Le Roi Jean (King John in French) - William Shakespeare - E-Book

Le Roi Jean (King John in French) E-Book

William Shakespeare

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Beschreibung







L'histoire de Shakespeare joue King John, en traduction française. Selon Wikipedia: "La vie et la mort du roi John, une pièce d'histoire de William Shakespeare, dramatise le règne de John, roi d'Angleterre (gouverné 1199-1216), fils d'Henri II d'Angleterre et d'Aliénor d'Aquitaine et père de Henry III d'Angleterre On pense qu'il a été écrit au milieu des années 1590, mais il n'a pas été publié avant d'être publié dans le premier folio en 1623. "




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LE ROI JEAN, TRAGÉDIE PAR WILLIAM SHAKESPEARE, TRADUCTION DE M. GUIZOT

published by Samizdat Express, Orange, CT, USA

established in 1974, offering over 14,000 books

Other Shakespeare histories in French translation (by M. Guizot):

La Vie Et La Mort Du Roi Richard II

Henri IV, Première Partie

Henri IV, Deuxième Partie

Henri V

Henri VI Première Partie

Henri VI Seconde Partie

Henri VI Troisième Partie

La Vie Et La Mort Du Roi Richard III

Le Roi Henry VIII

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Ce document est tiré de:OEUVRES COMPLÈTES DESHAKSPEARE

NOUVELLE ÉDITION ENTIÈREMENT REVUEAVEC UNE ÉTUDE SUR SHAKSPEAREDES NOTICES SUR CHAQUE PIÈCE ET DES NOTES

PARISA LA LIBRAIRIE ACADÉMIQUEDIDIER ET Cie, LIBRAIRES-ÉDITEURS35, QUAI DES AUGUSTINS, 1863

NOTICE SUR LE ROI JEAN

PERSONNAGES

ACTE PREMIER

SCÈNE I,  Northampton.--Une salle de représentation dans le palais.

ACTE DEUXIÈME

SCÈNE I.  La scène est en France.--Devant les murs d'Angers.

SCÈNE II,  Même lieu.

ACTE TROISIÈME

SCÈNE I,  Même lieu.--La tente du roi de France.

SCÈNE II,  La scène est toujours en France.--Plaine près d'Angers.

SCÈNE III,  La scène est la même.

SCÈNE IV,  Toujours en France.--La tente du roi de France.

ACTE QUATRIÈME

SCÈNE I,  La scène est en Angleterre.--Une chambre dans le château de Northampton[17].

SCÈNE II,  Toujours en Angleterre.--Une salle d'apparat dans le palais.

SCÈNE III,  La scène est toujours en Angleterre!--Devant le château.

ACTE CINQUIÈME

SCÈNE I,  La scène est toujours en Angleterre.--Un appartement dans le palais.

SCÈNE II,  Une plaine près de Saint-Edmonsbury[22].

SCÈNE III,  La scène est toujours en Angleterre.--Un champ de bataille.

SCÈNE IV,  Un autre endroit sur le champ de bataille.

SCÈNE V, La scène est toujours en Angleterre.--Le camp français.

SCÈNE VI,  Un endroit découvert dans le voisinage de l'abbaye de Swinstead.

SCÈNE VII,  Le verger de l'abbaye de Swinstead.

NOTICE SUR LE ROI JEAN

Shakspeare n'a point écrit ses drames historiques dans l'ordre chronologique et pour reproduire sur le théâtre, comme ils s'étaient successivement développés en fait, les événements et les personnages de l'histoire d'Angleterre. Il ne songeait pas à travailler sur un plan ainsi général et systématique. Il composait ses pièces selon que telle ou telle circonstance lui en fournissait l'idée, lui en inspirait la fantaisie, ou lui en imposait la nécessité, ne se souciant guère de la chronologie des sujets ni de l'ensemble que tels ou tels ouvrages pouvaient former. Il a porté sur la scène presque toute l'histoire d'Angleterre, du treizième au seizième siècle, depuis Jean sans Terre jusqu'à Henri VIII, commençant par le quinzième siècle et le roi Henri VI pour remonter ensuite au treizième siècle et au roi Jean, et ne finissant qu'après avoir plusieurs fois encore interverti l'ordre des siècles et des rois. Voici, selon ses plus savants commentateurs, selon M. Malone, entre autres, la chronologie théâtrale de ses six drames historiques:

1° Première partie du roi Henri VI (roi de 1422 à 1461), composée en 1589.

