La créature de légendes - Tome 1 - Cassandra Marinier - E-Book

La créature de légendes - Tome 1 E-Book

Cassandra Marinier

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Beschreibung

Chasseuse d’élite et sorcière marquée par les cicatrices du passé, Molly Clark se retrouve confrontée à une créature de la nuit plus redoutable que toutes celles qu’elle a rencontrées. Chargée d’élucider une série de disparitions inquiétantes, elle s’engage dans une quête où vérité, douleur et secrets s’entremêlent. Entre un salon de thé imprégné de spiritualité, des femmes que l’on refuse d’entendre, et un homme énigmatique qui bouleverse ses certitudes, Molly devra affronter autant les monstres extérieurs que ceux qu’elle porte en elle.

 À PROPOS DE L'AUTRICE

Depuis toujours, Cassandra Marinier trouve refuge dans l’univers du fantastique, nourrissant une imagination foisonnante et un goût prononcé pour les mondes légendaires. Très tôt passionnée par la lecture, elle découvre dans les œuvres une source inépuisable d’inspiration, éveillant en elle le désir d’écrire ses propres récits et de donner vie à des personnages profonds. "La créature de légendes" est son premier roman publié.

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Seitenzahl: 289

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Cassandra Marinier

La créature de légendes

Tome I

Roman

© Lys Bleu Éditions – Cassandra Marinier

ISBN :979-10-422-6118-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Être sorcière, c’est donner de l’amour. Le mot « sorcière » définit une sorte de femme sage, forte et indépendante. Pendant des siècles, les sorcières ont été les femmes qui ont donné naissance aux enfants, celles qui guérissent les malades et/ou consolent la douleur. Elles savent lire et écrire, chanter les chants des peuples et garder leurs mémoires. Être une sorcière est un privilège des esprits libres, des cœurs audacieux, et surtout, une preuve de croyance spirituelle.

Prologue

Molly émergea de son sommeil en sueur, les larmes aux yeux, tandis qu’une peur sourde formait un nœud dans sa gorge. Elle se leva rapidement, le cœur battant, et se dirigea vers la salle de bain. Là, elle se passa de l’eau fraîche sur le visage, espérant chasser les vestiges de son cauchemar, comme si chaque goutte pouvait emporter avec elle ses angoisses. Après cela, elle se dirigea vers la cuisine, ses gestes mécaniques trahissant son état d’esprit troublé. Elle prépara un café, le parfum amer se mêlant à l’air frais du matin, ainsi que des œufs brouillés. Une fois sa tasse vidée et ses œufs engloutis, elle sortit sur le balcon, allumant une cigarette. L’air frais du matin l’enveloppa, comme une étreinte réconfortante, l’aidant à clarifier ses idées. « Foutu cauchemar ! Il est 5 h du matin », murmura-t-elle en consultant l’heure sur son horloge, son esprit replongeant, au le jour où tout avait basculé. La peur qu’elle avait ressentie refit surface, menaçant de l’engloutir dans les abysses de son passé tumultueux.

Cependant, Molly se ressaisit, déterminée à ne pas laisser ses démons l’emporter. À 6 h, elle retourna dans la salle de bain pour effectuer son premier rituel de purification de la journée. Elle entra dans la cabine de douche, se frottant le corps avec du gros sel, chaque mouvement étant une tentative pour se débarrasser des résidus de ses terreurs nocturnes. Elle récita une prière, implorant l’eau purificatrice d’effacer ses angoisses comme si chaque goutte pouvait laver son âme.

Une fois sa douche terminée, elle se dirigea vers son autel, un sanctuaire dédié aux cinq éléments : l’eau, l’air, le feu, la terre et l’esprit, qu’elle avait soigneusement confectionné avec amour et intention. Pour intensifier sa purification, elle alluma une bougie blanche, la déposant sur son autel avec une délicatesse presque rituelle. La flamme dansa doucement, projetant des ombres apaisantes autour d’elle, comme une promesse de renouveau et de sérénité. En invoquant les sept archanges, Molly sentit une énergie mystique envelopper la pièce, comme si l’air lui-même vibrait d’une puissance ancienne. Chaque nom qu’elle prononçait résonnait, créant une mélodie sacrée qui semblait tisser un lien entre le ciel et la terre. Les archanges, gardiens des éléments et protecteurs des âmes, l’entouraient d’une lumière bienveillante, lui insufflant force et clarté. Lorsque le rituel prit fin, elle observa la flamme de la bougie danser, sa lumière vacillante projetant des ombres douces sur les murs. Chaque goutte de cire qui se formait et coulait lentement était comme un souvenir qui s’évanouissait, une peur qui se dissipait dans l’éther. Molly se laissa porter par cette ambiance sacrée, savourant chaque seconde de ce moment de paix intérieure. Cependant, à cet instant précis, son portable sonna, brisant le silence sacré. Le son résonna comme une cloche, la ramenant brusquement à la réalité.

