Le Docteur Omega (Illustré) - Arnould Galopin - E-Book
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Le Docteur Omega (Illustré) E-Book

Arnould Galopin

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Beschreibung

Aventures fantastiques de trois Français dans la Planète Mars:

Denis Borel, rentier mélomane, s'installe dans une petite ville de province où il fait la connaissance du Docteur Oméga, un savant excentrique. Ce dernier, à la suite de la découverte d'un métal aux propriétés étonnantes, lui propose de s'embarquer pour la planète Mars avec un de ses collaborateurs. Les trois hommes partent donc pour cette destination lointaine à bord d'un vaisseau conçu par le docteur. Ils y feront de multiples rencontres inattendues souvent dangereuses, avant de s'intégrer à une peuplade martienne étonnamment avancée technologiquement.

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table des matières

CHAPITRE PREMIER L’HOMME MYSTÉRIEUX

Comment je connus le docteur Oméga ?

Ceci est toute une histoire… une histoire étrange… fantastique… inconcevable, et peut-être serait-il à souhaiter que je n’eusse jamais rencontré cet homme !…

Ainsi ma vie n’eût pas été bouleversée par des événements tellement extraordinaires que je me demande parfois si je n’ai pas rêvé la surprenante aventure qui m’advint et fit de moi un héros, bien que je fusse assurément le moins audacieux des mortels.

Mais les coupures de journaux, de magazines et de revues qui traînent sur ma table sont là pour me rappeler à la réalité. Non !… je n’ai point rêvé… je n’ai pas été le jouet de quelque hallucination morbide… Pendant près de seize mois j’ai effectivement quitté ce monde. Quel être bizarre que l’homme !…

C’est presque toujours au moment où il est le plus tranquille, où il jouit enfin d’un bonheur ardemment convoité qu’il recherche les plus sottes complications et se crée comme à plaisir des soucis parfaitement inutiles.

Après avoir longtemps pourchassé la fortune sans parvenir à la saisir au vol, j’avais eu la chance inespérée d’hériter un million d’un vieil oncle que j’avais toujours cru pauvre comme Job parce qu’il vivait dans une affreuse bicoque et portait des vêtements sordides qui ne tenaient plus que par miracle.

Après sa mort on avait cependant trouvé dans sa paillasse mille billets de mille francs. Ils étaient bien un peu fripés, mais je vous prie de croire que je ne fis aucune difficulté pour les accepter. Dès que je fus en possession de cet héritage, je me retirai aussitôt en province.

J’acquis à Marbeuf, ma ville natale, un joli cottage entouré d’un parc de cinq hectares et j’abandonnai sans regret ce tourbillon parisien dans lequel s’émoussent parfois les énergies et sombrent si souvent les espoirs.

Moi qui avais été un bûcheur… un infatigable ouvrier de lettres, je renonçai subitement, dès que je fus riche, à tout travail de plume, voire même à toute lecture.

Enfermé dans mon home, je vivais cependant sans ennui.

Il paraît que certaines natures n’ont point besoin d’un monde d’incidents pour s’occuper ou s’amuser, et ce qui paraîtrait monotone aux uns abonde pour d’autres en excitations vives, en plaisirs ineffables.

