L’alliance des temps - Tome 1 - Anthony Biello - E-Book

L’alliance des temps - Tome 1 E-Book

Anthony Biello

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Beschreibung

Dans un avenir proche, le docteur Greg Belloch réussira à mettre au point une machine à voyager dans le temps. Pour l’événement, la presse est conviée au premier voyage qu’il effectuera à bord du « Nautilus », équipé d’un système d’intelligence artificielle révolutionnaire, JenIA. Si pour l’auditoire seulement quelques minutes se seront écoulées entre le départ et le retour du chercheur, pour Greg seront passés trois ans et demi au cours desquels il fera la découverte de la cité d'Asdebaro, un monde qui n’est pas le sien. Revenu de son expédition, le docteur surprendra tout le monde en annonçant : « Il faut détruire la machine ! » Toutefois, y parviendra-t-il, au regard des enjeux et des nombreux intérêts qu'elle suscite ?


À PROPOS DE L'AUTEUR


Très jeune, Anthony Biello a été bercé par les grands films d’aventures scientifiques comme Retour Vers le Futur ou Indiana Jones. À l’adolescence, il fut captivé par de grands romans de science-fiction tels que Dune, mais également par des ouvrages de vulgarisation scientifique : Cosmos de Carl Sagan, entre autres. L’auteur a imaginé l’intrigue de L’alliance des temps à l’âge de quinze ans, au cours de la rédaction d’un devoir en cours de français. Le désir d’écrire cette histoire qui n’a plus jamais quitté son esprit se concrétise avec ce premier tome, La cité d’Asdebaro.

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Seitenzahl: 123

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Anthony Biello

L’alliance des temps

Tome I

La cité d’Asdebaro

Roman

© Lys Bleu Éditions – Anthony Biello

ISBN : 979-10-377-6943-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À mon père, pour m’avoir montré comment avoir la tête dans les nuages.

À ma mère pour avoir su me garder les pieds sur terre.

I

Tony marchait d’un pas vif, grand, brun, une barbe de 5 jours, l’air plutôt bourru et renfrogné. Vêtu d’une chemise à rayures blanches et noires, d’une cravate rouge, d’un long manteau beige qui lui descendait jusqu’aux chevilles ainsi qu’un pantalon à pinces noir, il se rendait à une première au sein de la M.S.I

« Maison Scientifique Internationale ».

Les pays du monde entier avaient conclu un accord commun : mettre au service de l’Humanité, leurs avancées scientifiques et technologiques, à la suite de la Guerre Planétaire de 2028.

Notre planète avait failli basculer dans le chaos après l’explosion de bombes nucléaires à travers le monde.

Il avait été journaliste d’investigation pour l’armée dans les zones de conflits un peu partout sur la terre, mais cela ne fut pas sans conséquences. Alors qu’il menait une enquête, il fut piégé, immobilisé sur une mine.

Tony dut rester debout sans faire le moindre mouvement pendant presque 26 heures.

L’équipe de déminage avait fait tout son possible, d’ailleurs s’il était encore en vie, c’était grâce à elle. Dans cet accident, il perdit une grande partie de ses facultés visuelles et auditives. Bien qu’elle ait réussi à le tirer d’affaire, la mine explosa quand même. Son casque de protection fut arraché, projeté par la détonation. Sa tête heurta violemment le sol et les débris de l’explosion firent le reste.

En 2121, l’Humanité avait déclaré l’optimisation corporelle par implant bionique et technologique interdite, sauf pour les cas médicaux où le pronostic vital était engagé. Ce fut le cas pour Tony, on lui greffa « BLOC ».

Cette technologie remplaça tout son œil droit ainsi que son système auditif interne, le tout greffé au cerveau. Comme il bénéficiait du soutien de l’armée, les chercheurs militaires l’avaient optimisé afin qu’il puisse continuer son travail d’investigation sur le terrain. Ils lui avaient même installé une unité de stockage et quelques logiciels espions, le tout sous forme de nanotechnologie.

Ils y ajoutèrent un programme qui avait pour fonction de déceler les humeurs et les angoisses de ses interlocuteurs, grâce à un capteur sensoriel intégré, parfait et plus qu’utile dans son métier.

