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"L’estime de mon amour" vous plonge dans l’âme d’une jeune fille en pleine métamorphose. Alors qu’elle s’éveille à sa dimension adulte, elle se trouve face à un savoir longtemps enfoui, prisonnier de la peur de l’inconnu et de l’autre. Au fil de ce voyage intime et profond, elle apprend à accepter toutes ses facettes, à réconcilier ses contradictions et à s’épanouir dans la complexité de son être. La rencontre avec Adin, un personnage passionné par la littérature, devient pour elle une source de force et d’inspiration. Ce récit, tissé de réflexion et d’émotion, défend avec conviction que l’imagination trouve sa place dans le cœur humain, qu’il soit pur ou tourmenté. Une œuvre qui invite à l’exploration des profondeurs de l’âme et de l’esprit.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Pour
Fatima El Houari, l’écriture représente bien plus qu’un simple art : elle est une quête profonde de soi. À travers ses mots, elle convie le lecteur à un voyage où l’ombre s’épanouit en lumière, tout en affrontant avec courage les fantômes d’un passé qui ne cesse de hanter son présent.
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Seitenzahl: 271
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Fatima El Houari
L’estime de mon amour
Roman
© Lys Bleu Éditions – Fatima El Houari
ISBN : 979-10-422-6835-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
2014, au passé simple, nous prîmes parti. Le prêtre palestinien déclara« On va tellement supplier Dieu qu’il finira bien par nous envoyer la paix.»
Et je dis la même année« ma fille va être en pénurie de main-d’œuvre bientôt. »
Une rue pleine de prostituées dans la Gare de la ville Rose, on l’appelle la Toulousaine. Il était une fois une enfant pleine d’accessoire dans ses cheveux, elle portait des bijoux bleus anciens, comme les jeunes mariés. Elle portait souvent une robe déchirée par les champs qu’elle traversait. La pomme entre ses mains sales, elle vous dévore d’un regard qui vous perce comme une épée de caudal. Autrefois, cette enfant avait des serviteurs. Autrefois, cette enfant, on a appelé Madame. Dans une ancienne vie, elle était précieuse et digne d’être reçue par le Roi du Château de Versailles. Les usages, cette enfant les avait tous acquis depuis sa naissance. Le bras se tenait bien haut quand elle dansait dans la rue. Elle nous faisait tous rêver. On l’imaginait proche du Roi, l’enfant du Roi, la compagne du Roi. Sa voix douce et son sourire ravageur, ses cheveux détachés comme une hirondelle qui vole, elle embrase le vent. Puis très légèrement tournée, mais jamais complètement comme pour ne jamais offenser le Roi. L’amour que l’on ressent pour un enfant de la rue est différent de l’amour qu’on donne au lit. L’amour pour un enfant n’est autre qu’espoir, tiraillée entre deux mondes, cette enfant nous donne à tous une autre vision de notre journée. Si l’arc-en-ciel (un ciel après les nuages) ne perdure pas, cette enfant grandira et deviendra à nouveau Madame. À chaque jour une histoire différente, elle nous raconta selon le fruit qu’elle mangea. La pêche était bonne ce jour, elle avait réussi à voler une pomme et elle déclara solennellement que son crime n’est rien comparé au passé qui finira bien par resurgir. Elle ment souvent, cette lionne, mais ce n’est que par amour pour ne pas voir sa souffrance s’exprimer dans le regard des autres, étrangère à sa vie précédente.
À vous les anciens qui me précèdent, je peux vous le dire, je l’aime cette enfant comme si c’était la mienne. Les prostituées marchaient comme sur un podium, il est 22 h 15 quand la plus grande d’entre elles apparaît. Elle est guyanaise, grande, noire de peau, belle de peau, une peau si lisse qu’on pourrait la caresser à en s’y perdre toute la nuit. La caresse des yeux me suffira pour en garder un souvenir inoubliable. Elle est professionnelle, ses jambes sont une folie africaine. On l’appelait Claudia, sa petite sœur, Naomi, séjournait en Allemagne. Puis, soudain, une affiche sur le bus de nuit indiqua en gros caractère, éblouie par un lampadaireIl est venu le temps où j’en ai assez de tuer les prostituées. Cette phrase faisait le titre d’un livre qui nous sauta au visage à chaque fois que le bus 77 passait dans le vieux Toulouse, la ville Rose. Là, cette phrase, nous fûmes plusieurs à la lire au même moment, y compris Claudia, la belle prostituée aux jambes splendides qui ne laisse pas de place à l’indifférence.
