Le management, un sport de haut niveau - Philippe Leclair - E-Book

Le management, un sport de haut niveau E-Book

Philippe Leclair

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  • Herausgeber: Mardaga
  • Kategorie: Ratgeber
  • Sprache: Französisch
  • Veröffentlichungsjahr: 2023
Beschreibung

Alors que le sportif de haut niveau suit une stratégie d’entraînement corporel et mental toute l’année en vue d’un grand rendez-vous, le chef d’entreprise, qui est en compétition permanente, n’en suit pas. Or, ne doit-il pas lui aussi résister au stress et délivrer des performances ? Pourquoi sa santé n’est-elle pas sa priorité alors que les résultats de son entreprise en dépendent ?

Pour Philippe Leclair, la pleine forme doit être la priorité des dirigeants qui veulent performer sans s’épuiser. Elle doit s’accompagner d’une stabilité émotionnelle inébranlable. Dans Le management, un sport de haut niveau, il propose un programme d’entraînement corporel et mental s’inspirant du sport de haut niveau. A l’aide de fiches, le dirigeant pourra s’exercer à maximaliser son équilibre corps-coeur-tête pour en finir avec le stress négatif, l’épuisement et une santé dégradée.

Un guide pratique pour une santé et des performances durables !

« Prendre soin de soi pour mieux prendre soin des autres. C’est notre première responsabilité en tant que dirigeants. » Emeric Oudin, Président du CJD de 2020 à 2022


À PROPOS DE L'AUTEUR

Philippe Leclair a été préparateur mental de 20 équipes de France, est conférencier, sophrologue, formateur et dirigeant de Stratégie de la Réussite®, organisme de formation et de coaching. Il est également expert APM. Avec la contribution de professionnels sur d’autres composants de la santé : Mireille Barreau (sommeil), Catherine Chedhomme-Fontaine (nutrition), Dr Éric Favory (sport santé), Juliane Leclair (sport métazen), Patrick Moïse (cohérence cardiaque), Elise Pieters et Leonardo Pelagotti (exposition au froid).

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Le management, un sport de haut niveau

Philippe Leclair

Le management, un sport de haut niveau

Préparation mentale et corporelle pour la santé et la performance des dirigeants

Préface

Lorsque Philippe, ancien sportif de haut niveau et expert APM, m’a proposé d’écrire la préface de son nouvel ouvrage Le management, un sport de haut niveau, j’ai tout de suite été très enthousiaste. Tout d’abord parce que je suis dirigeant, mais aussi parce que le sujet abordé me touche intimement en tant que personne handicapée. J’ai pris ainsi conscience, très jeune, de la fragilité du corps et de la nécessité d’en faire une priorité. Mais c’est à la lecture de ce livre que j’ai enfin pu comprendre les raisons profondes pour lesquelles j’ai su sortir d’une situation personnelle difficile, tout en construisant dans l’univers entrepreneurial.

Le monde de l’entreprise et celui du sport sont plus proches que l’on croit. Le dirigeant a la nécessité d’être un véritable athlète, pour faire face à son quotidien sans répit et sans ligne d’arrivée. Hier, déjà, pour faire fonctionner son organisation, il était chaque jour sur la plaine de Marathon. Aujourd’hui, plus difficile encore, il court chaque seconde un ultra-trail dans les montagnes rocheuses.

Vous découvrirez au fil des pages que la performance nécessaire à une telle prouesse réside dans l’harmonie, comme ces lacs et ces montagnes que nous rêvons de gravir et qui regardent le ciel étoilé.

La performance durable du dirigeant ne devrait-elle donc rien au hasard ? !

Denis Coret,Président de l’Association du Progrès du Management

Être dirigeant, chef d’entreprise, c’est toucher du doigt la liberté, c’est le sentiment d’être libre de décider de ce que vous faites de votre quotidien.

C’est un bonheur que d’atteindre ce sentiment. Un certain aboutissement de la vie. Une grande responsabilité.

Mais le quotidien vous rattrape : l’administratif, l’Urssaf, la trésorerie, les relations humaines, les clients, les impôts, etc. Autant de contrariétés qui, à l’évidence, viennent peser dans notre charge mentale.

La santé est une donnée primordiale que l’on oublie trop souvent. Quand on parle de santé, on pense tout de suite à la santé physique. La santé mentale est aussi ô combien précieuse et potentiellement source de maux en tout genre. Le pouvoir du cerveau et nos schémas de société judéo-chrétienne nous conduisent à être confrontés à de nombreux tiraillements sur notre chemin de vie.

En tant que président du CJD, j’ai la chance de côtoyer bon nombre de dirigeants depuis quelques années. Je rencontre souvent les mêmes configurations. Tout d’abord, il est à constater que personne ne passe outre les tourments de la vie, qu’ils soient personnels ou professionnels. Dès le moment où vous êtes en position de manager, au contact de l’humain, il est difficile de rationaliser les émotions des uns et des autres.