J’aurais voulu qu’il n’y eût autour de moi d’autre bruit que celui de mon violon. Car, j’oubliais de le dire, une chose… une seule, me rattachait encore au monde civilisé : la passion de la musique. Cela fera, je le sais, sourire tous ceux qui ont la musique en horreur. Mettre quarante-cinq mille francs à un violon, c’est de la folie ! Possible, mais chacun son goût. J’aime mieux exécuter sur un Stradivarius les œuvres de nos vieux maîtres que de brûler les routes à cent à l’heure. On ne pourra pas dire que je jouais dans le but d’émerveiller mes contemporains. J’étais tout simplement un violoniste solitaire, pénétré de son art, un exécutant passionné, infatigable et modeste. Cet ami trouva sans doute que j’étais, avec mon violon, aussi ennuyeux que M. Ingres, car il ne revint plus. Là, tout en rêvant sonates, ariettes ou cantilènes, je laissais errer mon regard sur le paysage qui s’étendait devant moi. Ces lugubres bâtiments gâtaient bien un peu mon horizon, mais je ne m’en affligeais pas outre mesure… J’étais d’ailleurs, en fait d’esthétique, d’une indifférence sans pareille. Je me sentis projeté à bas de mon rocking-chair et les vitres de mon kiosque tombèrent en pluie sur ma tête… Je poussai un cri. – Qu’y a-t-il ?… que s’est-il passé ? m’écriai-je… Un homme qui longeait le mur du parc entendit mon interrogation et à la hâte me jeta ces mots : – C’est un des hangars du docteur Oméga qui vient de sauter… Puis il se dirigea en courant vers le lieu du sinistre. – Ah ! fis-je distraitement. Et, après m’être épousseté avec mon mouchoir, je quittai la terrasse. – C’est bien, fis-je… nous verrons cela… tirez les rideaux. Le domestique obéit et, quand je n’eus plus besoin de lui il sortit… Chose singulière, moi qui d’habitude m’endormais toujours comme un bienheureux, je ne pus fermer l’œil ce soir-là… Qui sait, pensais-je, s’il n’a pas été écrasé sous les décombres de sa bâtisse ? Et je me prenais à le plaindre. Cela devenait une obsession. – J’aurai rêvé, pensai-je. Cependant, comme j’avais la tête lourde, je me levai et ouvris la fenêtre. Une chauve-souris passa en voltigeant et plongea dans un taillis. Au loin, une brume bleutée flottait sur les arbres que la lune éclairait par instants. Combien de temps sommeillai-je ? je ne saurais le dire… Je fis un bond formidable et alors j’entendis très distinctement le bruit d’un corps tombant sur le parquet… Je ne pouvais plus douter maintenant… Il y avait quelqu’un dans ma chambre !… j’en étais sûr… Longtemps je demeurai immobile, enfoui sous mes couvertures… Enfin, petit à petit, je me risquai à sortir la tête. Autour de moi tout était silencieux. Au pied de mon lit… dans l’obscurité… deux yeux me fixaient… deux yeux phosphorescents qui me parurent énormes. Les meubles de ma chambre parurent s’animer et bientôt une sorte de nuage lumineux éclaira une épouvantable figure. Je ne me rappelle plus ce qui se passa ensuite, car je m’évanouis. J’essayai de jouer du violon… Je manquai toutes mes harmoniques et mon archet, mal équilibré dans ma main, grinça lamentablement sur les cordes. C’était désespérant. Je frappai du pied avec colère et sortis. Je gagnai alors la terrasse et m’accoudai sur le mur qui surplombait la route. Quelle fatalité me poussait donc à toujours m’occuper de cet homme ? Je me penchai en dehors du mur et ne pus retenir un cri de stupéfaction. C’était inouï… incompréhensible !… J’allais l’interpeller quand il fit un brusque crochet et prit à gauche un petit sentier qui serpentait entre des haies. J’eus alors l’idée de lui crier de s’arrêter… J’allais même le faire, mais un sentiment de convenance me retint. Je ne pouvais décemment héler ainsi un homme que je ne connaissais pas. Il marchait en sautillant et ses bottines qui craquaient faisaient un petit bruit assez semblable au chant du cri-cri. Au fur et à mesure qu’il s’éloignait, peu à peu sa voix s’atténuait… Ce ne fut bientôt plus qu’un faible murmure à peine perceptible… un petit roucoulement ridicule. Cette brusque apparition, loin de calmer ma curiosité, ne fit au contraire que l’aviver. Est-ce que l’on chante quand on a failli semer la mort autour de soi ? Je ne songeais même plus à mon pauvre Stradivarius. Seul le docteur faisait l’objet de toutes mes réflexions. Sa figure, que je connaissais maintenant, prenait tour à tour dans mon