La Désobéissance civile - Henry David Thoreau - E-Book

La Désobéissance civile E-Book

Henry David Thoreau

0,0
5,99 €

-100%
Sammeln Sie Punkte in unserem Gutscheinprogramm und kaufen Sie E-Books und Hörbücher mit bis zu 100% Rabatt.
Mehr erfahren.
Beschreibung

Prenant comme point de départ son incarcération de courte durée pour avoir refusé de payer l'impôt, Thoreau va prôner la résistance passive comme moyen de protestation. Cet engagement passif se situe, selon lui, d'abord sur le plan individuel : "La seule obligation qui m'incombe est de faire en tout temps ce que j'estime juste". Il proclame ainsi son refus de soutenir le gouvernement américain, qui tolère l'esclavagisme et mène une guerre de conquête au Mexique, contre tous les droits individuels et contre toute morale. Cet essai influença 2 grandes personnalités iconiques de la non-violence : le Mahatma Gandhi et Martin Luther King. Et, de façon générale, tous les courants de résistance. L'ouvrage propose le texte original, ainsi que sa traduction française.

Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:

EPUB
MOBI

Seitenzahl: 102

Bewertungen
0,0
0
0
0
0
0
Mehr Informationen
Mehr Informationen
Legimi prüft nicht, ob Rezensionen von Nutzern stammen, die den betreffenden Titel tatsächlich gekauft oder gelesen/gehört haben. Wir entfernen aber gefälschte Rezensionen.



La Désobéissance civile

La Désobéissance civile - de Henry David ThoreauDéjà parusUn mot sur l'AuteurLa désobéissance civile face à la normativité du droitLa Désobéissance civileOn the Duty of Civil DisobedienceCitationsPage de copyright

La Désobéissance civile - de Henry David Thoreau

© - 2021 – Christophe Noël

ISBN : voir dernière page

Édition : BoD – Books on Demand

Dépôt légal : janvier 2021

EBOOKS (Version numérique):

Errances – recueil de nouvelles (BOD)

Exquises Esquisses, Tomes 1 et 2 – galerie de portraits (BOD)

Notes Bleues – écrits divers (BOD)

Nathalie et Jean-Jacques – recueil de nouvelles (BOD)

Les Très-mirifiques et Très-édifiantes Aventures du Hodja Nasr Eddin –

Tome 1

(BOD)

           Nasr Eddin Hodja rencontre Diogène –

Tome 2

(BOD)

Les Ysopets – 1 – Avianus (BOD)

                          Les Ysopets – 2 – Phèdre – version complète latin-français (BOD)

                          Les Ysopets – 2 – Phèdre – version Découverte en français (BOD)

                          Les Ysopets – 3 – Babrios – version Découverte en français (BOD)

                          Les Ysopets – 4 – Esope – version Découverte en français (BOD)

Histoire et avantures de Milord Pet (BOD)

Eloge du Pet (BOD)

De la Servitude volontaire – ou Contr’Un

Jacques Merdeuil – nouvelle - version française (Smashwords)

           Jacques Shiteye – version anglaise – traduit par Peggy C. (Smashwords)

           Ζάκ Σκατομάτης – version grecque – traduit par C. Voliotis (Smash- words)

Le Point Rouge –nouvelle - version française (Smashwords)

                          The Red Dot - version anglaise – traduit par Peggy C. (Smashwords)

VERSION PAPIER :

Les Très-mirifiques et Très-édifiantes Aventures du Hodja Nasr Eddin

Tome 1

(BOD)

           Nasr Eddin Hodja rencontre Diogène –

Tome 2

(BOD)

                          Nasr Eddin sur la Mare Nostrum –

Tome 3

(disponible chez l’auteur)

                          Le Sottisier de Nasr Eddin –

Tome 4

(disponible chez l’auteur)

Commandes – dédicaces :  christophenoel2020 [at] gmail.com

Un mot sur l'Auteur

David Henry Thoreau (de son vrai nom David Henry Thoreau) naît le 12 juillet 1817, dans la ville de Concord, Massachusetts, laquelle comptait alors 2 000 habitants. David Henry est ainsi nommé en l'honneur d'un oncle paternel récemment décédé, David Thoreau. Il est le fils de John Thoreau et de Cynthia Dunbar.

Son grand-père paternel, d'origine anglaise, est né à Saint-Hélier, dans l’île de Jersey. Il a quitté l'île en 1773 pour les États-Unis sur un bateau corsaire. Son grand-père maternel, Asa Dunbar, successivement enseignant, pasteur et avocat, a joué un rôle dans ce qui est nommé la « rébellion de pain et de beurre », à Harvard, en 1766, et qui est la première manifestation d'étudiants de l'histoire des États-Unis.

Après des années de difficultés financières, de 1818 à 1824, son père crée une fabrique de crayons à Concord. Les Thoreau sont installés depuis 1821 à Boston. David Henry y entre bientôt à l'école, où il apprendra le latin, le grec et diverses langues comme le français, l'italien, l'allemand, mais aussi l'espagnol. C'est en 1822 qu'il découvre l'étang de Walden (Walden Pond), lors d'un séjour chez sa grand-mère. Sa fibre littéraire commence alors à apparaître et, en 1827, le jeune Thoreau écrit son premier poème, Les Saisons.