Il s’agit alors de se protéger, en tant que dirigeant, et de trouver les meilleures méthodes qui vont vous permettre de vous ressourcer, de trouver les meilleurs moyens de prendre soin de vous, d’être à l’écoute des signaux faibles qui peuvent vous apparaître comme étant normaux, faisant partie du quotidien. Or, c’est ici que la différence se joue. Un manager bien dans ses baskets réussira mieux que les autres à entraîner son équipe, à la rassembler, à créer du collectif, à la rassurer, pour que chacun arrive à donner le meilleur de lui-même.

Dans quel but ? Pas celui de gagner encore plus d’argent. Bel et bien dans le but de rejoindre l’entreprise tous les jours, un projet, un sens, une raison d’être que le dirigeant aura pour rôle de rappeler sans cesse pour conduire à la performance « globale ». Cette performance avant tout sociale et sociétale qui conduit naturellement à la performance économique.

« Prends soin de toi » : c’est ce que j’entends de manière bienveillante plusieurs fois par jour. Je ne sais pas quoi faire de cette intention positive. Qu’est-ce que cela veut dire prendre soin de soi ?

C’est là que le thème du livre de Philippe vient alimenter les réponses. Tout devient alors possible. Il vient nous livrer dans son récit, grâce à sa grande expérience à la fois de champion et de professionnel de l’accompagnement de dirigeants, ce qui va nous permettre de nous aiguiller vers la meilleure façon de prendre soin de soi. Ce livre va vous permettre de répondre à la question de savoir comment prendre soin de vous.

Pour que ceux qui vous entourent aillent bien, vous devez aller bien. Vous êtes un exemple quotidien pour ceux qui vous côtoient. Prendre soin de soi pour mieux prendre soin des autres. C’est notre première responsabilité en tant que dirigeants.

Dans un avion, en cas de dépressurisation, on vous demande en premier de mettre votre masque et ensuite d’aider les autres. Cette bonne pratique a priori égoïste est au contraire le meilleur geste de responsabilité que vous pouvez faire.

Alors travaillez l’équilibre tête-cœur-corps. Offrez-vous, voire imposez-vous, des moments de recentrage, par l’entraînement mental, par le sport. Lâchez votre cerveau. Réussissez à ritualiser ces bonnes pratiques.

À quoi bon goûter tant de liberté, tant de responsabilités, si cela se fait au détriment de notre santé ?

Voilà pourquoi le livre de Philippe est d’utilité publique au service des dirigeants…

Emeric Oudin,Président du Centre des jeunes dirigeants jusqu’en 2022

Introduction

Chaque jour, à chaque instant, partout dans le monde, des milliers d’athlètes préparent le but de leur vie : les Jeux olympiques de Paris prévus en 2024. Ils s’entraînent pour atteindre leur sommet, la médaille d’or. Il y aura les finalistes et aussi ceux qui échoueront lors des premiers tours. Au final, il n’y aura qu’un vainqueur par épreuve ; il sera accompagné sur le podium par ses deux meilleurs rivaux. Quel que soit le résultat, ils sont tous en recherche de l’excellence. Ils ont tous ont en commun le talent, le courage, l’ambition : ce sont des champions.

Comme vous ! La preuve, vous dirigez une entreprise, vous occupez un poste à fortes responsabilités, vous managez des équipes avec les meilleurs experts dans leur domaine. C’est bien que vous possédez les plus hautes compétences : vous avez des diplômes, de l’expérience, du savoir-faire, de l’intelligence, etc. Vous êtes un des meilleurs dans votre discipline.

Le leader est un champion !

Pourquoi, sinon, vous proposer ce livre qui met en parallèle deux mondes que l’on a longtemps envisagés aux antipodes l’un de l’autre, que certains prenaient même plaisir à opposer ?

Je ne vais pas me contenter de l’affirmer : je montre, dans un chapitre à suivre, que les similitudes sont nombreuses. La pression du résultat est un invariant dès qu’il est question de réaliser une performance, sportive ou professionnelle, scolaire ou artistique. Cette pression est inévitable, omniprésente : elle vient des concurrents, du résultat, des conséquences du résultat, de la peur d’échouer, mais aussi de celle de réussir. C’est donc l’attitude mentale face à cette pression, la façon dont on l’aborde, qui fera la différence entre réussir ou perdre, se sentir en forme ou pas, être en bonne santé ou avoir une santé amoindrie sous l’effet des différents facteurs de stress.

