Aux frontières du réel - Fatima El Houari - E-Book

Aux frontières du réel E-Book

Fatima El Houari

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Beschreibung

Dans un univers où les repères vacillent et où la réalité se dérobe, "Aux frontières du réel" vous plonge dans l’itinéraire intime de Fatima El Houari, tiraillée entre un passé insaisissable et un présent incertain. Portée par ses souvenirs et ses méditations, elle s’engage dans une quête vertigineuse de vérité et d’identité, explorant les méandres de sa mémoire et les brisures du temps. Telle une funambule sur le fil du tangible et de l’imaginaire, Fatima navigue entre expériences vécues et questionnements troublants, dévoilant peu à peu un récit où la frontière entre illusion et certitude s’efface. Entre les ombres qui l’entravent et la promesse d’un renouveau, son histoire défie les perceptions et convie à sonder l’essence même du réel.

À PROPOS DE L'AUTRICE 

Autrefois passionnée d’échecs, Fatima El Houari puise son inspiration dans le cinéma, la gastronomie, son métier en pharmacie, les récits des grands reporters ainsi que son parcours en France et à travers le monde. Elle partage ses secrets avec simplicité, à cœur ouvert, tel un ouvrage dont chaque page révèle une part d’elle-même.

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Seitenzahl: 158

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Fatima El Houari

Aux frontières du réel

© Lys Bleu Éditions – Fatima El Houari

ISBN : 979-10-422-6221-1

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Préface

Son regard perçant m’attrape et me guide à travers les rues de la ville de Munich.

Ce matin, le ciel était bleu. Je suis envahie par mes souvenirs. Je prends le train en direction d’AREVA. Je suis à deux pas de votre réel et pour cent personnes qui rêvent de me revoir en marche. Nul n’est clair avec moi. Ai-je porté l’arc comme Jeanne sur son cheval blanc ? Suis-je à la fois noire et blanche ? À vous de le déterminer, car les limites de mes montagnes du Sahara s’étendent à perdre de vue. Aveugles et sourds, lisez à votre tour ce braille.

Les nuages ont disparu et les oiseaux chantent. Il y a une naissance dans cet hôpital de La Petite Rue. Oui, c’est son nom parisien. Le nom d’un hôpital, c’est étonnant, mais vrai. Il y a des années que cet hôpital existe, depuis 1889. Il a aidé des millions de soldats de la guerre de Chrome, puis soigné des civils et fait naître un nombre invraisemblable d’enfants. Il est connu dans le monde entier, et c’est peu dire. De nombreuses personnes aimeraient y travailler dans cette belle ville de Munich. Rarement les gens s’en plaignent. Ils en parlent tous comme des perroquets à la couleur de l’arc-en-ciel du ciel de Paris. Mon téléphone se met à sonner, c’est ma mère qui prend son petit déjeuner sur sa terrasse à Kalaat M’Gouna au Maroc, la ville des Roses. Je dois raccrocher précipitamment, je la rappellerai plus tard, car ma fille, Sina est en larmes, elle a faim. Nous nous installons dans ce petit café « Daa Me ». Dans cette ville, mon homme est un Londonien. Je regarde le 2e épisode de la série. Mes mains tremblent devant la télévision. « Aide me ». Les gens sont généreux et mangent toujours un petit déjeuner très copieux. On y déguste le plat classique par excellence la « Weißwurst ». Il a été inventé au XIIe siècle av. J.-C. C’est une référence sur les Guides touristiques.

Chapitre I

La dépêche

Mes écrits

Ils sont reluqués par Obama

Si son fauteuil est à mes côtés

Il me reluque encore et encore

Je suis assise à ses côtés sur le canapé Chesterfield, mais il ne me regarde plus, car il est concentré, Monsieur, comme un professeur de faculté en Sicile,

Il concentre son attention pour une nouvelle Édition, Monsieur,

« L’Édition de ma Main »

Il me donne l’envie d’exister sans virgule

J’ai ciré mes chaussures ce matin-là, Monsieur, et j’ai ri comme un enfant au réveil. Je me suis transformée en horloge pour fille.