2° Deuxième partie de Henri VI, 1591.

3° Troisième partie de Henri VI, 1591.

4° Le Roi Jean (de 1199 à 1216), 1596.

5° Le Roi Richard II (de 1377 à 1399), 1597.

6° Le Roi Richard III (de 1483 à 1485), 1599.

7° Première partie du roi Henri IV (de 1399 à 1413), 1597.

8° Deuxième partie de Henri IV, 1598.

9° Le Roi Henri V (de 1413 à 1422), 1599.

10° Le Roi Henri VIII (de 1509 à 1547), 1601.

Mais après avoir exactement indiqué l'ordre chronologique de la composition des drames historiques de Shakspeare, il faut, pour en bien apprécier le caractère et l'enchaînement dramatique, les replacer comme nous le faisons dans l'ordre vrai des événements; ainsi seulement on assiste au spectacle du génie de Shakspeare déroulant et ranimant l'histoire de son pays.

En choisissant pour sujet d'une tragédie le règne de Jean sans Terre, Shakspeare s'imposait la nécessité de ne pas respecter scrupuleusement l'histoire. Un règne où, dit Hume, «l'Angleterre se vit déjouée et humiliée dans toutes ses entreprises,» ne pouvait être représenté dans toute sa vérité devant un public anglais et une cour anglaise; et le seul souvenir du roi Jean auquel la nation doive attacher du prix, la grande Charte, n'était pas de ceux qui devaient intéresser vivement une reine telle qu'Élisabeth. Aussi la pièce de Shakspeare ne présente-t-elle qu'un sommaire des dernières années de ce règne honteux; et l'habileté du poëte s'est employée à voiler le caractère de son principal personnage sans le défigurer, à dissimuler la couleur des événements sans les dénaturer. Le seul fait sur lequel Shakspeare ait pris nettement la résolution de substituer l'invention à la vérité, ce sont les rapports de Jean avec la France; il faut assurément toutes les illusions de la vanité nationale pour que Shakspeare ait pu présenter et pour que les Anglais aient supporté le spectacle de Philippe-Auguste succombant sous l'ascendant de Jean sans Terre. C'est tout au plus ainsi qu'on aurait pu l'offrir à Jean lui-même lorsqu'enfermé à Rouen, tandis que Philippe s'emparait de ses possessions en France, il disait tranquillement: «Laissez faire les Français, je reprendrai en un jour ce qu'ils mettent des années à conquérir.» Tout ce qui, dans la pièce de Shakspeare, est relatif à la guerre avec la France, semble avoir été inventé pour la justification de cette gasconnade du plus lâche et du plus insolent des princes.

Dans le reste du drame, l'action même et l'indication des faits qu'il n'était pas possible de dissimuler, suffisent pour faire entrevoir ce caractère où le poëte n'a pas osé pénétrer, où il n'eût pu même pénétrer qu'avec dégoût; mais ni un pareil personnage, ni cette manière gênée de le peindre n'étaient susceptibles d'un grand effet dramatique; aussi Shakspeare a-t-il fait porter l'intérêt de sa pièce sur le sort du jeune Arthur; aussi a-t-il chargé Faulconbridge de ce rôle original et brillant où l'on sent qu'il se complaît, et qu'il ne se refuse guère dans aucun de ses ouvrages.