esprit des expressions bizarres. Une curiosité de plus en plus cuisante m’aiguillonnait. Mon parti fut vite pris. Le lendemain, à l’heure de la promenade du docteur, je me trouverais sur son chemin. Comme je craignais d’avoir encore un affreux cauchemar pendant mon sommeil, je ne me couchai pas ce soir-là. Je m’étendis dans un fauteuil et laissai ma lampe allumée. Que la nuit me parut longue ! Enfin, un petit filet blafard glissa entre les doubles rideaux de ma fenêtre. Je m’habillai sans l’aide de mon valet de chambre, et sortis du parc par une barrière qui donnait sur les champs. Autour du lieu de l’explosion la terre était crevassée, labourée… quelques arbres avaient été coupés à ras du sol. J’étais occupé à contempler ce triste spectacle quand une petite voix joyeuse s’éleva tout à coup. Je me retournai d’un bond et me trouvai en face du docteur Oméga… Il me salua en souriant, mais il me parut qu’il y avait dans cette amabilité quelque chose d’ironique et de cruel. – Hein ?… fit-il avec un ricanement aigu, cela a merveilleusement sauté ! Le docteur parut ne pas entendre cette réflexion. Je m’enhardis. – Vous êtes sans doute inventeur, monsieur ? lui dis-je. Il fit un signe de tête affirmatif. J’allais lui demander en quoi consistaient ses inventions, mais je n’osai pas. Je ne pouvais cependant le laisser partir ainsi ; il fallait qu’il s’expliquât. Heureusement, j’eus un trait de génie. – Moi aussi, m’écriai-je, je suis… inventeur… – Êtes-vous un homme courageux ? – Pourquoi cela ?… interrogeai-je, assez inquiet. – Vous le saurez plus tard… je vous demande si vous êtes un homme courageux. – Certainement, répondis-je en cambrant la taille et en fronçant le sourcil. – Avez-vous quelquefois eu peur dans votre vie ?… – Denis Borel… – Venez me voir ce soir… à neuf heures. – Là ?… fis-je en désignant du doigt le hangar demeuré debout malgré la catastrophe. Et le docteur me serra la main. Ce contact me fit un effet désagréable. J’eus comme la sensation d’avoir touché une peau de serpent… Mon ami !… Il m’a appelé son ami !… pensais-je en m’en retournant… Du diable si je me rends à son invitation ! cet homme est tout simplement un fou… Je ne me soucie guère de passer une soirée avec un dément… Rentré chez moi, je déjeunai de fort bon appétit et, dans l’après-midi, je jouai du violon pendant deux heures. Cependant, quand vint le soir, mon obsession me reprit. Ceux qui passent leur existence à chercher sans cesse ont bien le droit, après tout, d’être un peu singuliers d’allures… Rien ne vous détache des choses extérieures comme la fièvre de l’invention. Lorsque je me levai de table j’étais plus inquiet, plus perplexe que jamais. Je m’assis dans mon salon et réfléchis de nouveau. Une chose m’inquiétait toutefois : Pourquoi m’avait-il demandé si j’avais déjà eu peur dans ma vie ?… Bah ! fis-je, nous verrons bien ! La demie de huit heures venait de sonner. Je m’étais levé et me disposais à partir quand une réflexion nouvelle m’arrêta. Je suis jeune, vigoureux… lui, c’est un vieillard… J’en aurai facilement raison… Déjà j’étais dans le vestibule. Mon domestique, qui vit ce geste, ne put réprimer un mouvement d’effroi. – Monsieur sort ? me demanda-t-il d’un air hébété. – Oui… qu’y a-t-il là d’extraordinaire ? – C’est que depuis que je suis à son service, monsieur n’est jamais sorti de la maison. – J’ai un rendez-vous, répondis-je. Et j’ajoutai par pure forfanterie, en appuyant bien sur les mots : – Un rendez-vous avec le docteur Oméga… Le valet roula des yeux épouvantés. Je haussai les épaules et m’en allai d’un air calme, bien que je fusse intérieurement fort troublé. Dès que je me trouvai sur la route, je me mis à marcher très vite en faisant sonner les talons… De gros nuages roulaient dans le ciel leurs volutes sombres… Je n’y voyais pas à dix pas devant moi. Mon courage allait-il m’abandonner ? Mais je me redressai, assujettis ma casquette et me dirigeai résolument vers le hangar, dont une seule fenêtre était éclairée. Bientôt une lumière brilla au travers d’un judas grillé ; la porte s’ouvrit et je me trouvai en face du docteur Oméga. Instantanément, je me souvins du rêve que j’avais fait et mes jambes flageolèrent sous moi. Il y eut un petit déclic, puis le bonhomme ajouta : – C’est un vrai verrou de sûreté… un verrou comme il n’y en a pas… Mais montez donc. Et