Le trésor des Incas - Dan Marc - E-Book

Le trésor des Incas E-Book

Dan Marc

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Beschreibung

Une abeille solitaire et douée rencontre trois chiens et un lapin, chacun possédant des talents exceptionnels. Ces canidés, originaires de France, sont dépêchés en mission secrète en Amérique du Sud pour retrouver les morceaux d’une statuette enfouis sur le territoire inca. Cependant, l’information parvient à un homme avide de richesse qui, confronté aux talents de nos héros, dont le précieux don de l'abeille, engage une course effrénée contre ces derniers.


À PROPOS DE L'AUTEUR 


Dan Marc est un fervent admirateur d’histoires captivantes. Il s’inspire des grands auteurs tels que Jules Verne et Alexandre Dumas pour nourrir sa créativité. Plongé dans le monde des rêves, il libère sa passion pour le dessin, la peinture et l’écriture. Dans ce livre, il nous transporte vers un univers unique et envoûtant.

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Dan Marc

Le trésor des Incas

Roman

© Lys Bleu Éditions – Dan Marc

ISBN : 979-10-377-9925-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À mes petits-enfants : Lisa, Johanne,

Alexis, Tom, Maïa, Noa, Sam,

à leurs enfants et aux enfants de leurs enfants.

Illustrations réalisées par : Dan Marc

Avant-propos

Notre deuxième petite fille aux cheveux frisés et aux yeux noirs, qui avait alors 11 ans, eut l’idée de raconter les exploits imaginaires vécus par ses quatre peluches préférées et son grand chien blanc. Après avoir écrit un premier paragraphe, ensemble, nous avons continué l’histoire. J’espère que vous aurez autant de plaisir qu’elle en a eu à la lecture de cette aventure.

1

Le cinquième élément

Dans la région montagneuse de l’Amérique du Sud, plus précisément en Équateur, une abeille, bien plus grosse qu’un bourdon, est à la recherchede ses sœurs. Elle arrive au flanc d’une falaise quand son attention est attirée par les lueurs d’un feu de camp. Elle s’y rend et s’émerveille :

« Oh ! Que c’est beau ! » se dit-elle.

Elle n’a encore jamais vu de flammes et cette chose est si attirante qu’elle s’en approche, s’en approche…

— Aïe ! Mais ça brûle ! s’écrie-t-elle en reculant.

C’est alors qu’elle perçoit un mouvement derrière elle et, se retournant, elle voit s’animer trois ombres que son cri a réveillées. Il y a là un magnifique chien blanc aux poils mi-longs et légèrement frisés, un autre chien plus petit aux poils ras de couleur beige et au museau blanc et… oui, elle n’a pas la berlue, un lapin gris au ventre blanc dont elle se demande comment il peut voisiner avec des chiens.

Le grand chien blanc se dresse sur ses quatre pattes et, de sa grosse voix, manifeste son mécontentement d’avoir été dérangé :

— Eh ! Mais qu’est-c’que tu viens faire là toi ?
— Heu ! dit l’abeille en tremblant, car ce grand chien l’impressionne. Je… J’ai vu de la lumière alors…
— Tu n’as rien à faire ici ! coupe le lapin dressé sur ses pattes arrière.
— Laissez-la tranquille, intervient le petit chien qui en fait est une femelle, vous voyez bien qu’elle est frigorifiée. Elle veut seulement se réchauffer !
— OK ! dit le grand chien blanc, elle peut rester, mais elle devra partir dès le lever du soleil !
— Ah non ! s’insurge aussitôt le lapin gris. Je n’suis pas d’accord, on n’a pas besoin d’une étrangère parmi nous !
— Allez, Lapinou sois un peu plus aimable ! reprend la petite chienne.
— Oh toi, Nouki, t’accueillerais tout l’monde ! se récrie le lapin.

Et se tournant vers le gros chien, il ajoute :

— Tu n’vois pas comme elle est énorme ? On sait pas c’qu’on risque ? Qu’est-ce que t’en penses Elmo ?
— Bah ! J’pense qu’elle ne pourra pas nous faire grand mal, reprend le grand chien, elle peut rester cette nuit, on avisera demain !