Elle appuie pour que la sonnerie s’arrête, mais elle se répète encore, encore et encore. Je suis au milieu de son salon et je patiente.

Aux yeux perçants, le Royaume au bout de mes mains est né

Une baraque faite en pierre au cœur du Kenya

Une pierre jetée sur mon édifice

Une gloire apportée par mon aura

Et de une, puis deux, puis trois nous sommes réunis comme les sept commandements. Je parie que vous ne faites pas le poids.

Attelez-vous Monsieur, la dépêche va bientôt paraître

Je vous salue,

Fatima est née

Le serveur nous annonce : « Le petit déjeuner est servi, Madame ». Nous posons nos serviettes et on se mit à déguster ce plat majestueux. Je ressens que la voisine assise à la table à ma droite est jalouse de mon choix. Elle porte un pantalon noir et un haut blanc de la collection « Tima ». Il est parfaitement ajusté à sa taille fine et bien marqué. Quelle féminité, je me dis. Elle devrait se mettre plus en valeur. Sa fille hurle, mais elle ne s’en préoccupe pas. Elle pense encore à son choix du petit déjeuner. Je la salue d’un coup de tête sans m’attarder. Cela signifie dans un langage bien à nous « bon appétit », pas d’inquiétude, ça a l’air excellent.

J’entends cette douce mélodie. Je vois une vieille affiche au mur, celle d’une femme sur un bateau regardant le ciel. En un regard je comprends qu’elle me concerne. Le prénom Haram était inscrit en bas. Cela signifie « la bonté » dans une langue étrangère, mais je ne serai vous dire laquelle.

La météo serait clémente toute la semaine. Je me dis que nous avons eu du courage Marc et moi pour entreprendre ce voyage à deux l’année dernière alors que les tornades avaient ravagé la région. Je demande la clémence pour que mon ami ne finisse pas aux 7 enfers, pour qu’il emprunte la bonne porte, car il l’a demandé de son vivant. Je monterai au 8e si et seulement si.

Enfin nous décidâmes de partir avant que le vent arrive. On aime ce vent et sa chaleur. Une autre affiche avec le fond jaune retient notre regard, celle d’une femme tête penchée en avant qui me fait penser à ma « statue du Penseur », posée sur ma bibliothèque. Je ne sais pourquoi, c’est ma vision du moment. Elle me vient d’une vieille amie d’enfance d’un voyage au Sénégal que j’entreprendrai un jour. Le Penseur, le Dieu Rodin, était initialement à la fois un être torturé, presque un damné et un homme à l’esprit libre, décidé à transcender sa souffrance par les écrits.

Une troisième affiche politique cette fois-ci portait le nom du parti « POUTINE ». Je ne la connaissais pas, mais peu m’importe, elle avait de l’allure cette femme ! Elle me faisait penser à une enfant aux tresses parfaites avec un couvre-chef qui mène l’Assemblée comme je mène la danse. Espoir Valéria.

Soudain j’ai une envie d’ananas, une envie pressante comme celle d’une femme enceinte. Un groupe d’enfants passent et j’entends « Oh my GOD ».

Ma fille avait l’habitude le lundi en sortant de l’école de ramasser un objet par terre, et aujourd’hui elle ne dérogea pas à la règle. Elle trouva un trombone par terre et joua avec pendant des heures.

Je connaissais bien ma pensée suivante, mais je me dis « chut » puis je décidai de visiter le troisième monument le plus connu de la ville. Nous prîmes un bus, le 71, en direction de la bibliothèque. Les gens sont tous différents, mais tellement semblables. Qu’on porte des talons ou des claquettes J. B. comme pour aller à la plage du Touquet, c’est du pareil au même pour moi.

Le chauffeur me fit un sourire et nous partions à l’aventure. Une belle journée nous attendait. Nous étions tellement impatientes d’arriver, mais la circulation était dense ce matin. À travers la vitre du bus, nous vîmes un tramway sur des rails au milieu de la route qui était plein de graffitis d’artiste, c’était un régal pour les yeux.