En 1833, grâce à une bourse, il entre à l'université Harvard pour y étudier la rhétorique, le Nouveau Testament, la philosophie et les sciences. Par l'intermédiaire de Lucy Brown, la première femme qu'il a aimée, il y rencontre Ralph Waldo Emerson (1803-1882) qui devient son ami, puis son mentor, Emerson étant en effet le chef de file du mouvement transcendantaliste naissant.

Dès 1835, en dehors des trimestres d’études à Harvard, il enseigne quelques mois dans une école primaire de Canton, toujours dans le Massachusetts. Thoreau obtient son diplôme en août 1837, célébration qui sera l'occasion de prononcer un discours contre la société intitulé L’esprit commercial des temps modernes et son influence sur le caractère politique, moral et littéraire d’une nation et qui contient toute sa pensée future. Une légende veut qu'il ait refusé de payer les cinq dollars nécessaires pour le diplôme.

Il devient alors instituteur à l'école publique de Concord mais démissionne après quelques mois de service car il refuse d'appliquer les châtiments corporels alors en vigueur. Après sa démission, il ne retrouve pas d'emploi, en raison de la crise économique de 1837.

En 1838, ne trouvant pas d'emploi comme professeur, il ouvre une école privée chez lui. Son frère John le rejoint peu après. Ils intègrent plusieurs concepts progressistes dans leur programme scolaire, dont les nouveaux principes d’éducation prônés par Elizabeth Peabody (sorties d’éveil, herborisation, refus des sévices et association des enfants à la discipline, promenade dans les bois). Les Thoreau y enseignent jusqu'en mars 1841 où, bien qu'ayant un certain succès, leur école ferme ses portes.

Thoreau séjourne alors deux ans chez Emerson, à Concord, comme tuteur de son fils, Waldo, et travaille comme assistant éditorial et comme manœuvre-jardinier. Puis, en 1843, il quitte Concord pour Staten Island, dans l'État de New York, où il devient le tuteur des enfants de William Emerson, le frère de Ralph.

Au bout d’un an à New York, Thoreau se trouve peu d'affinité intellectuelle avec William Emerson, et Concord lui manque. Il y rentre donc pour travailler dans l'usine familiale. Il applique alors un processus produisant de meilleures mines de crayons, en utilisant de l'argile comme liant pour le graphite, technique exploitée dans le New Hampshire depuis la découverte de minerai supérieur, en 1821, par son oncle, Charles Dunbar. Plus tard, Thoreau transforme l'atelier en usine de production de graphite pour encre de machines de typographie. Il semble que l'air chargé en poussière de graphite ait endommagé ses poumons plus gravement que la tuberculose de laquelle il décèdera par la suite.

Fin 1844, Emerson achète un terrain autour de l'étang de Walden et le met à la disposition de Thoreau qui souhaite se retirer au calme pour écrire. En mars 1845, il commence la fabrication d'une cabane de pin, sur les rives de l'étang, tout près de sa maison natale. C'est le début d'une expérience qui dure deux ans, menée en autarcie (Thoreau a planté 1 hectare de pommes de terre, de fèves, de blé et de maïs), et qu'il raconte dans son livre Walden ou la Vie dans les bois. Il veut vivre simplement et seul dans les bois, y mener « une vie de simplicité, d'indépendance, de magnanimité, et de confiance ».

Le 25 juillet 1846, Sam Staples, agent de recouvrement des impôts locaux lui ordonne de payer six ans d'arriérés. Thoreau, qui refuse de payer ses impôts à un État qui admet l'esclavage et fait la guerre au Mexique, est arrêté alors qu'il se rend chez son cordonnier puis emprisonné durant une nuit, mais relâché le jour suivant ; une de ses tantes ayant payé, contre son gré, les arriérés à sa place. Cet événement marque la pensée de Thoreau et nourrit ses réflexions qui constitueront son essai politique, La Désobéissance civile.

Il manifeste, en 1851, contre les lois esclavagistes et aide même des esclaves à fuir vers le Canada. La même année, il découvre Charles Darwin dont il soutient les travaux. Deux mois après l'arrestation d'Anthony Burns à Boston en vertu de la Loi sur les Esclaves fugitifs, qui avait tant choqué Thoreau, il donne à l'occasion d'une rencontre d'abolitionnistes à Framingham, le 4 juillet 1854, une conférence intitulée L'Esclavage dans le Massachusetts.

Une tuberculose contractée en 1835 se ravive en 1859 suite à une bronchite. Son état de santé empire durant trois ans, malgré de brefs rétablissements, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus se mouvoir et qu'il soit obligé de s'aliter. Sentant sa fin venir, Thoreau passe les dernières années de sa vie à réviser et éditer ses œuvres non encore publiées.

Henry David Thoreau meurt le 6 mai 1862 à Concord, à 44 ans. Il est resté célibataire toute sa vie durant.

