La Terre des Ordzs - Minho Soltani - E-Book

La Terre des Ordzs E-Book

Minho Soltani

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Beschreibung

1995, les Ordzs sont de retour sur terre pour se venger. Les humains sont contraints de vivre cachés dans des bunkers des associations de chaque ville du monde. Dylan Inatlos, et ses amis Mei, Tyler et Ruby vont se lancer dans une périlleuse quête dans le but de venger les innocents tués par l'épée du seigneur Argoth. Le jeune Inatlos apprendra que les ordzs ne sont pas revenus par hasard sur terre, puisqu'il est la raison principale de leur retour sur terre.

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Veröffentlichungsjahr: 2024

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Ce livre est une oeuvre de fiction. Les lieux connus sont utilisés fictivement, ainsi que les incidents sont aussi fictifs, et ne doivent en aucun cas être interprétés comme réels.

Mes amis que j’ai pu utiliser en tant qu’inspiration pour certains personnages, ce qui leur arrivera et tout simplement une organisation depuis le début, et également une simple coïncidence.

TABLE DES MATIÈRES

CHAP 1. UN ÉTRANGE ÉVÈNEMENT

CHAP 2. DANS LA PEAU D’UN ENQUÊTEUR

CHAP 3. L’AVENUE DES CHAMPS-ÉLYSÉES

CHAP 4. L’ASSOCIATION FR-PA-1

CHAP 5. LA MORSURE

CHAP 6. LA PREMIÈRE PLEINE LUNE

CHAP 7. UNE DISPARITION MYSTÉRIEUSE

CHAP 8. LE DÉBUT D’UN LONG VOYAGE

CHAP 9. ALFORTFALLS

CHAP 10. L’ARCHE DES IMPORTANTS

CHAP 11. L’ASSEMBLÉE INTERNATIONALE DE DÉFENSE CONTRE LES ORDZS

CHAP 12. SENTIMENTS AMOUREUX ET SOUFFRANCE NOCTURNE

CHAP 13. TRAÎTRE UNE FOIS TRAÎTRE DEUX FOIS

CHAP 14. LA GROTTE DU SEIGNEUR ARGOTH

CHAP 15. UNE VISITE SURPRISE

CHAPITRE 1

UN ÉTRANGE ÉVÈNEMENT

Juillet 1995, Paris…

En ce samedi matin d’été, un soleil chaleureux avait englouti la plupart des salons du quartier du 11 place des lucioles. Les habitants de Paris n’avaient pas l’habitude d’avoir du soleil dans la Ville lumière, mais en ce deuxième mois d’été c’était beaucoup plus probable, malgré que la ville avait subi pendant plus d’une semaine un ciel triste coulant des larmes de pluie.

La famille Inatlos était une famille que tous les habitants du 11 places des lucioles appréciaient. Monsieur Inatlos qui se nommait Francis, travaillait en tant qu’aide-soignant à l’hôpital August Marreau, l’un des meilleurs hôpitaux de Paris. Il portait des lunettes rectangulaires, il était grand et avait de courts cheveux blancs. Madame Inatlos, qui celle-ci se nommait Ahilas, ne travaillait pas, du moins, elle avait quitté son travail de secrétaire pour s’occuper au mieux de son jeune fils. Sa première particularité était la création de gâteaux. Ahilas était une spécialiste de la cuisine, la plupart de ses gâteaux auraient pu devenir de très bons désserts si elle avait accepté le stage qui lui avait été proposé, et qui l’invitait à rejoindre une fameuse école de Paris. Ahilas Inatlos avait les cheveux bruns, et de tous petits yeux d’un marron brillant.

Ils ne rêvaient pas d’avoir une grande famille riche, mais avoir des enfants formidables était la chose qu’ils espéraient plus que tout au monde. Mais ce « formidable » n’était peut-être pas le terme qu’il fallait employer pour désigner les trois enfants de Mr et Mme Inatlos. Francis et Ahilas mirent au monde le 4 septembre 1975 deux filles, encore mieux, ce fut deux jumelles : Amélia et Lauréna. C’était deux copies parfaites, rare étaient les personnes qui avaient la capacité de les reconnaître, à tel point qu’elles se ressemblaient comme deux gouttes d’eau. De même pour Francis qui avait toujours du mal à les différencier. Amélia et Lauréna avaient de longs cheveux noirs qui ne descendaient pas plus bas que leur dos. Mais ce qui était encore plus frappant, c’était la fine ressemblance qu’elles avaient avec leur père au niveau des yeux.

Les cinq années qui suivirent furent parfaites pour monsieur et madame Inatlos. S’occuper des enfants était le moment préféré d’Ahilas. Mais un matin, alors qu’elle s’était rendue la veille à l’hôpital de son mari pour accoucher, elle mit au monde son troisième et dernier enfant. Cette fois-ci, ce n’était pas une fille comme l’espéraient Amélia et Lauréna à peine âgées de cinq ans ce jour-là, mais bel et bien un garçon. Le seul garçon de la fratrie. Le 26 février 1980 à 2h06, plus précisément, Ahilas mit au monde le petit Dylan. Au premier regard, il ressemblait légèrement à sa mère, malgré les cheveux qu’il avait hérité de son père.

