Le bijou d’histoire - Tomes 3 et 4 - Quentin Coronado - E-Book

Le bijou d’histoire - Tomes 3 et 4 E-Book

Quentin Coronado

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Beschreibung

Le bijou d’histoire vous invite à la rencontre d’une libellule qui s’est faite prisonnière de la sève pour devenir un ambre jaune avec des pouvoirs magiques, bien avant l’extinction des dinosaures. Vous y découvrirez également l’alliance des clans, notamment celle de Zyak et le clan Altar. Seulement, cette dernière n’ira pas bien loin car Taho et sa suite y veilleront. Amour, trahison et combats sont réunis ici pour vous plonger dans des aventures palpitantes et vous faire voyager de Paris, mise à feu et à sang, jusqu’à New York.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Écrire une histoire qui transporte, qui fait voyager à travers le temps, tel a toujours été le souhait de Quentin Coronado. Le bijou d’histoire est le fruit de son imagination très active.

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Seitenzahl: 208

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Quentin Coronado

Le bijou d’histoire

Roman

© Lys Bleu Éditions – Quentin Coronado

ISBN : 979-10-377-5041-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À mon père

Tome III

L’alliance des clans

Partie I

Sans peur et bonheur

Chapitre I

La libellule prend son envol

Il y a quatre-vingt-dix millions d’années environ, nous sommes à l’ère des dinosaures appelé aussi l’ère des reptiles, sur la Pangée.

J’étais un œuf, puis une larve, pour ensuite devenir une libellule. L’ancêtre de la libellule, à dire vrai. Je comptais parmi les espèces les plus anciennes vivant sur Terre.

C’était là, au bord de cette rivière, au milieu de cette végétation luxuriante, que je pris mon premier envol.

Quelles sensations extraordinaires ! J’étais déjà très véloce. Je disposais de caractéristiques très spécifiques qui faisaient de moi une libellule. C’est-à-dire que j’avais la capacité de m’arrêter subitement en plein vol et de changer de direction aussi. Déjà féroce, j’étais un carnivore et je me nourrissais d’insectes, plus petits.

Posé sur une tige de roseau, au bord de la rivière, je reprenais mon souffle. Tout en restant vigilante, pour ne pas me faire dévorer, moi aussi, par un insecte ou un animal plus gros que moi.

Autour, il y avait une flore et une faune sauvage impressionnante de diversité. Des lézards entre autres, de gigantesques lézards. Aussi, des dinosaures, de gigantesques dinosaures. Tous plus impressionnants les uns que les autres, avec des caractéristiques et des couleurs, pour chacun, qui leur étaient propres.

Là, dans cette immense forêt de conifères, j’appris à survivre et à me nourrir aussi.

C’était un environnement hostile, très hostile.

Je découvris le plaisir de voler. Plus je prenais de la hauteur, bien au-delà de la cime des arbres, plus c’était beau et spectaculaire.

J’assistais à des scènes à couper le souffle où des dinosaures herbivores vivaient en parfaite harmonie les uns avec les autres. Aussi, des scènes encore plus spectaculaires, devant lesquelles des dinosaures carnivores s’attaquaient à d’autres pour se nourrir ou pour défendre leur territoire ou leur progéniture.

Je retournais très souvent au bord de cette rivière qui m’avait vu naître. J’aimais me reposer sur ces tiges de roseaux qui rendaient ce décor plus merveilleux.

Mon instinct d’insecte faisait que je ne pouvais pas rester trop longtemps dessus, posée alors sur une même tige, feuille ou tronc. Là où je me dissimulais pourtant le mieux. Car même si j’adorais voler et ces sensations, je m’exposais toujours à tous les dangers.

J’étais de couleur verte, comme la nature autour et parée d’ailes rayées qui me permettaient de passer inaperçu dans le clair-obscur des sous-bois.

J’avais déjà réchappé à bien de dangers. J’aimais ressentir de l’adrénaline.

