La Montagne magique de Thomas Mann - Encyclopaedia Universalis - E-Book

La Montagne magique de Thomas Mann E-Book

Encyclopaedia Universalis

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Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’Universalis

Pièce médiane dans l’édifice romanesque de Thomas Mann (1875-1955), située à mi-chemin des Buddenbrok (1901) et du Docteur Faustus (1947), La Montagne magique (1924) marque à la fois le nouveau départ idéologique d’un auteur qui abandonne les idées nationalistes et antidémocratiques des Confessions d’un apolitique (1918), mais aussi bien la fidélité à soi-même d’un écrivain marqué par la « sympathie pour la mort ».

Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur La Montagne magique de Thomas Mann

Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.

A propos de l’Encyclopaedia Universalis :

Reconnue mondialement pour la qualité et la fiabilité incomparable de ses publications, Encyclopaedia Universalis met la connaissance à la portée de tous. Écrite par plus de 7 400 auteurs spécialistes et riche de près de 30 000 médias (vidéos, photos, cartes, dessins…), l’Encyclopaedia Universalis est la plus fiable collection de référence disponible en français. Elle aborde tous les domaines du savoir.

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Seitenzahl: 43

Veröffentlichungsjahr: 2015

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Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.

ISBN : 9782852293854

© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © Monticello/Shutterstock

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Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’Encyclopædia Universalis.

Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici La Montagne magique, Thomas Mann (Les Fiches de lecture d'Universalis).

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LA MONTAGNE MAGIQUE, Thomas Mann (Fiche de lecture)

Pièce médiane dans l’édifice romanesque de Thomas Mann (1875-1955), située à mi-chemin des Buddenbrok (1901) et du Docteur Faustus (1947), La Montagne magique (1924) marque à la fois le nouveau départ idéologique d’un auteur qui abandonne les idées nationalistes et antidémocratiques des Confessions d’un apolitique (1918), mais aussi bien la fidélité à soi-même d’un écrivain marqué par la « sympathie pour la mort ». L’attrait pour le morbide qui culminait avec La Mort à Venise (1912) devient ici plus sobre : la chute, la maladie et la décadence sont toujours affectées d’un signe positif dans ce roman qui a pour cadre un sanatorium. Mais, désormais, « l’intérêt pour la mort et la maladie n’est qu’une forme d’expression de l’intérêt pour la vie », comme l’affirme l’auteur dans sa conférence « De la République allemande », publiée un an avant La Montagne magique. Dans ce texte faussement prémonitoire, il donnait une clé fort utile en affirmant que « montrer l’expérience de la mort est finalement une expérience de la vie, qu’elle conduit à l’homme, pourrait faire l’objet d’un roman de formation ». Mann « oublie » simplement ici de dire qu’il travaille depuis 1912 à cette « contrepartie satirique de La Mort à Venise », et qu’il s’apprête à faire paraître un roman de plus de mille pages.

• Un roman d’éducation

« Un simple jeune homme se rendait au plein de l’été de Hambourg, sa ville natale, à Davos-Platz, dans les Grisons. Il allait en visite pour trois semaines. » Il y restera sept ans. Les pages qui suivent les premières lignes montrent d’emblée qu’il ne s’agit pas d’une simple visite : le trajet est long de Hambourg à Davos. Et compliqué. Avant même que la magie propre du site et du sanatorium du Berghof ne s’empare du protagoniste Hans Castorp, son destin est scellé. La beauté des montagnes, le microcosme insoupçonné de la société du Berghof, son érotisme – et la présence troublante d’une Russe au nom français, Mme Chauchat –, les discussions interminables avec le signore Settembrini, tout va concourir à faire du jeune homme « moyen » arrivant à Davos un candidat potentiel à la maladie. La dimension fantastique (et humoristique) du livre tient précisément à la « magie » du lieu, attirant comme un aimant un être qui va inconsciemment mettre à profit une telle vacance : Castorp s’octroie un temps qui n’appartient qu’à lui. L’inactivité forcée imposée par la « maladie » le pousse à parfaire sa formation. Mann renoue ici avec la maîtrise des grands auteurs du Bildungsroman (« roman d’éducation ») – et le Goethe de Wilhelm Meister au premier chef – en doublant l’affection pour son innocent héros d’une ironie souvent mordante à l’égard des lents progrès des autodidactes.

• Une danse macabre

Thomas Mann parvient aussi dans ce roman à donner un relief particulier à des événements personnels ou familiaux : sa femme Katia fut effectivement patiente d’un sanatorium à Davos en 1912, et l’écrivain lui-même faillit bien céder à l’enchantement. Plus profondément, La Montagne magique constitue un chapitre essentiel de la relation conflictuelle de Thomas Mann avec son frère Heinrich : la croyance au progrès, le culte des Lumières et la confiance en une civilisation fondée sur « l’esprit critique » sont autant de valeurs communes à l’auteur de L’Ange bleu et à Ludovico Settembrini, premier mentor de Hans, dont la verve latine paraît confirmer a contrario les thèses des Confessions d’un apolitique