La Mort à Venise de Thomas Mann - Encyclopaedia Universalis - E-Book

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La Mort à Venise (Der Tod in Venedig) est une longue nouvelle de l’écrivain allemand Thomas Mann (1875-1955), prix Nobel de littérature en 1929. L’idée lui en aurait été inspirée à l’origine par l’amour de Goethe, alors septuagénaire, pour Ulrike von Levetzow, une jeune aristocrate de dix-sept ans. Le projet se serait par la suite modifié à l’occasion d’un voyage de Mann à Venise en compagnie de son épouse au printemps 1911. Au cours de ce séjour, il aurait été fasciné par la beauté d’un jeune adolescent polonais séjournant avec sa famille à leur hôtel sur l’île du Lido. L’auteur lui-même a insisté sur le caractère autobiographique des éléments qui composent le récit.


Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur La Mort à Venise de Thomas Mann.


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Seitenzahl: 45

Veröffentlichungsjahr: 2022

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ISBN : 9782341012638

© Encyclopædia Universalis France, 2022. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © Monticello/ Shutterstock

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Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici La Mort à Venise, Thomas Mann (Les Fiches de lecture d'Universalis).

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LA MORT À VENISE, Thomas Mann (Fiche de lecture)

La Mort à Venise (Der Tod in Venedig) est une longue nouvelle de l’écrivain allemand Thomas Mann (1875-1955), prix Nobel de littérature en 1929. L’idée lui en aurait été inspirée à l’origine par l’amour de Goethe, alors septuagénaire, pour Ulrike von Levetzow, une jeune aristocrate de dix-sept ans. Le projet se serait par la suite modifié à l’occasion d’un voyage de Mann à Venise en compagnie de son épouse au printemps 1911. Au cours de ce séjour, il aurait été fasciné par la beauté d’un jeune adolescent polonais séjournant avec sa famille à leur hôtel sur l’île du Lido. L’auteur lui-même a insisté sur le caractère autobiographique des éléments qui composent le récit.

À sa parution en juillet 1912, la nouvelle, loin de faire scandale, reçut un accueil très favorable. Elle a donné lieu à plusieurs adaptations, dont, en 1973, un opéra du compositeur anglais Benjamin Britten. Mais la plus célèbre reste sans conteste, en 1971, le film du réalisateur italien Luchino Visconti Mort à Venise.

1. Le ravissement d’Aschenbach

Gustav von Aschenbach est un écrivain d’une cinquantaine d’années, sommité littéraire et véritable gloire nationale, récemment anoblie. Au cours d’une promenade qui le mène de son quartier résidentiel munichois jusqu’au cimetière du nord de la ville, il aperçoit un homme au curieux accoutrement, coiffé « d’un chapeau de Manille à grands bords droits » mais vêtu d’un costume de sport en loden et portant un sac de montagne bavarois.

Troublé par cette étrange rencontre, Aschenbach est soudain pris d’une irrésistible envie de voyager. Quelques semaines plus tard, après un bref et décevant séjour sur une île d’Istrie, sur la côte adriatique, il embarque pour Venise, et s’installe au Lido, à l’hôtel des Bains. Là, son attention est vite retenue par l’extraordinaire beauté d’un adolescent polonais, prénommé Tadzio, qui réside à l’hôtel avec sa famille. Littéralement envoûté, Aschenbach, dont l’existence austère avait été jusqu’alors exclusivement consacrée à la réflexion intellectuelle et à la création littéraire, est peu à peu saisi d’une attirance irrépressible, où se mêlent désir sensuel et fascination esthétique, confusion des sentiments et considérations philosophiques. Il commence à observer le jeune garçon, qui ne cessera plus d’occuper son esprit.

Quelques jours plus tard, à la suite d’une promenade dans Venise, accablé par la chaleur humide, écœuré par les odeurs fétides, oppressé par la foule, il rentre à son hôtel et annonce son départ. Le lendemain, tandis que le vaporetto l’emmène vers la gare, il est saisi de regrets. Mais une erreur d’enregistrement de ses bagages lui offre le prétexte pour retourner au Lido. Il s’abandonne alors totalement à sa passion pour Tadzio, avec lequel il va jusqu’à échanger des regards qui le laissent éperdu. Cependant, la rumeur se répand peu à peu, malgré les consignes de silence des autorités, qu’une épidémie sévit à Venise – le mot « choléra » est bientôt prononcé –, ce qui n’empêche pas Aschenbach de parcourir la ville à la poursuite de l’objet de son désir. Il va même jusqu’à se laisser convaincre par un coiffeur de rajeunir son apparence en teignant ses cheveux, en maquillant son visage et en s’habillant comme un jeune homme. Peu de temps après, malade, il apprend que la famille polonaise s’apprête à quitter l’hôtel. Allongé sur une chaise longue sur la plage, il contemple de loin une dernière fois Tadzio, et meurt.

2. De Venise à la Grèce

Court roman ou longue nouvelle associant, comme toujours chez Thomas Mann, analyses psychologiques et réflexions philosophiques, La Mort à Venise se présente, au fil de ses cinq chapitres qui évoquent la structure d’une tragédie, comme le récit d’un enchaînement fatal. Avant même que ne se noue l’intrigue, l’étrange apparition, au cimetière, de l’homme au chapeau de Manille est un premier signe, qui sera suivi de plusieurs autres, prémonitoires : la rencontre sur le bateau, au milieu de jeunes gens, d’un « horrible vieux beau » maquillé pour dissimuler son âge ; l’apparence de la gondole qui l’emmène au Lido (« d’un noir tout particulier comme on n’en voit qu’aux cercueils »)… Au « faux-été » orageux de Munich répond la touffeur humide et malsaine, portée par « le souffle tiède du Sirocco » venu d’Orient, d’une Venise maladive (« ciel et mer restaient chargés et livides »). Dans ce jeu de correspondances où semblent se multiplier les figures annonciatrices d’un destin tragique, la cité des Doges joue évidemment un rôle central. À la fois cause et métaphore de la chute d’Aschenbach, alliance de splendeur et de pourriture, de noblesse et de vulgarité, elle est l’expression d’une magnificence aristocratique atteinte d’un mal intérieur qui la ronge.