Je commençais à avoir de l’envergure et même de l’allure en vol. Je me nourrissais de mieux en mieux et je connaissais aussi, de plus en plus, mon terrain de chasse préféré. Ce qui ne m’empêchait pas de partir et de m’éloigner pour découvrir d’autres horizons.

Je découvris, lors d’une de mes escapades, une cascade vertigineuse où l’eau ne cessait plus de tomber et de faire un sacré vacarme, tout de même apaisant. Je m’en étais approchée le plus possible, j’étais une libellule très audacieuse, très curieuse et intrépide, jadis. « Sans peur et bonheur », tel était ma devise.

Chapitre II

Le piège

Les dinosaures étaient l’espèce dominante sur la Terre et ils prospéraient sur la Pangée.

J’étais plutôt douée pour échapper à mes prédateurs, surtout les oiseaux et comme bon nombre de dinosaures d’ailleurs qui eux aussi devaient se défendre bien souvent. C’était du moins ce que j’avais pu observer.

Le danger permanent avait aiguisé mes sens et développé mes facultés tout autant.

Un matin, très tôt, alors que j’étais posée sur une tige au bord de la rivière, je me fis surprendre par la rosée du matin. Des gouttes d’eau perlaient sur moi pour me rafraîchir quelque peu. Ce qui me mit de bonne humeur ce jour-là particulièrement, car il faisait chaud et humide en cette saison.

Je décidai de retourner chasser à la cascade que j’avais découverte quelques jours auparavant. Je déployai mes ailes, deux gouttes d’eau tombèrent. Les sons émis me firent repérer lorsqu’elles se fracassèrent au sol. Je m’envolai donc le plus rapidement possible avant de me faire pourchasser par un prédateur plus gros que moi, oiseau ou autre d’ailleurs.

Je survolai la forêt immense. Un sentiment de légèreté m’envahit et de liberté aussi. Toujours sur mes gardes pourtant.

L’aube pointait le bout de son nez. Derrière l’océan, l’on vit apparaître les premières lueurs et les premiers rayons du soleil. Le ciel flamboyait de toutes les couleurs, virant du parme au rose et à l’orange. Clairsemé de quelques nuages, eux aussi colorés, donnant toutes leurs dimensions à ce paysage féerique.

Au loin, une famille de brontosaures, ces gigantesques longs cous herbivores qui se délectaient du feuillu des arbres, accompagnés d’autres espèces, herbivores elles aussi.

Je commençai à entendre le fracas de la chute d’eau de la cascade non loin de moi et je m’en approchai de plus en plus.

Le soleil commençait à prendre de la hauteur et à me réchauffer par la même occasion.

Les couleurs du ciel flamboyantes s’estompèrent, peu à peu, pour laisser la place à un bleu azur, tout clairsemé de nuages blancs.

Je sentis une brise légère passer au travers de mes ailes.

Enfin, j’arrivai. Je repris mon souffle et mes esprits, agrippée sur un vieux conifère.

J’aurais dû y voir un signe lorsque la rosée du matin m’avait coulé dessus, un peu plus tôt. J’aurais dû peut-être ne pas retourner à la cascade et ne pas faire tout ce chemin. J’aurais dû écouter mon instinct et ne pas être restée trop longtemps posée sur ce vieux conifère.

Là, lentement et imperceptiblement, la sève m’avait faite prisonnière.

D’abord mes pattes qui, une fois recouvertes, m’empêchèrent de reprendre mon envol.

Lentement, je sentis la sève me recouvrir. D’abord mon corps, puis mes ailes et pour finir ma tête. Jusqu’à m’asphyxier totalement.

J’étais plongée dans un sommeil profond, j’entendais et je continuais de ressentir ce qu’il se passait autour de moi, étrangement. Je n’étais donc pas réellement morte. Dotée de ma mémoire encore, je me souvenais même de ma vie de libellule.

Je rêvais parfois, alors endormie.