Shakspeare a présenté le jeune duc de Bretagne à l'âge où pour la première fois on eut à faire valoir ses droits après la mort de Richard, c'est-à-dire environ à douze ans. On sait qu'Arthur en avait vingt-cinq ou vingt-six, qu'il était déjà marié et intéressant par d'aimables et brillantes qualités lorsqu'il fut fait prisonnier par son oncle; mais le poëte a senti combien ce spectacle de la faiblesse aux prises avec la cruauté était plus intéressant dans un enfant; et d'ailleurs, si Arthur n'eût été un enfant, ce n'est pas sa mère qu'il eût été permis de mettre en avant à sa place; en supprimant le rôle de Constance, Shakspeare nous eût peut-être privés de la peinture la plus pathétique qu'il ait jamais tracée de l'amour maternel, l'un des sentiments où il a été le plus profond.

En même temps qu'il a rendu le fait plus touchant, il en a écarté l'horreur en diminuant l'atrocité du crime. L'opinion la plus généralement répandue, c'est qu'Hubert de Bourg, qui ne s'était chargé de faire périr Arthur que pour le sauver, ayant en effet trompé la cruauté de son oncle par de faux rapports et par un simulacre d'enterrement, Jean, qui fut instruit de la vérité, tira d'abord Arthur du château de Falaise où il était sous la garde d'Hubert, se rendit lui-même de nuit et par eau à Rouen, où il l'avait fait renfermer, le fit amener dans son bateau, le poignarda de sa main, puis attacha une pierre à son corps et le jeta dans la rivière. On conçoit qu'un véritable poëte ait écarté une semblable image. Indépendamment de la nécessité d'absoudre son principal personnage d'un crime aussi odieux, Shakspeare a compris combien les lâches remords de Jean, quand il voit le danger où le plonge le bruit de la mort de son neveu, étaient plus dramatiques et plus conformes à la nature générale de l'homme que cet excès d'une brutale férocité; et, certes, la belle scène de Jean avec Hubert, après la retraite des lords, suffit bien pour justifier un pareil choix. D'ailleurs le tableau que présente Shakspeare saisit trop vivement son imagination et acquiert à ses yeux trop de réalité pour qu'il ne sente pas qu'après la scène incomparable où Arthur obtient sa grâce d'Hubert, il est impossible de supporter l'idée qu'aucun être humain porte la main sur ce pauvre enfant, et lui fasse subir de nouveau le supplice de l'agonie à laquelle il vient d'échapper; le poëte sait de plus que le spectacle de la mort d'Arthur, bien que moins cruel, serait encore intolérable si, dans l'esprit des spectateurs, il était accompagné de l'angoisse qu'y ajouterait la pensée de Constance; il a eu soin de nous apprendre la mort de la mère avant de nous rendre témoin de celle du fils; comme si, lorsque son génie a conçu, à un certain degré, les douleurs d'un sentiment ou d'une passion, son âme trop tendre s'en effrayait et cherchait pour son propre compte à les adoucir. Quelque malheur que peigne Shakspeare, il fait presque toujours deviner un malheur plus grand devant lequel il recule et qu'il nous épargne.

Le caractère du bâtard Faulconbridge a été fourni à Shakspeare par une pièce de Rowley, intitulée: The troublesome Reign of King John, qui parut en 1591, c'est-à-dire cinq ans avant celle de Shakspeare, composée, à ce qu'on croit, en 1596. La pièce de Rowley fut réimprimée en 1611 avec le nom de Shakspeare, artifice assez ordinaire aux libraires et aux éditeurs du temps. Cette circonstance, et l'aisance avec laquelle Shakspeare a puisé dans cet ouvrage, ont fait croire à plusieurs critiques qu'il y avait mis la main, et que la Vie et la mort du roi Jean n'était qu'une refonte du premier ouvrage; mais il ne paraît pas qu'il y ait eu aucune part.