— Qu’est-ce qui se passe ? Où dois-je aller et quelles sont les informations ?

— Bonjour ! J’espère que tu as bien dormi, petite sœur. Écoute, prépare-toi, car je t’envoie en mission. Tu es notre dernière chance. D’après les informations que nous avons reçues, il s’agit d’un vampire qui a été transformé en goule. Elle a déjà causé une cinquantaine de victimes, et chaque jour qui passe, son ombre s’étend un peu plus. Cela fait un mois que nous la traquons, et deux semaines que nous avons enfin localisé sa position. Je te préviens, cela ne m’enchante guère de faire appel à toi, mais je n’ai pas d’autre choix, répondit son interlocuteur, sa voix tremblant légèrement d’inquiétude.

— Salut, Jérémy. Peux-tu me dire où elle se trouve ? demanda simplement Molly, son cœur battant à l’idée de ce qui l’attendait.

— Tu la trouveras au jardin botanique…

— Très bien, je pars immédiatement. Cela me fera du bien de chasser, coupa Molly, une lueur déterminée dans les yeux, prête à embrasser l’adrénaline qui l’envahissait.

— Attends, Molly, il est crucial que tu sois extrêmement prudente. Deux de nos meilleurs chasseurs sont actuellement à l’hôpital, dans un état critique…

La gravité de ses mots pesa sur l’air, et Molly sentit une vague d’appréhension l’envahir.

Elle raccrocha, à peine consciente de l’avertissement de son frère. L’adrénaline pulsait déjà dans ses veines alors qu’elle enfilait un pantalon cargo militaire, ajusté et pratique, et un body noir à manches longues qui épousait parfaitement sa silhouette. Chaque mouvement était empreint de détermination, une promesse silencieuse de ne pas faillir. Elle saisit son arc, le bois poli brillant sous la lumière naissante, et son carquois rempli de flèches, prêtes à fendre l’air. L’aube commençait à peine à se lever, peignant le ciel de teintes orangées, et à cette heure matinale, Évreux était encore plongée dans un sommeil profond, ignorant le danger qui rôdait. Molly atteignit l’une des sept entrées du jardin botanique, un lieu qui, sous le couvert de la nuit, semblait presque magique. Le gardien, un homme au regard fatigué mais résolu, l’attendait. Sans poser de questions, il lui ouvrit le passage, un geste de confiance silencieuse.

— Vous devriez rentrer chez vous, dit-elle en passant devant lui, sa voix empreinte d’une inquiétude palpable.

Elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une vague d’inquiétude pour cet homme, l’idée de le voir devenir une victime de cette saloperie.

— Euh d’accord, merci pour le conseil, répondit-il, un léger tremblement dans sa voix trahissant son hésitation.

Molly poursuivit son chemin, la détermination ancrée dans chaque pas, tandis que le gardien, un brin inquiet, s’éloignait lentement, ses pensées visiblement troublées. L’atmosphère était chargée de tension, chaque bruit résonnant comme un écho dans le silence lourd du jardin. La chasse n’était pas une simple promenade dominicale ; elle en avait conscience, et le danger rôdait, tel un prédateur guettant sa proie, prêt à frapper à tout moment. Une fois cette tâche accomplie, elle entama la chasse avec une précision féroce. Elle avait déjà repéré la goule grâce à l’odeur nauséabonde qui l’entourait, une senteur répugnante mêlant sang frais et corps en décomposition, bien avant d’atteindre le jardin botanique. Cet avantage d’être à moitié loup lui conférait un odorat exceptionnel, lui permettant de traquer ses proies avec une aisance que peu possédaient, malgré la cacophonie des autres senteurs environnantes.

Les arbres, tout juste en fleurs, lui offraient une visibilité accrue sur le parc dans son ensemble, leurs branches délicates dansant doucement dans le vent. Elle se faufila dans les allées, feignant de ne pas avoir encore découvert la goule, son instinct aiguisé à l’affût. Finalement, elle suivit l’odeur persistante qui la mena jusqu’à l’aire de jeux. En scrutant les lieux, son cœur s’accéléra lorsqu’elle l’aperçut, silhouette sinistre se fondant dans l’ombre, prête à être confrontée.

« Te voilà », se dit-elle, sa voix tremblant légèrement, trahissant l’angoisse qui l’habitait. Ses yeux, pourtant déterminés, brillaient d’une lueur d’espoir mêlée à une légère appréhension.