Je suis sur le point de rentrer. Et je décidai de rester à ses côtés pour la contempler telle une femme aime une autre femme. Je sortis mon téléphone et je me mis à écrire un texto, puis, justifiant mon support d’écriture, je la prends pour exemple. Et debout devant elle, je fais mine d’écrire un texto alors que c’est un poème que j’écris en sa présence. Je devenais indifférente et je ne regardais plus personne, seul mon téléphone comptait. J’ai écrit si vite et si brutalement que mon coffre-fort sauta. Je deviens brute de coffre en un temps record, comme diraient les grands sportifs. Il n’a pas forcément de rime, mais, tandis que j’aperçus l’observateur du coin de la rue, il me vint à l’esprit un ancien Judoka exceptionnel, David Riner. Autrefois, serveuse à la plus vieille Auberge de France, La Couronne à la Place du Vieux Marché à Rouen, je l’ai servi à table. Une église porte le nom de Jeanne d’Arc, notre disparue, chienne certains l’appelaient à leur tour.
Alors, voilà mon écrit sur l’amour d’une femme battue par un regard assassin :
« Mon aliment » titre le Monde :
Si j’étais un homosexuel, je le vivrais
Si j’étais une femme qui aime les femmes, je le vivrais deux fois plus
Si j’étais hétérosexuel je l’assumerais
Si j’étais ta femme je t’aimerai sans arrêt
Si j’étais ton mari je te supplierais humblement
Si j’étais ton épouse je te saluerais chaque matin
Si j’étais ton mari je te le prouverais chaque nuit
Et si on était tous les deux des femmes, on s’embrasserait sans arrêt
Et si on était tous les deux des hommes, on se prendrait du matin au soir
Je suis toutes ces personnes
Et tu es mon tout, petit à grand, maigre à gros, moche à beau
J’aime mon tout.
Pour le Monde, le grand journal
Plus que parfait pour moi, j’avais eu des fois où je me sentais seule. Et seul mon clavier pouvait m’accompagner. Je réponds à vos questions quand je suis présente, mais, de temps à autre, je me replonge dans mon passé. Je me perds dans mes écrits, alors la concentration est de rigueur. Faisons valser le passé et composons notre vie ensemble, comme cette enfant qui a tout son avenir devant elle. Cette créature, qui est à éliminer des rues, elle a pourtant toute la vie devant elle. Meurtrie par l’ignorance des passants du matin, son cœur n’est pas tout à fait brisé, car le soir, nous sommes là pour la secourir. J’entends, par là, la faire rire. Personne n’osait pleurer devant elle. Aide comme un bruit assourdissant, elle criait le matin pour que sa journée soit belle. Elle demandait de l’aide aux personnes aigries qui partaient travailler. Chez ces gens-là, Madame, on ne compte pas le temps perdu dans le métro, mais on compte le temps perdu à vous répondre. À vous tendre la main ma chère enfant et moi, pour tout au monde, je vous embrasserai même si je risque la variole. À toi, la vagabonde, je ne tourne pas le dos pour ne pas t’effacer et j’avance dans mon écriture pour de meilleurs lendemains. Je ne veux pas vous envahir dans cette belle ville, car je ne suis ni contagieuse ni châtelaine. Je suis la chance bon d’Armani. Je pense à la place de cette petite fille dont le prénom m’échappe à cet instant. Je revois pour elle les vitraux de Versailles, les Saints et les diables qui l’ont entouré et qui l’entourent encore. Les Saints sont en noirs comme un deuil qui approche. La vision est claire, et la flamme de la bougie brûle. La lanterne est grande comme un géant sur le balcon de la chambre du Roi du Château de Versailles. Les lanternes de mon enfance l’été chez mes grands-parents. C’est une vision beaucoup plus majestueuse que je vois là. Celle d’un adieu à son cher et tendre amoureux qui n’est autre que le Roi du Château de Versailles. L’enfant a assisté à tout ça, me dis-je ?
