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Enzo est un petit garçon comme les autres. Bon, pas tout à fait, sinon il n'y aurait pas d'histoire ! C'est un enfant turbulent, pas très sympa avec ses camarades, voire carrément méchant. Il les harcèle régulièrement. Le jour de sa rentrée en CE2 va lui montrer que, parfois, la roue tourne. Magie, fou rire, cascade seront au rendez-vous pour donner une bonne leçon à ce morveux.
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Seitenzahl: 31
Veröffentlichungsjahr: 2022
Le démon Enzo
La rentrée
La vengeance
Le cœur de la honte
Un amour de Louise
La fabuleuse idée d’Enzo
Révélation
Épilogue
Enzo est un petit garçon de huit ans. Le cheveu court et gras, il aime beaucoup jouer, comme tous les enfants de son âge.
Enfin, comme tous les enfants de son âge il aime jouer, mais il joue aux dépens des autres. Il rit quand celle-ci tombe lorsqu’il lui fait un croche-patte. Il pouffe quand il envoie le ballon en pleine tête de celui-là.
Sa taille avantageuse gagnée par un CP doublé fait de lui le plus costaud de l’école. Il bouscule les petits gars et tire les tresses des filles. Enzo rit. Oh oui, il rit. Il n’a pas d’amis. Pas besoin, puisqu’il rit.
Bon, il y a bien Jules et William, ses deux camarades qui le suivent partout comme son bras gauche et sa jambe droite. Ils sont encore plus idiots que lui, mais moins grands alors, ils font moins peur.
William est un petit blondinet au visage fin, une face de rat parfaite, aussi maigrelet que méchant !
Jules est tout petit, tout petit Et tout rond.
Un jour, pour rigoler, Enzo l’a fait tomber dans l’escalier. Il a crié « Eh Jules, désolé, je t’ai pris pour mon ballon ! »
Et il a ri encore.
Vous l’aurez compris, Enzo est méchant, violent et n’est pas très aimé des autres. Mais voilà, il fait peur.
Comme la plupart des enfants de l’école, pourtant, Enzo a une gentille maman. Elle lui dépose un bon goûter dans son cartable tous les matins.
Et tous les soirs, à l’heure des parents, elle lui demande :
« Ça va, mon chéri ? Ta journée s’est bien passée ? »
Et tous les soirs, invariablement, Enzo prend son air de victime malheureuse et lui répond :
« Non maman, personne ne veut jouer avec moi. Ça a été la pire journée de ma vie ! »
Sa maman lui fait alors un énorme câlin et, pardessus son épaule, il regarde ses camarades d’un œil et un sourire mauvais. Il sait qu’il recommencera le lendemain.
Il rira encore, il rit toujours.
Cette année, Enzo fait sa rentrée en CE2. Il aura madame Taratata, la directrice de l’école et là, il va moins rigoler. Madame Taratata ne rigole pas, elle. Elle pince ses lèvres tellement fort qu’elles disparaissent, vous regarde avec ses petits yeux qui lancent des éclairs et vous fait venir des larmes rien qu’à essayer de ne pas cligner pour être sûr de ne pas se faire gronder. Pour préparer sa rentrée, Enzo a fait les courses avec sa maman. Il a choisi une jolie trousse noire toute neuve avec une tête de mort dessus.
Il l’a remplie avec tout ce qui est marqué sur la
liste : un stylo bleu qui s’efface, un stylo vert
qui s’efface, un stylo rouge qui ne s’efface pas,
une gomme super rapide avec un éclair sur
l’emballage, une grande règle bien droite et
transparente pour qu’on voie en dessous, des
crayons gris, d’autres de couleurs, un
bataillon de feutres, un compas qui-n’était-
pas-demandé-mais-qu’il-voulait-tellement-
parce-qu’il-était-trop-beau-et-qu’il-
voulait-faire-comme-les-grands. Il avait de
grands lutins, pas ceux avec des oreilles
pointues, ceux avec des feuilles en plastique pour
y glisser des feuilles en papier sans faire des trous
dedans. Il a aussi des fluos de toutes les couleurs,
des ciseaux trop beaux, des tubes de colle super
puissante, des feutres pour les ardoises.
Bref, tout ce qu’il faut. Il est paré pour
affronter sa nouvelle année.
Enzo l’a décidé, il est assez grand, il veut une tablette.