail acharné, de persévérance et de fair-play qu’il applique également dans son travail d’inspecteur. Il est méthodique et minutieux dans ses enquêtes, ne laissant aucun détail lui échapper. Perraut est également un homme de principe, qui croit fermement en la justice et en l’équité.

Qu’en est-il de ses contacts ? C’est un peu le désert affectif.

Edward entretient des relations étroites avec ses collègues de travail, qu’il considère comme sa deuxième famille. Il a aussi quelques amis proches en dehors du job, bien qu’il soit fréquemment absorbé par ses enquêtes. Perraut est célibataire à la suite d’un divorce qui l’a beaucoup affecté, la faute à sa carrière prenant souvent le pas sur sa vie personnelle. Son épouse, Cléa, n’a pas supporté ses nombreuses absences dues aux investigations compliquées. L’impact de cette existence rendait la vie de famille impossible, car Perraut ne parvenait pas à faire le break en quittant son bureau. Cela a eu raison de son ménage. Aujourd’hui, il ne voit plus ses deux filles qu’épisodiquement, Martiha, 8 ans, et Alyana, 6 ans, deux adorables blondinettes, comme leur mère.

Tant pis pour les vacances avec elles. Si tout va bien, il partira en Espagne mi-août, entre les Jeux olympiques et paralympiques, si sa hiérarchie le lui permet. Il aimerait leur faire découvrir la région de Barcelone, en mêlant culture et farniente.

La rêverie prend fin. Il doit se recentrer sur sa mission.

La longue liste des mails le ramène à la réalité du quotidien. Tout en les dépouillant et en classant ses courriels, il priorise et constate la relative tranquillité de la nuit, lorsque, soudain, un appel de son chef l’interrompt.

— Edward, content que vous soyez déjà à l’agence. J’ai besoin de vous voir, maintenant.

— J’arrive, patron.

Ce genre de coup de téléphone ne supporte pas l’objection. Le ton était suffisamment autoritaire, et Edward a semblé déceler une pointe de crainte dans la voix de son chef.

Moins d’une minute plus tard, il pénétra dans le bureau de son responsable.

— Un café, Edward ?

— Avec plaisir.

— Sans sucre, évidemment.

— S’il vous plaît. Qu’y a-t-il d’urgent pour que ça vous inquiète ?

— « Inquiéter » n’est pas le mot. On a sur les bras le pire de ce qu’on pouvait craindre : une morte.

— ?

— On a découvert ce matin, vers 7 h, un cadavre dans la Seine, au pied de la tour Eiffel.

Il semblait y être depuis quelques heures. On aura l’heure de la mort approximative et la cause du décès dans la journée. Le docteur Cabrol a été prévenu. Il est en route pour procéder à l’autopsie en priorité.

— En quoi cela nous concerne-t-il ? On a régulièrement des cadavres dans la Seine. Est-ce que l’on a identifié la victime ?

— Pas encore, mais c’est une Africaine avec un corps d’athlète. Elle ne fait pas partie de notre représentation. Il semble qu’elle soit préparée pour une compétition de fond ou demi-fond. Très musclée, très sèche, vous diriez très affûtée. Il faut vous y mettre tout de suite. Aucune délégation n’a encore mentionné la disparition de l’une de ses athlètes. On est à la veille des premières sélections pour ce type de discipline. Vous allez pouvoir créer une équipe spécifique pour ce point, et immédiatement.

La presse sera au courant dans la journée, et les politiques vont me tomber dessus. Je compte sur vous pour procéder rapidement aux interrogations d’usage. Cherchez du côté de Saint-Denis, envoyez quelqu’un qui a du tact pour interroger les différents pays, cela va sûrement entraîner des répercussions diplomatiques. Vous, faites un tour à la morgue, en personne. Votre expérience de ce milieu peut vous aider. Des questions ?

— Une remarque, plutôt : un point quotidien et une priorité sur votre mobile perso, si j’ai du nouveau dans la journée ?

— Cela va de soi. Vous avez ma tête entre vos mains, comme j’ai la vôtre par ricochet. Bon courage.

— C’est parti.

En rentrant à son bureau, Edward était déjà en train de passer en revue les collègues qu’il allait impliquer dans cette affaire. Tout le monde était chargé de mission, avec une surcharge de travail. Plus personne ne comptait ses heures depuis début juillet.

Il allait devoir faire un choix sur ses priorités et se montrer convaincant quant à l’importance et à la sensibilité de cette mission. Depuis l’ouverture, il redoutait ce genre d’accident, sans trop y croire. Ce qui l’inquiétait le plus était la menace d’attentats, comme en 2015, ou une prise d’otages au sein d’une délégation israélienne, comme à Munich en 1972, ou ukrainienne, étant donné le climat international avec la guerre menée par la Russie.

Arrivé à la porte de son bureau, il croisa sa collègue, la capitaine Lana Laforêt.

— Bonjour, Edward.

— Salut, Lana.

— Hum, la tête préoccupée des mauvais jours. Dommage, on est presque à la veille d’un week-end.

— Tu avoueras que, ce mois-ci, la notion de week-end est un peu différente du reste de l’année. Et oui, je viens d’avoir une nouvelle qui va m’empêcher de dormir. En outre, un certain nombre de tes collègues pourraient être concernés, et tu pourrais faire partie d’entre eux.

— Je ne sais pas si je dois dire : « J’ai hâte d’en savoir plus. »

— Non, tu n’as pas hâte, mais tu vas être au courant très rapidement. Ne quitte pas ton bureau pendant l’heure qui suit.

