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Carole, combattante de la France libre, a payé cher le tribut de la guerre en perdant son mari, pilote de l’armée décédé dans un crash en 1949. Quelques années plus tard, la jeune femme qui élève seule ses deux enfants trouve près d’un pilote à l’agonie une pierre capable de remonter le temps. Pendant ses songes, elle retrouve son époux et la famille reconstituée vit des aventures dans un monde peuplé de créatures préhistoriques. Cependant, comme toute médaille, le bijou d’histoire a son revers : il réveille chez celui qui le possède de sombres penchants. Quel sacrifice Carole devra-t-elle consentir pour vivre pleinement son bonheur ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Écrire une histoire qui transporte, qui fait voyager à travers le temps, tel a toujours été le souhait de
Quentin Coronado.
Au-delà est le cinquième volet de la série
Le bijou d’histoire, fruit de son imagination très active.
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Seitenzahl: 99
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Quentin Coronado
Le bijou d’histoire
Tome V
Au-delà
Roman
© Lys Bleu Éditions – Quentin Coronado
ISBN : 979-10-377-7570-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122- 5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122- 4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335- 2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
À ma mère
Carole, elle s’appelait. Elle fut une résistante de la France libre parmi tant d’autres, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Elle avait perdu son mari durant cette guerre, dans les airs, car il était pilote dans l’armée française et lui aussi était un résistant, ayant rejoint le Général de Gaulle en Angleterre, peu après son appel lancé à la radio le 18 juin 1940, depuis Londres.
Dans l’armée des ombres, ils combattirent tous deux l’occupation de l’armée allemande et les forces du régime de Vichy de l’intérieur du pays, comme de l’extérieur, grâce aux actions menées par des réseaux clandestins de patriotes afin de faire des attentats et des sabotages, contre les forces de l’Axe dans les maquis entre autres. Et aussi des campagnes d’informations et de propagandes, car le peuple tout entier était alors plongé dans la peur et l’abandon de tout espoir face à l’occupation.
Ils ne furent que peu nombreux et prirent des risques énormes.
Aux risques de se faire capturer, emprisonner, tuer et parfois même torturer par l’ennemi.
Carole effectua bien de missions périlleuses et toujours aussi dangereuses les unes plus que les autres.
Chaque jour avaient été un combat et une victoire aussi, lorsqu’aucun de ses amis maquisards ne s’était fait capturer ou tuer ou pire.
Carole y avait rechapé plus d’une fois et parfois même de justesse, ce qui n’était pas le cas de tous malheureusement.
Elle se remémorait souvent la fois où elle avait sauvé in extremis une famille sur le point d’être déportée par les nazis et où elle dut pour la première fois se servir de son arme. C’était pendant l’été 1941, les SS s’employaient à retrouver tous les juifs en France et en Europe aussi d’ailleurs. Cette petite famille fut cachée chez des amis à elle dans leur cave au sous-sol. Et, cela depuis plusieurs semaines. Plusieurs semaines qu’ils vivaient terrés, dans la peur et la souffrance, sans même pouvoir voir la lueur du jour. Carole était en livraison ce jour-là et, n’était pas au fait du fait que ses amis aient pu planquer une famille juive, dans leur maison. Alors qu’elle s’apprêtait à leur livrer sa marchandise, des œufs et du lait chez eux, devant la porte d’entrée, un véhicule SS s’arrêta à côté d’elle au même moment, pour pénétrer cette demeure et procéder à l’arrestation de ses amis et retrouver les juifs qu’ils étaient venus chercher. La famille Blanchar nia tout quant aux questions que les SS leur posaient. La porte d’entrée était restée ouverte et Carole assistait à la scène, voyant et comprenant tout ce qu’il se passait. Ils étaient quatre SS et deux d’entre eux fouillaient la maison de fond en comble, jusqu’à trouver la trappe dans le salon qui donnait accès à la cave, dissimulée sous un tapis. Lorsqu’ils ouvrirent celle-ci, Carole reconnut parmi les cris, ceux d’enfants. Elle avait son arme sur elle ce jour-là, et ne put laisser faire sans réagir. Son instinct de mère sûrement la poussa à presser la détente, à plusieurs reprises, et à abattre de sang-froid les quatre soldats allemands.