Mais il y a aussi de grandes différences : notamment, le champion est objectivement mieux entouré que le dirigeant ou le manager… La santé du dirigeant est plus menacée que celle du sportif, et pourtant toute entreprise dépend d’abord du bien-être et de la santé de son dirigeant. Le sportif blessé n’a pas le choix : il doit d’abord et impérativement guérir pour performer de nouveau. Le dirigeant, au contraire, ne tient pas compte de sa fatigue, de son épuisement : chaque jour, il repart au combat !

Je remarque que le champion est préparé à le rester ! Et là aussi le sport est nettement en avance… Un grand nombre de champions deviennent en effet de brillants entrepreneurs, une fois leur carrière terminée. Leur réussite dans les affaires est l’égal de leur palmarès sportif. Je pense ici à Jean-Claude Killy, peut-être le premier à avoir montré la même intelligence dans le business qu’il avait de talent sur les skis ; à Michel Platini, reconverti en un parfait organisateur de la Coupe du Monde 1998 avant de présider l’UEFA ; à Tony Parker, devenu un entrepreneur multicarte alors même que sa carrière n’était pas terminée ; à Tony Estanguet, qui dirige avec enthousiasme et fermeté l’organisation des JO 2024, là où traditionnellement les politiques et les hauts fonctionnaires se bagarrent pour être sur la photo ; à Martin Fourcade, élu en ce début d’année 2022 représentant des athlètes au Comité international olympique. Les exemples ne manquent pas, je n’ai évoqué ici que quelques champions hors normes.

Oui, le champion se reconnaît à cette capacité de réussir sa « deuxième vie » aussi bien, voire parfois mieux, que la première, car il a compris, travaillé et acquis les fondements de la performance lors de sa carrière sportive. Il sait gérer son corps, son énergie, son attitude mentale, ses émotions.

Il n’est toutefois nul besoin d’avoir été dix fois champion du monde pour se reconvertir avec confiance et plaisir. Je vais ainsi me permettre de vous raconter mon expérience personnelle, mon parcours de sportif, ma démarche professionnelle. C’est ce chemin qui m’autorise aujourd’hui à m’adresser à vous, pour vous dire : « Vous êtes des champions, mais… :

– êtes-vous capable de gagner des parts de marché sans vous épuiser et sans éreinter vos équipes ?

– êtes-vous capable de transformer les différents niveaux de pression et les facteurs de stress ?

– arrivez-vous à vous déconnecter du travail lorsque vous quittez votre bureau pour être totalement disponible avec vos proches et vos amis ?

– êtes-vous parfaitement détendu lors de vos moments de loisir, de sport, de vacances ?

– votre sommeil est-il de qualité ? Etc. »

Mes victoires, mes amis, mes emmerdes

Pour moi, tout a commencé avec l’athlétisme et la vie militaire, au sein du bataillon de Joinville. Motivé par la course à pied, j’ai eu le bonheur de connaître quelques succès sur les longues distances : dix titres de champion de France militaire sur lecross et dix sélections en équipe de France sur 5 000 mètres sur piste (et pour les connaisseurs 13:38). Mais, comme tous les athlètes, j’ai aussi connu des périodes difficiles, des entraînements mal dosés qui provoquent des blessures, des doutes… Et, parfois, il suffit d’une rencontre !

Le point d’orgue de mon parcours se situe le 7 janvier 1980, date à laquelle je remporte le titre de champion du monde militaire de cross court à Khartoum au Soudan : je n’étais pas le meilleur « sur le papier », les athlètes africains, habitués aux conditions de terrain sablonneux et climatiques, étaient évidemment les grands favoris. J’ai quitté Paris par moins 7 °C et j’ai atterri à Khartoum où il faisait 40 °C. Et j’ai pourtant gagné…

Cette rencontre, qui a tout changé dans mon parcours, je l’ai faite six ans plus tôt quand mon kinésithérapeute, Alain Prudhomme, m’a appris à écouter mon corps et à l’utiliser de façon intelligente. J’ai consulté ce professionnel car j’étais fourbu de contractures dans les mollets, de tensions musculaires, de fortes douleurs aux pieds, j’avais une grande fatigue… Si je n’étais pas rapidement remis sur pied, ma participation à ces championnats du monde ne resterait définitivement que du rêve. J’étais alors empli de croyances, notamment celle que, pour gagner, mon entraînement devait consister à courir toujours plus, plus longtemps et tout le temps. À cette époque, je courais chaque semaine de 200 à 250 km, j’enchaînais les séances de musculation, d’étirements, etc.

Je faisais tout cela à fond, n’écoutant jamais mon corps. N’était-ce pas à lui de se soumettre à mon objectif en obéissant à ma tête ? Résultat, après plusieurs semaines à ce rythme, je ne pouvais plus rien faire, mon corps se révoltait, ne me laissait plus courir ! Et voilà que ce kiné me répond qu’il va surtout m’apprendre à me passer de ses massages pour courir moins, mais plus longtemps et beaucoup plus vite. L’antithèse de mes croyances !

