Le Sentiment de la montagne (Grenoble - 1998) - Encyclopaedia Universalis - E-Book

Le Sentiment de la montagne (Grenoble - 1998) E-Book

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Beschreibung

Les paysages de montagne résument et exacerbent les débats liés à la peinture de paysage en général. Présente à l'arrière-plan de nombreuses œuvres dès le XVe siècle en Occident, la montagne n'accède véritablement à la dignité picturale qu'à la fin du XVIIIe siècle...

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Seitenzahl: 37

Veröffentlichungsjahr: 2016

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Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.

ISBN : 9782341009737

© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

Photo de couverture : © Bluraz/Shutterstock

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Les grandes expositions sont l’occasion de faire le point sur l’œuvre d’un artiste, sur une démarche esthétique ou sur un moment-clé de l’histoire des cultures. Elles attirent un large public et marquent de leur empreinte l’histoire de la réception des œuvres d’art.

Sur le modèle des fiches de lecture, les fiches exposition d’Encyclopaedia Universalis associent un compte rendu de l’événement avec un article de fond sur le thème central de chaque exposition retenue : - pour connaître et comprendre les œuvres et leur contexte, les apprécier plus finement et pouvoir en parler en connaissance de cause ; - pour se faire son propre jugement sous la conduite de guides à la compétence incontestée.

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Le Sentiment de la montagne (Grenoble - 1998)

Les paysages de montagne résument et exacerbent les débats liés à la peinture de paysage en général. Présente à l’arrière-plan de nombreuses œuvres dès le XVe siècle en Occident, la montagne n’accède véritablement à la dignité picturale qu’à la fin du XVIIIe siècle. C’est le mérite du musée de Grenoble que d’avoir rassemblé, à l’initiative de Serge Lemoine, plusieurs tableaux qui, de 1760 à 1920, illustrent l’émergence et les métamorphoses de ce thème à travers divers pays européens (1er mars-1er juin 1998). Au choix de ces toiles ont manifestement présidé quelques interrogations fondamentales. Quel statut occupait la montagne dans les esthétiques normatives du XVIIIe et du XIXe siècle ? Comment s’articulaient l’imitation et l’invention, le travail sur le motif et le travail en atelier ? Le thème de la montagne a-t-il connu une évolution identique à travers tous les pays européens ? Quelle fonction remplit-il dans la peinture moderne ?

L’intérêt de cette exposition était de fournir, par la juxtaposition d’écoles et de mouvements européens divers, des réponses plurielles et contrastées à ces questions. Au tournant du XVIIIe et du XIXe siècle, la peinture de montagnes s’inscrit dans un contexte théorique incontesté, celui de la hiérarchie classique des genres, et reproduit une pratique picturale ancienne : le balancement entre le travail en plein air et le travail en atelier, l’étude sur le motif et la recomposition a posteriori. Si l’on s’en tient au discours académique classique, elle occupe, comme la peinture de paysage en général, un rang inférieur à la peinture d’histoire et laisse apparaître en son sein une hiérarchie nette entre représentation idéale, d’une part, et fidélité topographique, d’autre part. Les qualités d’invention étant placées au-dessus des qualités d’imitation, un site idéal, recomposé en atelier par le peintre, sera plus propre à émouvoir le spectateur que la vue strictement fidèle d’un massif peint en plein air. À cette époque néanmoins, ce discours académique se heurte à des mutations d’envergure, dont l’exposition de Grenoble rendait fort bien compte. Si la peinture d’histoire constitue encore officiellement le genre noble par excellence, la pratique sociale du goût tend à subvertir cette hiérarchie : le paysage de montagne est un sujet prisé par les collectionneurs. En outre, dans l’économie même du genre, l’exactitude topographique s’impose petit à petit contre le principe d’idéalité. Cependant, ces mutations esthétiques ne se sont pas exprimées avec la même rapidité et avec la même force dans tous les pays européens – et cette exposition en offrait plusieurs illustrations.