Les touristes comme nous étaient heureux de visiter cette ville et de profiter de la vue. Le chauffeur aux gros sourcils nous indiquait les lieux à visiter d’un simple hochement de tête. Étonnement, je vois la copie d’un café parisien à Munich « LA CANTINE BRETONNE » toute proche d’un canal. Oui notre Bretagne était partout dans le monde.

En face de nous étaient assises deux jeunes femmes, une Anglaise et une Française. L’une avait les cheveux courts ; elle écoutait de la musique sur son ordinateur. La deuxième aux cheveux longs était pensive et nature. Je me dis qu’elle est belle et pure « RAS ». Il ou elle est 8 h 25 min au Maroc. Je vous aime 2 fois.

Ce matin-là, avant de monter dans le bus 71, en haut d’une côte, une autre jeune passait. Moi je tenais la main de ma fille, nous allions traverser au passage piéton. Cette dernière me sourit et le je lui rendis un sourire tout naturellement.

Au fond du bus se tenaient deux hommes, un portait un chapeau et son ami tenait à la main une bouteille d’eau. Ils riaient fort. Un passant venait de tomber en trottinette.

Une femme voilée se tenait debout, fière au milieu du bus. Elle avait acheté des bananes, car je connais bien cette odeur. C’est le fruit le plus facile à déguster et il est tellement bon. Benjamin Netanyahu est un fruit plus difficile à cueillir que nous pensions. Je suis dur et fort comme un fort et une tour sans mot à déduire. Il est le temps ce dimanche 29 septembre de vivre ensemble pour ramasser les fruits tombés au sol. Quel est l’arbre à abattre si ce n’est l’olivier qui nous sert tous depuis toujours ? Faites une demande à votre créateur et la marge sera mise sur vos références. La messe est à lui. Vendredi puis samedi puis dimanche. J’ai choisi mercredi à 9 h 30, mais ma mémoire me fait défaut. Ma pensée n’est ni aveugle, ni sourd, ni illettrée. Ne croyez pas que tous mes textes sont destinés aux Saints d’Arabie, car le Christ, vous avez gagné, c’est lui à cette période. Il n’a pas arrêté d’augmenter votre nombre 2,5 puis 3 puis 4. Je vous le jure sur Rabi.

J’avais envie d’une cigarette, mais j’avais oublié mon paquet à ce fameux l’Hôtel « Oudaya » à la « Street EL HOUARI » ce matin-là. C’est un nom espagnol, enfin je crois. Vous voyez de quoi je parle, tout est flou soudain. Alors je pris mon portable pour faire une photo. Je me penchais deux secondes sur une femme assise tenant une canne et les cloches de l’église se mirent à sonner comme dans un rêve. Et ma Sina me regarda avec un grand sourire émerveillé.

Le bus 71 passa « Streets des Couronnes ». Nous voyons des jeunes qui fumaient du cannabis assis sur un banc en bois, c’était le printemps, enfin, je crois. Ils y avaient énormément de touristes dans toute la ville. Ils se promenaient tranquillement. Cela ne m’étonne guère. Les arrêts de bus étaient tous différents, ils ne se ressemblaient pas. Nous nous repérons vite dans toute la ville.

Une colombe vole et je vois soudain, le prénom « Fatima » sur une immense affiche qui veut bondir du mur. Je reste calme et pensive à mon tour. À quoi je pense ? Comment ne pas y penser. C’est à mon grand frère que je pense, oui, c’est certain. Il nous a déposés à l’aéroport la veille.

Quant à mon petit frère, il n’avait pas le temps ce jour-là, car il travaillait dur à son compte. Il venait de monter son affaire. Et le compte à rebours était lancé pour rembourser ses dettes. Il devait passer à la déchèterie ce jour-là pour vider son camion d’un vieux lavabo et de robinetterie prête à être recyclée. En effet, les agents de la ville qui ramassent les poubelles tous les jours ne peuvent pas tout ramasser. À nous de faire des efforts les amis. Merci !

