La Terre vaine de T.S. Eliot - Encyclopaedia Universalis - E-Book

La Terre vaine de T.S. Eliot E-Book

Encyclopaedia Universalis

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Beschreibung

Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’Universalis

Avec La Terre vaine (1922), épopée moderniste condensée en 433 vers, T. S. Eliot (1888-1965) suit James Joyce et s’en démarque à la fois. Il avait lu des extraits d’ Ulysse avant sa publication en 1922, et voyait dans le parallèle que Joyce créait avec l’œuvre d’Homère le moyen de « donner une forme et un sens à l’immense panorama de la futilité et de l’anarchie qu’est l’histoire contemporaine ».

Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur La Terre vaine de T.S. Eliot

Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.

A propos de l’Encyclopaedia Universalis :

Reconnue mondialement pour la qualité et la fiabilité incomparable de ses publications, Encyclopaedia Universalis met la connaissance à la portée de tous. Écrite par plus de 7 400 auteurs spécialistes et riche de près de 30 000 médias (vidéos, photos, cartes, dessins…), l’Encyclopaedia Universalis est la plus fiable collection de référence disponible en français. Elle aborde tous les domaines du savoir.

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Seitenzahl: 28

Veröffentlichungsjahr: 2015

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Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.

ISBN : 9782852291584

© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © Monticello/Shutterstock

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Bienvenue dans la collection Les Fiches de lecture d’Encyclopædia Universalis.

Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici La Terre vaine, T. S. Eliot (Les Fiches de lecture d'Universalis).

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LA TERRE VAINE, T. S. Eliot (Fiche de lecture)

Avec La Terre vaine (1922), épopée moderniste condensée en 433 vers, T. S. Eliot (1888-1965) suit James Joyce et s’en démarque à la fois. Il avait lu des extraits d’Ulysse avant sa publication en 1922, et voyait dans le parallèle que Joyce créait avec l’œuvre d’Homère le moyen de « donner une forme et un sens à l’immense panorama de la futilité et de l’anarchie qu’est l’histoire contemporaine ». Mais Eliot substitue à la « méthode mythique » la voie de l’anthropologie. Dans ses notes d’accompagnement, il recommande la lecture des ouvrages de James Frazer et de Jessie Laidlay Weston, Le Rameau d’or (1907-1915) et Du rite à la romance (1920). Leur analyse des rites de végétation, de la plantation des cadavres en particulier, nourrit l’intrigue implicite du poème.

• Une poésie qui s’édifie sur des ruines

Malade ou impuissant, le Roi-pêcheur en est réduit à attendre son salut d’un chevalier, dont la quête ascétique le mènera aux abords de la Chapelle périlleuse. L’aridité sans âge de son royaume traduit un mal plus contemporain, dont La Terre vaine dresse les désespérants symptômes. Au lendemain de la Grande Guerre, la civilisation disloquée porte le deuil de ses valeurs, à l’image des ces tours « abolies » qui peuplent le poème. Le malaise y procède de la perte du lien entre vitalité naturelle et spirituelle, affirmation érotique et religieuse. Le Waste, état intérieur autant que lieu urbain, se languit de la pluie régénérante, et de la spiritualité qu’elle symbolise. S’ouvrant sur le constat d’un « cruel » mois d’avril qui « engendre des lilas qui jaillissent de la terre morte », le poème « mêle/Souvenance et désir » à la faveur d’un collage de citations, cubiste et polyglotte, évoquant la confusion d’une Babel cosmopolite, où l’on ne peut « rien/Relier à rien ». Ses cinq sections (I « L’Enterrement des morts », II « Une partie d’échecs », III « Le Sermon du feu », IV « Mort par eau », V « Ce qu’a dit le tonnerre ») décrivent un parcours chaotique dont l’espoir semble banni, et s’ingénient à montrer « l’effroi dans une poignée de poussière ».

Ce désir de mort, cette vanité à perte de vue, ce recouvrement du rituel d’antan par un présent sordide, un seul vers de Shakespeare, tiré de La Tempête, suffirait presque à les renverser : avec « Ces perles furent ses yeux » (« There are pearls that were his eyes