Une fois la famille au complet, la situation familiale chez les Inatlos était devenue la plus normale possible, même si très souvent, des disputes éclataient entre les jumelles et le dernier de fratrie. Dylan n’avait pas une forte relation avec ses grandes soeurs, ni même avec ses parents. Il était souvent seul, et bien entendu volontairement. À la maison, il avait le droit de discuter de tous les sujets, hormis un seul : son grand-père. C’était un sujet décrit interdit par Ahilas, comme s’il était malveillant.

Il se réveilla beaucoup plus tard en ce samedi matin d’été. En effet, ce n’était plus la peine pour lui de se réveiller dès six heures du matin quand il n’y avait plus cours, et surtout lorsque c’était enfin les grandes vacances qu’il attendait avec impatience. Comme chaque matin, Dylan mit un moment avant que ses yeux ne s’accommodent à la lumière du jour, plongea ses pieds à l’intérieur de ses pantoufles, et se rendit dans la salle de bain avec un visage totalement épuisé. Malgré son âge avancé, n’était pas très grand, ce qui le faisait complexer à certains moments. Il avait de courts cheveux noirs bouclés pas très longs qui descendaient à la limite de son front. Il avait également des yeux d’un marron brillant semblable à ceux de son grand-père, d’après les derniers dires de Francis.

La salle à manger était déserte, Dylan ne trouva personne dans la cuisine. Mais lorsqu’il arriva dans le salon avec un plateau de gâteaux qu’il tenait avec ses deux mains, il vit son père les yeux rivés sur son journal.

— Salut fiston, dit monsieur Inatlos en n’ayant pas quitté du regard une photographie. Quoi de neuf ?

— Rien, répondit Dylan d’une voix à peine réveillée. Comme d’habitude pour être honnête.

Un instant après, madame Inatlos arriva à son tour.

— Bonjour mon Dydy, dit-elle en le prenant dans ses bras. J’espère que tu as bien dormi. Il y a du nouveau ? demanda-t-elle à son mari en retournant sur ses pas.

— Comme d’habitude ma chérie. Du moins, poursuivit-il, l’équipe d’Allemagne a remporté son quatrième match consécutif pour la qualification en coupe du monde.

Francis n’avait presque d’amour que pour le football, il en était tellement amoureux qu’il avait décidé d’acheter une place pour une finale de coupe d’Europe qui lui avait valu plus de mille-deux-cents francs. En revanche, le football n’avait pas une place importante dans la vie de Dylan, celui-ci avait horreur du sport, encore plus lorsqu’il s’agissait de faire du football en cours d’EPS au collège. Un instant plus tard, au moment où Dylan s’apprêtait à quitter le salon après avoir fini de manger son petit déjeuner, sa mère arriva avec un plateau rempli de nourriture tandis que certains fruits débordaient du sac et tombaient sur le sol.

— C’est quoi tout ça ? demanda-t-il. Tu vas nourrir un pays avec ce sac.

— C’est pour ta grand-mère, répondit-elle, et j’ai besoin de toi pour le lui emmener.

Aussitôt, le visage de Dylan se dessina en un air négatif.

— Non maman s’il te plaît non ! Je n’ai pas envie d’y aller, surtout pas chez elle.

— Mais pourquoi ? Bon sang ! C’est ta grand-mère Dylan.

Pour la première fois depuis l’arrivée de celui-ci dans le salon, monsieur Inatlos quitta enfin du regard son journal pour se tourner vers l’endroit précis où se trouvaient son fils et sa femme.

— Tu sais très bien qu’elle me déteste maman, et moi aussi d’ailleurs, au moins elle et moi on a un point commun sur ça. Et puis tu sais très bien ce qu’elle pense de moi.

— Nom de Dieu ! Dylan, mets ta rancoeur de côté pour une fois, s’exclama madame Ahilas d’une voix élevée. Fais une bonne action pour ta grand-mère, elle ne peut pas sortir pour faire ses courses, elle est très malade.

Malgré lui, le jeune Inatlos commençait à prendre le sac de sa main droite, avec un visage qui n’exprimait aucune joie particulière.

— Pour que ce ne soit pas trop diffcile pour toi fils, demande à ta meilleure amie Mei de t’accompagner, dit Francis depuis son fauteuil. Au moins, tu ne te sentiras pas seul en présence de ta grand-mère.

Dylan suivit l’idée de son père qui n’était pas si mauvaise, au contraire, emmener une amie était sûrement la meilleure solution pour lui afin de survivre chez sa grand-mère. Avant de quitter la maison de ses parents et rejoindre celle de sa grand-mère, le jeune Inatlos passa très vite un appel à sa meilleure amie. Un coup de fil qui ne dépassa pas les quinze secondes, puisqu'au moment où Dylan lui proposa de l’accompagner, elle répondit aussitôt d’un grand OUI, sans lui laisser le temps d’achever sa phrase.