La barrière du portail s’ouvrit pour laisser passer les chevaux de la Garde Nationale. Ils galopaient à petits pas comme un double poney. J’ai toujours rêvé de ce jockey anglais qui gagne toutes ses courses. Il ne faisait qu’un avec son cheval. C’est à l’enfant que je pensais sur son cheval marron au museau blanc. Le jockey est Jeanne, en quête de papier à brouter plus rapide qu’une vache, elle nage sans arrêt jusqu’à la rive sans jamais se noyer. Non elle ne flotte pas, elle ne coule pas et les larmes sont au premier rang de l’hippodrome de Longchamp. Le public en larme pour la voir franchir la barrière côte à côte avec la Garde Nationale. On aurait pensé qu’elle avait de la chance, mais c’est l’esprit éclairé qu’elle portait sa démarche à plat sans se préoccuper de son triste sort. Rêveuse, elle talonne tout le monde. On l’a dit fougueuse, belle et téméraire. Je pense idem, je rêve idole pour ne pas faire de sa gueule la plus jolie, comme l’Hippocrate de ce monde. Le monde abstrait. Elle talonne tous les domaines, la créatrice de la médecine moderne. On considère qu’un livre peut amener la terreur aux peuples de 70 ans et moins. Les temps modernes et plus encore toutes les générations, cet enfant au cœur de sucre, elle traitait ces interlocuteurs avec respect. Il y a des jours avec et des jours sans elle. La râleuse, la vulgaire, l’intellectuelle, la pipelette, et la pardonnée. Jamais l’écrivaine et jamais la foi ne lui portent de l’intérêt. Arrière mes amis, je veux neuf fleurs pour cette enfant, or il est bien trop tôt pour la chérir. Tant de choses j’ai à vous dire au sujet de cette enfant qui n’est pasà chérir, gare à vos oreilles, le théâtre est dans la rue comme sur scène. Elle a vécu environ 2400 ans sans hypocrite autour d’elles. Le vautour, cet oiseau prêt à tous pour vous encercler, c’est d’elle dont elle a besoin en cet instant où le blond doré me vient en aide. Je veux lui faire aimer l’écriture et la science, elle ne choisira pas, elle a tout en son fond intérieur. Il surgira tel un lion qui sort de sa cage pour rejoindre sa jungle.
Jeanne reprit enfin vie dans mes pensées, son prénom fut soudain prononcé à haute voix comme une flèche en plein cœur lancée d’un arc qu’on porte dans le dos. Il est tard, le soleil se couche sur ma vue et le Château s’éloigne de ma pensée pour laisser place à l’enfant et à ses comptines. Je me sacrifie pour l’entendre à nouveau nous conter son histoire. Son histoire c’est celle de toutes les femmes de la rue qu’elle rencontre dans les temps modernes. Jeanne est morte ce soir-là pour se mettre dans la peau d’un prostitué japonais. De noir vêtue, elle ressemble à un samouraï dans les rues de Tokyo.
« Jeanne la samouraï » est née et voilà son histoire :
Condamnée pour ce qu’elle était au Japon, une fugitive. Elle inspirait aux yeux du monde, un monstre, une créature étrange sans foi ni loi aux yeux de l’Église et des monarques. Elle incarnait le péché et, pour ça, elle fut emprisonnée 1 an dans un couvant, puis elle eut tout de même un moment de répit, 15 années paisibles où elle retrouva Marie-Antoinette.
