4,99 €
RÉSUMÉ : "La Chambre bleue" de Prosper Mérimée est une nouvelle qui plonge le lecteur dans une ambiance mystérieuse et envoûtante. L'intrigue se déroule dans un cadre intimiste où les secrets et les non-dits se mêlent à une atmosphère de tension palpable. Le protagoniste, dont l'identité reste volontairement floue, se retrouve confronté à une série d'événements étranges qui se déroulent dans une chambre aux murs d'un bleu profond. Ce lieu, à la fois fascinant et inquiétant, devient le théâtre de rencontres inattendues et de révélations troublantes. Mérimée, maître du suspense et de la narration concise, parvient à captiver son lecteur grâce à un style précis et évocateur. Chaque détail, chaque dialogue est soigneusement choisi pour renforcer le mystère qui entoure la chambre bleue. À travers cette nouvelle, l'auteur explore des thèmes universels tels que la peur de l'inconnu, la fragilité des certitudes et la complexité des relations humaines. Le lecteur est invité à s'interroger sur la nature de la réalité et sur les frontières entre le rêve et l'éveil. "La Chambre bleue" est un exemple parfait de l'art de Mérimée, qui sait manier l'ambiguïté et l'incertitude pour créer une oeuvre à la fois intrigante et profondément humaine. L'AUTEUR : Prosper Mérimée, né le 28 septembre 1803 à Paris, est une figure emblématique de la littérature française du XIXe siècle. Fils d'un professeur de dessin, il grandit dans un environnement intellectuel qui nourrit sa curiosité pour les arts et les lettres. Diplômé en droit, Mérimée choisit néanmoins de se consacrer à l'écriture, développant un style qui allie précision narrative et exploration psychologique. Il se fait connaître par ses nouvelles, dont "Carmen" est sans doute la plus célèbre, immortalisée par l'opéra de Bizet. Mérimée est aussi un passionné d'histoire et d'archéologie, ce qui transparaît dans ses écrits empreints de réalisme et de détails historiques. En 1834, il est nommé inspecteur général des monuments historiques, un poste qui lui permet de voyager à travers la France et d'enrichir son inspiration littéraire. Bien que ses oeuvres soient souvent marquées par une certaine froideur analytique, elles révèlent une profonde compréhension de la nature humaine et des mécanismes du destin. Mérimée meurt le 23 septembre 1870 à Cannes, laissant derrière lui une oeuvre riche et variée qui continue de fasciner les lecteurs et les critiques.
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Seitenzahl: 29
Veröffentlichungsjahr: 2022
La nouvelle la Chambre bleue a été publiée dans les numéros des 6 et 7 septembre 1871 de l’Indépendance belge, avec un avertissement, non signé, de M. Gustave Frédérix, le critique littéraire du journal, que voici :
« Nous avons la bonne fortune de pouvoir offrir à nos lecteurs une nouvelle inédite de Prosper Mérimée. Cela s’appelle la Chambre bleue. De l’inédit de l’auteur du Théâtre de Clara Gazul, de Colomba, et de toutes ces œuvres qu’on n’oubliera pas, on conçoit que nous nous soyons empressés de le recueillir.
Ces pages qui arrivent maintenant au public n’étaient pas écrites pour lui. C’est de la littérature de boudoir, du drame de château. Cela vient, non pas d’une bibliothèque ou d’un cabinet de travail, mais de cet amas de toutes sortes, dont on n’a pas vu les parties les plus curieuses, et qui formait : les Papiers des Tuileries.
L’histoire des lettres n’offre guère de chef-d’œuvre clandestin. Les belles choses veulent le grand air, le soleil et le bruit. La Chambre bleue n’est pas destinée à démentir cette vérité. Mérimée a écrit cela pour une lectrice dont le goût n’était pas sévère. Il avait fait pour Sa Majesté le public : la Prise d’une redoute, Matteo Falcone ; il a jugé suffisant de faire pour Sa Majesté l’Impératrice : la Chambre bleue.
Pourtant l’auteur de Colomba n’est pas absent de cette nouvelle innocente que nous publions. On le retrouve avec son art de serrer le récit et de n’assembler que des détails nécessaires et vrais. Mérimée, a dit Musset dans un vers d’une image frappante,
Incruste un plomb brûlant sur la réalité.
Cette image à l’emporte-pièce, qui s’applique si bien à tant de contes et de drames enlevés dans leur brièveté saisissante, peut être rappelée à propos de la Chambre bleue ; c’est du Mérimée retour de Compiègne, du Mérimée de charades et de jeux innocents, mais c’est encore du Mérimée.
On a publié le catalogue de la bibliothèque de Marie-Antoinette, – catalogue singulièrement chétif et malheureux. – Ce n’est pas la même curiosité qui nous fait publier ce qui a dû être une lecture favorite de l’admiratrice la plus officielle de Marie-Antoinette. Mais les moindres fantaisies d’une plume comme celle de Mérimée ont droit au plein jour. C’est pourquoi nous sommes heureux d’ouvrir la fenêtre de l’Indépendance à la Chambre bleue. »
La Chambre bleue devait être comprise dans la publication officielle des Papiers de l’Empire. Nous avons pu collationner le texte donné par l’Indépendance avec une copie certifiée conforme.
M. Jules Troubat, le dernier secrétaire de Sainte-Beuve, dans un livre qu’il a publié récemment sur son illustre maître, a raconté, à propos de la Chambre bleue, une anecdote entendue de la bouche de Prosper Mérimée, en conservant dans son récit le ton et les expressions mêmes du narrateur :
M. Mérimée… à qui l’on ferait en vain aujourd’hui un crime ou un scandale de certaine nouvelle récemment exhumée, a raconté lui-même un soir, en petit comité, qu’il avait écrit une « petite chose » très drôle