— Dis-lui de bien faire attention à elle, dit Ahilas à Dylan avant qu’il ne sorte.

— Pourquoi ne l’as-tu pas emmené toi-même alors maman ? Tu aurais pu lui passer ce message, parce que moi je ne compte pas le lui dire.

— Arrête de faire l’enfant, tu lui dis ça de ma part et on s’arrête là.

Elle ouvrit la porte d’entrée, et Dylan descendit les marches une par une en s’assurant de ne pas trébucher. À la dernière marche de l’immeuble, il trouva au pied du bâtiment sa meilleure amie Mei Lun, qui habitait à moins de deux cents mètres de chez les Inatlos.

— Tu as fait hyper vite Mei, dit-il en la prenant dans ses bras. Tu es plus rapide qu’une voiture ma parole.

— C’est toujours bien d’être ponctuel, répondit Mei d’un sourire jusqu’aux oreilles.

À la voir, elle était très heureuse de retrouver Dylan, comme à chaque fois. Mei Lun était l’une des meilleures amies de Dylan. Elle le connaissait depuis l’âge de quatre ans et savait tout de lui, et inversement pour Dylan. Elle était assez petite de taille, elle avait de beaux yeux en amande de couleur marron, et une grande chevelure de couleur brune.

— C’est pour ta grand-mère, j’imagine ? supposa-t-elle.

Dylan confirma d’un signe de tête.

— Je me suis dit qu’avec toi le temps passera peut-être plus vite, et que si tu étais avec moi elle se retiendrait sûrement de me faire des remarques absurdes comme d’habitude lorsqu’elle me voit. Et te voir me fait énormément plaisir !

— Je comprends ce que tu peux ressentir, elle n’est pas souvent top avec toi. Il ne faudrait pas perdre plus de temps alors, si tu veux rentrer plus tôt chez toi.

Les deux amis d’enfance prirent le chemin en direction de chez Odette, la grand-mère de Dylan et la mère de Francis. Grand-mère Odette détestait par-dessus tout son petit-fils, peut-être parce qu’elle détestait également son mari décédé, et la ressemblance entre Dylan et son grand-père était plus que frappante. Chaque fois qu’elle voyait le dernier des Inatlos, elle avait l’impression de le revoir à travers lui. Odette avait énormément souffert lorsqu’elle n’avait pas encore mis Francis au monde, elle était battue jour et nuit par son mari qui était ivre mort du lever du soleil, jusqu’au coucher. Quelques années plus tard, plusieurs mois avant la naissance de Francis, monsieur Inatlos quitta la maison, ainsi que sa femme et deux de ses fils qui avaient déjà été mis au monde. Des mois s’écoulèrent sans qu’il donne la moindre nouvelle de lui, aucune lettre, rien du tout. Depuis son départ, plus personne n’avait eu de nouvelle de lui, nul ne savait s’il était vivant, ou mort.

Lorsqu’ils descendirent la rue pour arriver devant une maison entourée par un jardin bien fleuri, les battements de coeur de Dylan avaient pris une ampleur bien différente.

— Tu stresses ? demanda Mei d’une voix inquiète.

— C’est juste que je n’aime pas me retrouver en face de cette maison que je déteste tant.

— Tout va bien se passer Dylan, assura-t-elle. Ne t’énerve pas contre ta grand-mère, garde ton calme et tu verras, ça se passera très bien… Et puis je n’hésiterai pas à la remettre à sa place si elle ose mal te parler devant moi.

Le jeune Inatlos se tourna vers sa meilleure amie et lui sourit. Il avança avec Mei en direction de la porte d’entrée, et d’un mouvement timide et lent, il frappa à la porte à trois reprises. Ils n’entendirent plus rien, seulement le bruit des oiseaux qui volaient au-dessus de leur tête. Mais soudain à l’intérieur de la maison, une voix perçante et aiguë s’écria :

— Qui est-ce ?!

— C’est moi grand-mère, répondit Dylan d’une même voix.

Elle ne répondit pas, il eut un silence qui dura un moment. Un petit instant après, la portière s’agitât dans tous les sens et la porte s’ouvrit laissant apparaître un couloir noir, et une vieille femme au teint pâle.

— Ah ! c’est toi, dit-elle d’un regard et d’une voix écoeurée.

— Bonjour à toi aussi grand-mère. Je te prése…

— Oui je m’en fiche, coupa-t-elle d’une voix rapide en allant dans le salon. Entre avant que je ne te ferme la porte au nez !

Mei suivie du regard Dylan qui venait de pénétrer dans le salon et posa le sac de nourriture sur la table. D’un geste nonchalant, il prit place sur le vieux canapé à côté de son amie.

— Maman t’a acheté des fruits, des légumes, et encore plein de choses qui te permettront de manger pendant plusieurs semaines, dit-il en s’adressant à sa grand-mère. Ça te permettra de ne pas sortir et éviter que tu deviennes encore plus malade.

— Qui est cette jeune fille ? demanda-t-elle sans avoir écouté ce que son petit-fils lui avait dit.