Avec lui, j’ai découvert l’utilisation de la respiration, la courseà pied avec l’attention dans l’instant présent, à l’écoute des sensations corporelles, l’optimisation des temps de récupération et l’ajustement des plans d’entraînement selon ces critères. Il m’a également appris des techniques de visualisation.

Il m’a ainsi enseigné une tout autre approche de l’entraînement pour réaliser des performances : une approche plus respectueuse de mon corps et plus efficace, un travail sur mon mental pour rester confiant et garder le cap sur mon objectif. Il m’a fait comprendre combien le corps peut enseigner au mental. Et me voilà, la médaille d’or autour du cou !

J’ai vécu cette période comme une étape fondamentale de ma vie. Elle m’a orienté résolument vers la découverte de mon métier actuel. Je suis retourné sur les bancs de l’école pour suivre des formations d’entraîneur, de sophrologie, de PNL, d’hypnose, etc. J’ai lu tout ce que les plus grands spécialistes du monde entier ont écrit à ce sujet. Et ils sont tous d’accord sur le fait que la performance, aussi bien physique qu’intellectuelle, ne se réalise que par l’unité corps-esprit.

Ma carrière de sportif de haut niveau se termine en 1985. Je n’ai plus rien à faire à l’armée, j’ai d’autres projets en tête. Je choisis de démissionner avec l’idée de créer une salle de sport et de m’installer à mon compte comme consultant sophrologue et préparateur mental. Deux projets menés de front dont l’un se soldera par une faillite absolue.

Je suis convaincu que la préparation mentale et corporelle est LA clé pour la réalisation des objectifs et je me mets au travail : il s’agit de créer une méthode pédagogique à partir de mes nouvelles connaissances adossées à mon passé de sportif.

D’autres rencontres ont été déterminantes. Je pense à Jean-Michel Pinel, entraîneur national de voltige équestre, à Éric Favory, médecin du sport, notamment des équipes de France d’équitation et de nombreux athlètes de haut niveau. Nous avons vécu de belles aventures dans des championnats du monde et d’Europe, et les équipes que nous accompagnions ont gagné de nombreuses médailles et victoires.

J’ai été également préparateur mental chargé de mission par le ministère de la Jeunesse et des Sports auprès des fédérations françaises des sports de glace pour les jeux olympiques d’Alberville, et des sports équestres pour Barcelone 1992 et des championnats du monde.

Le bouche-à-oreille a fonctionné et c’est ainsi que j’ai eu le plaisir, en une quinzaine d’années, d’accompagner 20 équipes de France et des sportifs dans plus de 50 disciplines : bobsleigh, patinage artistique, patinage de vitesse, curling, CSO, dressage,concours complet, judo, sabre, tennis, golf, badminton, triathlon, ski, pentathlon moderne, vélo, moto, etc. J’ai aussi coaché physiquement et mentalement des sportifs pour la réalisation de grands défis : une équipe du ministère de l’Intérieur sur le Paris-Gao-Dakkar, compétition de 6 600 km en course à pied, nuit et jour, en relais, à travers le désert, avec au bout la victoire ; une équipe de salariés de la Snecma pour un raid Paris-Abidjan en course à pied ; plus récemment, en 2018, Cyril Blanchard, qui a battu le record du monde d’Enduroman (Londres-Douvres en course à pied, 140 km, la traversée de la Manche à la nage, et Calais-Paris à vélo, 340 km) ; et Philippe Moreau, qui s’est lancé dans la traversée de l’Australie en courant, soit 3 793 km en 42 jours 8 heures et 30 minutes, réalisant ainsi la 2e performance mondiale. La démarche est toujours la même, quels que soient le sport et le niveau du sportif.

Une autre rencontre, qui deviendra une belle amitié, va m’ouvrir les portes d’une école d’ingénieurs et pas des moindres, l’ENSAM de Paris. Robert Canonne est à la tête du Master OGP (organisation et gestion de production). Il était également président d’un club d’équitation au sein duquel une section de voltige équestre émergeait avec de fortes ambitions de s’engager dans la compétition. C’est dans ce contexte que j’ai fait sa connaissance. Ensemble, nous avons relevé ce challenge en accompagnant cette jeune équipe vers la maturité du haut niveau, qui peut se glorifier d’avoir gagné plusieurs titres de champion de France. Robert a également estimé que mon approche de la gestion mentale du stress et des objectifs serait des plus utile pour ses étudiants.

Denis Thuillier, fondateur et dirigeant d’une école de commerce, IMADE à Aix-en-Provence, a aussi perçu l’utilité de cet enseignement pour ses étudiants, mais avec une vision de dépassement de ses limites psychologiques. Nous avons ainsi entraîné une équipe d’étudiants pour l’ascension du mont Blanc.

