Les ombres de la ville E-Book

Emmanuel Gilles

• Herausgeber: Le Lys Bleu Éditions
• Kategorie: Abenteuer, Thriller, Horror
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 58

Veröffentlichungsjahr: 2025

Beschreibung

Un message avertit Simon, Claire et Lucas d’un danger imminent, les contraignant à tout abandonner pour se retrancher dans une maison de campagne isolée. Pourtant, même cet ultime refuge ne peut les protéger longtemps : les hommes de Lazare, implacables et redoutables, retrouvent leur trace. Face à l’inéluctable, Simon prend une décision déchirante. Prêt à affronter seul leurs poursuivants, il offre à Claire et Lucas une chance de fuir. Mais alors que l’étau se resserre, l’irruption inattendue des forces de l’ordre bouleverse le cours des événements. Leur survie ne tient qu’à un fil, et le fil pourrait bien se rompre.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Emmanuel Gilles voit dans la littérature un refuge et une source d’évasion. Dès l’enfance, les œuvres ont nourri son imagination et élargi son regard sur le monde. Cet amour des récits transparaît avec force dans "Les ombres de la ville".

Leseprobe

Emmanuel Gilles

Les ombres de la ville

Roman

© Lys Bleu Éditions – Emmanuel Gilles

ISBN : 979-10-422-5977-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Chapitre 1

La dernière nuit de Sophie Bernard

La pluie tombait drue sur les trottoirs déserts de la ville. Dans la lumière vacillante des lampadaires, les rares passants se pressaient sous leurs parapluies, leurs visages cachés par l’obscurité de cette nuit glaciale. Au troisième étage d’un immeuble haussmannien, une silhouette observait silencieusement la rue en contrebas, les mains serrées autour d’une tasse de thé fumant. Sophie Bernard, 32 ans, journaliste d’investigation, savait qu’elle était suivie depuis plusieurs jours. Chaque soir, à la sortie de son bureau, une ombre la talonnait discrètement. Une présence, toujours la même, ni trop proche ni trop lointaine, mais assez menaçante pour lui faire perdre le sommeil.

Ce soir, Sophie avait pris une décision. Elle n’en parlerait à personne, pas encore. Pas même à Simon, son ami commissaire qui lui répétait de se méfier, qu’elle creusait des dossiers trop dangereux. Elle voulait des réponses avant tout.

Un bruit sourd retentit dans le couloir de l’immeuble. Sophie se leva, le cœur battant. Un coup sec, suivi d’un silence lourd. Elle posa lentement sa tasse sur la table basse et se dirigea vers la porte d’entrée. L’œil collé au judas, elle ne vit personne. Pourtant, elle savait. Quelqu’un était là, à quelques pas.

La poignée tourna brusquement, et tout devint noir.

Chapitre 2

Le commissaire Simon Vallières

Simon Vallières n’aimait pas les matins. Surtout pas ceux où on lui annonçait la disparition d’une amie proche. Sophie Bernard n’était pas revenue chez elle la nuit dernière, et personne ne l’avait vue depuis. Le commissaire jeta un œil fatigué à la pile de dossiers sur son bureau. Des affaires en suspens, des enquêtes à moitié bouclées, mais rien qui ne ressemblait à celle-ci. Il connaissait Sophie depuis des années. C’était une femme courageuse, mais trop téméraire. Elle s’enfonçait dans les enquêtes comme on s’égare dans une forêt. Et parfois, il y avait des loups.

Son téléphone vibra sur le bureau, tirant Simon de ses pensées. C’était Claire, la meilleure amie de Sophie. Sa voix était tremblante.

— Simon… c’est Sophie. Elle a disparu.

Le cœur de Simon se serra. Il savait que ça arriverait un jour. La question n’était pas de savoir si Sophie se ferait des ennemis, mais quand.

En arrivant sur les lieux, l’appartement de Sophie était plongé dans une étrange torpeur. Rien ne semblait forcé, tout était en ordre. Sauf cette tasse de thé, encore tiède, abandonnée sur la table basse. Simon la fixa quelques secondes avant de se tourner vers ses collègues.

