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Tandis qu'elle est plongée dans un profond coma, Amélie poursuit son voyage dans un monde parallèle, avec l'espoir de rejoindre la Montagne de Lunité. Mais découvrir enfin le Trésor de Fémicoeur, avec son coeur comme unique boussole, s'apparente à une quête compliquée.. En héroïne digne de ce nom, elle pénètre courageusement dans la chambre d'initiation située au sein du Mont de Vénus Ouest, où elle reçoit un enseignement spirituel qui lui révèle le mystère de la transincarnation. Elle y revit alors les secrets de son entrée dans l'incarnation. Dans ce second roman, Anne-Marie ALLARD canalise Trékaach, une humanoïde féline. Cet être galactique vivant sur Sirius lui souffle la trame d'une histoire sur laquelle vont se greffer plusieurs personnages riches en couleur, et interconnectés entre eux par l'Ame. Ce récit mélange l'autobiographie de l'Auteur et l'imaginaire. Il danse des rives du Nil de l'ancienne Egypte, jusqu'à la violence d'une prison française ; il décrit la lourdeur des services de réanimation d'un CHU et respire la douceur de vivre d'Hawai. Fémicoeur accueille également des Atlantes qui ont fui la dernière destruction de leur île. Chaque Etre humain suit sa guidance intérieure, conscientise ses ombres et ses ressources grâce à des outils thérapeutiques tels que des rituels chamaniques, des rêves, des soins appropriés, ainsi que des guidances bénéfiques.
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Seitenzahl: 408
Veröffentlichungsjahr: 2022
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À Trékaach, coauteur du Trésor de Fémicœur.
Toi, tu es mon autre Si je n’étais pas d’ici Nous serions l’infini.
Je nous aime.
Illustration deDavid Rousseau : https://davian-art.com
Grand Dôme
Cercle des Druides
Myrrhe
Veilleur sur le Mont de Vénus Ouest
Entrée du tumulus
Puit des femmes
Lac Bhavatu
Passerelle
Le Trésor et la cascade de l’Ouest
Cascade de l’Est
Terrasse Shanti
Mont de Vénus Est
Plateau de Keurakeur
Montagne de Lunité
Il y a dans l’aventure, ce petit goût de peur avouée ou inavouée qui étreint le cœur d’incertitude.
Il y a dans l’aventure, cette décision d’entrer dans la lumière en n’offrant aucune importance aux critiques ou aux coups bas.
Il y a dans l’aventure, cette rencontre avec l’autre, la sortie de la zone de confort où l’autre devient, non pas l’ennemi à abattre, mais la chance de découvrir ses ombres.
Il y a dans l’aventure, l’accueil en toute simplicité de la déception, de l’imperfection et de l’impermanence.
Il y a dans l’aventure, cette saveur douce-amère du risque qui amène à se dépasser et à découvrir toutes les ressources cachées et pourtant présentes en soi.
Il y a dans l’aventure, la perception de l’Instant Présent. Seul le pas suivant est empli de toute la conscience du geste juste ; le reste n’est que supposition, projection de peurs ou attente de reconnaissance.
Il y a dans l’aventure, ce choix entre l’acceptation des limites et l’ouverture à l’inconnu, à cet univers de tous les possibles.
Il y a dans l’aventure, cette aptitude à s’offrir, à se donner sans calculs à la Vie Elle-même.
Il y a dans l’aventure, la reconnaissance explicite d’être une Âme incarnée dans la matière.
Il y a dans l’aventure, la chance inouïe de vivre en tant qu’être humain.
Béa
Nous sommes toutes et tous issus de la Source. Le Trésor de Fémicœur a été rendu possible grâce à l’intervention de très nombreuses personnes. Ainsi, j’adresse ma gratitude la plus profonde et la plus sincère à ces merveilleuses Âmes qui m’ont permis d’accéder à une meilleure version de moi-m’aime. Que tous ces Êtres, soient bénis pour leur Vastitude contagieuse et leurs multiples apports.
Tout d’abord, je retranscris avec beaucoup d’humilité les encouragements transmis par canalisation. Ces propos, qui se recoupent, m’ont apporté Joie, Confiance et prise de conscience.
« Il y a quelque temps, j’ai reçu un message profond. Au-delà des deux testaments, nous sommes des millions et des millions de femmes et d’hommes à reconnaître avec humilité que nous écrivons le troisième Testament, main dans la main. C’est-à-dire qu’en ce moment, nous sommes, toutes et tous, en train de retranscrire une multitude de Vérités sur un livre vierge. Toute la beauté réside dans le fait que cette écriture n’est plus réservée à un seul ou une seule caste religieuse. Cette magnifique et nouvelle dimension se pare d’autant de briques ou de feuilles qui servent déjà et soutiendront à l’avenir la nouvelle matrice d’Amour et de Lumière sur cette terre. Tu fais partie de ces milliards d’Êtres humains.
Si tu observes bien, chère Sœur de Lumière, énormément de personnes sont placées sur ton chemin pour te dire que tu es au bon endroit, sur la bonne ligne de temps. Sur le plan terrestre ou sur le plan multidimensionnel, dans tes voyages, dans ce que tu vibres, tout est à sa place. Je t’invite à parler à la plus belle des mamans, à ta maman intérieure, à ta Mère Marie, à ta Maria Magdalena, à ton Féminin Sacré. Visualise-La comme tu veux et remets-t’en à Elle, dans la confiance.
Sois dans l’acceptation de ce que Tu Es, au plus profond de ton cœur. L’Amour se définit dans le fait de se guérir et de guérir l’autre. Observe que tu es en train de t’offrir cette œuvre divine, qui consiste à recevoir cet amour guérisseur avant de le transmettre aux autres. Rappelle-toi quand tu doutes, que l’Univers t’a guidée vers le bon compagnon pour t’aider dans cette mission de vie. Tu livres une autre essence. (Livre naissance) » Frédéric-Arémis Florin. Extrait d’un RDV individuel du 25/11/2021.
« Aujourd’hui, on vous demande d’écrire pour démultiplier les connaissances. Vous mettez au monde cet ouvrage comme vous mettriez un enfant au monde, comme un acte sacré. Ce livre, qui contient beaucoup de richesse, de douceur et d’émotions, s’adresse surtout aux femmes qui se reconnaîtront. Il est un aboutissement de votre vie, il clôture un chapitre. Il est important de ne pas retenir les mots et de ne pas tourner autour du pot. Je vois une lumière dorée qui enveloppe votre création. Prenez le temps sans vous brusquer, mais ayez confiance en vous. Vous devez vous écouter absolument. La méditation vous aidera à compléter les blancs dans le récit. Demandez l’aide de Mère Marie. Vous ouvrez le chemin pour que d’autres puissent marcher derrière vous. » Amalia (les Joyaux Sacrés).
« (Trékaach et toi) Vous êtes en connexion constante par les rêves ou par les voyages plus conscients. Elle est là ; elle te soutient. Elle écrit ses idées à travers toi et colore tes écrits. Tu n’as pas besoin de communiquer avec Elle, vous ne faites qu’Un. Ton livre est une cocréation. Ce doit être frustrant de ne pas en avoir la preuve. Mais, au fond de toi, tu sais très bien ce qui se passe. Ta difficulté sera de ne pas juger. Au-delà de l’ego, tu peux la nommer sur la couverture. »
Audrey Reynes (lecture akashique 4/10/21).