En 1995, pour élargir mes compétences de formateur, je me suis inscrit à une formation organisée par Jean-Jacques Crèvecoeur, également intéressé par ma démarche. Ses conseils avisés ont été un véritable accélérateur de développement de mes activités. Très vite devenus amis, nous avons coanimé des formations et écrit un ouvrage, La dynamique de la réussite : une stratégie pour les entreprises apprenantes. C’est aussi lui qui m’a introduit au sein de l’APM, car il était persuadé que mon champ d’expertise ne pouvait qu’être bénéfique pour les chefs d’entreprise adhérents de l’association.

Vingt-cinq ans et 241 rencontres plus tard, j’ai toujours l’honneur d’être sollicité pour intervenir dans les clubs. De cette façon, ma clientèle s’est diversifiée.

On trouve des livres à foison sur les techniques de préparation mentale, le développement des compétences managériales, comportementales et relationnelles ou encore l’intelligence émotionnelle. On peut assister à nombre de conférences sur ces sujets. Au-delà de leur réel intérêt intellectuel, la question que je ne cesse de me poser, en homme de terrain, c’est : comment appliquer toutes ces recommandations concrètement et pratiquement sans se faire reprendre par le rythme des habitudes quotidiennes ? Par exemple, comment faire pour rester concentré dans un environnement professionnel en mouvement ? Comment se libérer des pensées négatives et surtout comment arrêter ce fameux monologue intérieur que nous avons tous dans notre tête, cette petite voix pas toujours sympathique et dont nous n’avons pas forcément conscience tant elle a l’art d’agir sournoisement ?

Et ce « comment » continue à orienter sans cesse ma démarche professionnelle. La vie m’a offert des occasions pour me confronter à ce « comment ». Comme tout un chacun, j’ai vécu des difficultés, dont la faillite de ma salle de sport : avec des amis qui sont devenus mes associés, nous avons construit plus de 1 000 m2 de bâtiment, conçu une offre en musculation, danse, fitness, course à pied, sophrologie, yoga, etc. Mais nous n’étions pas des gestionnaires. Au bout de trois ans, la faillite s’est confirmée avec la procession d’huissiers de justice ! J’ai assisté à la fuite rapide de mes associés, me laissant seul tout assumer en tant que gérant. Qui plus est, j’avais eu la naïveté de me porter caution personnelle sur les emprunts.La pente a été longue à remonter. Cette période a été très difficile évidemment sur le plan financier mais surtout sur le plan émotionnel.

Malgré tout, cette sombre période a été particulièrement formatrice. J’ai vécu là une véritable compétition, sans aucun autre adversaire à battre que ma seule attitude mentale, afin qu’elle reste une alliée malgré tous les doutes et toutes les peurs qui m’assaillaient. J’ai appris, par « les tripes », ce que signifie « vivre l’instant présent », « ne pas se projeter dans un futur négatif en pensant aux conséquences de cette faillite » ou « gérer son stress et ses émotions ». J’ai appris à être résilient. Et j‘ai dû trouver les solutions pour conserver une qualité de sommeil sans me laisser submerger par mes pensées, mes émotions négatives, alors que tout mon projet était une ruine.

Cette expérience a aussi été source de rencontres généreuses et d’amitiés. Christine, Marc, Marie-France, Louis étaient des clients de la salle de sport et ils m’ont véritablement secondé, soutenu et accompagné aux heures les plus sombres de cette faillite jusqu’au lancement de mon activité de formateur. À cette époque, j’ai également rencontré Marie-Pascale, qui est depuis à mes côtés. Ensemble, chacun dans son domaine de compétences, nous avons développé notre société Stratégie de la réussite. Et nous avons fondé une famille.

Cette faillite a donc participé à la naissance du concept d’entraînement de Stratégie de la réussite, une approche très pragmatique dans l’esprit de la « gagne » et de l’équilibre entre le corps, l’émotionnel et le mental. Je peux affirmer que j’ai expérimenté la « méthode », j’ai été mon propre cobaye, je l’ai appliquée, je l’ai ressentie dans tout mon être. C’est là un vécu qui marque et qui a fait écho à ma réflexion pour développer une pédagogie basée sur le « comment », c’est-à-dire sur l’apprentissage et l’entraînement, et pas seulement sur la théorie et le « pourquoi ». Finalement, j’ai vécu une faillite qui s’est avérée source de renouveau et de transformation.