— OK, patron, à toute !

Une fois dans son bureau, le processus de sélection continuait à faire son chemin dans la tête d’Edward. Allez savoir pourquoi, il se rappela la vieille série Mission impossible. Pas les films avec Tom Cruise, qui sont plutôt des James Bond de nouvelle génération, non. Celle où Jim Phelps, interprété par Peter Graves, sélectionnait son équipe – souvent la même – en fonction des objectifs qu’on lui affectait.

Après avoir examiné une cassette audio et des clichés dans une enveloppe en kraft qui s’autodétruisait en cinq secondes, l’intéressé choisissait des individus en fonction de leurs compétences pour mener la mission qui venait de lui être confiée. C’est drôle comme la mémoire travaille.

Il allait procéder de la même façon. La cassette venait de se détruire dans le bureau de son patron. Il était temps de faire un point sur les membres de son équipe, qu’il pourrait soustraire à leur responsabilité actuelle, et qui pourraient mener à bien cette nouvelle affaire qu’il allait qualifier d’épineuse, ou plus vertement de « merdique ».

Il en était là de ses réflexions, lorsqu’il se dit qu’il fallait faire des choix en fonction des expériences professionnelles de chacun, mais pas seulement.

Le côté personnel avait aussi une grande dimension pour Edward. Ce qu’il savait – ou pensait savoir – de la vie privée de ses collègues avait également une importance capitale. Il devait encore écarter les éléments compétents avec qui il ne pourrait pas s’entendre. Sa nomination pour cette délégation avait suscité des jalousies et des rancœurs. Comme dans toute entreprise, ce qui passe pour une promotion entraîne des déçus, qui peuvent s’avérer être des ennemis, prêts à vous glisser des peaux de banane pour vous empêcher de réussir. La maison ne faisait pas exception à cette règle.

 

 

 

 

 

Chapitre 2

« Bonjour, monsieur Perraut.

Cette mission, si vous l’acceptez… »

 

 

 

9 h : Le choix de l’équipe

 

 

Tin, Tin Tin-Tin-Tin…

Edward affiche les CV de ses collaborateurs sur son écran.

Que penser de la capitaine Lana Laforêt ?

Edward consulte sa fiche sur son PC.

Âge : 28 ans

Description physique : Lana Laforêt est une jeune femme dynamique et athlétique, avec des cheveux blonds coupés courts et des yeux bleus pétillants. Elle porte toujours son insigne avec fierté, affichant une démarche déterminée et assurée.

Parcours professionnel : Lana a intégré la police de Paris après avoir obtenu un mastère en droit international, doublé d’un diplôme en marketing numérique.

Elle a passé le concours externe d’officier de police. Elle a été reçue troisième sur le plan national.

Après sa formation initiale de 18 mois au sein de l’École nationale de police de Cannes-Écluses, elle a souhaité rejoindre la criminelle, ce qui ne fut pas aussi simple malgré son excellente réussite durant cette période d’études. Elle est rapidement montée en grade grâce à ses compétences exceptionnelles en résolution d’enquêtes et à sa détermination à arrêter les criminels. Elle admire l’inspecteur Perraut et voit en lui un mentor et un modèle à suivre.

Caractère : Lana est ambitieuse, passionnée et dévouée à son métier. Elle ne recule devant rien pour obtenir justice et met un point d’honneur à faire respecter la loi. Malgré son jeune âge, elle est très considérée par ses collègues pour son professionnalisme et son efficacité.

Ce que ne dit pas sa fiche, mais que Perraut sait :

Vie privée : Lana est célibataire, jeune femme de son époque, le travail d’abord. Un appartement dans Paris, qui appartient à ses parents. Elle n’a pas le temps pour une histoire de famille et les applis de rencontre lui permettent de vivre sa vie de femme libre, et les « dates » occasionnels la satisfont pleinement. Elle a un cercle d’amis important issu de ses activités extra-professionnelles : salle de sport, association de théâtre, compétitions sportives, anciennes du lycée et de la fac. Elle profite des avantages de la vie parisienne. Le Louvre et le musée d’Orsay n’ont plus de secrets pour elle.

Motivations : Lana est motivée par un désir ardent de faire une différence dans le monde et de protéger les innocents. Son ambition et sa détermination font d’elle une alliée précieuse pour l’inspecteur Perraut, avec qui elle forme un duo redoutable dans la résolution des affaires criminelles. Elle possède un côté « Me too » qui plaît à Edward.

Il n’y a aucun doute pour lui, sur le choix de Lana. Ce sera la Barbara Bain1 de sa « Mission impossible ».

Après ce choix manifeste, allaient venir les complications. Beaucoup de membres de l’équipe de Perraut sont des gens motivés et impliqués. Mais il n’y avait plus de solutions évidentes. Edward se dit qu’il allait procéder par étapes. Il lui fallait immédiatement un deuxième adjoint, avec de l’expérience de terrain. Il continue à explorer les fiches de ses collègues.

Il s’arrête un instant sur deux ou trois portraits, mais aucun ne semble lui convenir. Trop d’ego, ou pas assez de motivation, ou pire encore, pas de sensibilité au sport. Ce qui, pour Edward, est un obstacle important. Il revient sur le profil du lieutenant Jacques Carmin.

 

Adjoint : Lieutenant Jacques Carmin

Âge : 50 ans

Description physique :