David Rousseau : ambassadeur universel de la paix – artiste peintre et auteur.
Laurence Quilichini : Créatrice d’outils quantiques, à Indigo Créations - Outils Vibratoires du Nouveau Monde.
Laurent Chausson : canal multidimensionnel, activateur, Initiateur.
Amalia : Les Joyaux Sacrés. Canal des êtres de lumière, Guérisseuse multidimensionnelle. Messagère de l’âme.
Lucie Nérot : Danser Être Évoluer. Membre fondateur d’Open Floor International.
Virginie Hérault : psychologue, psychothérapeute, hypnothérapeute.
Minthé : Chamane des Eaux. Elle a collecté les eaux terrestres : les « Aguas Unidas ». Directrice de Crows Nest International Center for Shamanic Studies en Europe.
Christine van der Steur : Respiration Sacrée (Sacred Breathwork™) en Belgique.
Christine van der Steur, Alexandra Steverlynck (Ally), Frédéric Millot, Estelle Guillon, Cassy Herve, Lucas Herve, Arthur Herve : facilitateurs présents lors de la Respiration Sacrée (Sacred Breathwork™).
Frédéric-Arémis Florin : Énergéticien, canal, Coach thérapeute en Éveil de conscience.
Sylvie Ptitsa : auteure et animatrice de Web TV * De terre et d’étoiles *
Sev de Lumière : énergéticienne, soins quantiques, soins christiques, chamanisme hawaïen.
Brigitte Donzet : professeure de yoga et chants védiques.
Vanessa Becuzzi : Ostéopathe D.O., Canal Médium, Guérisseuse, Guidance Chemin Initiatique, Formatrice, Conférencière.
Nicolaïa Turban : Walk-in ; site Eveil Homme.
Audrey Reynes : Praticienne en Hypnose QHHT.
Frédéric Lair : mon époux, biographe et Auteur.
Chaque personne voit le monde d’une manière différente. Il n’y a pas une seule vérité, unificatrice, objective. Nous sommes tous limités par notre perspective.
Siri Hustvedt
La vérité est multidimensionnelle. Il est donc impossible pour l’être humain terrestre d’avoir une vision totale de la Vastitude. Amie lectrice, ami lecteur, nous te proposons d’être en vibration de cœur avec ce récit, coécrit avec Trékaach, ma sœur des étoiles, plutôt que d’en évaluer la véracité et la pertinence. Notre pari réside dans le fait que la Vie offre la capacité de danser la différence et, nous osons l’espérer, lâcher l’indifférence.
Voici quatre ans, je plaçais le dernier point sur mon roman « Voyage à Fémicœur ». Cette quête de rédemption d’Amélie a été parsemée d’imaginaire, de concepts, de prises de conscience, de rencontres d’êtres humains et non humains. Bien que l’on puisse lire ce second tome de manière indépendante, il tient pour acquis toutes les connaissances du premier récit qui avait comme fil conducteur « du féminin blessé au Féminin sacré ». Alors, tout naturellement, j’ai voulu rester dans cette dynamique ; j’ai continué à rechercher le Féminin Sacré avec toutes les forces de mon cœur. Hélas ! sans résultat probant, et il en a résulté un flot de colère de frustration. Quelle en était l’origine ? Pendant longtemps, ce processus intérieur est resté une énigme sans réponse évidente.
De plus, les channelings de Laurent Chausson(1) m’invitaient avec insistance à vivre l’Unité. Par conséquent, je suis incitée à écrire des deux côtés de la médaille : Féminin et Masculin sacré.
Les quatre principaux thèmes de ce tome II proviennent notamment de lectures, mais surtout de l’enseignement prodigué par des personnes qui ont généré en moi sérénité, gratitude, amour, connexion et expansion de l’Âme. Elles m’ont fait l’honneur d’accepter d’être citées. En somme, le Trésor de Fémicœur est une autobiographie à peine déguisée de mes dernières années passées en France. À ce propos, lors d’une interview accordée à la parution du premier tome, une journaliste m’a questionnée sur la véracité du récit. Aujourd’hui, je répondrais : « Je suis incapable de raconter les faits réels bruts ; par contre, je peux m’en inspirer et y mêler la fiction… y ajouter aussi bien une chambre d’initiation, que des gnomes ou des Oblorines ».
Par exemple, dans le chapitre concernant la Respiration Sacrée, la ligne de démarcation entre mes deux réalités, celle de l’imaginaire et celle du rituel chamanique, reste floue. Cette frontière danse, se contorsionne, se dérobe, s’efface, se charge de symboles. Qui plus est, je m’identifie avec facilité aux divers personnages. Il va de soi que ce style littéraire descriptif des rituels, des méditations et des soins est synonyme pour moi de grand respect, de reconnaissance et de multiples prises de conscience. Sinon, le récit serait impossible.
Au départ, le canevas de l’histoire s’inscrit avec une grande facilité. En tant qu’être humain, nous sommes enfants de Terre Mère. De ce fait, nous sommes composés des quatre éléments disposés comme suit dans ce roman : terre, eau, feu et air.
Je me suis également inspirée – entre autres choses – du livre d’Alain Boudet : « Le réseau énergétique des lieux sacrés », paru aux Éditions Vega. L’auteur cite de nombreux scientifiques pour établir la thèse suivante, basée sur les mathématiques, la géobiologie et le magnétisme :
« Un autre lien puissant nous relie à Gaïa, cet Être multidimensionnel. En effet, notre planète terre porte une armature énergétique composée de différentes formes polyédriques. Elle ressemble à un immense cristal, par exemple, un dodécaèdre régulier composé de circuits énergétiques et de flux telluriques qui existent non seulement à la surface, mais encore à l’intérieur du globe terrestre. On signalerait également, depuis plusieurs années, l’activation d’une grille invisible située à plusieurs kilomètres au-dessus de la terre. »
Ce livre recense de nombreux lieux sacrés érigés par des civilisations très anciennes aux points d’intersection de cette grille énergétique. On peut supposer que ces peuples possédaient de multiples connaissances, bien plus avancées que les nôtres, dans la construction de bâtiments, en astronomie et même dans le contact avec les peuples du cosmos. Pour intégrer la géométrie sacrée, j’ai suivi un cours organisé par Laurence Quilichini(2).
Comme écrit précédemment, il existe une similitude entre Gaïa et la race humaine. Ainsi, les chakras, les sept principaux centres énergétiques subtils de l’être humain, entrent en résonance, telles des antennes, avec la grille énergétique terrestre et le Cosmos.
Ainsi, la boucle est bouclée. Nous entrons dans le vif du sujet. Lors de son périple, Amélie explore des lieux sacrés présents bel et bien sur terre, qui lui permettront d’accéder à des états modifiés de conscience. Sa quête se modifie, la jeune femme recherche l’unité avec Terre-Mère dans son aspect de paix, prospérité et fécondité. Dès lors, pourquoi ne pas ressentir qu’elle est une âme d’essence divine expérimentant un corps humain ?