De Stratégie de la réussite au programme CEME

Au fil du temps, j’ai affiné ce processus de la performance et ses quatre piliers que sont le corps, l’émotionnel, le mental et l’entraînement. Aujourd’hui, je me considère comme un passeur de connaissances et c’est avec reconnaissance que je pense à mes amis, à toutes mes rencontres qui ont alimenté mon savoir et à tous ces auteurs qui l’ont nourri et continuent de le faire. Si la pédagogie de Stratégie de la réussite fait ses preuves depuis plus de trente ans, c’est bien grâce à eux.

J’ai formé des consultants à ce concept. Certains sont de véritables partenaires de la première heure et, avec leur personnalité, ils ont su s’approprier la démarche pour la diffuser auprès de leur clientèle. Nous avons en commun une conviction, qui, dans les années 90, était quasiment ignorée du grand public : le dirigeant, le cadre dirigeant est comme un champion. Tous deux ont à relever en permanence des défis, à gérer fatigue, stress, doutes et confiance, conviction et maîtrise de soi, santé et stabilité émotionnelle.

J’ai formé et entraîné plusieurs milliers de chefs d’entreprise, cadres dirigeants et managers. Près de 25 000 personnes ont suivi les formations Stratégie de la Réussite depuis son origine.

Toutes les interviews que j’ai menées pour préparer mes prestations m’ont permis d’établir trois constats :

– la forme corporelle, la gestion de son énergie, la résistance mentale et la stabilité émotionnelle sont négligées, alors même que ce sont ces facteurs qui donnent l’accès à la zone optimale de performance quels que soient la profession et l’enjeu ;

– l’unité corps-mental, source d’énergie pour réaliser les meilleures performances est ignorée ;

– la puissance de la démarche d’entraînement pour intégrer de nouvelles habitudes de fonctionnement est sous-estimée.

C’est sur ces constats répétés depuis toutes ces années que j’ai eu envie d’écrire cet ouvrage afin de partager mes connaissances et mon savoir-faire. Il est structuré en quatre grandes composantes qui définissent le programme CEME :

– C pour Corps ;

– E pour émotions ;

– M pour Mental ;

– E pour Entraînement.

Comment utiliser ce livre

Le programme d’entraînement CEME est calqué sur les démarches quotidiennes utilisées par les sportifs de haut niveau. La pratique qui vous est proposée est 100 % sous votre contrôle. Vous ne dépendez de personne pour vous exercer. Vous êtes maître de votre rythme.

Nous vous recommandons de vous imprégner de chaque étape du programme avant de passer à la suivante, ce qui signifie :

– lire le texte qui la concerne ;

– mettre en pratique avec l’aide des fiches d’entraînement proposées en troisième partie de l’ouvrage ;

– répéter ces exercices dans plusieurs situations différentes (au moins trois ou quatre)

Vous pouvez bien sûr préférer lire d’une traite ce livre pour avoir une vision globale. Nous vous recommandons toutefois de reprendre ensuite les exercices selon la progression proposée.

Mon expérience m’a démontré que cette approche ouvre véritablement la voie du changement et du bien-être de tous ceux qui ont le sentiment de vivre sous tension permanente, sous challenge d’obligation de résultats comme dans une compétition.

PARTIE 1 La performance ne doit rien au hasard

CHAPITRE 1 Dirigeants et managers versus sportifs de haut niveau

Aujourd’hui, il apparaît clairement que l’on demande de plus en plus de performance dans tous les secteurs de la société. La comparaison avec l’athlète de haut niveau est courante.

Les champions sont depuis toujours des modèles, d’abord parce que le mot « champions » signifie bien qu’ils sont les meilleurs et surtout parce que le monde du sport est le premier à avoir pris en compte la dimension mentale de la performance. Il a été, de ce fait, un précurseur en matière de préparation mentale et de gestion du stress.

Mais, s’il est fréquent d’entendre que les managers, les chefs d’entreprise sont comparables à des sportifs de haut niveau, cette allégation n’est que peu suivie de changements de comportement dans les entreprises. Non par manque de désir, mais plutôt par méconnaissance des différents éléments de la performance et d’une méthodologie d’entraînement adaptée à un milieu professionnel fonctionnant le plus souvent sous urgence.

Dans la culture du sportif, la performance résulte de la combinaison entre le corps, les émotions et le mental. Le dirigeant est focalisé sur le pilotage de son entreprise : il est un intellectuel de la performance, négligeant complètement son corps. Et c’est ici tout le sens de mon propos : remettre le corps au centre de la santé et de la performance.

Des similitudes

Dans les deux cas, nous sommes en présence :

– d’individus préparés au plus haut niveau par leur talent et les compétences acquises ;

– d’un même univers de recherche de l’excellence et de performances ;

– d’un environnement de compétition, de défis, de challenges, de concurrence exacerbée, de pression extrême.

Ils ont en commun :

– les savoir-faire ;

– l’ambition ;

– des rendez-vous décisifs ;

– un besoin permanent d’énergie.