Et la belle époque tomba et la monarchie abandonna l’idée de vivre, car les citoyens le décidèrent publiquement. Autrement dit, Louis XVI fût guillotiné le 21 janvier 1793, puis vint le tour de Marie Antoinette le 16 octobre et le 8 décembre de la même année fut un soulagement pour Jeanne qui rejoignit le ciel et ses splendeurs. Elle répéta, j’exécute ses ordres à lui et à lui seul. Alors, elle diffusa le message de Juda, je ne vous remercie pas, mais vous avez toute ma reconnaissance. La fidélité prit une autre tournure. Fidèle à ses principes, puis infidèle à cause de ses mêmes principes, Jeanne la samouraï joua de son sabre mieux que quiconque. Elle marchait dans l’ombre de Kill Bill, elle était une lambda parmi les lambda, mais la peur s’installa vite quand on la rencontra. Le jour elle faisait peur et, la nuit venue, elle se transforma en peau caramel pour se mettre au lit. L’homme de Jeanne fascine et préside comme un tas de serpent le 20 de chaque mois.
Il est permis de vivre la nuit, le jour et même quand le temps est gris. En marche comme des morts-vivants, nous sommes tous devenus des machines de guerre, des monarques et des prisonniers. Chaque 14 du mois, je lis mon journal et je fume ma garo, machinalement.
Son histoire est japonaise, mais elle fut russe auparavant. Elle vous la contera dans le 18e livre Le mois qui précède. Il s’agit toujours du passé de Jeanne aux côtés de César, né l’an 100 av. J.-C..
N.B.Mon cher PS, ces quelques mots te sont destinés ou est-ce toi qui en as écrit une partie.Relis-moi, mon tendre ami et corrige-moi si le cœur y est.
Ces moments de rigolade me manquent avec toi et ton interviewer, tu m’as donné l’envie de croire en la donne de Dieu, la bonne humeur. Alors, fais-tu tes 5 obligations journalières.Je n’ai plus de remontrances à ce sujet. Moi, je vous observe toujours tous et je prie à travers vous. C’est un peu négligent et je m’inflige un paysage horrible. Mes rêves sont de temps à autre encore maudits. Alors je l’attends sans perdre la raison, qui me donne et que j’essaye de ne pas sous-estimer ma foi, car elle est au-dessus de vous tous. Je porte mon cabas et je le remplis de joie, à mon tour, ma peur s’envole.
Les textes sur le malheur de l’amour nous le prouvent, ils sont poignants. Il a été retrouvé plusieurs écrits quelques années après le décès de Jeanne, la rusée. On dit d’elle qu’elle écrivait comme l’éclair. La fusée entraîne sa plume sur sa page, comme une lettre vide pleine de sens. Un écrit rapide comme un bon vieux journal bien ficelé. Il ne fallut que trois jours pour écrire trente textes, rapide comme une conchita, agile comme un cowboy, guérisseuse comme une Indienne des tribus des terres conquises. Puis vint l’homme, Guillaume, le seul sur cette planète capable de la déchiffrer (Je suis Vénus et toi Mars).
L’aide l’an 819 sur Terre
Je bloque mes pensées et je constate
Le constat est sans précédent
Il n’est pas permis de me regarder à travers le mur
Il n’est pas permis de m’observer à travers vos lumières invisibles
Il n’est pas soufflé aux animaux de me contrôler
Je suis solitaire comme si j’étais une guerrière
Seul maître de mes mots, je me lamente
Mes lamentations mènent à des crises
ET je fais naître le choc boursier
Je suis personne lambda, non boursière, mais je suis née pour ma patrie
Toi et moi allons créer une consternation aux yeux du monde
Car mon esclavage a assez duré
On dit de moi « l’idéal du monde »
On se joue de moi
On se torche sur moi
Et tout ça pour remplir leurs besaces
Alors je répète qu’il n’est pas permis de me surveiller, de m’attaquer, de me juger, ou même de m’aider
Je ne vous remercie pas et je n’excuse pas votre inaction envers moi
L’aide vient de moi et de moi seul.
Je te copie Samir, là encore une fois, je veux qu’on me sauve de mes écrits
La rusée fatigue, Vladimir,
Nous sommes le 4 août 1844, demain à l’aube, je vous prendrai dans l’étable, puis je me jouerai de vous,
Notre rêve en commun me fait toujours autant chavirer comme la corde du navire
Je vous fixerai à un arbre pas loin des feuilles mortes, je passerai ensuite par la blanchisserie pour ternir votre réputation à vous les apôtres,
À 12 h 00 je ne gomme pas mes pensées, je souligne mes souvenirs les plus lointains
C’est ce que vous vouliez des mots doux, moi je veux que vous imploriez le pilier et le cloché, puis cessez de vous lamenter, Madame,
À vrai dire, la Madame aime ça se lamenter, or le charme fait la différence, je nie, car d’où je viens, jamais je n’avais lu de telles aventures
Toutes inscrites sur son parchemin sans Dieu pour nous sauver. Laisse-moi maintenant, Madame, mais Putain la nuit certainement.