La famille Blanchar depuis et les juifs qu’ils cachaient, avaient été pris en charge par le réseau de résistants dont Carole faisait partie.
C’est depuis ce jour-là qu’eux aussi étaient devenus tous des maquisards, aidant et participant aux actions menées par la résistance de l’intérieur.
Il leur fallait sans cesse être sur leurs gardes et vigilants, même dans leur quotidien. Carole le savait pertinemment. Elle connaissait les risques qu’elle encourait à chaque fois, à chaque mission et ce chaque jour même.
Carole se refusait de vivre dans la peur et l’abandon de tout espoir pour autant.
C’était une femme d’action et de terrain, pleine de convictions et d’amour pour sa patrie. Tout en préservant sa famille du danger du mieux qu’elle pouvait.
Carole avait trouvé, lors d’une opération de sauvetage d’un pilote de l’armée française qui s’était fait abattre en plein vol lors d’une mission, le bijou d’histoire.
Alors qu’elle et ses amis des forces de l’ombre étaient venus pour secourir ce combattant de la liberté lui aussi, après que son avion se fut crashé non loin de leur village, dans un dernier soupir, ce pilote lui tendit le bijou d’histoire discrètement dans la main, puis la lui referma aussi délicatement. Ses derniers mots avaient été les suivants : « Je suis l’officier Gardan Frédéric, vous détenez à présent un grand pouvoir, Madame. Gardez-le bien secret, il vous fera faire… » et il partit rejoindre les cieux, fermant les yeux, et n’ayant pu point terminer sa phrase auprès de Carole qui, depuis, détenait donc le bijou d’histoire. C’était pendant l’automne, en 1943, le 20 octobre précisément, au crépuscule.
Jamais elle n’oublia cette nuit-là, il faisait doux, les nuages obscurcissaient le ciel menaçant gris et noir, d’où l’on ne pouvait que deviner la lune et son rayonnement qui faisait quelques brèves apparitions au travers des nuages, encore clairsemés. Jamais elle n’oublia non plus même, le visage de cet officier avant de mourir, qui comme Sébastien, son défunt mari, avait trouvé la mort lors d’une mission dans son avion.
Il s’était mis à pleuvoir à grosses gouttes et l’orage se mit à gronder, la foudre frappait la terre peu après que l’officier Gardan Frédéric lui avait remis le piège de résine.
La pluie eut pour effet d’éteindre les flammes de la carcasse de l’avion de l’officier.
Elle n’eut donc point le temps de pouvoir le regarder ne serait-ce qu’à ce moment-là. Aussi elle ne voulait pas que ses amis maquisards le voient. Carole avait déjà compris que c’était quelque chose de précieux qu’il lui avait alors confié.
Elle l’avait placé dans sa sacoche avec son arme et ses effets personnels.
La libellule prisonnière de l’ambre jaune était sortie de son sommeil profond, alors ballottée par la course et les secousses dans la sacoche de Carole qui se hâtait de rentrer chez elle sous la pluie battante, cette nuit-là où les éclairs aussi illuminaient le ciel de temps à autre. Une tempête se préparait.
Elle avait sommeillé durant de très longues années et elle ouvrit ses yeux quelques instants dans l’obscurité. La libellule avait compris qu’elle avait changé de propriétaire et c’est lorsqu’elle entendit la voix de Carole qu’elle comprit aussi que c’était une femme. Elle entendait même jusqu’à son essoufflement, après avoir terminé sa course et avait pu ressentir de la bienveillance et du courage chez cette femme dont elle ne savait rien de plus encore.
Puis, lorsque Carole fut rentrée chez elle, trempée de la tête aux pieds, avant même de se sécher et de se changer, près du feu de la cheminée déjà allumée, elle sortit le bijou d’histoire de sa sacoche, faisant tomber son arme par terre, qu’elle ramassa aussitôt.
Elle eut craint que le bruit ne réveille ses enfants.
Carole essuya le piège de résine couvert du sang du pilote avec un mouchoir.
Elle l’admirait, proche de la cheminée éclairée par les flammes, le bijou d’histoire reluisait et scintillait sous ses yeux ébahis et en admiration même. Elle contemplait sa magnificence, subjuguée.
