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D'abord, il y avait eu la lumière et la douleur. Puis plus rien. Tout n'était plus que silence et obscurité. De l'obscurité vint une musique et je la suivis pour atterrir dans une sorte de casino bien étrange. Rien que nommer le nom de la propriétaire des lieux vous fera comprendre pourquoi. Le casino appartenait à la Mort elle-même.
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Seitenzahl: 19
Veröffentlichungsjahr: 2022
Blanche. Noire. Blanche. Noire. Je ne voyais que cela défiler devant mes yeux. La lumière était vive, aveuglante. L’obscurité était pénombre où quelques silhouettes se mouvaient frénétiquement sans que je puisse en distinguer ne serait-ce qu’une.
Un cahot. Cela provoqua une terrible douleur quelque part dans mon dos. Je voulus changer de position mais étrangement, je n’arrivais pas à bouger ne serait-ce que le petit doigt. J’entendis quelques voix mais je ne comprenais rien à ce qu’elles disaient. Me parlaient-elles ? Parlaient-elles entre elles ? Je n’en avais aucune idée. Et je n’arrivais pas à remuer les lèvres ni même émettre le moindre son.
Un autre cahot se fit, provoquant une nouvelle douleur. Tout ne fut plus qu’une lumière vive. Une tête se pencha sur moi mais je ne parvins pas à voir un visage. La personne portait-elle un masque ? Était-ce seulement une personne ? Une lumière encore plus vive m’aveugla un œil après l’autre pendant quelques secondes et une nouvelle voix parla, tout aussi indistincte que les autres. Tout ne fut plus qu’ombre tant que cette personne était au-dessus de moi.
Était-elle restée une minute ou était-elle restée une heure, je ne pouvais le dire. Je ne pus que constater son départ quand une nouvelle lumière m’aveugla.
Un bruit régulier et incessant me parvint sans que je puisse le définir réellement. Était-ce un réveil ? Était-ce une sonnerie de téléphone ? Je n’arrivais pas à bien l’entendre. Je le trouvais juste … agaçant.
Quelque chose de froid passa sur mon bras, puis à l’intérieur. Si je pouvais bouger, j’aurais sûrement frissonné. Il y eut encore quelques voix mais elles étaient plus lointaines encore que toutes celles que j’avais entendues jusqu’alors, et leurs propos, incompréhensibles. Pourtant j’aurais aimé en entendre une clairement. Je voulais parler à quelqu’un, lui demander où j’étais, pourquoi j’y étais et aussi comment j’y étais arrivé.
La douleur que je ressentais jusqu’à présent commença peu à peu à disparaître et je me sentis comme flotter au milieu d’un océan de coton. Cela faisait du bien.