Laponie 97 E-Book

Gilles Marcadet

• Herausgeber: Books on Demand
• Kategorie: Gesellschafts- und Liebesromane
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 54

Veröffentlichungsjahr: 2024

Beschreibung

Premier long voyage en "vrai" camping-car (d'occasion) pour sillonner l'Europe avec les deux enfants de 10 et 12 ans. Ce premier voyage les entrainera en Laponie, jusqu'au Cap Nord. Ils découvriront par la suite pendant près de 10 ans tous les pays d'Europe, avec de nouveaux camping-cars...

Leseprobe

AVANT PROPOS

Au milieu des années 90, je vends un terrain perdu en Sologne pour environ cent mille francs. Je trouve un Challenger 350 sur porteur Peugeot J6 turbo diesel de 1988 pour près de quatre-vingt-dix mille francs. Il a 55 000 Km. Il est spacieux et très confortable ; il propose 4 + 2 places repas (une dinette au fond qui ravit les enfants ; ils y déjeuneront presque toujours) et 5 places couchage, 2 en capucine, 2 sur la grande dinette, 1 sur la dinette arrière. Porte vélo pour 4, radio K7, renfort des suspensions arrière. Je le revendrai en 2000 à 98 000 Km autour de soixante-quinze mille francs.

Objectif : faire découvrir l’Europe aux enfants (et à nous !).

L’expédition se compose de Mam, Pap, Sand et Phil. Les enfants ont 11 et 13 ans. La "Moune" blanche est restée à la maison sous la surveillance de mémé.

On a deux vélos adultes sur le porte vélo arrière et les deux vélos enfant sont sur le toit ; on y accède par une échelle.

Une petite tente canadienne servira par beau temps de dortoir aux enfants.

C’est Pap qui rédige essentiellement le journal de bord, chaque soir mais les enfants y mettent leur patte.

A l’époque, il n’y a pas de GPS ; on a toutes les cartes des pays à visiter.

On n’a pas d’ordinateur portable ; le journal de bord est tenu sur un grand cahier.

Pas d’appareil photo numérique ; les photos seront faites au Nikon avec quelques bobines de diapositives.

A l’entrée de chaque pays, il y a une frontière avec une attente plus ou moins longue ; il faut aussitôt récupérer des devises du pays.

J’avais emporté des traveller-chèques, des dollars et quelques deutsche marks. Seuls ceux-ci seront appréciés.

En 1997, très peu de téléphones portables ; le premier téléphone "démocratique" Nokia apparaitra en 2000.

Mardi 15 juillet - France/Belgique/Pays-Bas.

Départ de Vitry le 15 juillet à midi de Leclerc où l’on fait le plein de gasoil et les dernières provisions : quelques boutanches et deux cubis. On connait le prix du vin en Scandinavie !).

(59540 Km au compteur).

Beau temps, un peu nuageux.

Autoroute du Nord ; tout le monde est content de ce nouveau camping-car ; on chante. Arrêt détente à Bruxelles ; on a du mal à trouver un stationnement ! On en trouve dans une grande avenue, près d’un palais, dans un quartier aux rues animées et cosmopolites ; chance ou pas, on tombe devant un magasin de jeux vidéo et simulateur pour les enfants. Ça commence super les vacances ! On visitera Bruxelles une autre fois.

Arrêt à vingt heures à Anvers (Antwerpen) ; premier McDo ! Phil est ravi car je lui ai dit qu’il n’y avait rien à manger dans les pays nordiques et que l’on serait obligés d’aller souvent dans des McDo. Beaucoup de gens en vélo (les Pays-Bas sont proches) et même en rollers !

Arrêt à Bergen-op-Zum (NL) pour la première nuit. Phil est très déçu car nous n’avons pas vu de frontière ni de douaniers entre la Belgique et l’Allemagne.

On dort près d’un stade dans la verdure, sur un parking ; mais on aura le bruit des voitures toute la nuit !

Mercredi 16 - Pays-Bas

Départ à neuf heures vers le centre-ville de Bergen-op-Zum, évidemment, pour tirer de l’argent.

On verra tout au long du voyage que le retrait d’argent pose un gros souci : peu de distributeurs VISA dans les pays nordiques, cartes à introduire à l’envers en Suède (!), changement fréquent de pays, perte à chaque change donc retrait minimum. Ceci étant, on ne perd pas à retirer de petites sommes à chaque fois malgré ce qui est dit.

Nous nous garons sur un parking sous des tilleuls en fleurs très odorants ; on descend les vélos pour la première fois ; GENIAL ! on peut faire du vélo sans danger dans les rues (pistes ou zones réservées, passages pour vélos, feux tricolores pour vélos...). Ça change de la France. Pas d’antivols aux vélos dans la ville. Phil faisait une colère depuis la veille pour faire du vélo ! Par contre, il faut de la discipline, sinon les locaux vous sonnent et vous insultent !

Temps lourd un peu nuageux.

Arrêt à Rotterdam pour déjeuner en bord du Rhin ou de la Meuse, devant le pont "Erasme" à aubans en forme de harpe. La carte n’est pas précise pour déterminer le fleuve ; des paris sont lancés…

On repart après le café vers Amsterdam.

Arrêt près du centre-ville d’Amsterdam sur un parking désert, envahi par les herbes (?)….

Balade à pied, pour voir, vers le centre. Visite de la maison d’Anne Frank. (photo de couverture).

Achat par Phil d’un souvenir typique de Hollande : un bol en plastique des « MUPETS SHOW ».

Retour au camion. Nous étions garés dans un endroit un peu désert, un peu louche, avec des herbes folles... nous étions les seuls pour une quarantaine de places et nous n’avions pas vu le parcmètre à cinquante mètres, caché dans les herbes ! Donc, au retour, sabot, un vrai (Pays-Bas oblige !) ; 125 florins d’amende (400FF), bon début !

Mais c’est bien organisé… on se rend dans une boutique (pas un commissariat), on fait la queue pour payer (trois ou quatre gagnants nous précèdent !), et vingt minutes plus tard, deux civils "municipaux" (?) très sympas arrivent en voiture vous retirer le sabot ! On a bien perdu deux heures sympathiques ! Bienvenue en Hollande !

Le soir, le camping est saturé à Den Helder. On passera la nuit près de la mer sur un grand parking très agréable avec des animaux (moutons, chèvres, poules...).

Déçus par la plage ! c’est le moins que l’on puisse dire : grande digue très haute avec derrière... une plage… en béton et goudron !

Jeudi 17 - Pays-Bas/Allemagne

Ciel gris le matin. On a très bien dormi, sauf que le coq de la basse-cour... ! (On lui aurait bien tordu le cou !)

On roule sur la digue du Ijsselmeer ; interminable ! Elle mesure plus de 26 kilomètres. ; il pleut, ou tout au moins il bruine ou il pleuviote...

…Et il y a des cyclistes qui roulent sous la pluie, pour encore au moins vingt kilomètres (le bout de la digue) et avec un fort vent de face... Quelle joie, le vélo !