Selon sa coutume, en empruntant à Rowley ce qui lui a convenu, Shakspeare a ajouté de grandes beautés à son orignal, mais il en a conservé presque toutes les erreurs. Ainsi Rowley a supposé que c'était le duc d'Autriche qui avait tué Richard Coeur de Lion, et en même temps il fait tuer le duc d'Autriche par Faulconbridge, personnage historique dont parle Mathieu Pâris sous le nom de Falçasius de Brente, fils naturel de Richard, et qui, selon Hollinshed, tua le vicomte de Limoges pour venger la mort de son père, tué, comme on sait, au siége de Chaluz, château appartenant à ce seigneur. Pour concilier la version de Hollinshed avec la sienne, Rowley a fait de Limoges le nom de famille du duc d'Autriche, qu'il nomme ainsi, Limoges, duc d'Autriche. Shakspeare l'a suivi exactement en ceci. C'est de même au duc d'Autriche qu'il attribue la mort de Richard; c'est de même le duc d'Autriche qui, dans la pièce, reçoit la mort de la main de Faulconbridge; et quant à la confusion des deux personnages, il paraît que Shakspeare ne s'en est pas fait plus de scrupule que Rowley, si l'on en peut juger par l'interpellation de Constance au duc d'Autriche dans la première scène du troisième acte, où, s'adressant à lui, elle s'écrie: ô Limoges, ô Austria! Le caractère de Faulconbridge est une de ces créations du génie de Shakspeare où se retrouve la nature de tous les temps et de tous les pays: Faulconbridge est le vrai soldat, le soldat de fortune, ne reconnaissant personnellement de devoir inflexible qu'envers le chef auquel il a dévoué sa vie et de qui il a reçu la récompense de son courage, et cependant ne demeurant étranger à aucun des sentiments sur lesquels se fondent les autres devoirs, obéissant même à ces instincts d'une rectitude naturelle toutes les fois qu'ils ne se trouvent pas en contradiction avec le voeu de soumission et de fidélité implicite auquel appartient son existence, et même sa conscience: il sera humain, généreux, il sera juste aussi souvent que ce voeu ne lui ordonnera pas l'inhumanité, l'injustice, la mauvaise foi; il juge bien les choses auxquelles il se soumet, et n'est dans l'erreur que sur la nécessité de s'y soumettre; il est habile autant que brave, et n'aliène point son jugement en renonçant à le suivre; c'est une nature forte que les circonstances et le besoin d'employer son activité en un sens quelconque ont réduite à une infériorité morale dont une disposition plus calme et des réflexions plus approfondies sur la véritable destination des hommes l'auraient vraisemblablement préservée. Mais, avec le tort de n'avoir pas cherché assez haut les objets de sa fidélité et de son dévouement, Faulconbridge a le mérite éminent d'un dévouement et d'une fidélité inébranlables, vertus singulièrement hautes, et par le sentiment dont elles émanent, et par les grandes actions dont elles peuvent être la source. Son langage est, comme sa conduite, le résultat d'un mélange de bon sens et d'ardeur d'imagination qui enveloppe souvent la raison dans un fracas de paroles très-naturel aux hommes de la profession et du caractère de Faulconbridge; sans cesse livrés à l'ébranlement des scènes et des actions les plus violentes, ils ne peuvent trouver dans le langage ordinaire de quoi rendre les impressions dont se compose l'habitude de leur vie.