— C’est ma meilleure amie, tu l’avais déjà vu il y a trois mois, rappela-t-il. C’est Mei Lun.

— Ta mère ne m’avait pas dit que tu avais une amoureuse

Dylan, dit grand-mère Odette en se levant du canapé pour récupérer le verre d’eau en face d’elle.

— Non ! Pas du tout, n’importe quoi, s’exclama-t-il d’une voix précipitée et gênée.

Mei eut un petit sourire discret au coin de sa bouche.

— On est, on est…

— Pas ensemble, acheva Mei. Nous sommes seulement amis, madame, de très bons amis et rien de plus.

Très vite, un silence abominable apparu dans le salon.

Étrangement, Dylan vit sa grand-mère plus calme que d’habitude, et particulièrement plus gentille. Mais ça n’allait pas durer éternellement, pensa-t-il, lui qui la connaissait si bien.

— Alors comment ça va à la maison ? demanda-t-elle après avoir bu son médicament.

— Je vais très…

— Non pas toi idiot ! coupa-t-elle. Tes parents et les jumelles.

— Ah heu… Ils vont bien tous. Amélia et Lauréna sont toujours dans le sud de la France pour leurs études, elles finissent leur dernière année en médecine. Elles amusent bien là-bas.

— Et toi tu restes ici à ne rien faire comme d’habitude n’est-ce pas ? Tu es comme ton grand-père.

Le visage de Dylan avait pris une autre tournure, comme s’il s’apprêtait à hurler haut et fort. Il serra les poings.

— Nous sommes en vacances madame Inatlos, dit Mei. Votre petit-fils et moi étions dans la même classe, et nous allons bientôt être lycéen à la rentrée de septembre.

Le jeune Inatlos se tourna vers Mei, et lui lâcha un sourire amical de remerciement.

— Ah ! je comprends mieux dans ces cas-là, merci… Heu…

— Mei, acheva Dylan d’un ton élevé. Elle s’appelle Mei, à défaut de te souvenir du mien, tu pourrais te souvenir du sien.

Odette resta silencieuse. Dylan respira un bon coup à plusieurs reprises, afin de faire redescendre sa colère intérieure.

Les deux meilleurs amis restèrent chez grand-mère Odette pendant plus de trente minutes. Un record, puisque Dylan n’avait jamais dépassé les dix minutes dans la maison de sa grand-mère. À un moment bien précis, lorsque l’horloge du salon sonna les douze coups de midi, le jeune Inatlos et Mei se levèrent du canapé.

— Je pense que je vais rentrer pour le déjeuner grand-mère.

— Tu me rassures, s’exclama-t-elle, j’ai bien failli croire que tu n’allais plus jamais partir de chez moi.

Dylan étira ses lèvres d’un sourire forcé. Mei, imita également le même sourire lorsqu’elle croisa le regard glaçant de grand-mère Odette.

— Tu diras un grand merci à ta mère pour le sac, et n’oublie pas de dire à tes soeurs de venir me voir si un jour elles reviennent sur Paris, elles me manquent énormément.

— Je n’oublierai rien, mentit Dylan en ouvrant la porte d’entrée. Passe un bon week-end grand-mère.

— Au revoir à toi aussi, répondit-elle en refermant aussitôt la porte.

Les deux meilleurs amis descendirent la rue qui allait les mener au quartier du 11 places des lucioles.

— Je m’attentais à pire de sa part, dit enfin Dylan après cinq minutes de marche.

— Parle pour toi, moi je reviens plus dans cette maison, dis Mei d’un ton de colère. Elle me regardait hyper mal ta grand-mère, je crois même qu’elle m’a soupçonné d’avoir volé un truc dans son salon.

— Elle me regarde toujours de cette façon moi aussi, et j’ai pris l’habitude, crois-moi. Mais je suis content que tu sois venu avec moi, c’était cool.

Tout à coup, le visage de Mei devint différent, elle avait les yeux grands ouverts et un sourire jusqu’aux oreilles. Son visage brillait.

— C’est vrai ?

— Bien sûr, tu es ma meilleure amie, du coup je suis content de sortir avec toi, ça faisait longtemps en plus.

Dans l’instant même, le visage de Mei redevint comme à l’ordinaire.

— Ah… oui… c’est normal Dylan, ça me fait plaisir.

Et ils reprirent leur chemin en ne disant plus aucun mot sur grand-mère Odette. Quelques minutes après que Dylan fut de retour chez lui pour le déjeuner, il raconta tout ce qui s’était passé avec sa grand-mère à ses parents, et en conclusion, ça s’était plutôt bien passé pour lui, même s’il s’était retenu plus d’une fois de lui hurler dessus.

Après le déjeuner, Dylan resta enfermé dans sa chambre à lire, et ça pendant plusieurs heures. C’était l’une de ses activités préférées, lorsqu’il n’avait pas la motivation de sortir prendre l’air, ou bien quand ses amis n’avaient pas trouvé le temps nécessaire de lui proposer une promenade collective dans les rues de la capitale.