Elle banda son arc avec une détermination palpable, consciente du danger que représentait la goule, surtout après les avertissements pressants de Jérémy. Cette créature avait déjà mis au tapis deux des meilleurs chasseurs de la guilde, et l’angoisse pulsait dans ses veines. Le vent, complice de sa mission, soufflait en direction de Molly, l’aidant à se fondre dans l’environnement, invisible pour la goule qui ne pouvait ni la sentir ni la voir. Elle se mêlait parfaitement à la nature, chaque feuille et chaque ombre devenant son alliée. Cependant, une pensée troublante traversa son esprit : Jérémy avait omis de mentionner que la goule était gravement blessée. Cette révélation éclaira son esprit, lui permettant de comprendre pourquoi la créature était si agressive, désespérée dans sa douleur. Un frisson d’excitation parcourut son échine alors qu’elle se félicitait d’avoir choisi l’arc comme arme. Bien qu’elle fût tout aussi compétente en combat rapproché, elle préférait la sécurité de la distance, évitant ainsi de risquer sa propre vie.

Avec une précision chirurgicale, elle banda son arc, son cœur battant au rythme de l’adrénaline. Elle visa soigneusement, chaque muscle tendu dans une concentration extrême, puis tira. La flèche siffla dans l’air, un chant de mort, avant de s’enfoncer avec une force dévastatrice dans la tête de la goule, l’épinglant au mur du parc, juste à l’extérieur de la serre. Malgré cette réussite, elle s’approcha prudemment, son arc de nouveau bandé, prête à décocher une seconde flèche si la première ne l’avait pas achevée. Chaque pas était mesuré, chaque mouvement calculé, alors qu’elle s’assurait que la goule ne ferait plus de victimes. Une fois certaine que le danger était écarté, elle appela Jérémy, sa voix résonnant dans le silence du parc, mélange d’angoisse et de soulagement.

— C’est fait, dit-elle simplement, sa voix trahissant une froideur glaciale, tandis qu’elle tentait de cacher la tempête qui faisait rage en elle.

— Très bien, j’envoie l’équipe de nettoyage. Mais dis-moi, Molly, es-tu vraiment sûre que tout va bien ? demanda Jérémy, sa voix inquiète, comme s’il cherchait à percer le masque qu’elle portait.

— Ouaip ! Pourquoi cette question ? rétorqua-t-elle, un brin agacée, la frustration bouillonnant sous la surface de son calme apparent.

— Je te trouve un peu distante, comme si tu étais prisonnière des souvenirs du passé. Avec l’anniversaire de Lyla et le tien qui approche, ainsi que celui du décès de maman, je ne peux m’empêcher de m’inquiéter, commença-t-il, son ton empreint de préoccupation, chaque mot pesant lourdement entre eux.

— Est… ?

— Et je remarque que chaque année tu sembles replonger dans le même état dès que cette date se rapproche. Je t’en prie, petite sœur, il serait peut-être sage de consulter Anne. Cela pourrait t’être bénéfique…

— Ça fait partie de moi, ça ne regarde que moi. Je ne souhaite pas que l’on me regarde avec pitié, le coupa-t-elle, la voix tremblante, trahissant la lutte intérieure qui l’assaillait.

— J’ai simplement peur que cela te consume, et je n’ai pas envie de te perdre, ma chère petite sœur. Va voir Anne, elle pourrait t’aider…

— Si j’oublie, comme tu sembles me le suggérer, je ne serai plus moi, Jérémy. Je deviendrai une coquille vide, sans passé ni personnalité. Est-ce vraiment ce que tu désires ? l’interrompit-elle, la douleur et la colère se mêlant dans ses yeux, défiant son frère de lui demander de renoncer à ce qui faisait d’elle ce qu’elle était, avant de lui raccrocher au nez.

Jérémy Clark, à seulement 25 ans, se dresse comme une figure charismatique et résolue, à la tête de la guilde des chasseurs de Night World. Sous l’ombre bienveillante de son père, Raphaël Clark, roi de Night World, il a su s’imposer en tant que leader d’une organisation dédiée à la protection des innocents, qu’ils soient humains ou créatures de la nuit. La guilde, désormais ancrée dans les murs majestueux du château, ne se contente plus d’être une simple résidence royale. Elle est devenue un bastion inébranlable, luttant contre les menaces insidieuses que représentent les mages et sorciers fous. Jérémy et ses chasseurs se lancent dans des missions audacieuses, cherchant non seulement à capturer ces créatures en détresse, mais aussi à les guérir, tout en préservant la paix fragile qui règne dans leur monde.

