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Le Dr Nathan Garva, médecin légiste brillant, mais solitaire, se retrouve entraîné dans une enquête qui le confronte à l’impensable. Aux côtés d’Alice, une enquêtrice aussi intuitive que tenace, il tente de déchiffrer les indices laissés par un tueur insaisissable. Chaque nouvelle découverte le pousse un peu plus dans l’ombre, jusqu’à ce que la vérité finisse par s’imposer et révèle un coupable bien plus proche de lui qu’il ne l’aurait jamais cru. Entre fascination et effroi, Nathan devra affronter sa propre histoire pour percer le mystère.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Emmanuel Gilles a toujours trouvé dans les mots un refuge, un moyen d’évasion et une source de réflexion. Les récits ont nourri son imagination, élargi sa vision du monde et éveillé en lui le désir d’explorer des réalités multiples à travers l’écriture.
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Seitenzahl: 72
Veröffentlichungsjahr: 2025
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Emmanuel Gilles
Le légiste
Les silences du froid
Roman
© Lys Bleu Éditions – Emmanuel Gilles
ISBN : 979-10-422-6389-8
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Dans ce thriller captivant, Dr Nathan Varga, légiste talentueux, enquête sur une série de meurtres mystérieux en collaboration avec Alice, une enquêtrice déterminée et spécialiste du déminage. Alors qu’ils démêlent les indices, Nathan découvre que le tueur, Maxence, est son demi-frère, nourri par une vengeance familiale.
La neige tombait dru sur Lyon, recouvrant la ville d’un silence assourdissant. Les rares âmes qui bravaient cette nuit glaciale se hâtaient de regagner leurs foyers, emmitouflées dans leurs manteaux. Mais pour le Dr Nathan Varga, le sommeil serait un luxe inaccessible.
Le téléphone sur sa table de chevet vibra violemment, brisant la quiétude de sa chambre. Nathan se redressa, la mâchoire serrée, alors que ses doigts agrippaient l’appareil. L’appel provenait du capitaine Delorme, un vieux briscard de la police qu’il connaissait bien.
— Varga, on a besoin de toi. Une scène de crime… plutôt inhabituelle.
Nathan sentit une boule d’appréhension se former dans son estomac. Après quinze ans à examiner des corps mutilés et déchiffrer les récits morbides laissés par des meurtriers, il savait qu’un appel à une heure pareille n’annonçait rien de bon.
— Donnez-moi l’adresse, j’arrive.
La scène de crime était située dans un entrepôt désaffecté, à la périphérie de la ville. Les gyrophares des véhicules de police peignaient les murs délabrés de flashes bleus et rouges. L’air glacial mordait la peau de Nathan tandis qu’il franchissait le cordon de sécurité.
À l’intérieur, l’odeur d’humidité et de sang stagnait dans l’air. Le corps d’un homme gisait au centre de la pièce, étendu sur un lit de plastique noir. Nathan approcha lentement, ses gants en latex crissant alors qu’il les enfilait.
La victime, un homme d’une quarantaine d’années, portait des vêtements élégants tachés de sang. Mais ce qui frappa immédiatement Nathan fut l’inscription gravée sur sa poitrine nue : « PRÉLUDE ». Les lettres avaient été tracées avec une précision chirurgicale, chaque coupure nette et soignée.
— Ça ressemble à un rituel, murmura Delorme, se tenant à quelques mètres.
Nathan se pencha pour examiner de plus près. Le visage de la victime exprimait une horreur figée, les yeux grands ouverts et la bouche entrouverte dans un dernier cri silencieux.
— Non. Ce n’est pas un rituel. C’est un message, corrigea Nathan.
Il sortit une lampe UV de sa trousse et passa le faisceau sur la peau de la victime. Une série de chiffres apparut sur l’avant-bras de l’homme, invisible à l’œil nu. Nathan nota immédiatement la séquence : 04102013.
— Une date ? demanda Delorme en se penchant au-dessus de son épaule.
— Peut-être. Mais regardez ça…
Nathan désigna une marque fine à la base du cou de la victime. Une seringue avait manifestement été utilisée pour administrer une substance.
— Il était inconscient quand on lui a fait ça. Pas de lutte, pas de défense. Le tueur savait exactement ce qu’il faisait.
Delorme hocha la tête, son visage grave.
— Qu’est-ce que tu en penses ?
Nathan se releva, jetant un dernier coup d’œil au cadavre.
— Ce n’est que le début. Et celui qui a fait ça ne va pas s’arrêter là.
Alors que Nathan rentrait chez lui quelques heures plus tard, un étrange sentiment de malaise l’accompagnait. Il se servit un verre de whisky, espérant trouver un semblant de réconfort. Mais avant qu’il ne puisse savourer la première gorgée, un coup d’œil à son bureau lui fit remarquer une enveloppe qu’il n’avait jamais vue auparavant.
Elle était posée là, parfaitement alignée, avec son nom inscrit en lettres noires : « Dr Nathan Varga ».