Pour télécharger le contenu, il lui suffisait de regarder un scan qui le décryptait immédiatement.

Étant un travailleur solitaire, cet appareil était parfait pour lui, plus besoin d’un partenaire. Mais le traumatisme de l’accident le hantait et les psychologues le déclarèrent inapte au terrain. Il fut donc renvoyé à la vie civile. Tony trouva alors un petit boulot au journal assez facilement grâce à son curriculum vitae.

Il arriva enfin à son lieu de rendez-vous : un bâtiment immense. L’ensemble donnait une impression d’enchevêtrement de lignes blanches, droites, aléatoires, sur une feuille de papier noire.

Tony connaissait bien le lieu, mais l’usage voulait qu’il passe par la réception pour noter son nom dans le registre. C’était un des rares bâtiments à utiliser encore un livre. En effet, les livres avaient été remplacés par des tablettes tactiles à la fin du XXIe siècle, l’une des nombreuses mesures prises dans l’espoir de ralentir les déforestations.

Et puis pourquoi continuer à garder quelque chose qui prenait de la place chez soi, quand on pouvait avoir toute une bibliothèque sur une simple unité de stockage ?

La réceptionniste lui indiqua la salle F421. Tony fut surpris, car d’ordinaire les expériences auxquelles il assistait se tenaient dans les étages. Or, les lettres inscrites devant les numéros indiquaient les salles en sous-sol, placées sous un degré de sécurité variable en fonction du niveau: A premier niveau, B deuxième niveau et ainsi de suite. Les salles situées au niveau F faisaient l’objet du plus haut degré de sécurité dans cet institut.

Alors, pourquoi y faire une conférence de presse avec des centaines de journalistes ?

Son cœur se mit à battre, des centaines de questions arrivaient en masse dans son esprit et avec elles, le désir de trouver des réponses.

La réceptionniste le sortit de ses songes en lui tendant un badge et une clé.

— Une clé ? demanda Tony en tendant la main.

— Quatrième ascenseur au fond de la salle, 5e étage puis sortez, allez sur votre gauche, prenez l’ascenseur en face de vous et entrez la clé dans le boîtier, tournez la clé de ¼ de tour à gauche puis 1 tour à droite. Il vous mènera directement à votre destination.

Tony arriva devant l’ascenseur du 5e étage, le cœur battant. Il mit la clé dans la serrure, ¼ de tour à gauche puis 1 tour à droite. Les portes s’ouvrirent. C’était un ascenseur banal, mais il remarqua qu’il n’y avait aucun bouton. Les portes se refermèrent en le plongeant dans une étrange ambiance vert pâle.

Lorsqu’elles s’ouvrirent, il se retrouva dans un long couloir sombre avec au bout une porte à deux battants. En entrant, il fit face à une horde de journalistes, se bousculant dans tous les sens, se disputant les meilleures places. Des hurlements de rage parvenaient jusqu’à ses oreilles, ils auraient pu se battre, il dut par trois fois utiliser ses réflexes afin de ne pas prendre un mauvais coup. Il savait par expérience que cela ne servait à rien de se trouver parmi les premiers rangs, surtout qu’avec « BLOC », il pouvait facilement faire les mises au point. Il se dirigea sur la droite de la salle afin de trouver une place dans cet endroit gigantesque, bien qu’il ne puisse voir devant lui à cause de l’attroupement. Ce qui l’ennuyait, c’était l’absence de lumière. Seuls quelques néons éclairaient l’espace, ce qui rendait l’endroit assez lugubre. C’était un vrai capharnaüm, sur sa droite, un des journalistes tomba par terre, juste à ses pieds. Il longea un mur en se guidant avec ses mains pour éviter toutes mauvaises rencontres. Il ne distinguait toujours rien, que des bras en l’air, des cris, des carnets qui volaient. Soudain, avec sa main droite, Tony sentit quelque chose, il était arrivé au bout de la pièce. Le journaliste chercha s’il pouvait continuer sa progression.

Du mobilier avait été aligné et collé contre le mur pour libérer de l’espace dans la salle. Pas moyen d’avancer davantage, Tony regarda autour de lui, plus d’issue.