Physiquement, Jérémy impose par sa stature impressionnante, frôlant les 1,80 m. Ses cheveux d’un noir profond et ses yeux en amande, d’un marron orangé captivant, lui confèrent un charme indéniable et mystérieux. Avec son visage aux traits marqués, il ne se distingue pas seulement par son apparence, mais également par son rôle essentiel dans cette société qui lutte pour la survie de tous. En tant qu’aîné de triplés, Jérémy porte également le poids de la responsabilité d’être un modèle pour ses deux petites sœurs, elle aussi jumelles. Cet engagement envers sa famille et sa mission illustre la complexité de son caractère, tiraillé entre ses devoirs et ses émotions, un véritable héros dont le cœur bat pour la justice et la protection de ceux qui ne peuvent se défendre.

— As-tu vu ta sœur Molly ? J’ai besoin de lui parler, demanda un homme qui entra dans le bureau, l’inquiétude marquant son visage.

— Mais ma parole, c’est un défaut familial de ne pas dire bonjour de si bon matin ? Alors, on fait marche arrière et je te répondrai une fois la politesse faite, comme tu me l’as appris, papa, s’exclama Jérémy, découragé, sa voix trahissant une exaspération palpable.

— Oh pardon ! Bonjour fils, comment vas-tu ? As-tu vu ta sœur Molly ? Dit Raphaël, une pointe de malice dans la voix, comme pour alléger la tension dans l’air.

— Bah, voilà, ça ne t’a pas bouché le trou du cul ! répondit Jérémy, le sarcasme à peine dissimulé. Bref, tu te souviens de la goule qu’on traque depuis un mois ? Eh bien, elle a envoyé deux de nos meilleurs chasseurs au tapis, et comme je n’avais plus personne, j’ai…

— Tu as envoyé Molly chasser cette goule, et je suppose qu’elle est seule et sans protection, le coupa Raphaël, le regard noir comme l’orage qui s’annonce.

— Molly est plus forte que tu ne le penses, ou plutôt que tu ne veux bien le voir et le croire. Elle est loin d’être une faible, même moi je ne ferai pas le poids face à elle, répondit Jérémy, sa voix restée calme, mais son cœur battant la chamade sous la pression.

— Nous avons déjà perdu votre mère, et il est hors de question…

— À qui la faute ? coupa Jérémy, laissant la colère prendre le dessus, ses mots résonnant comme un coup de tonnerre. Tu n’étais pas là quand on avait besoin de ta protection. Oui, nous avons perdu maman, mais tu…

Ses mots restèrent en suspens, l’émotion l’étouffant, alors qu’il se tenait là, partagé entre la loyauté envers sa sœur et la douleur d’une perte qui les hantait tous les deux.

Entre-temps, Molly s’était installée sur l’un des bancs, enveloppée par l’obscurité apaisante de la nuit. Les étoiles scintillaient faiblement au-dessus d’elle, tandis que les lampadaires projetaient une lumière douce, créant des ombres dansantes autour de l’aire de jeux. Un silence serein, entrecoupé par le léger murmure du vent qui faisait frémir les feuilles des arbres. Tandis qu’elle attendait l’équipe de nettoyage de la guilde, elle alluma une cigarette. La lueur de la braise illuminait brièvement son visage, révélant une expression pensive, alors que la fumée s’élevait lentement vers le ciel étoilé, se mêlant à l’air frais de la nuit. Son téléphone vibra, interrompant ce moment de contemplation, mais elle jeta un coup d’œil à l’écran sans répondre, perdue dans ses pensées. Les souvenirs et les réflexions flottaient dans son esprit, comme des ombres dans la nuit, tandis que le monde continuait de tourner autour d’elle, indifférent à son introspection.

— Bonjour, petite fleur, murmura un homme, sa voix résonnant doucement dans la nuit.

— Salut, Marco, répondit-elle d’un ton sérieux. La goule est épinglée au mur derrière la serre.

— Très bien. Comme toujours, tu agis rapidement et efficacement, dit Marco, un sourire admiratif sur les lèvres.

Ils avancèrent ensemble, le cœur lourd à l’idée de ce qu’ils allaient découvrir. Marco soupira, une lueur de désespoir dans ses yeux.

— Nous ne parviendrons jamais à nous débarrasser de ces créatures, ajouta-t-il alors qu’ils s’approchaient du corps inerte.

Molly, plongée dans ses pensées, laissa échapper un soupir.

— Tant qu’il y aura des humains et des créatures de la nuit persuadés que l’immortalité s’acquiert par la soif de sang, il y aura toujours des individus parmi les sorciers et les mages prêts à mener des expériences malsaines. Ils engendreront des monstres tels que les goules, murmura-t-elle, le regard perdu dans le vide.

— Oui, tu as raison, malheureusement, répondit Marco, sa voix teintée de résignation. Toutefois, d’un autre côté, c’est grâce à eux que nous avons du travail, n’est-ce pas ?

Molly esquissa un léger sourire.

— Vu sous cet angle, cela n’est pas faux.