Et il indique à l’abeille une place au bord de la falaise :

— Tu peux t’coucher là-bas !
— Attends ! s’insurge à nouveau Nouki, la petite chienne, tu vas tout d’même pas la laisser dans ce coin toute seule !

Et, sans se soucier de l’avis d’Elmo, le grand chien blanc, Nouki interpelle la nouvelle venue qui, aussitôt, se dirige vers elle :

— Alors, dis-moi, comment tu t’appelles ?
— Lumignon ! dit l’abeille d’une voix timide.
— Bon ! Lumignon, si tu promets d’être sage, tu peux t’coucher là ! dit Nouki en lui indiquant une place à côté d’elle.
— Merci ! Mais vous savez, je suis incapable de faire le moindre mal. D’ailleurs, si je pique je laisse mon dard ainsi qu’une partie de mon corps et je meurs…
— Non c’est pas vrai ! s’exclament-ils tous ensemble.
— Vous n’le saviez pas ?
— On m’a jamais raconté ça ! dit Elmo.
— Faites gaffe les gars ! souffle Lapinou qui reste sur ses gardes, p’t-être bien qu’elle bluffe !
— Pourquoi j’irais vous raconter des histoires, reprend Lumignon, je vous assure que je dis la vérité. Nos seuls ennemis sont les guêpes et les frelons !
— Moi, dit Elmo, j’les bouffe !
— Ah, très drôle ! se moque la petite chienne qui poursuit : Mais comment vous défendez-vous alors ?
— Malheureusement, quand elles attaquent, beaucoup des nôtres piquent pour protéger la reine et meurent !
— Ah ! Parce que vous avez une reine ! s’exclame Elmo.
— Toutes les abeilles ont une reine…

Et poursuivant comme pour elle-même :

— Mais moi, je ne l’ai jamais connue !
— Ah ! Et pourquoi ? interroge encore Nouki.
— Oh ! C’est une longue histoire.
— Raconte donc ! On a tout not’temps ! dit Lapinou sur un ton moqueur.

C’est alors qu’une ombre inquiétante se profile sur la paroi éclairée par le feu et l’abeille, prenant peur, s’enfuit.

— Hé ! N’aie pas peur ! lui crie Nouki, c’est un des nôtres qui revient de sa mission d’éclaireur !
— Hello Patapouf ! Alors, pas d’obstacles en vue ? s’enquit Elmo auprès du nouveau venu.
— Bah ! J’ai pas pu aller bien loin dans c’te grotte. Je suis tombé sur une grande salle et j’y voyais goutte avec ma lampe !

En effet, une lampe est accrochée à son cou.

— Ouais ! Il nous faudrait un meilleur équipement pour explorer les cavernes ! dit le grand chien blanc qui est le chef de cette bande et qui porte lui-même un gros sac vide.
— Mais si on veut marcher léger, je n’vois pas comment on pourrait faire, reprend Patapouf en se couchant à côté du grand chien blanc.
— Enfin ! Avec not’flair on pourra p’t-être s’en tirer ! conclut Elmo.

C’est alors que Patapouf aperçoit Lumignon. Il la désigne d’un coup de museau :

— Qui c’est celle-là ?
— Oh ! C’est rien ! C’est une abeille…
— J’vois bien qu’c’est une abeille, même si elle est plus grosse qu’un frelon. Mais ne crois-tu pas qu’il pourrait y avoir un problème si on la laisse parmi nous ? Enfin si tu juges qu’elle peut rester… se reprend-il devant son chef.
— Le feu l’a attirée ici. Il semble qu’elle n’ait plus d’famille. Je lui ai dit qu’elle pouvait rester pour se réchauffer, mais qu’elle devra repartir demain matin. Elle a l’air de bien s’entendre avec Nouki, dit Elmo.

En effet, Lumignon et la petite chienne ont entamé une conversation et parlent tout bas :

— C’est donc Elmo, votre chef ! dit la grosse abeille à sa protectrice.
— Oui, mais c’est Patapouf qui devrait être notre chef ! répond Nouki sur le ton de l’énervement.