Je savais où je me situais exactement, comme plongée dans un mauvais rêve duquel j’allais pouvoir me réveiller bientôt, espérais-je alors. Pour autant, je ressentais toutefois une sensation de bien-être et d’osmose avec la nature, tout comme lorsque j’étais libre.

La vie ne m’avait pas quittée.

J’étais prise au piège certes, quand bien même, prisonnière de la sève, j’étais vivante d’une certaine manière.

Chapitre III

L’ambre jaune

Dans mes rêves, je n’étais plus prisonnière et je volais encore et toujours, avec ces mêmes sensations de légèreté et de liberté.

Même prisonnière, mon instinct d’insecte ne m’avait pas quitté pour autant.

Je me souvenais de ces gigantesques dinosaures avec lesquels je vivais en symbiose naguère.

J’avais dans cet ambre jaune, à présent, des phases de réveil aussi.

Une nuit d’orage terrifiante, le ciel grondait et les éclairs frappaient la terre.

La pluie tombait, une pluie diluvienne.

Je m’étais alors réveillée et j’entendais tout ce vacarme, autour de moi, ainsi que la faune, effrayée.

Soudainement, la foudre s’abattit sur ce vieux conifère malade où j’étais prisonnière. La secousse fut si terrible que l’ambre jaune se décrocha du tronc.

J’étais au sol.

La pluie torrentielle tombait toujours et je me sentais transportée par les eaux de toutes parts, tant la pluie était impressionnante cette nuit-là.

Le vent se mit lui aussi à souffler de plus en plus fort. C’était devenu une véritable tempête qui s’abattait sur la Pangée et sur moi.

L’eau me transportait toujours, je ruisselais au travers de la végétation qui était, autrefois, mon habitat naturel.

Je tombai d’une falaise vertigineuse pour me retrouver plongée dans les courants d’une rivière. Je chutai ensuite d’une cascade vertigineuse pour finir ma course dans un lac. Ensevelie sous l’eau et coincée entre deux rochers, j’étais à l’abri de cette tempête terrible maintenant et de l’environnement hostile. À l’abri aussi des intempéries, donc de la lumière. J’étais retournée sous l’eau comme la larve que j’étais autrefois. Je connaissais cet élément et les millions d’années passées avec lui m’avaient permis de rester intact, et ce bien après l’extinction des dinosaures.

Chapitre IV

Le bijou d’histoire

Je m’étais quelque peu réveillée pour constater que je n’étais plus sous l’eau, mais, bel et bien toujours à l’abri de la lumière et des intempéries, dans une grotte.

J’avais sommeillé très longtemps, des millions d’années s’étaient écoulées.

Il n’y avait plus de dinosaures, c’en était fini de leur règne et moi j’avais encore tout à comprendre et à apprendre dans ce nouvel environnement.

Il me semblait entendre des pas, autour de la caverne où j’étais. Ce n’était pas le même bruit que ceux des dinosaures jadis.

Quelquefois, je ressentais de la chaleur se poser sur moi, il devait y avoir une faille qui laissait alors pénétrer la lumière du jour.

Lorsque je sommeillais profondément, je rêvais parfois et je m’imaginais alors en fonction de ce que je pouvais entendre, comprendre ou ressentir, ce que ces pas pouvaient être, pendant mes phases de réveil.

Lorsque j’étais plongée dans mon sommeil profond, aussi, j’entendais un nom, celui d’Alban, qui résonnait dans mes rêves et dans ma tête. J’avais même rêvé qu’il m’avait donné un nom, celui de bijou d’histoire.

Je faisais souvent ce même rêve, alors qu’il tombait à terre et qu’il me découvrit dans une grotte. Qui était ce garçon ? Pourquoi m’avait-il donné ce nom-là ? Comment pouvais-je rêver de quelqu’un que je ne connaissais pas encore, alors ?

Autant de questions que je me posais et qui restaient encore sans réponses.

C’était étrange, étourdissant aussi.