À ce moment-là, Marco pointa du doigt un groupe qui approchait.

— Voici le reste de mon équipe. Au fait, on m’a informé que ton père te cherchait.

Molly était une jeune femme d’une beauté saisissante, âgée de 18 ans, qui captivait tous les regards. Avec sa grande taille de 1,76 m, elle se tenait avec une prestance qui imposait le respect. Son corps, bien que fin, était sculpté par des muscles bien définis, témoignant d’une force indéniable. Sa poitrine, plus que généreuse, ajoutait une touche de féminité à son allure athlétique. Ses cheveux, d’un roux flamboyant, tombaient en cascades ondulées, jusqu’à ses reins, illuminant son visage avec une lueur ardente. Son teint café au lait, doux et velouté, contrastait agréablement avec la délicatesse de ses traits légèrement ovales. Ses yeux, d’un vert très clair, étaient d’une profondeur fascinante. Mais ce qui frappait le plus, c’était la forme de ses pupilles, verticales comme celles d’une vipère, qui ajoutaient une aura mystérieuse à son regard perçant.

Molly ne se contentait pas d’être belle ; elle était une force de la nature, alliant grâce et puissance. Chaque mouvement qu’elle faisait était empreint d’une assurance qui la rendait encore plus envoûtante. Elle attirait l’attention non seulement par son apparence, mais aussi par la force de sa personnalité, un mélange de charme irrésistible et de mystère captivant.

— Molly, je te cherchais, j’aimerais te parler… dit un homme en l’accostant, une lueur d’espoir dans ses yeux.

— Je te prie de m’excuser, Raphaël, j’ai un rapport à rédiger pour Jérémy, répondit-elle, le cœur lourd, sans s’arrêter.

— Cessez de m’appeler par mon prénom, je suis ton père et j’aimerais que tu m’appelles…

— Mon père est décédé le même jour que ma mère, alors va pleurnicher dans ta niche, le coupa-t-elle, sa voix tremblante de colère et de douleur, en fermant la porte du bureau de Jérémy au nez de son père.

Raphaël demeura devant la porte de longues minutes, le cœur lourd et l’esprit tourmenté. Chaque seconde qui passait semblait s’étirer, comme une éternité de regrets et de remords. Il se maudissait, se reprochant de n’avoir pas su protéger sa famille, de n’avoir pas été l’homme qu’il avait promis d’être.

Les souvenirs de Marie lui revenaient en mémoire, vibrant et douloureux. Il revoyait leur mariage, ce jour où, devant l’hôtel de l’église, il avait juré de la chérir et de la protéger, quoi qu’il arrive. Cette promesse, il l’avait trahie, et le poids de cette trahison pesait sur ses épaules comme une pierre. Le visage de Molly, marqué par la colère et la douleur, le hantait, et il réalisait à quel point il avait échoué.

— Tu t’attendais à quoi ? demanda une voix jeune, mais empreinte d’une sagesse surprenante pour son âge.

— Bonjour John. À vrai dire, je ne sais pas, je…

— Désolé de te couper, papa. Mais si ça peut te rassurer, Molly t’aime. Elle tient vraiment à toi. Je pense que c’est ta présence qui lui donne la force de tenir le coup. Mais ce n’est pas seulement ça. Tu te souviens de ce que tu lui as dit ? Qu’elle sera l’héritière du trône de Night World ? C’est surtout ça qui lui permet de trouver la force de ne pas sombrer dans la folie. Certes, Molly a du mal à pardonner, mais comme Anne m’a dit, elle a le même caractère que toi à son âge, poursuivit John, sa voix remplie d’une empathie touchante.

— Malheureusement, répondit Raphaël, le cœur lourd, attristé par le comportement de sa fille et surtout en colère contre lui-même.

— Si je peux te donner un conseil, malgré mon jeune âge, sois patient. Un jour, Molly reviendra vers toi, elle nous reviendra, conseilla John avec une assurance réconfortante.

— J’espère que tu as raison, John. Parfois, je pense la même chose. J’aimerais qu’elle sache qu’il n’y a pas qu’elle qui souffre de la perte de votre mère, et qu’elle n’est pas la seule à être en colère contre moi. Les mots restaient coincés dans sa gorge, un mélange de regret et de désespoir, alors qu’il se battait pour trouver la force de croire en un avenir où sa famille pourrait se retrouver.

— Molly est encore prisonnière de son démon, c’est pour ça qu’elle agit ainsi. Elle est bloquée dans le passé, et tant qu’elle n’aura pas fait la paix avec ça, elle restera enfermée dans cette souffrance. C’est à Molly de trouver la solution toute seule, dit John, sa voix empreinte d’une détermination douce mais ferme.