Le deuxième axe du livre se présente alors que, depuis de longs mois, mon écriture restait bloquée à la page 70. J’aime à croire que Trékaach a désiré me donner un précieux coup de pouce. Deux événements consécutifs ont ainsi bouleversé ma perception de la vie. Je reçois d’abord un soin « message de l’âme » par Amalia, les Joyaux Sacrés. Puis, seulement quelques jours plus tard, je danse chez moi sous la houlette de Lucie Nérot(3). Ce lâcher-prise intense provoque un évènement inattendu de magie réelle, digne de Fémicœur, qui se grave instantanément dans mon cœur. À ce moment, ma réalité se transforme en certitude, alors que j’évolue sous les traits d’un autre être : une humanoïde féline, habitée par la MÊME âme que moi. L’espace d’un instant, cette femme à la tête de lionne se glisse en moi. Je sens sa fourrure sur mon visage et j’aperçois quelques brèves images : je me trouve dans un vaisseau spatial et j’aperçois à travers un « hublot » un paysage désertique rougeâtre. Dans un deuxième temps, j’attends la rentrée de petits vaisseaux dont l’un est piloté par mon fils. Ces brefs moments de joie pure bouleversent mon écriture.
Éliminant d’emblée la possibilité de devoir être soignée en psychiatrie, je reçois très vite des explications sous la forme d’un livre conseillé par une connaissance. Dans son ouvrage « Transincarnations. Plusieurs vies en même temps ? », Sylvain Didelot développe un concept assez révolutionnaire : le concept de transincarnation. Il se résume ainsi :
« Ce que vous êtes vraiment, c’est la Conscience supérieure qui s’incarne en de multiples autres consciences. » p.60
En d’autres termes, la Conscience supérieure se donne une mission de vie tellement vaste qu’il lui est impossible de la vivre dans un seul être humain. Elle trouve la parade en incarnant l’Âme dans plusieurs êtres, le plus souvent sept. Alors, entre eux, s’établit un contrat d’âmes revu et adapté toutes les nuits, ce qui permet à la Conscience supérieure de réajuster leurs existences selon les lois de l’Un et de l’Amour.
Comme il est hors de question d’effacer mes premiers écrits – l’impermanence est une des seules réalités tangibles de notre existence –, je m’adapte à cette nouvelle vision. Dès lors, il est facile d’imaginer que le roman ne se cantonne plus à trois personnes interconnectées : Amélie, Elva l’Atlante et Béa l’infirmière. Il s’élargit à sept Êtres reliés à la même Conscience supérieure dont, à ma grande surprise, trois hommes.
Au fil de l’écriture, le lien avec cette Féline devient tangible. L’histoire redémarre dans une collaboration à laquelle je ne peux échapper. À ce moment, Trékaach, la Galactique m’envoie des flashes, des perceptions que je traduis et rédige en français. Ce processus m’oblige à me documenter, à expérimenter, à tâtonner en vue d’illustrer ces cadeaux. Je me heurte également à une difficulté de taille : celle de ne pas censurer ses idées, tellement éloignées de mon ancienne conception de la vie.
Je l’avoue, la peur m’a envahie souvent. Comment osais-je imiter la Conscience supérieure ? Cela relevait du sacrilège. Cette audace m’a d’ailleurs occasionné des douleurs physiques intenses. Par bonheur, dans ces moments de tâtonnements, la présence tolérante, douce et aimante de Virginie Hérault(4), psychologue et hypnothérapeute, m’a soutenue. Grâce à elle, j’ai pris conscience des deux points suivants : d’abord, je pouvais ou devais sortir du cadre – sortir des normes de cette société – ensuite, aller dans la lumière. Dès lors, ce roman s’apparente au voyage du héros de Joseph Campbell.
Alors que je termine l’écriture de ce roman, un troisième axe vient à moi sous les traits de Frédéric-Arémis Florin(5), qui se présente de cette manière : Artiste de la Vie.
Il m’apporte une autre vision intérieure de l’être humain. Pour avoir ressenti très profondément son concept en moi, je n’ai pas hésité à modifier mon récit. Tout compte fait, les quelques précisions apportées sont minimes, comme si mon chemin intérieur s’était aligné inconsciemment sur cette théorie.
Pour conclure cet avant-propos, Trékaach et moi adhérons entièrement au concept que seul l’Instant Présent compte. Comme expliqué dans le premier tome, « être là » est la clef de notre existence. Le temps dépend de la matière, il est illusion et dimension de la matrice de la planète terre.
La physique quantique explique ainsi que plusieurs temps, plusieurs multivers pourraient exister en même temps. La facilité à percevoir les vies dites antérieures serait due à cette levée du voile au-dessus de la matrice. Quant au physicien Philippe Guillemant, il affirme une théorie selon laquelle il y aurait plusieurs lignes de temps, donc plusieurs futurs possibles. Ceux-ci entreraient même en concurrence pour influencer le présent. Cette théorie nous a séduites. Effectivement, pourquoi, seul le passé coexisterait-il avec le présent ? C’est la raison pour laquelle l’un des membres de la famille vit dans un avenir proche, c’est-à-dire en 2025.
1 https://laurentchausson.fr/
2 https://indigo-creations.eproshopping.fr/
3 https://lucienerot.com
4 https://www.cabinetbehappy.com
5 https://www.lesloisducoeur.com
Les croyances de l’être humain, ainsi que les cinq blessures émotionnelles, se créent déjà dans le liquide amniotique. Elles se poursuivent durant les toutes premières années de son existence, forgeant ainsi la personnalité et les identifications. (Pour rappel, dans l’ordre d’apparition dans la vie : rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice). C’est la raison pour laquelle, la première partie de ce livre y est consacrée sous plusieurs formes.
Le Dr. C. Michael Smith Ph. D. (Mikkal), psychologue Cherokee(6) et guérisseur chamanique (USA) a conçu la « Sacred Breathwork™ » ou Respiration Sacrée.
J’ai développé la Respiration Sacrée en tant que cérémonie sacrée, afin de me connecter profondément au Sacré à travers de puissants états de conscience non ordinaire, à des fins d’adoration et de renouvellement, pour la guérison de blessures anciennes et, enfin, pour l’exploration du visionnaire et des royaumes archétypaux de l’inconscient collectif. Il s’agit d’une expression créative du Sacré à travers la respiration, la danse, l’art, la poésie et le chant.
Minthé, « chamane de l’eau », a longtemps travaillé avec lui. Tous deux sont membres du Cercle de Sagesse de l’Union des Traditions Ancestrales, du Collège de Chamanisme Ancestral et du Centre d’Études Chamaniques de Crows Nest International. Sous la houlette de Minthé, ce centre organise des retraites en France et en Belgique. Ainsi pendant ma deuxième retraite de Sacred Breathwork™, j’ai vécu quelques libérations, ainsi que de nouvelles prises de conscience.
Les prières et différents rituels de ce roman ont été appris lors de stages ou retraites avec la chamane des Eaux et retranscrits avec son aimable autorisation.
La Respiration Sacrée (Sacred Breathwork™) est l’une des cérémonies de guérison et de transformation les plus puissantes et les plus belles de la planète.(7)
La cérémonie utilise comme supports la musique sacrée et extatique de différentes cultures, ainsi que la respiration connectée. L’effet est une sorte d’« Ayahuasca sonique ».