L'ensemble des articles, essais, journaux et poésies de Thoreau comprend vingt volumes. En excluant le journal, qui couvre 24 années et traite de l'ensemble de ses préoccupations, l'œuvre de Thoreau comprend deux grands groupes d'écrits : essais politiques et moraux, et récits de voyage comprenant des éléments autobiographiques et empreints d'une tendance naturaliste. Certaines œuvres de Thoreau ont été particulièrement célèbres, et sont révélatrices de sa pensée et de son style.

C’est seulement en 1849, dans Résistance au gouvernement civil, intitulé ultérieurement, de façon posthume, La Désobéissance civile (Civil Disobedience), que Thoreau met par écrit ses positions politiques et idéologiques. Prenant comme point de départ son incarcération de courte durée pour avoir refusé de payer l'impôt, il y prône la résistance passive en tant que moyen de protestation. Cet engagement passif se situe d’abord sur le plan individuel selon lui : « La seule obligation qui m'incombe est de faire en tout temps ce que j'estime juste » explique-t-il. Il y proclame son refus de soutenir le gouvernement américain, qui tolère l’esclavagisme et mène une guerre de conquête au Mexique, contre tous les droits individuels et contre toute morale.

Cet essai eut une grande influence sur deux personnalités de la non-violence : le Mahatma Gandhi et Martin Luther King, et, de façon générale sur tous les courants de résistance, y compris au Danemark, durant la Seconde Guerre mondiale, alors sous la domination nazie.

La désobéissance civile face à la normativité du droit

Article de Sandrine Chassagnard-Pinet paru aux Presses universitaires du Septentrion (extrait)

1 Résistance to civil government, c’est sous cet intitulé qu’a été publié en 1849 l’essai de Henry David Thoreau qui théorise la notion de désobéissance civile (Thoreau, 2003). Pour protester contre la guerre qui oppose les États-Unis au Mexique, Thoreau refuse d’acquitter ses impôts. Après avoir passé une nuit en prison, il théorise son action et invite, dans ce pamphlet, à la désobéissance face aux lois injustes.

2 Les différents mouvements de désobéissance civile vont, depuis lors, se réclamer de son inspiration. A commencer par Ghandi qui lance un mouvement de « non-violence active » contre le colonisateur britannique. Martin Luther King prône également le recours à la désobéissance civile, pour dénoncer les lois américaines ségrégationnistes. Les actes de désobéissance civile, longtemps restés étrangers aux pratiques françaises, vont apparaître en France dans la seconde moitié du XXe siècle. C’est en 1960, le manifeste sur le droit à l’insoumission par lequel 121 personnalités (écrivains, artistes, universitaires...) expriment leur soutien aux hommes qui refusent d’aller combattre en Algérie. Ce sont en 1971, 343 femmes qui déclarent avoir avorté en violation de la loi qui réprimait alors l’IVG. Ce sont également, après 1975, les commandos anti-IVG qui, au nom du droit à la vie, s’opposent à la pratique d’avortements désormais légaux. C’est en 1997, le mouvement initié par des cinéastes, rejoint par des intellectuels et artistes, qui, pour empêcher l’adoption d’un texte relatif à l’entrée et au séjour des étrangers en France, demandent à être mis en examen et jugés pour avoir hébergé des étrangers en situation irrégulière. Aujourd’hui, d’autres actes de désobéissance civile occupent l’actualité médiatique : un mariage célébré entre deux personnes de même sexe en violation de la loi civile, l’arrachage de plans génétiquement modifiés ou encore, à l’étranger, l’appel lancé par des colons israéliens à ne pas respecter la décision gouvernementale de retrait de la bande de Gaza.

3 La résistance à la loi est un thème aussi vieux que la pensée politique, depuis qu’Antigone s’est opposée à son oncle Créon. Toutefois, la multiplication, dans nos sociétés contemporaines, des actes de désobéissance civile doit aujourd’hui nous conduire à appréhender ce phénomène qui investit la scène civile, politique et médiatique. Ces actes interpellent les juristes car ils s’achoppent à la normativité du droit.

4 Les politistes français sont coutumiers d’une réflexion sur les actes de résistance à l’oppression, notamment de la part des fonctionnaires qui ont eu à servir un régime ayant rompu avec les principes républicains. Les actes de désobéissance civile ne relèvent pas de la même problématique car, par nature, ils sont accomplis au sein d’un régime démocratique (Lochak, 1998 : 191). Comme le relève John Rawls, la théorie de la désobéissance civile « est conçue seulement pour le cas particulier d’une société presque juste, bien ordonnée dans sa plus grande partie mais où néanmoins se produisent un certain nombre de violations graves de la justice » (Rawls, 2002, p. 403). Cette théorie concerne donc « le rôle et la justification de la désobéissance civile dans le cadre d’une autorité démocratique légitimement établie » (Rawls, 2002 : 403). La désobéissance civile prend la forme de la violation d’une loi, votée par une majorité législative, selon des procédés démocratiques. Ce premier trait caractéristique permet de distinguer la désobéissance civile des mouvements révolutionnaires et de rébellion qui tendent, quant à eux, à contester les fondements du système politique en place.