Chapitre V

Le combat

Dans mes rêves, il m’arrivait parfois de voler comme avant, je virevoltais, passant dessus et dessous la forêt, les cimes et les canopées.

Quelquefois, je laissais même le vent me porter et me transporter quelque peu, ralentissant ainsi le battement de mes ailes.

Je m’amusais bien. Dans une direction, puis, dans une autre, aussi rapidement que possible. Je m’arrêtais net pour stationner en plein vol et profiter de la vue imprenable et de l’horizon.

Dans ce rêve-ci, j’eus le besoin de ressentir de l’adrénaline, comme auparavant. Je décidai donc d’aller me poser sur le crâne d’un tyrannosaure. Le premier que je trouverais.

Je partis à sa recherche.

Je m’amusais toujours en vol, c’était si simple pour moi, j’étais si légère de surcroît et cette vélocité, je ne pouvais plus m’en passer. J’adorais ça. Je volais toujours plus haut, jusqu’à parfois m’approcher et presque même traverser les nuages bas dans le ciel.

Je survolais des marais, des lacs, des forêts, des plaines, des rivières, des montagnes, des cascades, tous remplis d’une telle diversité, c’était spectaculaire et époustouflant.

J’étais témoin de l’harmonie qu’il pouvait régner à cette époque-là. Encore.

Mais aussi, des scènes de combats effrayantes, lorsqu’un féroce prédateur carnivore pouvait parfois même s’en prendre à un de ses congénères. Des scènes de combats toutes plus spectaculaires les unes que les autres. Leurs hurlements et vociférations s’entendaient à des kilomètres à la ronde, lorsqu’ils se nourrissaient, bien souvent, ou s’accouplaient, tout simplement.

Lorsqu’ils se déplaçaient, les arbres pliaient sous leurs passages, les oiseaux s’envolaient tous, les autres dinosaures s’échappaient et détalaient avant même de les avoir vus.

Le Tyrannosaure était le prédateur le plus féroce et le plus vorace. Il pouvait mesurer plus de treize mètres de long et peser jusqu’à huit tonnes. Le plus grand carnivore de tous les temps.

Je réussis donc à me poser sur le crâne de l’un d’eux qui était en plein combat.

Je ne manquai pas d’habileté et de dextérité pour y arriver. Ce fut même assez facile, à dire vrai.

J’avais satisfait mon besoin d’adrénaline suffisamment longtemps, puis je repris mon envol autour de lui, l’observant toujours.

Il envoyait sa queue, puis ses dents, la gueule grande ouverte, attrapant sa proie par le cou. Là où, elle était le plus vulnérable.

Sa proie se défendait encore, pourtant, furieusement. C’était un trycéraptor, prêt à tout pour survivre. Il réussit à se défaire, des immenses dents et lui planta ses cornes dans le cou à son tour. Puis, il s’échappa aussi vite que possible, après avoir momentanément mis à terre son adversaire.

Mais ce dernier était affamé et le prit en chasse.

La scène de combat se poursuivit quelques lieues plus loin.

Je me fis réveiller de mon rêve par le bruit de pas lents et sourds dans la grotte où je me trouvais.

Depuis des millions d’années, je n’avais ni ressenti ni entendu de la vie si proche de moi.

J’eus pu comprendre et imaginer aussi deux bipèdes qui pénétrèrent les lieux avec une torche de feu allumée pour les éclairer, respectivement. Ils avaient découvert la grotte, alors.

J’étais effrayée et excitée en même temps.

Qu’allait-il se passer ? Allait-il me trouver ? Qu’allait-il advenir de moi ?

Je ne sais pas par quel miracle, je réussis à ouvrir les yeux, alors, qu’ils s’approchaient tous deux, près de moi, de plus en plus.

Je les vis, enfin, pour la première fois. Non plus de l’imaginaire ou du rêve, mais bel et bien en chair et en os. Deux grands Homo sapiens.

Ils étaient très poilus et vêtus de peaux de bêtes de la tête aux pieds.

Ils s’approchaient lentement de moi. Sans m’avoir encore vu cependant.