Elle ne requiert aucune prise de drogues ou de plantes.
Les personnes peuvent vivre des processus de guérison spontanée, de renaissance, la dissolution de schémas et de problèmes très anciens, ou d’addictions. Elles expérimentent en général une grande variété d’états mystiques, incluant des expériences de vies passées et la guérison de relations avec des personnes aujourd’hui disparues.
Minthé et Mikkal forment des personnes – dites facilitatrices – capables de mener à bien ces rituels chamaniques. Ainsi, et Alexandra Steverlynck (Ally), accompagnées de Frédéric Millot et Estelle Guillon, proposent à présent leurs propres retraites et stages en Belgique.(8)
Pour mieux appréhender le voyage d’Amélie, Christine van der Steur décrit brièvement les quatre étapes de la renaissance, appelées BPM par Stan Grof (Birth Perinatal Matrix, ou Matrices Périnatales Fondamentales) avec leurs impacts sur le fœtus (a) ; les sensations ou le comportement du participant pendant le rituel chamanique (b) ; et enfin les conséquences vécues par l’adulte, s’il a vécu des problèmes durant l’une de ces étapes. En effet, chaque naissance, même si elle se passe dans les meilleures conditions, constitue un traumatisme inconscient pour le bébé (c). Chaque être humain ressent à différents degrés les frustrations ou les sensations liées à ces quatre stades. Toutefois, la problématique sera toujours plus développée pour l’un d’entre eux.
BPM 1
Le fœtus flotte dans le liquide amniotique ; tous ses besoins sont comblés. Il a une sensation de communion avec le cosmos, et de connexion avec le Divin.
Le participant à la Respiration Sacrée vit une sensation de béatitude, notamment dans la danse.
A contrario, si cette étape de la naissance s’est mal passée (mère qui fume, violences lors de la grossesse, désir d’avortement) l’adulte peut avoir un vécu de trahison, d’abandon ou de rejet.
BPM 2
Le travail commence : la mère libère des toxines lors des contractions, mais le col de l’utérus est encore fermé. Le bébé vit un inconfort, une grande frustration et peut ressentir des sensations de huis-clos, de suffocation, d’impuissance. Il peut également se sentir désemparé, trahi par sa mère.
Le participant à la Respiration Sacrée cherche la sortie en poussant avec la tête contre un support (ex : coussin).
L’adulte peut souffrir de dépression, de claustrophobie, de complexe d’infériorité ou d’imposture, l’impression de ne pas être dans son corps, de ne pas appartenir à ce monde. Dans sa vie, il sera toujours en recherche, il sera enclin à l’apathie et ressentira de l’impuissance.
BPM 3
L’enfant franchit enfin le col de l’utérus et s’engage dans le canal pelvien dans un combat de vie ou de mort. Les contractions sont fortes (60 kg/cm²), le bébé peut ressentir des sensations de colère, d’écartèlement ou de compression.
Le participant expérimente cette lutte en rampant sous un ou plusieurs facilitateurs placés transversalement sur lui. Ceux-ci lui offrent ainsi un « canal de naissance ».
Si ce passage a été une source de trauma, l’adulte peut développer une tendance à recourir aux addictions ou à des déviances sexuelles (sadomasochisme, perversions scato-sensorielles), souffrir d’asthme ou de claustrophobie. L’adulte aimera aussi « flirter » avec le danger : sports de l’extrême, prise de substances à la dose limite, chercher constamment la bagarre.
BPM 4
a. C’est le stade de l’expulsion : la maman accueille son enfant. La sensation est extatique pour le bébé qui passe du confinement à l’expansion de l’espace.
b. L’allié du participant l’entoure de son amour.
c. Si, pour une raison ou une autre (naissance sous X, urgence médicale), le bébé est privé des tout premiers contacts maternels, l’adulte peut potentiellement développer un sentiment d’abandon ou de rejet, une dépendance affective et manifester un comportement où il est constamment en quête d’attention. Il peut tout aussi bien faire inconsciemment des projections quant au fait d’être accueilli, bienvenu, accepté.
Pour sa part, Laurent Chausson pratique le channeling avec les guides spirituels depuis plus de vingt ans. Sur YouTube, il explique sa démarche comme suit : « le channeling des guides spirituels est une mise en résonance de nos corps énergétiques avec des niveaux de conscience, de sagesse et d’amour encore plus vastes que nous, qui nous amènent dans des processus d’ouverture de cœur. Ainsi, les guides spirituels nous apportent leur propre qualité de lumière et réactivent les potentiels que nous portons dans notre propre conscience. De ce fait, nous pouvons nous rendre compte combien celle-ci est vaste. »
Seule personne en France à canaliser les Activations Sacrées, voici comment il les explique :
Ces champs d’énergie issus de la Source de tout ce qui est, reliés à l’amour inconditionnel, activent des flux d’énergie enkystés en nous et à l’extérieur de nous. Ceux-ci proviennent d’identifications à la souffrance (expériences émotionnelles difficiles pendant notre vie, nos vies antérieures ou héritées de nos lignées parentales). Comme l’esprit s’y est accroché, l’ego s’est trouvé blessé dans son identité. Ce processus génère une blessure narcissique liée à la construction de la personnalité.
Il existe plusieurs moyens de faire face à cette libération qui nous demande « peux-tu m’aimer ? » :
Soit, sur le chemin, nous avons développé une capacité avancée de ne pas nous identifier à la blessure qui remonte de l’inconscient. C’est-à-dire que nous avons acquis la faculté de pouvoir l’aimer et l’intégrer, puis de passer au prochain niveau de conscience et continuer à réveiller cette conscience multidimensionnelle qui a de multiples aspects.
Soit, nous pouvons anticiper grâce aux activations sacrées. Ainsi, nous autorisons consciemment l’action du champ d’énergie issu de la Source à circuler en nous. De cette manière, dans un acte d’amour, nous nous libérerons de manière progressive des émotions enkystées. Cette démarche allège la déstabilisation de tout notre être, quand survient un problème majeur.
Heureusement, ces flux d’énergie nous libèrent dans un timing propre à chacun de nous et dans la plus grande bienveillance. En effet, le caractère progressif est dû à notre capacité à vivre cette perte. Par contre, nous n’avons pas la réelle aptitude à nous détacher de TOUS ces schémas de souffrance. La bonne nouvelle, c’est que nous sommes sur ce chemin de patience et d’amour de soi. Nous n’avons pas besoin d’être parfaits.
Ensuite, il existe un temps d’intégration entre le moment où nous recevons les champs d’énergie et celui où nous en constatons les effets dans notre vie quotidienne, dans nos pensées et nos émotions. La libération dans le corps se prolonge dans les jours et les semaines qui suivent la réception de l’activation sacrée, par exemple, pendant le sommeil et/ou les rêves.
Enfin, au cours du sommet de la spiritualité et du développement personnel, Frédéric-Arémis Florin donne une conférence sur l’alchimisation de l’Être-Premier avec l’Enfant Intérieur. Ce réceptacle de nos émotions, de nos « souffre-rance », est malheureusement oublié dans notre vie quotidienne. Pourtant, il peut être considéré comme une polarité intérieure à part entière, à côté du Féminin et du Masculin.