Le style général de la pièce est moins ferme et d'une couleur moins prononcée que celui de plusieurs autres tragédies du même poëte; la contexture de l'ouvrage est aussi un peu vague et faible, ce qui tient au défaut d'une idée unique qui ramène sans cesse toutes les parties à un même centre. La seule idée de ce genre qu'on puisse apercevoir dans le Roi Jean, c'est la haine de la domination étrangère l'emportant sur la haine d'une usurpation tyrannique. Pour que cette idée fût saillante et occupât constamment l'esprit du spectateur, il faudrait qu'elle se reproduisît partout, que tout contribuât à faire ressortir le malheur de la lutte entre ces deux sentiments; mais ce plan, un peu vaste pour un ouvrage dramatique, devenait d'ailleurs inconciliable avec la réserve que s'imposait Shakspeare sur le caractère du roi: aussi une grande partie de la pièce se passe-t-elle en discussions de peu d'intérêt, et dans le reste les événements ne sont pas assez bien amenés; les lords changent trop légèrement de parti, soit d'abord à cause de la mort d'Arthur, soit ensuite par un motif de crainte personnelle, qui ne présente pas sous un point de vue assez honorable leur retour à la cause d'Angleterre. L'emprisonnement du roi Jean n'est pas non plus préparé avec le soin que met d'ordinaire Shakspeare à fonder et à justifier la moindre circonstance de son drame: rien n'indique ce qui a pu porter le moine à une action aussi désespérée, puisqu'en ce moment Jean était réconcilié avec Rome. La tradition à laquelle Shakspeare a emprunté ce fait apocryphe attribue l'action du moine au besoin de se venger d'un mot offensant que lui avait dit le roi. On ne sait trop ce qui a pu porter Shakspeare à adopter ce conte, dont il a tiré si peu de parti: peut-être a-t-il voulu donner aux derniers moments de Jean quelque chose d'une souffrance infernale, sans avoir recours à des remords qui en effet n'eussent pas été plus d'accord avec le caractère réel de ce méprisable prince qu'avec la manière adoucie dont le poëte l'a tracé.

PERSONNAGES

LE ROI JEAN.

LE PRINCE HENRI son fils, depuis le roi Henri III.

ARTHUR, duc de Bretagne, fils de Geoffroy, dernier duc de Bretagne;

  et frère aîné du roi Jean.

GUILLAUME MARESHALL, comte de Pembroke.

GEOFFROY FITZ-PETER, comte d'Essex, grand justicier d'Angleterre.

GUILLAUME LONGUE-ÉPÉE, comte de Salisbury.

ROBERT BIGOT, comte de Norfolk.

HUBERT.

ROBERT FAULCONBRIDGE, fils de sir Robert Faulconbridge.

PHILIPPE FAULCONBRIDGE, son frère utérin, bâtard du roi Richard Ier.

JACQUES GOURNEY, attaché au service de lady Faulconbridge.

PIERRE DE POMFRET, prophète.

PHILIPPE, roi de France.

LOUIS, dauphin.

L'ARCHIDUC D'AUTRICHE.

LE CARDINAL PANDOLPHE, légat du pape.

MELUN, seigneur français.

CHATILLON, ambassadeur de France envoyé au roi Jean.

ÉLÉONORE, veuve du roi Henri II, et mère du roi Jean.

CONSTANCE, mère d'Arthur.

BLANCHE, fille d'Alphonse, roi de Castille, et nièce du roi Jean.

LADY FAULCONBRIDGE, mère du bâtard et de Robert Faulconbridge.

SEIGNEURS, DAMES, CITOYENS D'ANGERS, OFFICIERS, SOLDATS, HÉRAUTS, MESSAGERS, ET AUTRES GENS DE SUITE.

La scène est tantôt en Angleterre, et tantôt en France.

ACTE PREMIER

 SCÈNE I,  Northampton.--Une salle de représentation dans le palais.

Entrent LE ROI JEAN, LA REINE ÉLÉONORE, PEMBROKE, ESSEX, et SALISBURY avec CHATILLON.

 LE ROI JEAN.--Eh bien, Châtillon, parlez; que veut de nous la France?

CHATILLON.--Ainsi, après vous avoir salué, parle le roi de France, par moi son ambassadeur, à Sa Majesté, à Sa Majesté usurpée d'Angleterre.

ÉLÉONORE.--Étrange début! Majesté usurpée!

LE ROI JEAN.--Silence, ma bonne mère, écoutez l'ambassade.