Certainement craignaient-ils qu’une bête sauvage ne vive ici. Ils semblaient craintifs et chercher quelque chose aussi.

Ils étaient munis d’armes, tous deux, d’une lance et d’un couteau.

Ils chassaient.

L’un d’eux posa son pied sur moi et je m’enfonçai dans le sol.

Il me regarda après avoir enlevé son pied.

Il se baissa pour me ramasser.

L’autre le vit faire et me prendre dans sa main toute poilue.

Il poussait des cris, comme pour me réclamer et il s’agitait aussi pour lui demander de lui donner. Comme excité et énervé.

Celui-ci s’y refusa et lui répondit par les mêmes cris et gesticulations. Puis, il me serra fort dans son poing.

Les deux Homo sapiens se bousculèrent d’abord, se poussèrent ensuite, avant de se frapper mutuellement. Le combat auquel j’assistais était une première pour moi.

Ils laissèrent tomber leurs torches au sol et s’armèrent de leurs lances.

La grotte scintillait.

Le combat dura un long moment.

Jusqu’à ce que celui qui avait provoqué mon détenteur s’échappe en courant, avant d’être trop sérieusement blessé ou pire. Laissant derrière lui sa torche et sa lance.

J’étais à présent dans la main ouverte de cet être qui me contemplait.

Il ramassa sa torche au sol, afin de pouvoir m’admirer de plus près. Je reluisais de mille feux.

Il l’approcha encore plus proche de moi, je pouvais ressentir la chaleur émanante.

L’Homo sapiens ne pouvait plus défaire son regard de moi. Il était comme envoûté.

C’était la première fois que l’on m’observait et me manipulait ainsi. Cela me procura de drôles de sensations.

Il me glissa dans l’une de ses poches de son manteau de fourrure.

C’était mon premier détenteur, un des premiers Homo sapiens vivant sur cette terre.

Depuis, je ne puis plus rêver à l’époque des dinosaures, plus seule, comme durant ces derniers millions d’années passées.

Il retourna près de son clan, où, son adversaire, leur chef l’attendait.

Tout le clan était réuni autour d’eux, lui qui les avait avertis de sa trouvaille lors de leur escapade dans cette grotte.

Tout le clan était affolé, tous gesticulaient et vociféraient autour de se délateur.

Mon détenteur provoqua à son tour son adversaire, le chef de clan et réussit à bout de souffle à le chasser de nouveau. Non sans peine.

Mon possesseur, nommé Zyak, devint alors le nouveau chef du clan.

Personne n’avait jamais auparavant défié Kor qui avait pris ses jambes à son cou une nouvelle fois.

Mais Zyak, comme déjà possédé par le bijou d’histoire et sous son emprise, voulait garder ce secret pour lui seul.

Zyak mentit donc à son clan.

Ils fouillèrent ses poches. Rien. Aucune trace du bijou d’histoire. Zyak pensait alors m’avoir perdu en chemin ou dans son dernier combat contre Kor. Mais, lorsqu’il remit ses mains dans ses poches, peu de temps après, il put s’apercevoir qu’en réalité j’étais toujours là.

Zyak réussit donc à garder son secret intact, enfin presque puisque seul Kor, connaissait la vérité de mon existence.

Ce que Zyak ignorait c’est que le bijou d’histoire le ferait voyager dans ses rêves, dans l’ancien monde à l’époque des dinosaures et, qu’il était son tout premier détenteur alors.

Chapitre VI

Un nouveau chef de clan

Le crépuscule arrivait. C’était le printemps, la saison préférée de Zyak. Le fond de l’air commençait à se rafraîchir quelque peu, au fur et à mesure que le soleil se couchait, et ils firent un feu pour se réchauffer.

Le clan vivait près d’une rivière, dans une plaine, où ils cultivaient de quoi se nourrir, en plus de la chasse et de la cueillette, ainsi que l’élevage de bêtes.