Dylan n’était pas le plus intelligent de sa classe, mais il se débrouillait plutôt bien malgré ses difficultés dans certaines matières importantes. Il n’avait jamais redoublé, et n’avait jamais eu une moyenne en dessous de treize. En revanche, parler à l’oral devant sa classe était la chose la plus horrible à vivre. C’était ce qu’il redoutait le plus dans sa vie d’élève, mais il n’avait pas d’autre choix que de faire avec.

Les jours qui suivirent furent presque tous différents des autres. La pluie avait fait son retour dans la capitale, les rues étaient désertes, et des choses étranges commençaient à se produire dans le pays. Nul ne savait ce qui se passait, le nombre de malades grimpait petit à petit dans les lits d’hôpitaux, sans connaître réellement la cause de tout cela. Un jeudi soir, les journaux partaient en folie et les habitants de la Ville lumière étaient plus que sous le choc. Un homme mort fut retrouvé devant chez lui sous les hurlements de peur et de panique des passants. Son visage était couvert d’égratignures et de plusieurs boutons rouges qui étaient encore plus gros que la forme d’une pièce de monnaie.

Au fil des minutes qui passaient, personne ne savait réellement comment l’innocent avait été retrouvé mort au pied de sa maison, aucun témoin n’avait assisté à cette scène d’horreur afin d’en connaître le responsable de ce drame.

— Comment a-t-il été tué ? demanda le chef de la police de Paris une fois arrivé sur le lieu du meurtre.

— Je ne peux vous le dire chef, répondit un spécialiste. Ce qui est clair dorénavant, c’est qu’aucun homme n’aurait pu faire une telle chose, même avec des armes dangereuses

Le chef de la police devint très vite pâle.

— Comment ça, qu’est-ce que vous voulez dire ? demanda-t-il d’une voix anxieuse et précipitée.

— Il n’a pas été tué par un être humain, chef, dit-il d’un ton d’expert… Mais bel et bien par un animal très dangereux, dont nous ignorons l’existence sur cette terre.

CHAPITRE 2

DANS LA PEAU D’UN ENQUÊTEUR

Les journaux commençaient à se vendre comme de petits pains. La nouvelle comme quoi un homme avait été retrouvé mort devant sa maison avait été répandue dans la totalité du pays en moins d’une heure seulement. Les chaînes télévisées ne parlaient à présent que de ça, c’était devenu le sujet numéro un pour tous les journaux télévisés du soir. Ce qui terrifiait encore plus les citoyens de la capitale c’était l’animal qui semblait être l’auteur de ce meurtre. Est-il toujours en liberté ? Quel animal est-ce ?

Personne n’avait réponse à ces questions.

Chez les Inatlos, on prenait cette histoire très au sérieux, du moins, pour la plupart des membres de la famille. Un matin, alors que le petit déjeuner avait été posé sur la table du salon par la gentillesse d’Ahilas qui l’avait préparé de ses mains, Dylan arriva dans le salon où il trouva ses parents devant la télévision.

— Vous regardez encore les infos ? dit-il d’une voix désespérée.

— C’est important de regarder ces choses-là Dylan, dit Francis d’une voix sérieuse. Ce qui est arrivé à cet homme aurait pu arriver à n’importe qui, toi par exemple si tu comprends ce que je veux dire.

— Je n’imagine même pas la famille de ce pauvre homme, ajouta Ahilas d’une voix attristée. Ça doit être tellement dur.

C’était très rare de voir un journal télévisé à dix heures du matin, mais depuis plusieurs jours c’est ce qui se faisait souvent. Dès le moment où la journaliste s’apprêtait à reprendre la parole, monsieur Inatlos prit la télécommande pour augmenter le volume sonore.

— D’après les dernières informations que nous avions reçues sur ce plateau, je dois vous informer d’une chose qui s’est produite il y a quelques minutes. Une nouvelle attaque a eu lieu dans le centre de Londres, où deux personnes ont perdu la vie…

Monsieur et madame Inatlos devinrent bouche bée en entendant la nouvelle.

— Je passe donc la parole à notre envoyé spécial Arnaud qui est sur place en Angleterre.

L’écran de la télévision qui affiche un studio de journal télévisé switch un instant après dans un plan extérieur, représentant un homme face à une caméra tenant un micro, près d’un parc londonien bouclé par des barrières de sécurité. Derrière lui, une foule de force de l’ordre encercle le périmètre.

— Alors oui, Anne, c’est une nouvelle que l’on vient tout juste d’apprendre, vous pouvez voir derrière moi un nombre incalculable de policiers, mais également des médecins et des pompiers en action. D’après les dernières informations que j’ai pu réussir à avoir, c’est que ce ne serait pas une attaque par arme blanche, mais plutôt une attaque similaire à celle que nous avions eu à Paris récemment. De plus, poursuivit-il, les deux innocents ont sur le visage énormément d’égratignures, et également de gros boutons terrifiants pratiquement sur tout le corps. Des blessures, donc semblable à l’homme qui est décédé à Paris.

— Est-ce que ce serait un animal qui aurait fait cela Arnaud ?