Ainsi, quand le bébé naît, il incarne la toute-puissance de la vie : la bonté, l’amour, la bienveillance, avec tous les champs des possibles. Un enfant est en Présence, IL EST.
Puis, l’éducation sociétale lui apprend la dualité et une notion importante : celle du « devenir », qui entraîne des notions de différences, de désir de paraître ou de compétitivité. Il en découle une perte d’estime de soi, un désamour envers lui-même et cette croyance difficile « je dois survivre ». Avec sa vision très animale de la vie, il devient un être de pouvoir. Il tente alors d’écraser, d’accéder à la position de leader avec, en profondeur, de nombreuses peurs inexprimées, par exemple, celle « de ne pas être à la hauteur ».
Frédéric-Arémis compare l’Enfant Intérieur à une coupe, à un Graal qui soutient deux piliers. Le premier pilier est le Féminin, l’architecte à l’écoute de l’intuition, de l’amour, de la bonté, de la bienveillance et de l’estime de soi. Il écoute et donne son amour à l’Enfant Intérieur.
Le second n’est autre que le Masculin, le bâtisseur qui spiritualise la matière en incarnant les qualités du Féminin. Ce protecteur est amené à protéger sa famille, donc l’Enfant Intérieur.
Le déséquilibre de ces deux piliers entraîne des émotions difficiles, des douleurs physiques et bon nombre de croyances inadéquates. Dès lors, Frédéric-Arémis suggère de nous placer à l’écoute du « Petit » et d’entrer dans un dialogue de soi avec soi. De cette manière, non seulement le flux d’informations qui provient de l’extérieur se coupe, mais surtout, un processus de bonté et d’estime de soi se développe petit à petit, qui se répercutera tôt ou tard sur l’équilibre des polarités féminine et masculine ; de plus, il éliminera bon nombre de peurs.
En conclusion, l’Enfant Intérieur est ce grand Alchimiste, Unificateur intérieur qui, de manière métaphorique, transforme le vil métal en or. En effet, cette guérison se portera sur les chakras, les corps énergétiques, la mémoire cellulaire et sur l’ADN. Il en résultera une spiritualisation de la matière, une vie en Pleine Conscience dans une vie ouverte à tous les possibles.
Enfin, il est important pour moi de décrire le mécanisme de la maladie auto-immune. Trop peu de thérapeutes connaissent ce processus qui se déroule durant la grossesse. René Held, psychiatre et psychanalyste français d’origine russe, le décrit ainsi :
Dans une forme de confusion et d’indifférenciation, une information « non métabolisée » serait transmise avec, pour but et conséquence, de permettre le maintien de la cohésion intérieure de la mère, au détriment du corps de l’enfant.
Plutôt que s’opposer et manifester sa différence, l’enfant « choisit » alors de se tuer par le biais de la maladie auto-immune. Il ne veut pas courir le risque de « tuer l’autre », sur lequel sa vie psychique est étayée.
En d’autres termes, la mère incapable d’assimiler un traumatisme dans sa psyché, tel le viol, transmet une partie de son inconscient au fœtus pendant qu’il construit son propre système immunitaire. En conséquence, l’enfant vit en lui une intrusion permanente, une dualité entre le « non moi » et le « moi ».
Cette histoire se veut une allégorie de l’incarnation. Il est donc naturel d’entamer ce récit par les écrits d’une femme enceinte, d’un autre temps. Elle fait partie d’un petit groupe de personnes qui ont réussi à fuir la destruction de la dernière île de ce continent nommé l’Atlantide. Ces rescapés échouent à Fémicœur et créent peu à peu des endroits propices aux expansions de conscience, préparant ainsi le chemin initiatique d’Amélie.
Anne-Marie m’incite à me décrire. Elle aimerait que les lecteurs me découvrent à travers davantage de descriptions et d’informations. Voici quelques éléments de réponse. Tout d’abord, je l’incite à demander à Kie’Teir (David) de réaliser mon portrait.
Trékaach est le nom que me donnent les Êtres de ma race. Sachez que nous vivons dans cette galaxie depuis des éons. Nous sommes des Urmaths, des Félins humanoïdes issus de la constellation de la Lyre. Après sa destruction, nous avons migré vers de multiples systèmes solaires. Notre groupe vit sur Sirius. Je porte en moi un héritage d’une lignée princière. Je n’en tire aucune gloire. Le « je » s’efface souvent au profit de la puissance du groupe, cet ensemble d’Êtres, souvent féminins, qui œuvrent de temps en temps au bien-être d’êtres humains terrestres.
Anne-Marie oublie aussi que mon rôle consiste à lui apporter mon aide dans l’élaboration de notre œuvre. Nous sommes des âmes jumelles, issues du même « Je Suis ». Ce concept a peu d’importance, cependant, elle perçoit ce fait de manière différente. Son mental a besoin de savoir et de cataloguer. Nous devons, chacune, moduler nos taux vibratoires pour nous rejoindre et communiquer. Parfois, je reste admirative face à la traversée des divers défis de sa vie dans la matrice terrestre.
Mes deux passions sont les voyages et le don par les soins. Un jour peut-être, je l’emmènerai découvrir des contrées et des Êtres dont elle ne peut même pas imaginer l’existence.
Vous reconnaîtrez mes quelques interventions, rédigées en caractères italiques… comme c’est le cas ici.
6 http://www.psychologie-et-chamanisme.com/respirationsacrée
7 http://www.aguasunidas.com/stages
8 voir le mur Facebook : Respiration Sacrée – Sacred Breathwork Belgique
Ma chérie,
Mon cœur, ma toute douce Chryelle,
Je le sais ! Je le sens au plus profond de mon être, tu seras une belle petite fille et sûrement une femme forte et fière. Ta naissance est programmée pour l’équinoxe de printemps.
Le ciel nous est tombé sur la tête. C’est la fin du monde. Enfin non… c’est la fin de notre monde. Il m’est important de la décrire en quelques mots, alors que tout est encore frais dans ma mémoire. Ainsi, te permettront-ils de comprendre comment cette catastrophe cataclysmique a pu se produire et, je l’espère, ne plus jamais arriver. Car c’est tout bonnement épouvantable !
Du haut de mes deux mètres cinquante, je suis une femme plutôt petite, car la grandeur moyenne des Atlantes est de trois mètres. On me dit jolie avec mon crâne oblong et mon grand front. En tant que Gardienne des Cristaux, je me rasais les cheveux, mais ils ont déjà repoussé. Je suis également Vierge, c’est-à-dire femme à part entière. Je n’appartiens à aucun homme. Je suis libre sexuellement.
Je suis persuadée que tu as été conçue la veille de notre départ de Posséïdonis, notre île bien-aimée. Mon cœur cherchait inconsciemment un signe d’espoir et de continuité face à la peur de l’inconnu. Effectivement, tu es déjà un merveilleux cadeau du ciel. J’en fais le serment : je t’enseignerai l’Amour, le respect du Vivant et notre connexion avec Lui.
Mon frère Al Dabarān est un brillant physicien astronome. Il a vu arriver cet astéroïde de dix kilomètres de long, bien avant que ne se produise l’inimaginable. Tellement inconcevable que les Grands Prêtres lui ont ri au nez quand il leur a partagé ses prédictions. Pris par leurs jeux de pouvoir en vue de s’assurer la direction du temple d’Osiris, Seigneur de la Résurrection, ils l’ont renvoyé à ses chères étoiles.