— Fouillez tout, dit-il d’une voix rauque. Quelque chose ne va pas ici.

Chapitre 3

Les premières pistes

Simon sortit de l’appartement, les mains enfoncées dans les poches de son manteau, le regard perdu dans la pluie fine qui continuait de tomber sur Paris. Quelque chose clochait. Sophie était méticuleuse, elle ne disparaissait pas comme ça, du jour au lendemain. La dernière enquête sur laquelle elle travaillait devait être la clé, il en était certain.

De retour au commissariat, il retrouva Claire, qui s’était installée dans une des chaises inconfortables de la salle d’attente. Elle paraissait épuisée, les yeux rougis par les larmes et le manque de sommeil. Simon lui offrit une tasse de café, s’assit en face d’elle et sortit son carnet.

— Claire, je vais te poser quelques questions. Il faut que tu m’aides à comprendre ce qui a pu se passer. Tu sais sur quoi Sophie travaillait dernièrement ?

Claire hésita un instant, serrant ses mains autour de la tasse.

— Oui… Elle enquêtait sur une affaire assez sensible. Elle n’en parlait pas beaucoup, mais je sais que ça touchait à la politique. Des financements illégaux, des pots-de-vin… Elle m’avait dit que c’était gros. Trop gros. Elle pensait qu’elle tenait enfin de quoi faire tomber des gens puissants.

Simon fronça les sourcils. Sophie n’avait jamais eu peur de se mêler des affaires de corruption, mais ce genre d’enquêtes pouvait vite tourner au cauchemar. Il nota ces détails dans son carnet et poursuivit :

— Est-ce qu’elle t’a dit qui elle soupçonnait précisément ?

— Non, elle était encore en phase de collecte d’informations. Elle avait rencontré plusieurs personnes sous le manteau, des témoins, des sources internes. Mais elle ne m’a pas donné de noms. Tout ce que je sais, c’est que depuis une semaine, elle se sentait suivie. Elle m’a dit qu’elle avait l’impression qu’on la surveillait.

Simon soupira. Il était déjà tard, et la nuit promettait d’être longue. Il n’avait pas seulement un enlèvement entre les mains ; c’était une affaire complexe, avec des ramifications qui allaient probablement bien au-delà du cercle immédiat de Sophie.

— D’accord, Claire. Merci. Je vais devoir interroger ses collègues et creuser dans ses notes. Je te tiens au courant.

Après avoir raccompagné Claire, Simon se rendit à la rédaction du journal pour lequel travaillait Sophie. Là-bas, il fut accueilli par un rédacteur en chef nerveux et une équipe tendue. Tout le monde semblait se méfier, mais personne ne voulait vraiment parler. Il passa quelques heures à interroger des collègues, cherchant des indices sur les sources de Sophie ou la direction de ses recherches. Mais à chaque fois, il se heurtait à des portes closes, à des regards fuyants.

De retour au commissariat, Simon passa la nuit à éplucher les dossiers récupérés chez Sophie. Des notes griffonnées, des extraits de conversations enregistrées, des articles inachevés. Tout pointait vers un réseau bien organisé, mais aussi une zone d’ombre. Un nom revenait plusieurs fois dans ses carnets : « Lazare ». Aucun autre détail, juste ce mot, écrit à plusieurs reprises.

— Qui est Lazare ? murmura Simon, fatigué.

Il alluma son ordinateur et lança une recherche. Rien de concret. Quelques références bibliques, des mentions historiques, mais aucune personne identifiable. Pourtant, ce « Lazare » semblait être au centre de l’affaire que Sophie suivait.

Chapitre 4

Les loups dans l’ombre

Trois jours s’étaient écoulés depuis la disparition de Sophie, et les pistes s’épuisaient. Simon n’avait pas dormi plus de quelques heures d’affilée, hanté par l’image de son amie, et par l’implacable conviction que le temps jouait contre eux.

C’est alors qu’un appel inattendu rompit la monotonie des recherches. Un numéro inconnu. Il décrocha.