— Eh bien, Anne c’est ce que tout le monde pense en effet, tout le monde ici dit que ce serait un animal qui aurait quitté le zoo, mais d’après les dégâts sur ces deux victimes ce serait sûrement la même race, voir le même animal que celui de Paris. Je tiens aussi à préciser qu’aucun animal du zoo de Londres ne s’est enfui, l’animal qui est l’auteur de ces deux meurtres similaires est inconnu, personne n’en connaît la nature.

D’un simple geste et rapide, madame Inatlos éteignit la télé au moment où les caméras s’apprêtaient à montrer le visage des deux victimes.

— Ça doit être vraiment sérieux tout ça, dit Dylan d’une petite voix.

— Je pense que je vais aller au marché, prendre des fruits et des légumes, dit Ahilas. J’ai besoin de me changer les idées un moment.

Elle se leva du canapé et récupéra un grand sac dans un tiroir du buffet.

— Fais attention à toi, ma chérie, dit Francis. Je devrais venir avec toi non ?

— Il y a très peu de chance que tu tombes sur cet animal maman. Je ne pense pas que tu le verras se promener dans le marché en faisant lui aussi ses courses.

— Boucle-la, et mange ton petit déjeuner Dylan ! dit Francis en haussant la voix. Je préfère t’accompagner ma chérie, continua-t-il en se tournant vers Ahilas d’une voix plus douce.

Dylan resta sur le canapé à regarder autour de lui pendant que ses parents commençaient à sortir de la maison. Pour une fois, il ne savait pas s’il avait dit quelque chose d’idiot ou d’intelligent, mais en tout cas, ça aurait pu être les deux. Il ne resta pas plus d’une dizaine de minutes dans la même position, il était concentré sur une chose bien plus précise à en voir ses yeux. C’était par rapport à tous ces derniers accidents. Lui qui avait bien envie d’en découvrir un peu plus sur cette étrange histoire, n’hésita pas une seule seconde à s’en mêler. Qui de mieux, pour l’aider à découvrir l’animal de ces meurtres ? Le jeune Inatlos pensa dès la première seconde à son meilleur ami Tyler.

Le jeune Inatlos passa rapidement un coup de fil à son ami, sans lui en dire plus volontairement. Sans poser de question, Tyler accepta, bien qu’il fût tout de même intrigué.

Ce dernier arriva dans la maison des Inatlos dix minutes après l’appel passé par Dylan. Tyler était un de ses trois meilleurs amis. C’était un garçon métis, assez grand de taille pour son âge, il avait les yeux d’un vert semblable à la couleur d’une émeraude, et de courts cheveux noirs d’origine afro. Il était un fan absolu de la recherche, découvrir des mystères et faire des enquêtes étaient ses passions favorites.

— Écoute mon pote, je ne sais pas pourquoi tu m’appelles, mais je te préviens, je ne suis pas doué pour l’informatique, dit Tyler en arrivant dans la chambre de Dylan. Si c’est pour le réparer, oublie ça je ne suis pas d’humeur.

— Ce n’est pas pour ça que je t’ai appelé, répondit Dylan en allumant son ordinateur. C’est pour m’aider à découvrir quelque chose.

— Comme quoi ? demanda-t-il d’un regard interrogatif. Te voir te passionner pour résoudre quelque chose serait une première.

— J’ai envie de découvrir le coupable de toutes ces agressions. Mon père rentre souvent tard du travail le soir, continua Dylan. Je n’ai pas envie qu’il lui arrive ce genre de chose.

— Et tu crois que ton père pourrait avoir le malheur de tomber sur cet animal ?

— Bah bien sûr. Toi tu ne penses pas que ta mère pourrait sans le vouloir croiser le regard de ce monstre ?

— Si, répondit Tyler en y réfléchissant mieux. Pas faux. Mais ce n’est pas notre job de faire ça, il y a déjà des spécialistes qui s’occupent de ça.

— Ce ne sont pas des spécialistes, ils ne savent même pas ce que ça peut être… Écoute, c’est pour tous ces gens que je fais ça, ajouta Dylan. Certes, ce n’est pas mon travail de m’occuper de ça, mais je n’ai pas envie que le meurtre de cette nuit se reproduisent… Alors… Tu es avec moi, oui ou non ?

Tyler avança d’un pas décidé en enlevant sa veste.

— Allons-y dans ce cas.

Au pas de course, Dylan tapa sur l’ordinateur des exemplaires de journaux apparus ces dernières heures. Tous avaient un seul point commun : le meurtre de Paris, et de Londres qui étaient apparus plus tôt au matin. Dans chaque journal, l’heure et le lieu de l’incident avaient été écrits près de la photographie représentant le visage des victimes après l’accident.

— Regarde, dit Dylan en montrant du doigt la date du jour sur l’écran. Le premier meurtre s’est produit à la tombée de la nuit, à vingt et une heures trente pour le meurtre de Paris. Et huit heures deux, pour celui de Londres… Ce sont les mêmes blessures comme ils ont dit tout à l’heure aux infos du matin. Logiquement c’est le même animal qui est à l’origine de tout ça.