L’un et l’autre :

– partagent un vrai goût de l’effort, qui les amène à relever perpétuellement de nouveaux défis ;

– doivent faire face successivement à des conjonctures favorables, mais aussi à des situations difficiles ;

– n’ont pas un chemin facile : les adversaires, la concurrence, la pression, le stress, la fatigue, l’environnement, la blessure ou la maladie, etc.

Les obstacles ne manquent pas !

Les compétences menant à leur réussite sont les mêmes :

– motivation, confiance en soi, calme, plaisir ;

– gestion de l’énergie et de la récupération ;

– concentration ;

– esprit d’équipe ;

– maîtrise de la pression et du stress, capacité d’adaptation ;

– sens des opportunités.

Des différences

Il y a cependant des différences considérables.

Le champion est hyperspécialisé : il est gardien de but ou attaquant, il sprinte ou il court de longues distances, il saute à la perche ou il lance le poids. Toute sa préparation est consacrée à sa spécialité. Le décathlonien est une exception, c’est un athlète complet qui doit courir, lancer et sauter. Mais chacune de ses performances est mesurée à l’aune de ce que réalisent ses adversaires décathloniens, pas à celle d’un vrai spécialiste du 100 mètres ou du lancer du poids. Au contraire, le dirigeant doit exceller dans tous les domaines : il doit créer, imaginer, négocier, acheter et vendre, savoir compter, embaucher, manager. Même s’il a suivi une formation complète, son quotidien l’oblige à bien connaître chaque domaine de compétence.

Pour le champion, la compétition n’est que l’aboutissement d’un processus ininterrompu d’entraînement. Il consacre même 80 ou 90 % de son temps d’activité à l’entraînement. Le dirigeant, par contre, ne s’entraîne jamais : il est toujours dans l’action, sa compétition quotidienne, et n’a pas le temps de se reposer, de se consacrer sereinement à sa vie personnelle. Un rythme soutenu qui peut conduire à des conséquences graves sur son bien-être et même sa santé.

Le champion fait en moyenne une carrière d’une grosse dizaine d’années. Chaque saison comporte de longues plages d’entraînement et… de repos. Le dirigeant vit une carrière beaucoup plus longue, au moins quarante ans, et ne dispose que de quelques semaines de coupure chaque année. Pire encore, ses périodes off sont en général polluées : il ne lâche pas son téléphone ni son ordinateur, son esprit reste au bureau !

Le champion est focalisé sur la bonne gestion de son corps et de son énergie, tandis que le dirigeant ou le manager est obsédé par la gestion de son temps.

Le monde du sport élève constamment son niveau et sa qualité d’entraînement sur le plan des aptitudes à l’effort, à la récupération, à la gestion de la pression, au bien-être. Il fait en permanence appel à la science et s’enrichit ainsi de nouvelles connaissances au profit de ses champions.

Leur quotidien

Un sportif de haut niveau entraîné et entouré

Qu’il pratique un sport individuel ou collectif, le sportif s’entraîne tous les jours pour reproduire en compétition le potentiel affiché en situation d’entraînement. Il vit dans un monde de forte concurrence : chaque adversaire vise le plus haut niveau, les médailles, les victoires ou les titres. Il y a une exigence de résultats porteuse d’une forte pression.

Mais le champion dispose d’un temps sans cesse renouvelé pour progresser, compléter ses capacités et surtout recharger son énergie : c’est à la fois l’entraînement et la récupération.

Il a donc une culture de la progression continue, technique, physique, émotionnelle, mentale, mais aussi de la récupé­ration, donc de sa santé. Son programme de compétitions ménage des plages de repos et même des intersaisons.

Il bénéficie d’un environnement quotidien totalement dédié :

– il s’entraîne dans un cadre stable, connu, rassurant ;

– l’entraînement n’est pas, ou très peu, chargé de pression ;

– lors de l’entraînement, les sportifs professionnels n’ont à se soucier que de leur engagement personnel. À titre individuel ou collectif selon leur discipline, ils sont en effet entourés d’une équipe chargée de les préparer au mieux (entraîneur spécifique, préparateur physique, kinésithérapeute, diété­ticien, médecin), tout en les déchargeant de toute pré­occupation (agent, chargé de presse, spécialiste des réseaux sociaux, etc.).

Il y a bien évidemment de vraies inégalités selon les sports, mais on parle ici des disciplines totalement professionnelles, dotées de budgets comparables à ceux de nombre d’entreprises.

Le sportif peut également faire appel à un « coach mental » pour travailler la gestion de ses émotions, sa concentration, sa résistance au stress de la compétition.

En effet, pour atteindre les sommets, l’athlète de haut niveaudoit aussi résister à la pression de l’enjeu du match et de l’adversaire, lui imposer sa propre pression, savoir se régénérer lors des phases de fatigue, des imprévus venant du public et plus largement de son environnement, etc.