Et, comme pour éviter le sujet du grand chien blanc, elle enchaîne :

— Mais dis donc, tout à l’heure, j’aurais voulu en savoir plus, tu veux bien me raconter ?
— Ben vois-tu, commence Lumignon, je suis à la recherche de mes semblables et jusqu’à présent, je n’en ai trouvé aucune. On dirait bien qu’il n’y a plus d’abeilles par ici !
— C’est vrai qu’on n’en a pas vu des masses depuis qu’nous sommes partis ! Mais alors t’es comme qui dirait une rescapée. Vas-y raconte !
— J’étais encore toute petite quand notre colonie a été attaquée par des frelons asiatiques, un vrai carnage ! Tout l’essaim a été décimé ! On avait déjà eu beaucoup de pertes à cause des insecticides, alors que pouvaient faire nos soldats et le peu d’ouvrières qui restaient ? Je m’en suis sortie grâce à deux d’entre elles. C’est que j’étais destinée à être reine, tu sais, alors elles m’ont emmenée. Hélas, nous avons été poursuivies et rattrapées. Heureusement qu’elles m’ont lâchée. Je suis tombée dans les hautes herbes et m’y suis cachée.
— Eh ben dis donc ! Mais qui t’a élevée alors si t’avais plus d’famille ?
— J’ai été recueillie par des lucioles !
— Ah ! Et ce sont elles qui t’ont appelée Lumignon ? Pour s’foutre de toi bien sûr ! J’me disais aussi comment une abeille pouvait avoir un nom pareil !
— Non, tu n’y es pas ! Je suis une sorte de mutante !
— Eh ! m’fais pas peur !
— Oh, c’est pas grand-chose… Tiens, viens voir !
— Et, suivie de Nouki, elle se dirige vers l’ouverture de la grotte par où était passé Patapouf.
— Hé ! Regardez ! Qu’est-c’qu’elles mijotent ces deux-là ? s’écrie Lapinou.
— Vous en faites pas les gars, j’assure ! réplique Nouki.

Et les deux conspiratrices s’enfoncent dans la grotte. Au moment où la lueur du feu n’est plus visible, l’extrémité de l’abdomen de Lumignon se met à briller d’une lumière si vive que la galerie est éclairée !

— Ouah ! s’exclame Nouki, mais comment tu fais ça ?
— Comme j’ai été élevée par les lucioles, je connais le secret !
— Vite ! il faut dire ça aux autres ! Eh ben ma vielle, j’crois bien qu’t’as gagné ton ticket pour entrer dans la bande. T’as quelque chose qui nous manquait bougrement !

Et Nouki va aussitôt dévoiler à ses compagnons le don de Lumignon, puis osant outrepasser ses droits, elle termine par cette suggestion :

— Il faut qu’elle reste avec nous ! Pas vrai, Elmo ?
— Attendez les gars ! s’écrie Lapinou toujours sur la défensive, c’est p’t-être bien une espionne !
— Qu’est-c’que tu vas chercher ? s’insurge Nouki…
— Il a raison ! coupe Patapouf. On doit s’méfier d’elle. Moi j’dis qu’au moindre doute, on la liquide… enfin à toi d’juger Elmo ! se reprend-il.

Le grand chien s’adresse alors à Lumignon :

— Bon, t’as entendu ? Tu peux rester avec nous, mais au premier faux pas j’te bouffe !

Mais l’abeille n’est pas impressionnée par cette mise en garde et répond calmement :

— C’est entendu ! Mais je n’veux pas savoir c’que vous êtes venus faire, je n’cherche qu’à r’trouver une famille !

Lapinou essaie à nouveau de dissuader ses amis, mais le chef reste ferme et le débat prend fin.

Le ciel montre sa myriade d’étoiles et la lune qui a perdu de sa rondeur n’éclaire que faiblement ce paysage de montagnes. Au pied de la falaise, une légère brise froisse les branches des maigres bougainvilliers. Une chouette passe de son vol lourd, brisant pour un court instant le calme de la nuit. Dans cette quiétude apparente, à part Nouki et Lumignon qui chuchotent encore, le reste de la bande s’est endormi.