Il se tourna vers Raphaël, son regard plein de compassion.

— Regarde, Jérémy a trouvé la paix quand tu lui as confié le poste de directeur de la guilde. Pour moi, c’est grâce au bouddhisme et à mon dojo que j’ai pu avancer. Quant à Ash, il a choisi de se retirer pour devenir l’un des seigneurs de la forêt, trouvant ainsi son propre chemin. John soupira, conscient de la lutte intérieure de Molly. Mais il me semble que Molly se tourne vers les archanges, les esprits, les êtres de lumière et les invocations pour apaiser son âme. Pourtant, je sais qu’elle n’est pas encore en paix, continua-t-il, sa voix se brisant légèrement sous le poids de l’inquiétude.

— Le plus vite serait le mieux pour nous tous, murmura Raphaël, le cœur lourd d’angoisse.

— Sois patient, lui répondit John, avec une sagesse qui ne venait pas seulement de l’âge, mais de l’expérience.

— Ouais, je vais aller voir Anne, moi aussi, je n’ai pas encore fait la paix avec mes vieux démons, avoua Raphaël, luttant contre ses propres souvenirs douloureux. Mais merci pour tes paroles, ça fait du bien.

Molly attendait patiemment que son frère termine son appel téléphonique, son esprit errant dans un océan de souvenirs. En attendant, elle vagabondait dans le bureau, ses yeux scrutant les bibelots et autres décorations qui racontaient une histoire, celle d’une famille pleine de vie. C’est alors qu’elle tomba sur une photo de ses parents, prise lors de la remise de leurs diplômes, un moment figé dans le temps. Sa mère, avec ses cheveux d’un roux blond éclatant, rayonnait d’une beauté lumineuse. Son teint de porcelaine, parsemé de taches de rousseur, semblait capturer la lumière, tandis que ses yeux brillaient d’un bleu saphir captivant, comme deux lacs profonds où l’on pouvait plonger son regard. À côté d’elle se tenait son père, dont la peau, d’un café au lait riche et chaleureux, contrastait délicatement avec celle de Molly.

Molly sentit un frisson d’émotion en réalisant qu’elle avait hérité de ses yeux vert clair et de sa couleur de peau, un lien précieux qui la reliait à lui, une connexion intemporelle qui la réconfortait dans ces instants de solitude. Ces souvenirs, bien que doux-amers, lui rappelaient d’où elle venait et la force qui sommeillait en elle.

— Tiens, voici une nouvelle mission, mais elle s’étendra sur le long terme, dit Jérémy en posant une liasse de documents sur le bureau, son regard sérieux trahissant une préoccupation plus profonde.

— Elle me manque tellement, murmura Molly, la douleur sourde de l’absence de sa mère résonnant dans son cœur comme une mélodie triste.

— Tu veux qu’on en parle ? J’ai entendu ce que tu as dit à papa avant de rentrer ici, continua Jérémy, sa voix douce et réconfortante. Crois-moi, il essaie vraiment de bien faire. Certes, il s’y prend mal en voulant te surprotéger, mais il fait ce qu’il peut. Il veut surtout se rattraper, même si ses intentions se heurtent à la réalité.

— Ça va bientôt faire 12 ans que maman nous a quittés à cause de l’incompétence de papa, lâcha Molly, perdue dans ses réflexions, le poids du passé pesant lourdement sur ses épaules. Chaque souvenir était une épine, chaque pensée, un rappel de la douleur.

— C’est justement pour ça que je pense qu’il serait bon que tu ailles voir Anne. Je vois bien que ça te ronge, pas seulement pour parler de ce que tu as vécu, mais aussi pour tenter de comprendre pourquoi papa a agi ainsi ce jour-là, poursuivit Jérémy avec précaution, son regard plein de compassion. Il y a des réponses qui pourraient apaiser ton cœur, des mots qui pourraient t’aider à trouver un sens à cette tragédie.

— Bref, c’est quoi cette mission ? C’est où ? Qui dois-je traquer ? Et…

— Premièrement, calme-toi ! Deuxièmement, tu es son dernier espoir dans une affaire qui n’avance pas depuis un an, l’interrompit Jérémy, sa voix empreinte d’une urgence palpable. Il y a des disparitions parmi des prostituées. Nous avons été contactés par le gérant de l’établissement qui emploie ces femmes. Voici les informations qu’il a bien voulu nous fournir, mais il a été très clair : il faut rester discret concernant le lieu et sur ces femmes.

— Le « Levrette café », mais… C’est un pub ?! s’exclama Molly, la surprise et l’inquiétude se mêlant dans sa voix.

— Calme-toi, c’est moi qui fais appel à toi, papa n’est pas au courant de la mission, tu es notre dernier espoir, tu comprends ? dit Jérémy, son regard sérieux se posant sur elle, comme pour lui transmettre toute l’importance de la situation.