Quand je me souviens de notre dernière Halloween en famille, tous ensemble où nous avions dégusté du « Homard » avec l’ami de mon frère Rahman.

Rahman était toujours si élégant. Il portait un pantalon noir, un pull-over vert en toute simplicité avec un style qui lui appartenait. Il sortait avec une fille qui s’appelait Carla, grande brune et très élégante comme lui. Italienne sûrement. Elle n’excusait pas les retards que Rahman pouvait avoir. Alors, il faisait des efforts pour se préparer un peu plus vite. Mais il aime se contempler au miroir tout comme moi. Carla jouait d’un instrument de musique, mais je ne sais plus lequel. La guitare ? Enfin j’crois…

Plus jeune nous jouions tous au baseball dans le quartier avec mes sœurs, et tous nos amis. Malika était très forte à ce jeu. Elle ne se laissait pas gagner les garçons pour leur faire plaisir. « Tu m’étonnes » qu’elle me disait souvent. Elle me protège de tout danger. Ce qui m’a permis de toujours marcher en gardant la tête haute en regardant droit au loin comme sur un cheval blanc. Oui, très sûre de moi dès l’âge de 12 ans, croyez-moi.

À cette période, son ami qui s’appelait aussi Malika, venait d’accoucher tout juste d’un petit garçon qu’elle appela Amine. Elle était douce et calme, tout son opposé, elle se complétait tellement bien.

Je me souviens le jour où les journalistes m’ont interviewée, j’avais tout juste 12 ans et je regardais le journaliste droit dans les yeux tout naturellement. Mes copines étaient plus timides, elles restaient en retrait. Ce jour-là j’étais avec Alicia, Nathalie, Halima, Manu et Fatima, ce sont les copines du quartier. Et bien sûr les potes, Peter, Sali, Gurkha, Gaël et un ange passe…

Mes frères, jamais loin. Les journalistes voulaient connaître notre ressenti à nous les jeunes ados sur les travaux que la mairie avait prévu d’entreprendre. Nathalie était malade ce matin-là, elle ne pouvait pas sortir. De plus, il fallait qu’elle prépare sa communion pour la fin du Catéchisme. Je connaissais à l’avance son cadeau, c’était une gourmette en or acheté par sa tante.

On jouait souvent chez Nathalie sur la belle table en menuisier, la table de génération famille. On jouait au « baccalauréat » avec sa mère et ses trois frères. Mme Dorée était nourrice, elle gardait des enfants à domicile, debout à 7 h tous les jours. Nous jouions ensemble souvent au « baccalauréat » et j’aimais gagner. Ce jeu, le « baccalauréat » consiste à trouver le plus vite possible un mot avec une lettre qui appartient à une catégorie, exemple : Prénom, une ville ou un pays, un fruit ou un légume, un animal, un objet, etc. Dans ce jeu le nom « salade » ressortait souvent. Et ça me fit penser à mon beau-frère Sébastien qui n’aime pas ça !

Séb me dit très souvent :

— Je ne suis pas un lapin, moi, c’est pour toi.

Je répondis :

— Tu veux faire quoi alors, tu veux manger du pigeon ou quoi ?

Il me répondit blasé :

— C’est bon je vais t’la servir ta salade comme sur un plateau et voilà Fatima ! T’es contente, Fatima, alors mange ta pomme maintenant.

Je lui répondis à mon tour :

— Ça marche calai !

Et on se mit à éclater de rire (MDR) mon beau-frère et moi ; ou je devrais dire mon frère tout simplement, ça sonne mieux.

Revenons à nos journalistes. C’était grandiose des journalistes qui venaient dans notre petite ville de Rose. Ils venaient de finir leur sandwich « jambon beurre » ce jour-là, le soleil brillait. Pour la petite histoire, ces sandwichs étaient à l’époque préparés par une grande chef de cuisine à Yvetôt.

