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Cet ouvrage traite de l’éducation au sens large du terme, cette transmission de civisme, de valeurs, de connaissances et de savoirs que l’on donne aux plus jeunes. Le but de ce livre est de partager quelques clés et astuces afin de mieux comprendre la construction de l’enfant, ce qui l’anime ainsi que ses besoins. Tout le monde aspire à offrir un héritage des plus magnifiques, personne ne mérite d'être délaissé.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jeune enseignant, Pierre Garnier observe le terrain de l’éducation et agit au mieux pour transmettre à ses élèves le meilleur bagage intellectuel et social possible. Avec Les 8 clés de l’éducation, il veut partager son expérience afin que le plus grand nombre en profite.
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Seitenzahl: 50
Veröffentlichungsjahr: 2022
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Pierre Garnier
Les 8 clés de l’éducation
Essai
© Lys Bleu Éditions – Pierre Garnier
ISBN : 979-10-377-6700-4
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Dans l’inconscient des aspirations de l’être humain, il y a ce désir de fonder une famille, créer son cocon et transmettre une hérédité. En effet, assurer une descendance, créer un foyer, sont des perspectives que l’on croit ancrées dans notre patrimoine génétique. Alors, bien sûr, cela doit rester un choix et certaines personnes y renoncent pour un tas de raisons toutes plus respectables les unes que les autres.
Par ailleurs, à travers ce que l’on voit autour de nous : des mariages, des naissances, des baptêmes ou anniversaires, nous sentons qu’au-delà d’une envie qui est souvent réelle, une pression familiale, sociétale ou culturelle s’exercent sur chaque individu. Ne sont pas rares des propos tels que « le bébé c’est pour quand ? », « tu n’en veux pas un deuxième ? » ou bien « j’ai hâte d’être grands-parents ».
Une naissance crée un évènement au sein de la famille, une nouvelle dynamique, de nouvelles responsabilités et une source de bonheur indescriptible.
Je pense, à cette occasion, aux naissances non voulues, difficiles, ou entachées de drames. Nos pensées vont évidemment à toutes les familles qui n’ont pas pu vivre ce moment pleinement, à la hauteur de ce qu’elles auraient voulu…
Chaque parent désire, je pense, le meilleur pour son enfant, lui transmettre des valeurs, des principes, des connaissances parfois des croyances ou des points de vue. Le vecteur principal de cette bienveillance passe par l’éducation.
Objet de reconnaissance sociale, chacun aspire à un enfant qui serait correctement « éduqué », et bien sûr tout le monde a sa propre définition de l’éducation.
Pour certains, une bonne éducation passe par une attitude irréprochable, un respect des règles civiques, pour d’autres un épanouissement personnel ou une réussite scolaire/professionnelle. Or, et cela les parents le savent, la théorie est bien différente de la pratique. Parfois, les différentes épreuves de la vie ne peuvent être anticipées. Il n’est pas rare de voir des parents culpabiliser, en se positionnant eux-mêmes comme de mauvais parents, ou reconnaissant avoir mal agi dans certains cas. Ces parents se sentent coupables alors qu’ils font de leur mieux pour donner autant de bonne volonté que possible.
Faut-il jeter la pierre ? Juger sans connaître ? Peut-être est-il plus sage de proposer des alternatives.
Il est impossible, pour ma part, de changer un comportement en pointant du doigt ce qui nous semble injuste. Un dialogue, une remise en question ou des propositions sont davantage porteurs de sens et mènent à des fruits certainement plus juteux, l’essentiel étant que les enfants en profitent.
L’objectif de ce livre n’est donc pas de juger des comportements, car bien insolent est celui qui juge une situation dans laquelle il ne se débrouillerait pas mieux. En revanche, on essaiera de proposer quelques clés pour faciliter des prises de décision et des éléments de compréhension qui aideront peut-être des enfants, élèves, adolescents et futurs citoyens. Car, que peut-on offrir de plus beau cadeau qu’une bonne éducation ?
Le langage reste et demeure un indicateur fondamental du développement de l’enfant.
Judith Johnston affirme que « l’environnement verbal influence l’apprentissage du langage » et que « l’acquisition du langage devrait être considérée comme un indicateur important du succès des tâches intégratives complexes »1.
En d’autres termes, le développement du langage est corrélé à celui des facultés intellectuelles. L’enfant, baigné dans un environnement où l’on échange fréquemment avec lui, verra son apprentissage de la langue très influencé, mais pas uniquement. Cet apprentissage du langage développera, par la suite, un tas de compétences complexes et périphériques aux compétences langagières.
Voilà pourquoi il est fondamental d’échanger avec les enfants dès la naissance, particulièrement dans le cadre des activités de la vie quotidienne. Les interactions langagières stimuleront son développement intellectuel et influenceront le rythme de son apprentissage. Ces échanges peuvent intervenir à tout moment, et même si les enfants n’ont pas l’air réceptifs, ce sont de véritables éponges, de vraies cassettes vierges qui enregistrent environ 2500 mots entre l’âge de 2 et 6 ans2.
Dans ce sens, dès la petite section de l’école maternelle, on observe de grandes disparités entre certains enfants qui parlent en « mots-phrases » et d’autres enfants qui sont capables d’argumenter leur propos avec des phrases courtes. Des retards d’acquisition du langage peuvent être un frein à l’acquisition des compétences, notamment dans des domaines qui dépassent simplement le langage.
Ce n’est pas un hasard si la priorité absolue de l’école maternelle est la mobilisation du langage, que ce soit au niveau de l’écoute, de la compréhension ou bien de la production orale. On met un point d’honneur à travailler cet ensemble de compétences durant les trois années de l’école maternelle afin qu’il ne soit pas un obstacle aux futurs apprentissages.
Il paraît donc essentiel en tant qu’éducateur de dégager du temps pour échanger avec l’enfant. Cet échange peut être multidimensionnel. Cela peut être pour expliquer une tâche, argumenter une prise de décision, demander avis, demander de raconter la journée, transmettre une connaissance culturelle.
Ces échanges peuvent sembler naturels mais en réalité il faut de la patience et du temps.