« En fait, comment une aussi grande île pourrait-elle disparaître en un claquement de doigt ? » ont-ils ricané. Ce comportement égoïste et mercantile des représentants du Sacré n’était pas nouveau. Ces prêtres avaient effectivement mieux à faire que sauver les habitants de Posséïdonis.
Tu vois, je ressens encore de l’amertume, même si je sais que la rancœur nuit uniquement à celui ou celle qui la ressent. Il me faudra du temps pour pardonner à ces fats inconscients ! Le pardon devrait, hélas ! s’étendre à la majorité des Atlantes. Je n’ai pas la force de raconter aujourd’hui l’histoire de l’Atlantide. Sache seulement que, depuis de très nombreuses années, ses habitants s’étaient coupés de leur Soi Supérieur ; leurs comportements se focalisaient sur le matérialisme et ils s’enfonçaient dans des mécanismes de peur. C’était, et c’est toujours, un bel exercice pour moi de rester centrée sur l’amour, alors que j’étais spectatrice impuissante de la décadence ambiante.
Mais, je m’égare, je reviens à ton oncle. Poussé par une intuition et une force plus vastes que lui, il a parlé à qui voulait l’écouter de ce météore et de ses conséquences plus que probables. Quelques-uns l’ont cru et plusieurs bateaux sont partis dans diverses directions. Toujours sur les conseils d’Al Dabarān, le nôtre a navigué vers le nord.
De notre vaisseau, nous avons vu l’astéroïde pénétrer dans l’atmosphère terrestre et exploser en au moins deux gros morceaux. Chacun se déplaçait à grande vitesse en traînant derrière lui une queue lumineuse. Ces énormes spermatozoïdes géants se sont écrasés sur l’île et dans l’océan Atlantique, provoquant l’apocalypse, la misère et la mort, déchaînant raz de marée et éruptions volcaniques. Ces puissantes déflagrations ont vibré jusque dans mon ventre. Le bateau a tangué à qui mieux mieux. Lovée dans mes entrailles, as-tu eu peur, ma chérie ? J’ai essayé de te rassurer, mais moi-même, je n’en menais pas large.
Depuis lors, à mon grand désarroi, je n’ai plus aucun contact télépathique avec mon amie, la prêtresse du temple d’Isis. Malgré mes demandes insistantes, elle n’a pas voulu abandonner son poste. Je suis si triste, elle me manque tant, ainsi que ‒ je dois l’avouer ‒ nos conversations à bâtons rompus. Qui sait ? Peut-être nous reverrons-nous dans une autre vie ?
Tous les rescapés étaient d’accord sur un point : il n’y avait plus aucun espoir de retour en arrière. Nous étions une vingtaine d’amis atlantes, des migrants, à nous faire balloter par les flots, car les voiles s’étaient en partie déchirées sous la force du vent. Il a plu sans arrêt pendant au moins quarante jours. Ensuite, j’ignore durant combien de temps nous sommes restés à l’arrêt. Le ciel s’était chargé de poussières, ce qui avait engendré une obscurité totale et empêché toute navigation. Cela a encore affecté davantage le moral de chacun.
Néanmoins, tout au fond de moi, l’espoir subsistait. Nous savions travailler la pierre, mesurer et amplifier les courants telluriques. Si nous trouvions un endroit pour nous poser, nous pourrions stabiliser ce chaos extérieur et ainsi impacter notre chaos intérieur.
Hélas ! Le ciel nous est tombé sur la tête.
Tout à coup, une brume épaisse nous a enveloppés, entraînant la disparition des scories qui flottaient à la surface de l’eau. À notre soulagement, le bateau s’est mis à bouger doucement. Consolation mitigée, car ce brouillard un peu magique avait installé silence et pesanteur.
Au bout d’un temps, la brume s’est levée, nous avons frôlé des falaises et remonté une rivière pendant quelques centaines de mètres tout en longeant des vergers. Nous nous sommes finalement échoués sur un banc de sable, au pied d’un jeune tilleul. Le cours d’eau y décrivait une courbe quasiment à angle droit. D’emblée, Valou, l’épouse d’Al Débarān, l’a nommé Ora.
Nous avons débarqué en fin de journée dans cet endroit fabuleux où les abeilles s’affairaient auprès de fruits presque mûrs, dans un bourdonnement continu et apaisant pour nos âmes meurtries.
Après avoir déchargé le trésor, les hommes ont préparé un camp de fortune, pendant que nous ‒ les cinq femmes ‒ ramassions du bois mort. Nos habits mouillés et la tiédeur du crépuscule provoquaient des frissons sur nos peaux habituées à la chaleur du soleil. Alors, installés autour du feu, chacun a évoqué avec beaucoup d’émotion des moments forts, des moments heureux, des moments amoureux, des moments de grande intensité spirituelle, des moments de contact avec les familles non humaines qui cohabitaient avec nous sur Posséïdonis. Chacun à sa façon amorçait ainsi le processus de deuil. Il est vrai que, sur le bateau, l’exode, puis la catastrophe évidente, nous avaient laissé prostrés et annihilés, laissant peu de place à l’introspection.
Dès l’aube, le lendemain, je me suis écartée du campement. J’avais besoin de solitude. J’ai médité en laissant s’extérioriser ma colère et mon amertume envers ces prêtres avides de pouvoir qui n’avaient pas prévenu la population de la destruction probable de notre île. Ces mouvements énergétiques tumultueux se sont apaisés peu à peu. Puis, des larmes ont glissé sans bruit sur mes joues et m’ont nettoyée. J’ai alors ressenti un élan de gratitude incommensurable pour la Vie. Bien sûr, les émotions du deuil reviendraient encore. Cependant, à ce moment, je pressentais que la vie continuerait, ne fût-ce que par toi, mon ange.
En ce qui me concerne, il était clair que cette eau si généreuse, mais parfois destructrice, était le fil conducteur entre Posséïdonis et ce petit coin de terre. Dès lors, ritualiser ce passage d’un monde à un autre m’est apparu comme une évidence. Nous allions accomplir un baptême sous la forme d’une immersion dans la rivière ; nous allions laisser mourir l’ancien, pour entrer dans un nouveau monde, dans une nouvelle vie.
L’activité du matin battait son plein, quand j’ai retrouvé mes compagnons d’infortune. D’emblée, je les ai invités à s’asseoir, car j’avais une proposition capitale à leur soumettre :
— Reconnectons-nous à notre puissance ! Nous pouvons sauver notre Terre Sacrée intérieure. Déposons dans notre Cœur Sacré toute l’énergie bénéfique dont nous avons besoin. Nous savons depuis l’enfance que notre cœur, notre soleil intérieur, symbolise le soleil extérieur, lui-même relié au Grand Soleil Central. Pratiquement, je vous invite à vous dénuder. Ensuite, chacun à son tour entrera dans la rivière.
J’ai poursuivi en souriant :
— Je vous laisse le choix d’une immersion totale ou partielle. Par contre, je vous demande d’énoncer à haute voix l’énergie ressource dont vous avez besoin, puis d’évoquer un engagement, un acte concret à finaliser dans ce pays.