Le clan se nommait Altar. C’était un jeune clan et ils n’étaient que peu nombreux, alors. Pourtant déjà bien organisé pour survivre.

Zyak emmenait avec lui une partie des hommes de son clan à présent pour leur montrer la grotte qu’il avait découverte avec Kor, à quelques lieues de là.

Bien que l’entrée de cette grotte eût pu être dissimulée derrière des buissons et des arbres et que son entrée soit quelque peu exiguë. À l’intérieur, grâce à leurs torches de feu, ils s’aperçurent tous qu’elle était gigantesque, semblait inhabitée et qu’elle pourrait y loger tout le clan Altar.

Il n’y avait ni stalactites ni stalagmites, elle n’était donc pas humide. Si ce n’était au fin fond des galeries souterraines de cette nouvelle grotte. Ce qui était un point crucial pour un habitat de ce genre.

Ils quittèrent donc leur ancienne caverne et habitat.

Ils emportèrent avec eux leurs bêtes et tout ce qu’ils pouvaient prendre.

Malgré le fait que l’entrée de cette nouvelle grotte était quelque peu plus étroite que la précédente, elle allait pouvoir mieux les abriter et par la même occasion mieux les protéger des dangers, de cette nature sauvage et hostile, ainsi que du froid. Ils compromirent.

Tout proche de l’entrée de cette nouvelle grotte, il y avait une faille, un puits de lumière, qui leur permettait de pouvoir faire du feu à l’intérieur, car la fumée pouvait s’échapper librement et efficacement, sans qu’ils ne se retrouvent tous asphyxiés.

Ils s’aventurèrent prudemment dans les couloirs souterrains qui n’en finissaient plus. Dans les galeries, avec leurs torches afin, d’explorer leur nouvelle demeure et de s’assurer avant d’y passer la nuit, qu’aucune bête sauvage ne les attaquerait pendant leur sommeil. Aucune trace d’animaux dangereux pour le clan Altar et c’était même magnifique qui plus est. Beaucoup plus jolie que la précédente caverne où ils vivaient.

Ils ne réussirent pourtant pas à tout visiter, tant c’était immense et interminable, ce soir-là. Ils rebroussèrent chemin, pour aller festoyer cette nuit-là tous ensemble. Ils étaient tous très heureux de ce nouveau lieu de vie et aussi d’avoir changé de chef de clan.

Zyak, de temps à autre, vérifiait que le bijou d’histoire était bien dans sa poche.

Ils dansaient. Ils chantaient. Tout en frappant les parois rocheuses avec des morceaux de bois qui résonnaient dans la grotte. Leurs bois étaient enflammés et à chaque fois qu’ils frappaient contre celle-ci, le bois incandescent s’effritait et, laissait s’échapper de la poussière de feu. C’était une de leurs coutumes.

Tous les membres du clan dansaient et chantaient autour de Zyak, criant son nom, pour l’acclamer comme nouveau chef de clan.

La nuit était bien entamée déjà et ils poursuivirent encore leur fête un long moment, durant celle-ci.

Zyak était un chef de clan comblé. Tous, l’avait accepté et le respectaient en tant que tel.

Il dansait à présent avec celle qu’il avait toujours désirée.

Maintenant qu’il était devenu chef de clan, il avait pris de l’assurance et elle le regardait aussi différemment. « Il y a des avantages à être chef d’un clan », se dit-il en son for intérieur.

Elle s’appelait Bâma. Elle était l’une des plus jolies femmes du clan Altar et convoitée par bon nombre des hommes jusqu’à lors.

Zyak et Bâma se regardaient tendrement, il y avait une lueur dans leurs regards et ce n’était pas seulement dû au feu. C’était comme si cela avait toujours été une évidence. Comme si ce jour-là leur avait été destiné. Ils s’aimaient d’un amour tant attendu.

Ils firent l’amour pour la première fois cette nuit-là. Jusqu’à l’aube.

Un grand amour venait de naître.