À tous ceux qui se prennent pour des érudits qui décident de nos affaires courantes. À vos dires et paroles cryptéesQue Dieu vous vienne en aide, car moi, je ne peux plus rien pour vous
Et je m’en allai vers d’autres chemins, celui qui émane de mon culot, j’ose enfin. À quel point je respire son air que j’aime tant.
Jeanne racontait souvent des histoires aux gendarmes et aux gendarmettes. C’est avec sagesse qu’elle parlait des gens comme si elle avait rencontré le Diable en personne. Cette affable personne effrayait tout le monde. Il s’agissait d’un homme menu d’une crosse de hockey sur glace dans les rues de Toulouse. Le pire c’est qu’il se déshabillait dans la rue comme une putain aux bois de Vincennes. Les nonnes passaient pourtant par le rond-point où il se tenait pour le dissuader de refaire surgir sa possession. Car oui il devait être possédé cet homme. Il tenait son téléphone à la main et faisait mine de naviguer sur un char à voile. Les autres figurants le filmaient et postaient sur Google. Les touristes venaient de Dublin, de Los Angeles et de Paris. Cette enfant raconta toute, assise sur sa chaise, les mains posées sur ces jambes. Entre deux bouffées de cigarette électronique, le gendarme tapa sa déposition.
Le gendarme a déjà eu à faire à ce genre de personne mensongère. Il ne se dit pas encore un matin pour rien. Pour terminer par croire cette fillette alors qu’il pensait avoir à faire à une fabulatrice. C’est ma crédibilité qui prit le dessus et à présent il l’écouta avec insistance. Il se dit encore des travaux entrepris par Quick Silver dans la rue. Ils ont gagné le marché d’appel d’offres en concurrence avec Caterpillar pour les engins utilisés. La ville avait entrepris de sérieuses rénovations sans se méfier que le délai annoncé serait autant rallongé. Le Gendarme avait toujours sur lui deux revolvers, comme un cowboy du Far West. Sa démarche me fait penser à un gardien des temps modernes. Il faut composer avec nos voisins britanniques malgré leur départ. Je continue mon livre référendum et je regagne l’Irlande pour leur capitale, Dublin et mon Gendarme préféré. Souvent absent pour cause de longues maladies, il souffrait d’un alcoolisme sévère. Passe-moi un texte sans filtre et une baffe en pleine gueule, disait-il souvent. Il réveille les morts et fait les affaires des Pompes funèbres.À entendre la petite, l’enfant, bientôt, il n’y aura plus personne sur terre. Nous sommes tous censés partir en même temps. Il n’y a plus de limite, plus d’espace-temps ou de direction parallèle. Seul son monde omniprésent compte. Seul moi, je l’entends. À ceux qui tentent de l’intimider, elle se rendra à la Gendarmerie pour les dénoncer. Sinon, elle toquera à l’Ambassade de son choix qu’elle nous raconta. Passeport à la main, elle chanta son texte avec des inspirations, une intonation à en faire rougir certains. L’homme, le Diable, portait le nom de Noé. Il dormait sous une Arche où les il se disait mort roué par les coups d’un cheval triomphant. La souffrance de sa soi-disant mort fut brève, car les grains de raisin poussent en grimpe. Sa voix raisonnait dans toute la ville, il n’arrêtait pas de crier la mort. Il voulait qu’on le salue pour ça. Toute sa famille avait soi-disant disparu. Sa sœur a été violée par des brigands puis tuée à coups de pierre. Lapider pour mieux la faire souffrir. N’est-ce pas suffisant ?Non je vous raconte tout ce qu’il chantonne. Son petit frère hurla pendant cet acte odieux alors Roy le plus fort des brigands lui attrapa la gorge et la serra tellement fort qu’il lui décapita la tête comme le boucher masqué. Nous comptions passer à table, l’heure du déjeuner arrive à grands pas et son histoire me retourne le ventre. Mon appétit grandissant s’éteint pour mieux découvrir l’enfer de la vie de cet homme à travers le récit de Jeanne, l’enfant bien aimé de Toulouse. Cette ville ressemblait à Honfleur, les fleurs de Toulouse étaient des tournesols semblables aux paysages de l’Ukraine. Quand la mort de Nael prend tout son sens. L’envie se fait ressentir et je m’en vais déjeuner.