Il lui vint une idée, il se mit à quatre pattes et passa discrètement sous les meubles. Il ne voulait pas inciter les autres à faire comme lui.

Le journaliste avait l’impression de refaire le parcours du combattant : il devait ramper, s’agenouiller, se créer un passage. Cela lui sembla interminable. Cette pièce devait être bien plus grande que dans son imagination. Il ne savait plus très bien combien de bureaux il avait enjambé. Il était en sueur, ses coudes, ses mains, ses genoux étaient endoloris. Lorsqu’il leva la tête, il put enfin se redresser péniblement. Le souffle court, il contempla enfin ce qu’abritait cette salle.

Le visage de Tony n’était plus que deux grands yeux ébahis sous un front luisant de transpiration.

— Je viens de traverser la moitié de la ville, tous les étages de la M.S.I, des fauves en délires et un véritable parcours du combattant pour ça ? se dit-il perplexe.

II

Un homme de petite taille courait, il semblait nerveux et transpirait beaucoup. Il était vêtu d’une blouse blanche qui volait derrière lui sous l’effet de la vitesse et hurlait à pleine voix :

— C’est fantastique, incroyable, Dr Belloch, Dr Belloch !

Tout en hurlant, il bifurqua à gauche puis à droite en s’agrippant aux coins des murs blancs et lisses pour ne pas tomber sous l’effet de son sprint.

— Dr Belloch ! cria-t-il. Ça y est nous avons réussi ! cria-t-il en frôlant la chute.

Il arriva devant une porte qui s’ouvrit d’un coup. Un homme sortit de la pièce l’air euphorique. Il était grand, brun, c’était un homme plutôt charmant, une légère barbe naissante et un physique athlétique, grâce à ses nombreuses années au sein de l’équipe de rugby de la ville. Il portait des lunettes fines et rondes, on pouvait lire dans ses yeux que la science avait toujours fait partie de sa vie.

— Alors ? demanda le Dr Belloch, en remontant ses lunettes avec son index droit.

— Vous aviez raison ! Vos calculs sont corrects, l’équipe d’ingénieurs et moi-même avons vérifié une centaine de fois, dit le pauvre homme, à bout de souffle.

Un large sourire se dessina sur le visage du docteur.

— Eh bien, c’était moins une ! s’exclama-t-il. Pourquoi faut-il toujours que vous attendiez la dernière minute ? Je fonce à l’expo pour entrer les données.

— Mais les journalistes sont déjà là ! n’en pouvant plus il s’appuyait maintenant contre le mur des deux mains, la tête en bas, essayant de trouver son second souffle.

Le Docteur n’avait pas écouté, il l’avait déjà abandonné sur place.

— Au fait ? dit-il tout en se retournant. Vous devriez peut-être allez boire un peu d’eau…

Puis il éclata de rire et continua son chemin.

Le docteur Belloch n’était pas quelqu’un qui avait le sourire facile, mais là, c’était plus fort que lui. Des années de recherches, des centaines de nuits blanches et enfin il touchait au but. Son rêve allait se réaliser.

Il arpentait les couloirs, dans ses pensées, le sourire aux lèvres. Il repensa à cette guerre incessante, entre lui et les dirigeants de la M.S.I. Pour avoir des subventions, cette date butoir qui lui avait été imposée, pouvoir monter tout une équipe de recherche, dédiée exclusivement à ses travaux.

Enfin, cette guerre allait se terminer, enfin il allait changer le cours de l’histoire…

Il pénétra dans son bureau, il y régnait un tel désordre qu’on ne pouvait le traverser sans en connaître le chemin secret parmi ce qui gisait au sol.

Des piles de papier frôlaient le plafond, à cela s’ajoutaient des objets insolites posés au sol, tous plus étranges les uns que les autres. Aux murs, plusieurs affiches de constellations étaient accrochées, ce qui rendait le bureau assez lugubre. Une simple lampe était posée sur son bureau dont il était très fier. En effet, il était l’un des rares à avoir le privilège de posséder un bureau en bois, une matière bien rare au XXIIe siècle.