Yvetôt, c’est ma ville de naissance, une belle ville située dans les hauteurs de la Haute-Normandie. On y trouve des chevaux pur-sang arabe. Ils sont majestueux. C’est un régal pour les yeux.

Le thème choisi du journal TV était pour une nouvelle émission « Face à moi ». Il souhaitait parler de la destruction des immeubles de la ville. Le maire souhaitait reconstruire de nouveaux immeubles pour le bien-être des habitants de Rose. À l’époque je répondis sans réfléchir, sans aucun texte préparé. J’ai juste raconté ce que j’avais sur le cœur. Oui les travaux c’était important, mais il ne fallait pas diviser notre quartier entre les riches d’un côté et les pauvres de l’autre. Car les beaux immeubles ont un coût, je ne vous apprends rien. Nous diviser pfff hors de question. Le film d’Alain Delon, passé le soir même à la télé, une famille formidable. Et le diable s’invite dans cette famille sans crier gare, il divise les liens qui n’étaient pas si serrés qu’on nous le laisser entendre.

Finalement, toute la ville a été rénovée, et les habitants ont été reconnus pour leur juste valeur. C’est ma récompense. De nombreuses animations furent proposées aux jeunes et seniors. Le MI-CLUB, on pouvait danser, faire des booms en écoutant des slows ou de la techno à la campagne de Saurs chez nous juste en traversant la forêt de « l’entre deux » à 2 km à pied en pleine nature magnifique. Tu pouvais croiser les biches et des sangliers à 2 km de la ville ! Ce sont des cochons sauvages qu’on trouve aussi en Normandie. Ou même faire du sport avec le parcours de santé. Tu pouvais à l’époque imaginer naviguer sur un bateau comme sur un ordinateur de nos jours. C’est chrome tout ça ! De l’autre côté de la ville de Rose, la verdure était abondante. Et on pouvait entendre l’église sonner les cloches pour l’appel à la prière.

Oui, la Normandie avec ces horlogers et ces belles maisons en façade de colombages. Ces petits commerçants, ces ruisseaux et ses forêts à perte de vue. Ce ne sont pas les grands boulevards ou les grandes Avenues de Paris, mais on s’y sent si bien de temps à autre. Les gens sont simples et prennent le temps de se poser après avoir bien tondu leur jardin comme mes sœurs. Les enfants courent dans le parc, grimpent sur leur toile d’araignée, font du toboggan, ramassent des fleurs. Tout est identique au Parc de la Villette à Paris 19e. Vous trouverez des choses qui vous rappelleront la Normandie au parc du Luxembourg et pas loin de la Gare d’Austerlitz vous pourrez manger à Mc Do en contemplant un éléphant. Les nuages vous feront penser à une croix ou à un croissant, à vous de regarder le ciel. Dans cette Normandie, j’ai rencontré une belle personne Hasna, toujours dans l’excès. Elle aussi elle n’aimait pas les retards aux rendez-vous que ce soit pour l’école ou pour les rendez-vous chez les médecins. La conduite lui allait comme un gant à la ville ou dans notre chère campagne.

Ce sont toujours des moments inoubliables en famille à Rose, cette petite ville dans les hauteurs de Rouen. Mes sœurs, Sabine et Malika, s’amusaient avec les enfants sur la terrasse. Nous étions tous si fiers de l’acquisition de la première maison d’un membre de la famille en France. Mon père, Mohamed, avait mis la main à la pâte. Ce jour-là on avait tous mangé des burgers de Quick à la fourchette en regardant le journal de France 2. Nous n’avions plus faim et on était prêts à retourner travailler.

Quand soudain le téléphone se mit à sonner, c’était ma nièce, Mélissa. Elle était en larmes. Elle venait de se prendre la tête avec son petit ami, Romain. Son père, Sébastien, alla la chercher avec sa petite voiture et on passa à la rigolade en mangeant le plat préféré de mon petit frère. Avec une prestance, elle a su remonter la pente plus vite que nous l’imaginions. Mes frères étaient là pour elle et elle pour eux. Ce fut triste, mais formateur.