— D’accord, je comprends, dit Molly, tentant de se concentrer sur la mission, mais l’angoisse commençait à l’envahir. Ça ne va pas être facile.

— Je sais que ce n’est pas simple, mais tu es forte et capable de surmonter ça, répondit Jérémy avec un regard encourageant, sa confiance en elle lui redonnant un peu de courage.

— Alors, par quoi dois-je commencer ? demanda-t-elle, déterminée à avancer malgré ses inquiétudes, la flamme de la détermination dans ses yeux.

— D’abord, prends le temps de bien lire les documents que je t’ai laissés. Ils contiennent des informations essentielles sur les disparitions et sur le gérant. Ensuite, essaie de te rendre sur place pour observer la situation, expliqua Jérémy, sa voix douce mais ferme.

— D’accord, je vais m’y atteler, dit Molly, prête à relever le défi, son cœur battant avec une nouvelle résolution.

Chapitre 1

Molly sentit un frisson d’excitation parcourir son corps alors qu’elle se tenait dans le salon de thé qu’elle partageait avec sa sœur jumelle, Lyla. Après deux longues années d’absence consacrées à un entraînement intensif, elle était enfin de retour à la tête du « Coffee shop de l’archange ». Chaque coin de cet espace était imprégné de souvenirs et de rêves, une toile vibrante de leur passion commune.

La décoration, inspirée du monde occulte, captivait tous ceux qui franchissaient le seuil. Des attrape-rêves dansaient doucement au rythme des courants d’air, tandis que des bibliothèques pleines de livres anciens et de bibelots mystérieux murmuraient des histoires oubliées. Les petites tables rondes, entourées de coussins colorés, invitaient les clients à s’installer et à plonger dans un monde de méditation et de sérénité, savourant un thé délicat ou un café réconfortant. Le parquet flottant, chaleureux sous leurs pieds, ajoutait une touche d’intimité, tandis que les murs, habillés de papier, racontaient une histoire visuelle : le haut en pierre, solide et intemporel, et le bas en bois, accueillant et chaleureux.

Des tableaux évoquant des symboles chrétiens, musulmans, bouddhistes et d’autres traditions spirituelles ornaient ces murs, créant une atmosphère harmonieuse et inclusive. Molly avait toujours eu ce don unique de mélanger cultures et religions, et c’est ce qui permettait au salon de prospérer. Elle savait que chaque tasse de thé ou de café servie ici était bien plus qu’une simple boisson ; c’était une invitation à l’ouverture d’esprit et à la paix intérieure. À 8 h 30, alors que Molly et Lyla s’affairaient en cuisine, l’odeur enivrante des boissons fraîchement préparées flottait dans l’air. Soudain, la clochette de la porte retentit, brisant le doux murmure des préparatifs. Molly se tourna, le sourire aux lèvres, prête à accueillir les clients, mais sa voix se fit douce et ferme : « Nous ne sommes pas encore ouverts, revenez dans une heure. » Elle savait que chaque instant comptait, chaque rencontre avait son importance, et elle était impatiente de partager ce lieu magique avec ceux qui cherchaient un refuge dans ce monde agité.

— Oh oui, j’accompagne ma fille pour son premier jour de stage ! s’exclama une très belle femme africaine, son visage rayonnant d’une fierté palpable. Ses yeux brillaient d’émotion. L’une de vos responsables a demandé de venir à cette heure pour donner à ma fille le temps de se préparer, continua-t-elle, sa voix empreinte de tendresse.

— Oh, pardon, ma sœur m’avait parlé de vous. Excusez-moi, je suis la deuxième responsable, vous avez déjà rencontré ma sœur jumelle, s’excusa Molly, un sourire chaleureux illuminant son visage. Elle pouvait sentir l’angoisse de la jeune fille dans l’air, une tension palpable. Comment te sens-tu ? Et quel est ton prénom ?

— C’est… C’est Alice… Mon… Mon prénom, et vous… Vous… n’avez pas à… vous excuser, bégaya la jeune fille, ses mains tremblantes trahissant son stress. Les mots semblaient se bloquer dans sa gorge, et Molly pouvait presque entendre le battement de son cœur, si fort qu’il résonnait dans le silence de la pièce.

— Détends-toi, je ne vais pas te manger, dit Molly avec un éclat de rire doux et réconfortant qui illuminait l’atmosphère. Si tu parles comme ça à nos clients, tu risques de les faire fuir, et on devra mettre la clé sous la porte, s’exclama-t-elle avec une assurance bienveillante, comme une grande sœur prête à veiller sur elle. Les mots de Molly étaient comme une caresse, apaisant l’angoisse d’Alice, et la pièce semblait vibrer d’une nouvelle énergie, prête à accueillir cette nouvelle aventure.