En ouvrant l’enveloppe, il découvrit une seule feuille de papier contenant une phrase :
« Chaque note compose une symphonie. À vous de jouer. »
La lumière froide des néons clignotait dans la salle d’autopsie du centre médico-légal. Le corps de la victime, désormais débarrassé de ses vêtements ensanglantés, reposait sur la table en acier. Nathan se tenait au-dessus, concentré, son scalpel brillant sous l’éclairage chirurgical.
Il aimait cet instant de solitude, où seuls les murmures des morts pouvaient lui répondre. Mais cette fois, quelque chose dans cette affaire l’oppressait, comme une ombre qui se profilait au-delà de la simple logique scientifique.
— Alors, qu’est-ce qu’il nous raconte ?
La voix d’Alice Moreau le fit sursauter. L’inspectrice venait d’entrer, un café fumant à la main et une expression d’épuisement sur le visage.
— Pas grand-chose pour l’instant. Mais ce meurtre est… méthodique. Le tueur est extrêmement précis.
Nathan déplaça la lampe pour éclairer les blessures.
— Les coupures ici, dit-il en désignant la poitrine, ont été faites avec un scalpel chirurgical. La main du tueur est ferme. Pas d’hésitation. Il a une connaissance approfondie de l’anatomie humaine.
Alice haussa un sourcil.
— Un médecin ? Un légiste ?
Nathan secoua la tête.
— Pas nécessairement, mais quelqu’un qui s’est entraîné. Peut-être un ancien étudiant en médecine, ou un technicien en anatomie.
Il poursuivit en inspectant les organes internes.
— La cause de la mort est une injection de thiopental. C’est un anesthésiant puissant qui a entraîné une dépression respiratoire avant l’arrêt cardiaque. Une mort propre, sans douleur.
Alice soupira en s’appuyant contre le mur.
— Un tueur humain, alors. Du moins en apparence.
Nathan ne répondit pas. Ses doigts gantés soulevèrent l’estomac de la victime, révélant une petite capsule métallique. Intrigué, il la retira délicatement et l’ouvrit à l’aide d’une pince.
À l’intérieur, un minuscule papier plié en quatre. Il le déploya, révélant une nouvelle inscription :
« Chaque mesure rapproche du crescendo. »
Alice se redressa instantanément.
— Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ?
Nathan réfléchit en silence. Ce n’était pas qu’un meurtre, mais une mise en scène. Un jeu où chaque étape était calculée pour transmettre un message.
Quelques heures plus tard, Alice rentra au commissariat, la note en main. Le texte avait été envoyé au service des analyses, mais elle avait le pressentiment que les résultats ne lui diraient rien de nouveau. Elle s’installa à son bureau, cherchant des connexions entre la victime et d’autres affaires non résolues.
— Tu es encore là ?
Le capitaine Delorme se tenait dans l’encadrement de la porte, les mains dans les poches.
— Oui, et j’ai une migraine en prime. Ce type est plus vicieux qu’il n’en a l’air. Il joue avec nous.
— Et tu es sûre qu’il s’agit bien du Maestro ? demanda Delorme en fronçant les sourcils. Alice hésita. Le tueur qu’ils avaient surnommé « Le Maestro » avait terrorisé Lyon dix ans auparavant avant de disparaître mystérieusement. À l’époque, six meurtres avaient été commis, chacun accompagné de notes et d’inscriptions en lien avec la musique classique. Mais les corps avaient été retrouvés dans des états bien plus violents.
— C’est possible. Les inscriptions, la précision… Tout correspond. Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi après dix ans de silence ?
Delorme n’eut pas le temps de répondre. Une sonnerie stridente retentit, et Alice décrocha le téléphone posé sur son bureau.
— Moreau.
Une voix tremblante lui répondit :
— On… on a retrouvé un autre corps.
Alice sentit son estomac se nouer.
— Où ?
— À l’Opéra de Lyon.
Nathan arriva sur les lieux quelques minutes après Alice. Le grand hall de l’Opéra était désert, mais une ambiance oppressante pesait sur l’endroit. Une femme, vêtue d’une robe de soirée noire, était allongée sur scène, ses bras étendus en croix. Sur son front, une inscription gravée : « ANDANTE ».
Nathan s’agenouilla près du corps tandis qu’Alice scrutait la salle.
— Deux meurtres en moins de vingt-quatre heures. Il accélère.
Nathan hocha la tête.
— Et il nous laisse des indices. Mais pourquoi ici ? Pourquoi l’Opéra ?
Alice croisa les bras.
— Peut-être parce que c’est son terrain de jeu. Un lieu public, emblématique. Il veut qu’on le remarque.
Nathan examina les blessures de la victime.
— Les mêmes techniques. Les mêmes outils. C’est définitivement le même tueur. Mais regardez ça.
Il désigna un morceau de papier glissé sous la main droite de la femme.
Alice le récupéra, le déplia, et lut à voix haute :