Il n’est pas si facile d’écrire sans le monde à nos côtés, sans un homme pour nous chérir. Alors je pense à ma vie et je ne me questionne sur les achats. Ai-je trop bu ?Ai-je trop mangé ?Mon frigo est vide et je pense à cette enfant qui se dit libertine. Elle devait avoir tout juste 12 ans et je ne vis que pour elle. Me pensées sont des promesses qu’elle s’en sortira alors je m’extirpe de mon canapé et je vais visiter les rues de la ville à sa recherche. Il pense comme moi, la présidente pense comme moi. C’est ce que j’aime à croire, car nous sommes deux dans cette galère à la voir tous les jours dans nos rêves, nous vivions comme des hypocrites. La présidence ne veut même pas se faire servir par un homme de couleur, car le contraste est trop flagrant, alors il décide de faire un discours qui se projette sur les grands écrans de toutes les télés du monde. Il annonce son adultère avec entière satisfaction du début à la fin sans même omettre un détail, car il nous aime sans arrêt. Nous, les citoyens, ils nous aiment tous, alors je l’aime en retour et sans détour. Je vous donnerai à lire un extrait de la dissolution de son assemblée sans même vous tromper. Au millimètre près, vous aurez tous les détails comme un chimiste professeur arabe de faculté. Chimiste à vos formules magiques, équerres et compas pour la géométrie, nous sommes précis et précieux. Le temps de la plaisanterie a assez duré. Dans une semaine, nous serons réunis au-delà de tout soupçon, le suicide est notre vocation. Baudelaire m’édite une urgence aux frontières de l’irréel.
La perte d’un être cher qui se lève de sa chaise roulante et se jette par la fenêtre, il se perd. Il n’est pas permis de se moquer, car le handicap de la vie c’est vous et non lui. Vous nous handicapez avec vos faux semblants. Regardez Jeanne du haut de ses 12 ans seule, elle émeut le monde sans paraître supérieure alors qu’elle a d’ores et déjà choisi le jour de sa mort. Les fausses indications du chemin contredisent les effets secondaires et interagissent sans arrêt avec la science et ses maîtres des mots. Je n’ai pas tous les chiffres, je prends les critiques, mais, millimétrés nous savons manier les phrases plus que la professeur de français. Biologiquement je suis faite de sang, d’eau, de muscle, il y a du bon et du mauvais cholestérol alors que mon pancréas est une pompe informationnelle sans définition précise. Les artifices se font et se défont, l’important c’est que j’aime être aux commandes de mon clavier et mes hélices vous tendent un guet-apens. Il paraît que je suis affame et vous la calculatrice. Ce sont les adjectifs que je qualifierai d’abjects. Elles nous accordent toute sa confiance chaque jour, elle nous explique en un court instant la vie sans artifices avec de vieux vétérans qui la saluent. Alors, la lassitude se fait ressentir pour les guetteurs et j’accorde une faveur sous ma jupette saupoudrée de fleurs.
Le manque d’alliés
La place de chacun dans le monde
Demandez-vous quelle est votre place, mon Roi ?
Est-elle à mes côtés ou dans un village de la presqu’île ?
Posez les cartes sur table et regardez-moi jouer aux échecs.