Zyak avait tout pour lui et était alors l’Homo sapiens le plus heureux de la terre. Il avait le bijou d’histoire, un clan et surtout, l’amour.

Zyak regardait Bâma s’endormir et attendit quelques instants pour sortir le bijou d’histoire de sa poche discrètement pour, le regarder une dernière fois avant de s’endormir avec lui, dans son poing fermé.

Chapitre VII

Le premier rêve de Zyak et Bâma

Je n’avais jamais ressenti l’amour. Zyak et Bâma me firent ressentir ce que cela pouvait être, cette nuit-là, pour la première fois.

Je les avais même entendus s’adonner aux plaisirs de la chair. Il y eut beaucoup de tendresse. Zyak était un Homo sapiens très doux, surtout avec sa bien-aimée à présent.

Lorsque Zyak s’endormit à son tour, il me réveilla de mon sommeil profond. Je pouvais ressentir la chaleur de sa main dans laquelle il me tenait fortement, le poing serré. Je ne voyais donc rien, mais, je pouvais entendre leurs respirations et leurs ronflements à tous les deux.

Je ressentais aussi leur amour, car, Zyak enlaçait Bâma de ses bras fort et robuste, pour ne pas qu’elle ait froid, bien qu’ils soient restés près du feu.

Zyak se mit à rêver.

Me transportant avec lui dans l’ancien monde. C’était la toute première fois que dans mes rêves, il y avait un Homme.

Il était au bord de la rivière, proche des roseaux, où, je chassais jadis. Ce n’était sans doute pas un hasard, s’il se tenait là. Il semblait ne pas comprendre ce qu’il lui arrivait, ni où il était.

J’avais ce pouvoir-là, celui de transporter avec moi mon détenteur, jusque dans l’ancien monde.

Par contre, je me rendis compte que dès lors que j’avais un propriétaire, c’était moi qui ne pouvais plus rêver seul, dorénavant.

Zyak s’aperçut quelques instants plus tard que Bâma se tenait à ses côtés dans l’ancien monde. Elle était toujours endormie, sur le sol au bord de la rivière, écrasant en partie les roseaux et une main dans l’eau, elle ronflait encore. Elle dormait si profondément que Zyak pour la réveiller, dut l’asperger d’eau. En effet, le réveil fut brutal. Bâma se leva d’un bond, et, dans un sursaut de colère, elle le frappa sur son torse poilu avec ses poings. Zyak se mit à rire de la voir enrager ainsi.

Ce qui eut pour effet de calmer Bâma qui rit à son tour.

Zyak et Bâma, rêvaient donc tous deux à l’ère des dinosaures, car ils s’étaient endormis dans les bras l’un de l’autre, avec le bijou d’histoire à leurs côtés.

Zyak prit Bâma soudainement par la main, lorsqu’il entendit de lourds pas s’approcher d’eux, suivi d’un cri féroce. Ils détalèrent aussitôt.

Ils couraient à perdre haleine, pris en chasse par un dinosaure.

Ils se dirigeaient vers la cascade où je m’étais fait faire prisonnière, sur ce vieux conifère.

Une fois arrivés, ils se jetèrent dans l’eau, pensant réchapper à ce féroce carnassier.

Seulement, dans l’eau aussi, il y avait des prédateurs tout aussi dangereux. Ils allaient bientôt l’apprendre à leurs dépens.

Ils nageaient en direction de la cascade, espérant que derrière, il y ait une cavité et qu’ils pourraient s’y mettre à l’abri.

Bâma se fit attaquer alors qu’elle nageait. Elle se fit entraîner sous les eaux.

Zyak comprit rapidement ce qu’il venait de se passer et partit à sa recherche sous l’eau lui aussi. Trop tard, elle avait disparu. Juste sous ses yeux. Il eut été impuissant et ne put rien faire pour la sauver.

Lui, il remonta à la surface, continuant de nager pour aller se réfugier furieusement sous la cascade, où il y avait effectivement une cavité pouvant l’abriter.