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Avec La Tante Julia et le scribouillard (1977), le romancier péruvien Mario Vargas Llosa (né en 1936) poursuit le travail de distanciation narrative et d'ironie romanesque qui est le sien depuis Pantaléon et les visiteuses (1975). Jusque-là, son projet déniait la présence d'un ...
Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur La Tante Julia et le scribouillard de Mario Vargas Llosa.
Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.
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Seitenzahl: 25
Veröffentlichungsjahr: 2017
Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782341010993
© Encyclopædia Universalis France, 2017. Tous droits réservés.
Photo de couverture : © Monticello/Shutterstock
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Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici La Tante Julia et le scribouillard de Mario Vargas Llosa.
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Avec La Tante Julia et le scribouillard (1977), le romancier péruvien Mario Vargas Llosa (né en 1936) poursuit le travail de distanciation narrative et d’ironie romanesque qui est le sien depuis Pantaléon et les visiteuses (1975). Jusque-là, son projet déniait la présence d’un créateur vraiment omniscient, et donc libre et joueur. Que ce soit au travers de récits brefs et cursifs comme Les Chiots (1974) ou Les Caïds (1974), au travers de vastes constructions polyphoniques, telles La Maison verte (1969) ou Conversation à la cathédrale (1973) – où des personnages ne nous étaient représentés que par leurs paroles et leurs attitudes –, Vargas Llosa semblait s’être interdit le point de vue d’auteur, la part malicieuse du deus ex machina. Ces romans-là fascinaient sans entraîner franchement l’adhésion ; ils attiraient, tout en faisant naître une manière d’« inquiétante étrangeté ».
Faut-il s’en attrister, faut-il s’en réjouir, Vargas Llosa, depuis lors, semble s’être profondément « occidentalisé ». À cette évolution, nul doute que L’Orgie perpétuelle (1978), remarquable essai consacré à Flaubert et à Madame Bovary, ait contribué. On s’étonnait là de voir un romancier, champion de l’allant, de la vitesse et de la facilité d’improvisation et d’invention, voire d’un certain feuilletonisme romanesque, se mettre si bien à l’écoute du champion de la description, du portrait, du frein de l’histoire – ces grands romans « paralysés » dont parlait Malraux – qu’est Flaubert.
Qu’est-ce que La Tante Julia et le scribouillard ? C’est, comme l’on dit, une histoire « bien ficelée ». Ou plutôt des