Par exemple, pour atteindre l’objectif des Jeux olympiques fixé en début de saison :

– la priorité n’est pas la recherche du résultat immédiat mais bien de s’entraîner, notamment à résister à la pression d’obligation de résultat le jour J, et de construire ses entraîne­ments selon une stratégie qui donnera tout le potentiel de la victoire au bon moment ;

– le but est de retrouver, voire de dépasser, le jour J de la compétition, à l’heure H et à l’instant T, le niveau atteint à l’entraînement ;

– le champion s’entraîne toute l’année, mais le repos fait partie intégrante de cet entraînement. Il n’est pas au quotidien en situation d’obligation de résultat ;

– il conçoit ses entraînements de façon à optimiser son énergie.

Tout cela revient à dire qu’un sportif de haut niveau passe 90 % de son temps à s’entraîner encore et encore pour passer 10 % en compétition et atteindre la performance souhaitée.

L’énergie, le bien le plus précieux du sportif de haut niveau

Elle est le carburant indispensable à toute performance, autour duquel tourne en permanence toute la programmation du sportif. L’entraînement est organisé et planifié pour améliorer les aptitudes, mais aussi pour renforcer l’énergie et amener le sportif à son plus haut niveau le jour J. Les préparateurs physiques savent aujourd’hui programmer un pic de forme à la semaine près !

Ce souci permanent de l’énergie est particulièrement visible… après la compétition. Le match ou la course à peine terminé, le staff physique et médical intervient : footing de récupération, massages, manipulations, étirements, cryothérapie, rien n’est négligé. Et l’on peut même assister à des scènes étonnantes pour le profane : le vainqueur d’une étape du Tour de France se précipite sur un vélo fixe pour faire « tourner les jambes », la ligne à peine franchie. Il récupère ainsi une grande partie de son énergie en éliminant les toxines sans attendre.

Les challenges quotidiens du dirigeant

Qu’il dirige sa propre entreprise ou qu’il soit un cadre dirigeant d’une société, sa réalité est :

– de faire plus, ou de faire réaliser plusde résultats avec moins de moyens, plus vite, au moindre coût avec toujours plus de qualité, tout cela dans la durée ;

– un environnement social et économique complexe, mouvant, incertain, de plus en plus anxiogène, une concurrence de plus en plus agressive, des changements souvent imprévisibles et une visibilité à long terme de plus en plus réduite.

Le dirigeant fixe chaque année des objectifs pour son entreprise, mais il doit être sans cesse en état d’alerte pour les ajuster en cours d’exercice : décrocher de nouveaux marchés, accroître la rentabilité, ou à l’inverse rester à flot et éviter le dépôt de bilan, se positionner sur son marché, dans son domaine d’activité, gagner de nouveaux clients, un appel d’offres, réussir le lancement d’un nouveau produit, saisir les opportunités, être en permanence en veille concurrentielle, etc.

De ce fait, la pression est forte, mais elle est surtout constante. Gérer une entreprise est en effet un challenge quotidien, en particulier en période difficile. Chaque jour, le dirigeant et son équipe de managers doivent faire face à des imprévus, assumer de très nombreuses tâches, être capables de passer rapidement d’une relation à une autre, d’un sujet à l’autre, d’un projet à un autre, d’une réunion à une autre. Ils sont en permanence sollicités et même sursollicités, par leurs équipes et leurs clients. Cela les conduit à être toujours en mode « cérébral », jamais à l’écoute de leurs sensations corporelles. Les exigences en matière de niveau d’énergie sont d’autant plus élevées.

Pour faire face à ces nombreuses et fortes sollicitations :

– le dirigeant travaille le plus souvent dix heures, voire plus, par jour pendant plus de quarante ans. C’est l’équivalent d’un Ironman, chaque jour ! Il esttoujours dans l’action, en compétition permanente, il pense à plusieurs choses à la fois ;

– il ne dispose que de courtes plages de repos, les soirées et les week-ends en famille, sauf que son téléphone n’est pas coupé, et il commence et finit ses journées en consultant ses mails ! À tel point qu’un principe a fini par être adopté dans le cadre de la loi Travail, également appelée loi El Khomri votée en juillet 2016 : le droit à la déconnexion… Oui, vous avez le droit à un minimum de vie privée et d’oublier, le temps d’un week-end, vos mails et votre Smartphone ! L’équipe dirigeante n’est toutefois pas la meilleure utilisatrice de ce droit ;

– quand le sportif se détend totalement pendant l’intersaison, le dirigeant a « légalement » droit à quelques semaines de vacances… mais son ordinateur est le premier objet à être mis dans ses bagages ;