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Quel livre en apparence plus impersonnel qu'un manuel de sources, qu'une vaste compilation des écrits sur l'art, de l'Antiquité à la fin de l'époque moderne ? La Littérature artistique de Julius von Schlosser (1866-1938) est pourtant un livre difficile à détacher de la personnalité de ...
Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur La Littérature artistique. Manuel des sources de l'histoire de l'art moderne de Julius von Schlosser.
Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.
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Seitenzahl: 35
Veröffentlichungsjahr: 2017
Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782341006163
© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.
Photo de couverture : © Bluraz/Shutterstock
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Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici La Littérature artistique. Manuel des sources de l'histoire de l'art moderne, Julius von Schlosser (Les Fiches de lecture d'Universalis).
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Quel livre en apparence plus impersonnel qu’un manuel de sources, qu’une vaste compilation des écrits sur l’art, de l’Antiquité à la fin de l’époque moderne ? La Littérature artistique de Julius von Schlosser (1866-1938) est pourtant un livre difficile à détacher de la personnalité de son auteur – et de l’École d’histoire de l’art viennoise à laquelle il appartient. Le genre même du recueil de sources, dont relève la Littérature artistique, n’y était pas inédit : un des maîtres de Schlosser, Rudolf Eitelberger, avait été à l’origine d’une importante collection de sources, les célèbres Quellenschriften, dans laquelle Schlosser avait donné, en 1896, un premier recueil pour l’art médiéval. Nous ne trouvons cependant guère d’exemple, dans l’histoire de l’art au XXe siècle, d’un ouvrage à la fois aussi simple et limpide dans son exposé, aussi vertigineux par l’étendue du champ embrassé, aussi ambitieux par les attendus théoriques. Au fond, et Schlosser le précisait lui-même dans l’hommage adressé à son ami l’historien Karl Vossler, qui introduit l’ouvrage, son travail s’était émancipé du genre des répertoires de sources pour devenir une « théorie et une histoire de l’historiographie ». Seuls, peut-être, les deux volumes collectifs édités dans le cadre du Warburg Institute en 1934 et 1938, de Bibliographie des survivances de l’antique, portaient, au moins dans leur dessein, un projet intellectuel d’ampleur comparable.
C’est entre 1914 et 1920 que Schlosser publia, en fascicules, les différentes études qui forment la matière de son recueil. Réunies en 1924, prolongées dans l’édition italienne de 1932 que l’auteur signe sous le nom de Schlosser-Magnino pour témoigner de son attachement à l’Italie, ces études forment cependant un ensemble d’une cohérence remarquable. Par « littérature artistique » (Kunstliteratur), Schlosser entend ce que nous nommerions aujourd’hui l’« historiographie », c’est-à-dire les sources écrites et secondaires sur l’art, composées au Moyen Âge et au long de l’époque moderne (n’y figurent pas les inventaires et les inscriptions qui, selon Schlosser, relèvent d’un autre type de sources). Si Schlosser n’inclut pas l’Antiquité dans son cadre, celle-ci est présente dans toutes les ramifications de l’historiographie, du Moyen Âge à l’époque classique. L’Orient grec et l’Occident latin s’introduisent dans l’historiographie de l’art au Moyen Âge, sans que celle-ci ne parvienne toutefois à saisir le développement de l’art qui lui était contemporain. Littérature de « recettes » techniques, art poétique ou encore littérature de guides, l’historiographie médiévale est parvenue à conserver les genres majeurs du discours sur l’art que l’Antiquité avait formulé : l’éloge (encomium), la description (ekphrasis) et le récit périégétique. La littérature artistique trouvera ensuite son foyer principal en Italie, ce qu’aborde longuement Schlosser, depuis les premiers pas dans le XIVe siècle toscan, chez Cennino Cennini, jusqu’aux théoriciens de la première Renaissance (Ghiberti, Alberti), des premiers biographes au grand édifice que forment les Vies de Vasari.