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Unique trilogie d’Eschyle (env. 525-456 av. J.-C.) à nous être parvenue dans son intégralité,
L’Orestie est composée d’
Agamemnon, des
Choéphores et des
Euménides, soit les trois temps du crime, de la vengeance et de l’expiation.
Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur L'Orestie d'Eschyle
Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.
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Seitenzahl: 28
Veröffentlichungsjahr: 2015
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ISBN : 9782852291881
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Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici L'Orestie, Eschyle (Les Fiches de lecture d'Universalis).
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Unique trilogie d’Eschyle (env. 525-456 av. J.-C.) à nous être parvenue dans son intégralité, L’Orestie est composée d’Agamemnon, des Choéphores et des Euménides, soit les trois temps du crime, de la vengeance et de l’expiation. Elle fut représentée à Athènes en 458 avant J.-C.
Le drame commence la nuit, sur la terrasse du palais des Atrides ; une sentinelle guette le signal annonçant la prise de Troie et le retour du roi Agamemnon. La flamme attendue brille soudainement : Agamemnon revient en vainqueur. La reine Clytemnestre feint la soumission à son époux, alors qu’elle s’apprête à l’assassiner. La prophétesse Cassandre, captive d’Agamemnon, émet de terribles prédictions. Le roi tombe peu après sous les coups de Clytemnestre et de son amant Égisthe.
Oreste, fils d’Agamemnon, regagne sa patrie. Avec la complicité de sa sœur Électre et l’appui de son ami Pylade, il venge son père en tuant Clytemnestre, sa propre mère, et Égisthe. Il s’enfuit aussitôt, poursuivi par les Érinyes, divinités de la vengeance. Le titre de cette deuxième partie, Les Choéphores, doit son nom au chœur de Troyennes captives qui portent des libations au tombeau d’Agamemnon.
Dans Les Euménides, la scène prend place dans le temple d’Apollon à Delphes, puis dans celui d’Athéna, sur l’Acropole d’Athènes. Oreste y est jugé par l’Aréopage, le tribunal athénien, et acquitté après l’intervention de la déesse. Apaisées par la promesse d’un sanctuaire en Attique, les Érinyes deviennent les Euménides – les Bienveillantes.
Cette trilogie était à l’origine une tétralogie, terminée par un « drame satyrique », Protée, qui a été perdu.
L’Orestie présente une action simple mais grandiose. Meurtre, vengeance et justice forment une trilogie d’où naissent crainte religieuse et terreur tragique. L’œuvre peut être rapprochée de l’Électre d’Euripide et de celle de Sophocle. Le mythe sera repris plusieurs fois par la suite : citons notamment Andromaque de Racine (1667), l’adaptation musicale de Paul Claudel et du compositeur Darius Milhaud (Agamemnon, 1913), Électre de Jean Giraudoux (1937), Les Mouches de Jean-Paul Sartre (1943).
Dans L’Orestie, monde divin et monde humain se regardent encore en miroir, liés par les signes : les Atrides, à la fois « aigles » et « vautours » expient un destin individuel et dynastique. Agamemnon paie le sacrifice d’Iphigénie et la cruauté de son ancêtre Atrée qui fit manger à son frère Thyeste ses propres enfants. Dans ses Essais critiques (1964), Roland Barthes déclare que le message de L’Orestie est anachronique, que « les dieux nouveaux qu’elle voulait introniser sont des dieux que nous avons à notre tour vaincus ».