— Brrr ! Il fait plutôt frisquet pour accomplir ce rituel, me dit l’une des femmes. Pourrions-nous attendre le zénith ?
— Non ! Laissons le nouveau vibrer avec le lever du jour. Je vais entrer dans l’eau et vous y attendre. Mais, d’abord, ranimons le feu pour retrouver une source de chaleur à notre retour.
Ainsi malgré la fraîcheur matinale de cette journée de fin d’été, j’ai choisi un gobelet en étain et je suis entrée dans la rivière. J’ai ensuite accueilli chaque personne qui, en conscience, soit se penchait, s’accroupissait ou plongeait complètement. Je versais l’eau sur leur tête en prononçant ces mots :
— Tu es Fille – ou Fils – de la Vie. Reconnecte-toi à ta puissance, reconnecte-toi à la vraie réalité. Rentre chez toi, rentre en toi, là où est ton véritable trésor.
En retour, chacun déposait une affirmation sur l’autel de son cœur. Il prononçait alors son serment, mais il m’est trop difficile de le retranscrire. Assourdis par l’état d’intériorité des participants, ces déclarations dépendaient évidemment de chaque personnalité. Et puis, ces engagements leur appartiennent. Je peux néanmoins t’en partager quelques-uns, tels que : « Je suis confiance », « Je suis joie », « Je suis respecté », « Je suis harmonie ».
Après avoir tendu la timbale à ta tante Valou, je me suis à mon tour immergée entièrement dans la rivière et j’ai aussitôt ressenti avec acuité ta présence embryonnaire. Ensuite, je me suis agenouillée, j’ai laissé le liquide tourbillonner autour de moi et j’ai déclaré avec une force immense :
— Je suis Amour. Je m’engage à continuer ma mission de vie, celle qui consiste à être une Gardienne des Cristaux.
Quelle joie de sentir ces mots prendre vie ! L’eau fraîche coulait sur ma tête, emportant avec elle d’innommables miasmes de lourdeur et de ressentiment. Après ce temps fort, comme il fut bon de se regrouper autour du feu ! L’énergie très hétéroclite du groupe a permis l’ouverture à nos projets d’installation et de découverte de ce bout de terre. Pour ma part, je devais trouver le meilleur endroit pour installer notre trésor.
Je t’ai associée à mon rituel.
Quelques jours plus tard, il m’est venu une étrange certitude : c’est l’Âme qui guidait ma vie dans ces multiples expériences pour œuvrer dans la matière et apprendre à connaître Qui Je suis. Pourtant, à un moment donné, je me suis révoltée : « Qu’en était-il de mes besoins d’affection, d’amour et de reconnaissance ? » Très vite, j’ai éliminé ton rôle dans la satisfaction de mes besoins. Puis, j’ai ressenti de l’humilité : « Qui étais-je pour vouloir telle forme d’amour plutôt qu’une autre ? » Tout est Présent en moi. Il est important de remercier encore et encore et d’avancer dans la Confiance de la Lumière.
Je t’aime.
Maman.
Comment Elva aurait-elle pu savoir que le rituel qu’elle instaurait allait perdurer pendant les siècles à venir ?
Dans le chapitre suivant, Béa, une des infirmières qui s’occupe d’Amélie, termine une semaine de travail de nuit au service de réanimation d’un grand hôpital du Limousin. Puis, elle participe à une activation sacrée sous la guidance de Laurent, tandis que l’Âme se réjouit de la libération des peurs.
Tout est énergie, et c’est là tout ce qu’il y a à comprendre de la vie. Aligne-toi à la fréquence d’énergie que tu souhaites et cette réalité se manifestera. Ce n’est pas de la philosophie, c’est de la physique.
Albert Einstein.
Comme souvent durant les nuits de pleine lune, la charge de travail s’est accrue et le stress dans le service de réanimation de ce CHU est palpable. Béa, vêtue de blanc, étouffe un bâillement derrière sa main gantée, puis soupire ; effectivement, la fatigue s’est accumulée durant toute cette semaine de labeur exigeant. Aussi, cette cinquantenaire aux cheveux grisonnants coupés court, aspire à se glisser dans la douceur de sa couette.
Cependant, elle devra patienter encore quelques heures avant ce lâcher prise total. En effet, les moments qui précèdent l’aube demandent une attention renforcée et une force de caractère propres aux personnes obligées, de par leur profession, à prester des horaires irréguliers. Même si elle peut dormir pendant la journée – à condition d’avoir sous la main ses boules Quies, quand son voisin retraité a la riche idée de tondre sa pelouse –, sa capacité de récupération a décru au fil des ans.
Entretemps, à la limite de l’épuisement, Béa termine sa prise de sang et referme le cathéter placé dans le dos de la main du patient entré cette nuit.
Celui-ci a été retrouvé ensanglanté sur le bas-côté de la route, suite à un accident de moto. Avant d’échoir dans son service, ce jeune homme est d’abord passé en urgence sur le billard pour stopper son hémorragie. Comme il ne portait aucun papier sur lui et qu’il fallait le transfuser rapidement – dans le jargon médical, on définit un tel patient sous les initiales XY ou « polytrauma » –, le chirurgien a demandé au laboratoire deux poches de plasma O négatif, le sang des donneurs universels.
En réalité, cet athlète de haut niveau dont le coach envisageait la participation aux jeux Olympiques, se nomme Luc River. Pour ses parents qui dorment encore, la vie va prendre un nouveau tournant. Comment auraient-ils pu imaginer, la veille en se couchant, que leur quotidien serait bientôt chamboulé à l’extrême ? N’estiment-ils pas, eux aussi, que l’immense tourment de voir souffrir son enfant n’arrive qu’aux autres ?
Hélas ! ils vont bientôt vivre une gamme d’émotions qui n’ira qu’en s’amplifiant : d’abord le déni, puis les angoisses, la colère de l’impuissance et la tristesse, enfin l’acceptation. Ils accompagneront bon gré mal gré ce jeune sportif de vingt-cinq ans dans un nouveau challenge dont personne ne peut encore présager l’issue. Dans une heure ou deux, un gendarme sonnera à la porte d’entrée de leur maison douillette…
Pendant ce temps, Béa dépose sur un charriot la pochette contenant les tubes de sang de la victime, ainsi que la demande d’analyses. Elle reprend alors l’inlassable surveillance de ses patients, pousse la porte d’une chambre et s’assied sur le bord du lit d’Amélie Pelton. Celle-ci présente diverses lésions, dont une ulcération importante au niveau du sacrum et des ischions. La veille au soir, l’infirmière a nettoyé la plaie au moyen d’un sérum physiologique stérile. Puis, aux alentours de minuit, comme c’est le cas toutes les trois heures, elle l’a changée de position avec l’aide d’un autre soignant.
Elle se souvient de l’arrivée de cette femme battue dans son service. L’infirmière avait senti aussitôt monter en elle un flot de compassion pour cette pauvre petite au corps tuméfié, qui gisait sur un brancard, branchée à des machines par divers tuyaux. Après autant d’années en réa, elle aurait dû être habituée à ces tristes spectacles. Cependant, Amélie lui reflétait l’image de sa propre vie, de ses propres peurs et de ses souffrances.