Le soir la Reine n’est pas au centre
Les 8 pions sont plus que nécessaires, mais la tour à droite protège mon Roi
On gâche notre temps à toi mon tube sans homme mat
Qui protège la Reine si ce n’est le cavalier dans ses écuries
Le plus drôle c’est le fou de gauche
On hache les 7 et on avance pas à pas
Car il a oublié son cadeau de Noël et je joue à sa place
J’ai gardé l’échiquier et l’excommunié consent à partir les poches vides
Échouer n’est pas une condition
Tyranniques à mes côtés, ils deviennent défaitistes les bourses pleines « On va tellement supplier Dieu qu’il finira bien par nous envoyer la paix»
Vous me manquez mon unique allié en marche
Ceci n’est pas la dissolution. Ceci reste un extrait écrit en collaboration avec mon anatomie scandaleuse.
La Normande à Paris
Nos enfants sont partis
La gloire est arrivée
Tire-nous de là ce jour
Je m’élève comme tant d’art auparavant
Allons visiter la campagne
Gorge couverte et cu nu
Aux larmes comme les citoyens
Tamis à la main, mes chercheurs d’or
Calibré nos grains sans bataille
Marchons, marchons
La pureté dans mon sang
Ma mort est si longue
Ma vie est si courte
Cette fois-ci je serai bref, me dit Sinatra. Les détails sont perçus comme violence alors que l’amour est sauvage, parfois doux et récemment charmant. Je suis moi-même sous le charme de cette enfant dans les rues de Toulouse. Marquons notre histoire ça, oui c’est fascinant. Une rencontre impromptue, une imagination qui déborde et une réalité sans équivoque. L’air de rien, elle vole comme un oiseau blanc une colombe signe de mariage et un corbeau pour la saluer. Cette enfant, je vais vous en dire plus tout le long des lignes que vous désirez dévorer même piquer au plus profond de votre être je redeviens vôtre. Je m’isole de temps à autre comme elle, je m’accroche avec mes gants et je pleure avec des soldats forts fiers durs en Afghanistan. Malgré tout je m’accroche à l’être qui se trouve dans les yeux que je croise et je m’accroche à la vie tout comme elles. Elles prendront votre place au volant des chars à voile. Le plus marrant c’est que je vous confonds souvent avec des femmes, je vous trouve belle comme cette petite fille. Mes yeux se troublent et je lis à l’envers le mot auquel je pense et non celui qui est inscrit. Je vous explique Mohamed devient moment, j’entends book, je pense livre sterling, je porte une robe et je me dis heureuse. Je ferme la parenthèse et vous l’onglet ouvert. À mon tour de vous conter mon enfant une histoire, celle du jour de l’âne dans la ville.
Dans ce chapitre, je m’assois sur un banc avec Jeanne. Elle me rappelle souvent son prénom, car je l’oublie et j’en suis désolée. Elle est habillée en vert kaki, un pull blanc avec un cœur à peine visible, le pantalon évasé fin comme du papier. Un petit accessoire ceinturé marron tressé et abîmé. Des socquettes un peu trouées à motifs indéfinissables. Les chaussures qu’elle porte étaient un peu grandes pour elle, sûrement volées ou trouvées près d’une poubelle. L’imagination est vôtre, mais ça vous arrive de déposer des chaussures propres près d’une poubelle. Non dans la poubelle, mais à côté pour leur donner une seconde vie. On m’avait fait des dons à l’entrée de ma boutique comme pour me souhaiter la bienvenue, il y a longtemps certes, mais je n’ai rien oublié. Je n’ai rien volé, je vous laisse imaginer les commérages. Quant à nous on est assise toutes deux et on se sourit de temps à autre. Une femme passe et elle nous sourit à son tour. Elle porte un foulard Hermès en guise d’écharpe, le col du pull bleu relevé, une détermination dans sa démarche. Le plaisir des yeux c’est ce qu’on demande, le contraste me fait sourire. Je suis heureuse que tout le monde veuille nous souder. Une jeune fille passe avec une jupe grise en dessous du genou, un sac à dos porté sur une épaule et un vieux sweat. Je dis à voix haute pour que tout le monde m’entende, j’adore les Juifs. Et de là on attribue une couleur à une religion. Car ce n’est qu’affaire de religion ce vol du territoire. Fessons bref, car j’ai une histoire à raconter au monde après l’avoir chuchoté à Jeanne en premier. First lady, ma Jeanne, je te parle à toi et à toi seule.