Tyler eut un regard interrogatif, ce dernier n’avait pas l’air totalement convaincu par la théorie de Dylan.

— C’est peut-être qu’une simple coïncidence mon pote, supposa Tyler. Comment est-ce qu’il aurait pu faire tout le trajet jusqu’à Londres ? Quelqu’un l’aurait forcément aperçu à un moment.

— Tyler, s’il te plaît, tu sais toi aussi que ce que je dis est vrai. C’est évident que c’est la même créature qui tue ces pauvres innocents, comme ils ont dit, ce sont des blessures semblables.

— Et tu as eu besoin de mon aide pour savoir ça Dylan ? dit Tyler d’une voix anormale. La preuve que tu aurais pu trouver cette théorie sans moi, regarde tu viens de le faire.

Dylan mit en arrêt son ordinateur.

— En réalité Tyler, quand je t’ai demandé de venir, c’était plus pour découvrir quel…

— Non, je t’arrête de suite, coupa Tyler d’un ton précipité. Non je ne viens pas avec toi là où l’homme s’est fait tuer.

Ce détail était sûrement le moins évident, connaissant parfaitement son meilleur ami Tyler, Dylan n’aurait jamais pensé qu’il refuserait une telle demande. Il l’avait toujours accompagné n’importe où, même lorsqu’il s’agissait de faire quelque chose qui s’annonçait dangereux.

— Mec, s’il te plaît viens avec moi, supplia Dylan. Une fois, tu m’avais dit que tu me rendrais un service parce que je t’avais aidé au contrôle de géographie, et là j’ai besoin de toi.

— Dylan, c’était il y a six mois ce contrôle, et puis j’aimerais te rendre un service, mais pas pour faire quelque chose de ce genre, c’est trop dangereux… Tu sais très bien qu’on n’a pas le droit de se rendre à côté de cette maison, poursuivit Tyler. Ce n’est pas pour rien que les voisins ont déménagé et que des barrières de sécurité nous empêchent de pénétrer à l’intérieur ou bien à proximité de la maison.

Dylan faisait les cent pas dans sa chambre, se rendre seul dans un lieu pareil était beaucoup trop dangereux, au risque de faire une mauvaise rencontre. Lorsqu’il s’arrêta un moment devant son miroir en ayant l’air pensif, les bras croisés et dos à Tyler, il se tourna un instant vers celui-ci.

— Cette fois-ci, dit-il. Juste pour aujourd’hui, et je ne te demanderai plus aucun autre service.

Tyler hésita un petit moment.

— Vraiment plus aucun d’aussi stupide ?

— Tu as ma parole Tyler, promit-il. Tout seul, je ne pense pas être à la hauteur, avec toi j’ai beaucoup plus de chance.

Tyler ne mit pas très longtemps avant d’accepter d’un signe de tête. Au moment où les deux meilleurs amis quittèrent la maison de la famille Inatlos, un évènement inattendu était en train de se produire juste au-dessus d’eux.

Le ciel de Paris était devenu couvert en une fraction de seconde, plus aucun rayon de soleil n’illuminait la Ville lumière, seulement le bruit des arbres et du vent était à la merci des rues de la capitale. La terre était devenue plus calme cet après-midi-là, en effet, tous avaient enfin digéré les deux attaques, même si certaines chaînes étrangères continuaient d’en parler chaque matin et soir. Sans que le moindre habitant ne s’en aperçoive, sans entendre le moindre bruit suspect, un immense vaisseau traversa la moitié de la terre sans faire le moindre son, silencieux comme un cerf-volant. Il était très grand, trois fois plus immense et plus large encore qu’un avion. Il était sombre, presque invisible à l’oeil nu dans l’espace. Il était constitué de plusieurs vitres qui laissaient apparaître l’intérieur du vaisseau. Tout était obscure à l’intérieur et il était très compliqué de dénicher quelques détails précis. Malgré tout cela, on pouvait tout de même y voir plusieurs armes comme des épées, des lances et des dagues alignées contre les murs qui étaient couverts de saleté. Près des armes, une quarantaine de cages avait été installée afin de transporter des animaux sauvages, également inconnus des humains. Le vaisseau atterrit dix minutes plus tard sur le sol, dans un lieu bien à l’écart de la population britannique, afin de ne pas trop attirer l’attention sur eux.

Dylan et Tyler arrivèrent à l’endroit où le premier meurtre avait eu lieu quelques heures avant. Le secteur était devenu désert depuis la dernière fois, presque aucune voiture ne roulait par ici par peur de croiser le coupable de cette attaque. À côté de la maison qui était devenue vide et sale, suite à la poussière qui se manifestait rapidement, Dylan aperçut sur le sol du sang séché. Il ne se voyait presque plus, puisqu’il était devenu sombre et sec, à peine visible de près.

— C’est le sang de l’homme qui s’est fait tuer ? demanda Tyler.

Dylan confirma d’un signe de tête.

— Il a vraiment souffert le pauvre, ajouta-t-il.