— Oh oui, pardon, je vais me reprendre, essaya de se ressaisir Alice, son regard s’illuminant d’une lueur d’espoir.

— Ne t’inquiète pas, pour ta première journée, je serai là avec toi pour prendre les commandes et les servir. Rassure-toi, tout se passera bien, promit Molly avec un sourire chaleureux. Tiens, voilà la clé de ton casier. Va te préparer, on va bientôt ouvrir et tu verras, ça ira.

— D’accord, à ce soir, maman ! dit la jeune fille en partant se changer, son cœur battant d’excitation et de nervosité.

— Ne vous faites pas de souci pour votre fille, elle est entre de bonnes mains. Lyla m’a parlé de votre situation, rassura Molly, sa voix empreinte de compassion.

— Merci de donner une chance à ma fille.

— Eh bien, si vous le souhaitez, je peux l’aider à surmonter sa timidité. Bien sûr, elle restera toujours un peu timide, mais je suis convaincue qu’elle peut progresser. Ne prêtez pas attention aux autres patrons, qui sont souvent aveuglés par leur cupidité. Je reviens d’une longue période d’absence, et je peux vous assurer que votre fille a un potentiel incroyable. Il suffit de l’encourager et d’être patient, continua-t-elle, sa voix empreinte de chaleur et d’optimisme.

Molly, avec un sourire lumineux, ajouta :

— Si vous acceptez, je serai là pour l’aider à travailler sur sa timidité. Elle sera toujours un peu réservée, mais je suis sûre qu’elle deviendra plus confiante avec le temps. Elle jeta un regard complice à la femme, comme si elles partageaient un secret précieux, renforçant ce lien de confiance. La femme, visiblement touchée par ces mots, lui répondit avec gratitude :

— Merci pour votre esprit ouvert. On m’a dit tant de bien de vous et de votre sœur, et maintenant que vous m’avez donné cette confirmation, je peux partir sereine. Bonne journée et bon courage à vous. Que les anges et Mère Nature vous protègent, continua-t-elle en s’éloignant, son sourire illuminant son visage.

— Mais com… Molly n’eut pas le temps de finir sa question, que la femme avait déjà disparu dans la rue, emportée par le vent léger du matin. Elle se demanda alors si cette femme n’était pas elle aussi une âme de sorcière, capable de voir au-delà des apparences, laissant derrière elle une aura mystérieuse qui flottait dans l’air.

À 9 h 30, les premiers clients arrivèrent, Lyla et Molly furent émerveillées de découvrir une Alice complètement transformée. Elle travaillait avec une énergie nouvelle, ses gestes étaient rapides et précis, et son sourire rayonnait d’une confiance éclatante. On pouvait sentir l’effervescence dans l’air, alors qu’Alice, telle une étoile brillante, se déplaçait avec aisance entre les tables, échangeant des mots aimables avec chaque client, illuminant leur journée. Lyla et Molly échangèrent un regard complice, leurs cœurs débordant de fierté et d’émotion. Voir Alice s’épanouir ainsi était un spectacle à couper le souffle. C’était comme si chaque sourire d’Alice et chaque éclat de rire résonnaient comme une mélodie joyeuse, apportant une vague de chaleur et d’espoir. Ce moment, chargé d’une magie palpable, promettait un avenir radieux pour leur petite stagiaire, et elles savaient qu’elles étaient témoins de quelque chose de véritablement spécial.

— Alice, peux-tu venir avec moi dans le bureau ? demanda Molly, un sourire chaleureux illuminant son visage.

— Oui, m… Madame, j’ai… J’ai fait quelque chose… de mal, répondit Alice, la voix tremblante, trahissant son anxiété.

— Non, t’inquiète pas, ce n’est pas pour ça que je t’ai appelée, la rassura Molly en s’asseyant doucement sur le coin de son bureau, ses yeux pétillants de bienveillance. Je voulais juste savoir ton âge, je vois que tu ne l’as pas noté sur ton CV.

— Oh… Euh… C’est notre… professeur qui nous a dit… que ce n’était pas utile, bégaya Alice, visiblement gênée, ses joues s’empourprant sous le poids de l’embarras.

— OK, ce n’est pas grave, dit Molly en souriant, sa voix douce et réconfortante. Ce n’est pas à toi d’être gênée, c’est à ton professeur d’être un peu mal à l’aise pour son oubli. Enfin bref, quel âge as-tu ? Ça m’aidera à compléter ton dossier.

— Euh… J’ai… 14 ans, mais… pourquoi… vous me… posez la question ? demanda Alice, curieuse, son regard s’illuminant d’une lueur d’intrigue.