Tu es mon univers qui s’étend dans l’espace. Tu es ma manouche qui joue une mélodie identique à un violoniste. Je suis un ver de terre qui te tend les bras. Je suis louche et je me viole avec un jouet de temps à autre. Inquiète-toi de mes mots et ne détourne plus le regard. Si on te viole, viole à ton tour, si on t’interrompt, romps le discours à ton tour, si on te griffe, fais chaste à ton tour. Maintenant tu me connais un peu, je ne suis ni Mahomet louange ni Jésus âme en paix. Le message doit arriver à ton oreille pour que les six religions se reconnaissent en l’unique. Désolée de vous monter les uns contre les autres, je ne veux pas être moi seulement tu ne peux plus garder tous ces secrets, alors vous qui me lisez, soyez Jeanne l’instant d’un moment. Je n’ai pas grand-chose à te dire si ce n’est que je me distingue par ma dictée rapide mon écoute attentive des sons alors que ma paresse semble invisible. Je parais calme et je ne veux plus me faire écraser par un train, alors à toi de me monter, de peindre. Prends exemple sur Claude Monet et ses œuvres destinées à des paysans. Nous sommes amour sur cette terre alors que nous deviendrons extra pour Thalès. Le premier des « Sages » de la Grèce dans le 19e siècle, le premier des savants, la figure même du philosophe qui contemple les étoiles et admire l’ordre du monde. Comme un signal de rupture avec le brouillon qui tourbillonne nos activités diurnes, les étoiles sont un « don de la nuit ». Il fera bientôt nuit noire en plein jour. Il faut que tu endures tout ça pour grandir seule et sereine. Pour ne pas vivre tout ça, mon enfant, endure mes paroles et lis mes livres pour grandir dans la jungle sans te fier aux légionnaires. Endocrine toi un instant si tu aimes, glisse-toi dans son lit si tu aimes, baigne-toi dans le sang si tu aimes et reviens-moi si tu m’aimes. L’imparfaite est partie pour faire place à la perfection à d’un texte bien taillé. Il est quelle heure à Tokyo ?me demanda-t-il. Ma divine, il est l’heure que tu veux qu’il soit, c’est-à-dire 23 jours plus tard tu verras 33 millions de gens qui te suivront (23 h 34). Je lui dis tout ce qui me vient à l’esprit pour ne rien oublier et je m’abstiens de vous écouter. La prostituée qui bat son fouet au coin de la rue, tu peux voir l’avoir venir juste en la regardant. La putain qui est dans le grand Hôtel du Ritz, tu peux devenir cette putain en l’achetant 5,7 milliards de dollars. Parle grand chiffre et tu auras grand à tes côtés. Pense petit et tu auras toute mon estime pour soutenir mon palais que je préside seule et moi seule. Résiste à ce monde et on portera le même projet, mon enfant, je te nomme Adine aujourd’hui. Cela signifie « Un » en russe. Je vis ainsi en apprenant de nouvelles langues. Je parais folle bien plus que toi qui danses la grande rue. L’Ukraine fait partie de l’Europe et moi je triple mes moyens afin de me rapprocher de son ennemi, la Russie. Je veux me coupler à eux dans 10 ans maximum. Est-ce réciproqueLa demande vient d’eux, avoue et tu auras toute ma reconnaissance. Je te jette des codes que tu dois lire et transmettre à ton partenaire même autour d’un verre. Tu verras au bar près d’Auchan ils se bécotent souvent là-bas. Il a une librairie et un libraire a pété un plomb un jour. Il a envoyé un mail en direction des bonnes personnes, mais un peu accru. J’ai dépassé les borgnes, tout comme lui j’ai insulté, outre la volonté d’une femme j’ai perdu l’éthique. Au revoir, je pénètre dans votre lit. À vous voir, je suis une voleuse et, pire encore, une Roumaine dans le métro parisien. Je me retrouve assise dans un tribunal sur le banc des accusés. Alors que je plaide seulement ma cause afin de me faire pardonner, trouver un Dieu pour tous mes méfaits avant la fin. Adine, me comprends-tu ?