Les gouttes de pluie qui tapotaient le sol devenaient de plus en plus fortes, comme si quelque chose se rapprochait petit à petit des deux adolescents.

— Regarde ! s’exclama Tyler.

Ce dernier remarqua sur le sol quatre empreintes de pas, à quelques petits centimètres de l’endroit où la victime avait été morte. Elle n’avait pas la forme d’un pied, mais plutôt d’une grosse patte. En plus de cela, il y avait une énorme couche de sang noir à proximité du sang rouge de la victime. En tout cas, c’était ce que Tyler aperçut du premier coup d’oeil.

— Tu penses que c’est le sang de l’animal ? demanda Dylan.

— J’en suis même certain, répondit Tyler d’un ton sûr de lui, l’homme a réussi à légèrement se défendre. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression de connaître cette créature.

Le regard interrogatif de Dylan se tourna aussitôt vers Tyler.

— Qu’est-ce que tu veux dire ? Tu as déjà vu cet animal auparavant ?

— Ce n’est pas un tigre ou un lion qui a fait ça, ça n’existe pas ici… Mais c’est un animal encore plus dangereux et plus féroce.

— Comment peux-tu savoir ça d’abord ?

Tyler se releva du sol sans même avoir écouté la question de Dylan.

— Les empreintes sont très écartées entre elles, dit-il d’un ton d’expert, ça doit être un animal gigantesque, peut-être même qu’il vole puisque le sang sur le sol s’arrête instantanément ensuite.

— Mais où as-tu entendu parler de ce genre de monstre ?

— Je crois que tu m’en avais parlé une fois, quand on avait sept ans.

Le jeune Inatlos fronça des sourcils et essaya de se remémorer ce moment.

— Tu es sûr ? Parce que je ne m’en souviens vraiment pas.

— Mais si, insista Tyler en suivant du regard la trace de sang de l’animal. Le journal intime de ton grand-père, il en avait parlé, tu l’as lu à Noël devant moi est les deux autres.

— J’étais petit Tyler, je ne m’en souviens plus, d’ailleurs je ne sais plus où se trouve le journal à l’heure actuelle.

— Bref ! Tout ça pour te dire que ce n’est pas un animal ordinaire qui a fait ces horribles choses, et qu’il a pu se rendre rapidement à Londres seulement parce qu’il vole.

— C’est ce que je me suis dit aussi !

C’était une voix forte et grave qui avait répondu à la supposition de Tyler. Les deux meilleurs amis restèrent immobiles un petit moment, puis ils se tournèrent vers la personne qui se tenait derrière eux. À cet instant-là, ils se retrouvèrent face à un homme qu’ils n’avaient jamais vu auparavant. Il était vêtu d’une chemise blanche couverte par une veste de costume d’un noir clair.

— Oh merde, murmura Dylan.

C’était le chef de la police qui se tenait face à eux, avec un regard plus que sombre.

— Mais qu’est-ce vous faites ici, tous les deux ?! C’est interdit de venir ici bon sang, vous êtes fous !

— On venait d’arriver sur le lieu en réalité monsieur, mentit Tyler. On… on voulait rejoindre la maison de notre amie… pour y aller plus vite on a emprunté ce chemin-là.

— La prochaine fois, essaie de mieux mentir, mon garçon ! dit le chef de la police d’un ton de colère. Vous êtes filmés depuis plusieurs minutes par les caméras de surveillance de la rue.

Tyler se tourna vers Dylan en espérant que celui-ci trouve une solution.

— Je voulais simplement savoir quelque chose chef, intervint Dylan. Mon pote Tyler n’a rien à voir dans cette histoire, c’est moi qui lui ai demandé de venir ici avec moi.

— J’en ai assez de vos explications ! Restez ici.

Un petit instant après, d’autres voitures de police arrivèrent sur le lieu, suivi d’une voiture noire très différente des autres.

— Sérieusement monsieur, vous avez vraiment besoin de renfort pour nous contrôler ? Dit Tyler d’un ton moqueur. Tout ça pour des gamins de quinze ans, bravo, vous faites fort pour le coup.

— Ils ne sont pas là pour vous, ils accompagnent seulement le chef des enquêtes sur le lieu afin de lui permettre de découvrir l’animal… Et si tu me cherches mon grand, c’est dans le coffre de ma voiture que tu te retrouveras.

Un homme aux cheveux lisses noirs, muni de lunettes rectangulaires et d’un costard, arriva vers le chef de la police.

— C’était inutile chef, d’organiser tous ces renforts… Qui sont ces jeunes garçons, et que font-ils ici ?

— Des gamins, que je viens d’attraper sur le lieu, je les emmène directement au poste et puis…

— C’est un guiure qui a fait ça ! interrompit Dylan.

Il venait de se souvenir de ce qu’il avait lu sur le journal de son grand-père lors de son septième Noël.

— Je me souviens maintenant, ajouta-t-il en s’adressant à Tyler cette fois-ci.

Les regards du chef de la police et du chef des enquêteurs se tournèrent aussitôt vers Dylan.

— Pardon ? dit l’un d’eux avec des yeux ronds. C’est quoi ?