Carole savait à présent détenir un véritable fossile de résine, vieux de plusieurs millions d’années, renfermant avec elle une libellule de cette ère lointaine.
Dehors, la tempête s’était déclarée et l’on entendait le tonnerre, ainsi que des bourrasques de vent qui soufflaient fortement, faisant claquer les volets, quand bien même accrochés, et sifflant dans la maison.
Alors qu’elle était les mains plongées dans l’eau pour faire la vaisselle, elle se mit à penser à son mari. Il lui manquait tellement. D’habitude, c’était lui qui racontait les histoires à Bruno et Émilie avant qu’ils s’endorment. Alors, elle sortit le bijou d’histoire de sa poche, comme pour se remonter le moral et se dire qu’il devait être entre de bonnes mains quelque part parmi les anges qu’il avait rejoints depuis. « Si la magie existe, le paradis aussi, c’est certain », se dit-elle. Puis, elle se dirigea dans sa chambre à coucher et après s’être dévêtue, elle se glissa sous ses draps, prenant soin de placer le bijou d’histoire sous son oreiller, précautionneusement.
Une fois endormie, elle se mit à rêver dans l’ancien monde. Là, parmi les espèces de dinosaures.
Carole aurait tant aimé pouvoir partager son rêve avec son défunt mari. L’emmener faire ces voyages fantastiques à travers l’espace et le temps. Lui qui était féru de sciences et d’aventures aurait tant aimé pouvoir découvrir les différentes espèces de dinosaures, les espèces de végétaux et tous ces paysages à couper le souffle. Carole aurait tant voulu que Sébastien se tienne à ses côtés durant ses expéditions et ses aventures, qu’il puisse la protéger des dangers aussi. « Il aurait adoré ça », se dit-elle.
Carole était sur la Pangée, perchée sur une branche d’un gigantesque If, un conifère, dans la forêt, afin d’être en sécurité et de pouvoir, depuis la cime, scruter l’horizon pour pouvoir mieux s’orienter après dans cette immense forêt. Elle aperçut au loin une famille de Parasaurolophus qui se nourrissait des arbres et de leurs feuillus. Puis elle remarqua une plaine, juste derrière eux, car ils se trouvaient à la lisière de celle-ci.
Carole cherchait un refuge pour pouvoir s’y abriter.
Alors, Carole descendit de l’arbre et une fois presque arrivée en bas, une branche céda sous son poids. Elle tomba à terre, heureusement, sans s’être blessée ni fait mal. Elle se relevait pour se diriger vers la plaine et tenter de trouver dans son expédition, un abri où se réfugier en cas de danger.
Le coq se mit à chanter, ce qui la réveilla. Sortie de son sommeil, elle se souvenait avoir pu rejoindre la famille de Parasaurolophus à la lisière de cette forêt de conifères. Elle avait pu découvrir et s’apercevoir qu’il y avait des dinosaures par centaines, des troupeaux et des familles d’espèces différentes, tous herbivores qui vivaient en harmonie les uns avec les autres, dans cette gigantesque plaine.
Jamais elle n’avait encore pu assister à un pareil spectacle, tant il y en avait partout autour d’elle. Des Triceratops, des Ampelosaurus, des Protocératops, des Edmontonias, et tant d’autres. Caroline était émue et émerveillée à la fois.
Encore une fois, elle ne put s’empêcher de penser que Sébastien aurait adoré voir ça, lui aussi. Ils étaient majestueux, des dinosaures à perte de vue à l’horizon, au milieu de cette plaine.
Carole alors, depuis cette nuit-là, avait pu découvrir la magie du bijou d’histoire, voyageant à travers l’espace et le temps dans l’ancien monde, parmi les dinosaures à l’époque du crétacé, juste avant l’événement de leur extinction, durant son sommeil.
Elle avait toujours su garder le secret des pouvoirs extraordinaires de cet ambre jaune. Même ses enfants n’en savaient rien non plus, car pour Carole, ils étaient encore beaucoup trop jeunes pour savoir garder un tel secret, et elle les préservait de ses dangers, ainsi que de son emprise. Car comme tous ses prédécesseurs, depuis son acquisition, Carole aussi était fascinée et possédée par l’ambre jaune.