Le bois avait disparu fin du XXIe siècle. Malheureusement, les demandes incessantes de la civilisation n’avait fait qu’aggraver les déforestations mondiales. À cause de cela, on avait dû trouver une solution pour purifier l’atmosphère et gérer l’oxygène et bien entendu le CO2. Ils étaient fabriqués, gérés et contrôlés par de grandes centrales enfouies sous les montagnes, situées principalement dans la cordillère des Andes, les Alpes et l’Himalaya. Trois points stratégiques nécessaires afin que la planète puisse continuer à abriter la vie.

Seuls les musées ou les grandes bibliothèques pouvaient prétendre posséder du bois.

Il ouvrit le troisième tiroir et en tira un petit boîtier noir. Il passa le doigt dessus et aussitôt celui-ci s’éclaira puis s’ouvrit. L’objet se composait de deux écrans sur lesquels il tapota à vive allure. Le Docteur entrait toutes les nouvelles données, il vérifia trois fois le nouveau contenu, puis repassa le doigt sur le petit boîtier qui s’éteignit aussitôt.

Il le fit pivoter entre ses mains de façon à avoir l’écran du dessus en bas, puis il retira délicatement un film transparent qui était sur l’écran. C’était l’unité de stockage, un prototype sur lequel il travaillait depuis plusieurs années : garder sur un film protecteur n’importe quelles données et pouvoir les matérialiser de façon holographique. Pour l’instant, il avait juste réussi à créer une unité de stockage, mais il ne désespérait pas de voir un jour son prototype aboutir.

Une fois la carte mémoire rangée dans son bureau bien à l’abri, il sortit de son antre, toujours surexcité et bouillant d’impatience. Il renversa sur son passage plusieurs piles de dossiers tout en butant sur les gadgets au sol. Il claqua la porte de son bureau et partit à vive allure.

La salle d’exposition n’était pas très loin, en courant il lui faudrait une trentaine de secondes. Il tourna à gauche puis à droite, il ne restait plus qu’un long couloir qui le séparait de sa destination. Il se mit alors à sprinter quand soudain :

— Hey Gregory ! lança une voie derrière lui.

Le Docteur s’arrêta net, puis se retourna. Une femme arriva à sa hauteur en courant : c’était son assistante.

Il s’agissait d’une jeune femme brune, les cheveux longs tombant en cascade sur ses épaules, le regard sévère, les yeux vert émeraude, avec une magnifique forme en amande, les lèvres pulpeuses accompagnées d’un sourire éclatant. Elle était aussi tenace qu’intelligente et n’hésitait pas à dire le fond de ses pensées.

C’était l’une des rares personnes à l’appeler par son prénom, car ils avaient été intimes quelques années auparavant.

C’était la plus charmante femme qu’il ait jamais connue.

Leur relation avait suivi un chemin étrange. Ils avaient passé environ trois ans ensemble.

Tous deux passionnés par leur profession, ils collaboraient sur le même projet, Gregory trouvait dans cette situation certains avantages, notamment liés à l’absence à la maison.

Toutefois, leur relation n’avait pas duré et ils avaient rompu peu de temps avant le début de cette expérience, séparés depuis presque cinq ans, ils restaient très proches l’un de l’autre. Bien sûr, ils savaient tous deux que la vie continuait, mais ils préféraient ne pas en parler.

Leurs discussions étaient pour la plupart du temps focalisées sur le travail. Les rares occasions où ils échangeaient sur leur vie privée étaient généralement suivies de blancs, aucun d’eux n’osant rompre le silence.

Gregory ne savait pas pourquoi ils réagissaient comme ça, mais il préférait ne rien dire plutôt que de créer un malaise potentiel. Ce qui était sûr, c’est qu’il pouvait compter sur elle à n’importe quel moment et il tâchait de lui rendre la pareille.

— Jennifer, que fais-tu là ? demanda-t-il à son tour.

— Tu ne pensais tout de même pas y aller seul ? J’ai vu Clapin qui était à bout de souffle. Il m’a dit pour les résultats, mais également que tu allais les programmer dans « le Nautilus », donc me voilà.

— Merci c’est gentil…