le petit vieux me précéda, tenant à la main une lampe de cuivre qui projetait le long des murs une clarté tremblotante. Je m’assurai vivement que mon revolver était toujours dans ma poche… J’en sentis la crosse et repris confiance. Le docteur montait les escaliers tellement vite que j’avais peine à le suivre ; cet homme avait des jarrets d’acier. Arrivé sur un palier très étroit, il ouvrit une porte et s’effaça en disant : – Entrez… mon ami… Je ne sais pourquoi… quand il m’appelait son ami j’éprouvais une sorte de gêne… de malaise. Je me figurais voir dans ce mot une cruelle moquerie… comme une ironique menace. Je pénétrai dans une pièce de forme pentagonale et d’assez grande dimension. À droite, en entrant, on voyait une fenêtre unique, étroite et longue, qui ressemblait plutôt à une meurtrière. – Asseyez-vous… mon ami, me dit le docteur en m’indiquant un siège de bois grossièrement façonné. Et comme, malgré son invitation, je restais debout, il insista : – Mais asseyez-vous donc… je vous prie… J’obéis machinalement. Le vieillard se plaça alors en face de moi. La moitié de son visage était noyée d’ombre et la partie éclairée me parut d’une blancheur de cire… Au dehors le vent soufflait avec fureur. On entendait craquer les arbres et la girouette placée sur le toit du hangar tournait follement avec un bruit de crécelle. Enfin, le vieillard fit claquer ses doigts et rapprocha vivement son siège du mien. – Vous voudriez sans doute savoir, me dit-il, en ricanant, pourquoi je vous ai fait venir ici ?… – Ma foi… répondis-je, j’avoue que… Le docteur se frotta les mains, puis après un regard en dessous, il reprit : Plusieurs fois même il se leva et je le vis se diriger vers le cubilot qui chauffait dans le fond de la pièce. Ce manège m’intriguait et le vieillard lut sans doute dans mes yeux la question que je n’osais lui poser, car il me dit : Je sentis un petit froid me passer le long du corps. « Un de mes ouvriers avait négligé, en sortant, de ralentir l’ardeur du foyer… Et mon interlocuteur se leva de nouveau pour aller examiner son appareil. – À combien êtes-vous en ce moment ? demandai-je avec inquiétude… Le docteur, ayant remarqué sur mon visage une lueur d’incrédulité, ajouta, en élevant un peu la voix : – Vous ne me croyez pas ?… – Mais si… – Non… vous doutez, je vois cela… Eh bien ! vous allez être convaincu… « Tenez… ouvrez ce coffre que vous voyez là et prenez-y le premier objet qui vous tombera sous la main. – Jamais je ne pourrai soulever cela, m’exclamai-je. – Essayez… fit le docteur avec un petit rire. Je réunis toutes mes forces et empoignai l’énorme bloc. – C’est merveilleux !… inouï !… phénoménal !… prodigieux !… m’exclamai-je avec chaleur. Ma subite transition du doute à l’enthousiasme amena un sourire de satisfaction sur la figure du docteur. Ce petit vieillard, qui m’avait paru odieux et ridicule, se métamorphosait pour moi en demi-dieu. Comment hésiter, après ce que je venais de voir… j’étais fasciné… émerveillé… littéralement ébloui… – Oh ! docteur… répondis-je, je suis prêt à vous suivre partout… où que vous alliez… fût-ce au bout du monde. – Nous irons plus loin que cela, prononça le vieillard d’un ton grave. – Alors ?… il n’y a aucun danger ? – Pour le moment… non… Et le savant continua, très calme : – Un secrétaire… – C’est cela même… – Je crois qu’il serait grand temps, dis-je enfin d’une voix timide, de faire tomber la pression… Le savant eut un petit mouvement d’épaules et ne répondit pas. Tout à coup un fracas épouvantable se fit entendre au rezde-chaussée. Une porte battit avec violence. – Je vous suis… je vous suis… m’écriai-je. Que s’était-il passé ? Je demeurai cloué sur place, angoissé, tremblant. Les grognements du cubilot s’accentuaient… C’était maintenant un rugissement semblable à celui d’un monstre en furie… En bas, le savant criait toujours… je collai mon oreille contre le parquet et j’entendis distinctement ces mots : – Le cubilot !… Le cubilot !… C’en était fait de moi !… Ce que je redoutais était arrivé… le docteur ne pouvait plus remonter. Je voulus crier. Mais le sang afflua à ma gorge… ma langue demeura collée à mon palais… Alors je compris que c’était la fin… L’angoisse m’étrangla, anéantissant dans mon cerveau en délire les derniers vestiges de la raison.

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