Oh ! à l’inverse d’Amélie, Béa n’est jamais tombée dans le coma. Elle a néanmoins essuyé trop de fois les violences verbales d’un pervers narcissique. C’est pourquoi, un beau jour, sur un coup de tête – « quand la coupe a débordé » –, elle s’est cherché un petit appartement pour y vivre avec son fils. La quête a vite abouti car, le soir même, elle signait un contrat de location ; comme si la Vie lui adressait un signe et lui lançait une bouée de sauvetage pour préserver son âme.
Depuis lors, elle chemine dans l’ouverture de cœur, avec le dessein de rencontrer ses émotions, de libérer des croyances et d’apprivoiser son corps par la danse et le yoga. Dernièrement, elle a pris conscience d’une étrange réalité : jusqu’ici, elle a toujours fait ce qu’elle a pu. Désormais, à chaque instant, elle prend conscience de faire ce qu’elle peut. La différence est minime, mais tellement enrichissante !
Certes, certaines peurs ressurgissent aux moments les plus inattendus, comme aujourd’hui, quand la fatigue la pénètre jusqu’à la moelle. À titre d’exemple, une angoisse insensée l’a submergée lorsqu’elle a vu arriver le jeune motard ensanglanté. En effet, en une fraction de seconde, elle a imaginé son propre fils arrivant dans cet état et cette pensée l’a complètement déstabilisée ; elle lui avait même reproché de s’être acheté une grosse cylindrée. Puis, elle a respiré profondément à plusieurs reprises et elle s’est reconcentrée sur les gestes précis qu’elle devait accomplir. Elle a également imaginé une méthode très personnelle pour se reconcentrer après une émotion trop forte : elle se focalise pendant deux ou trois secondes sur la sensation désagréable des gants de latex sur sa peau.
Elle regarde une dernière fois le visage d’Amélie. Sa jeune patiente gémit de manière imperceptible. Des larmes coulent sur ses joues livides. Elle dort toujours. Elle dort depuis si longtemps !
Soudain, les couloirs de l’hôpital s’animent. Le chuintement des portes automatiques se mélange aux salutations que s’échangent les soignants. Un rayon de soleil traverse les fenêtres sales, signe que de nouveaux soignants frais et dispos arrivent pour huit heures de travail astreignant, mais efficace.
Pour Béa, une autre semaine de travail de nuit s’achève. Cinq petits jours de récupération l’attendent. Aujourd’hui, elle dormira seulement deux ou trois heures en début de matinée, avec l’espoir insensé de récupérer la nuit prochaine.
Il est quinze heures. Béa a organisé son après-midi pour être en mesure de suivre une émission sur son PC. Elle l’allume et se branche aussitôt sur la WEB-TV *De terre et d’étoiles*, animée par Sylvie Ptitsa. Aujourd’hui, celle-ci reçoit Laurent Chausson qui propose la sixième et dernière activation sacrée du quartz fumé intitulée : « Alchimie de la troisième dimension », avec en sous-titre « quitter les peurs et la souffrance ». Béa a suivi les cinq activations précédentes et elle souhaite également vivre celle-ci en direct.
Au terme de la séance consacrée à la libération des jugements de soi – appelée Conscience christique –, elle a vécu un véritable remue-ménage d’émotions : des rêves, des larmes, et même une colère, qu’elle a projetée sur la première personne à sa portée, à savoir sa mère, par le biais du téléphone. Elle a eu du mal à identifier cette énergie qui revenait dans sa conscience.
Elle bâille à se décrocher les mâchoires, mais elle veut absolument suivre cette émission.
— Le but de cette activation est de permettre à la conscience de nous débrancher de la grille de la troisième dimension, source d’une grande partie de nos problèmes. Il s’agit d’un niveau énergétique individuel et collectif qui entretient des états d’esprit liés à la peur, à la souffrance et à la culpabilité, et qui peuvent perdurer longtemps, explique Laurent. L’existence de cette grille de la troisième dimension remonte à des temps très anciens, quand notre relation à la souffrance et à la survie était reliée à nos besoins les plus élémentaires : ne pas mourir de faim, de soif ou de froid. Aujourd’hui encore, nous devons assurer ces besoins matériels et de sécurité. Cependant, d’autres besoins s’y sont ajoutés, comme les besoins affectifs et relationnels avec, au sommet de la pyramide, le besoin spirituel.
— Grâce à ce chemin spirituel, poursuit-il, nous comprenons que la perception de la vie peut évoluer au-delà de la finitude du corps humain, qui se désagrège à la fin de la vie terrestre. Avant cela, nous allons expérimenter la souffrance du changement par la nature même de la vie. Grâce au déploiement de la conscience, nous n’allons plus chercher à contrôler, mais plutôt à exploiter les ressources intérieures de notre esprit.
Puisqu’en cet instant, les conditions nous sont favorables, Laurent nous gratifie d’un grand sourire et nous propose de déployer ces moyens.
Béa repense aussitôt à cette nuit où des peurs incontrôlées l’ont assaillie lorsqu’elle s’occupait du jeune motard : « Et si cela arrivait à son fils ? » En écoutant cet homme charismatique, elle prend conscience de son problème : son esprit s’est accroché à une pensée, celle-ci l’a manipulée avec délectation, ce processus mental a même déclenché en elle une anxiété effroyable. Alors, pour la première fois devant l’écran de son ordinateur, Béa observe cette situation sans jugement. Elle a vécu l’angoisse de « quelque chose qui n’est pas encore arrivé et qui n’arrivera peut-être jamais. » En cet instant, elle affronte cette peur avec courage, celle de voir souffrir son fils, même la peur de le voir mourir. Alors, une phrase surgit en elle :
— Je choisis de développer la capacité de renoncer au système des peurs.
Elle se sent désormais responsable de ses pensées, ou tout au moins, elle est capable de les observer et de les accueillir. C’est vrai ! Elle ne peut contrôler ce qui va se passer demain, ni dans cinq ou vingt ans. Par conséquent, elle choisit de se libérer de l’énergie de la peur qui l’empêche de vivre le moment présent. Oui. Aujourd’hui, elle fera confiance à ses propres ressources pour gérer les aléas de la vie impermanente… peut-être même aura-t-elle confiance dans les ressources de son fils à vivre SA propre existence.
Pour cette activation, elle demande à l’énergie de la Source que son « Soi Futur réalisé », libéré de toutes ses peurs, entre en elle. Quel vaste programme ! Mais elle est prête.
Sylvie prend la parole :
— S’ouvrir aux expériences que l’on catalogue de désagréables sur le moment, présente des avantages ; par exemple, celui de laisser surgir en nous les ressources qui permettent de guérir cette blessure. De plus, le fait même d’avoir traversé cette expérience permet de nous libérer de la peur.
Béa acquiesce mentalement à cette idée : « Oui, énoncer à voix haute la crainte permet de vivre l’expérience avec conscience, d’autant plus si l’interlocuteur l’accueille avec bienveillance. »
— Éprouver des peurs nous rappelle que nous sommes aptes à les traverser, continue Sylvie. Rester dans une vie étriquée, à l’abri pour nous en protéger, ne fait que les entretenir.
— Prenez une belle et profonde respiration, invite Laurent.