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En 1962, la Boutique de Ben ou The Store de Claes Oldenburg troublaient à leur manière la mince frontière qui séparait encore galerie et commerce, commerçant et artiste et, finalement, objet d'art et produit de consommation...
À PROPOS DE L’ENCYCLOPAEDIA UNIVERSALIS
Reconnue mondialement pour la qualité et la fiabilité incomparable de ses publications, Encyclopaedia Universalis met la connaissance à la portée de tous. Écrite par plus de 7 400 auteurs spécialistes et riche de près de 30 000 médias (vidéos, photos, cartes, dessins…), l’Encyclopaedia Universalis est la plus fiable collection de référence disponible en français. Elle aborde tous les domaines du savoir.
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Seitenzahl: 25
Veröffentlichungsjahr: 2016
Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782341009836
© Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.
Photo de couverture : © Bluraz/Shutterstock
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Les grandes expositions sont l’occasion de faire le point sur l’œuvre d’un artiste, sur une démarche esthétique ou sur un moment-clé de l’histoire des cultures. Elles attirent un large public et marquent de leur empreinte l’histoire de la réception des œuvres d’art.
Sur le modèle des fiches de lecture, les fiches exposition d’Encyclopaedia Universalis associent un compte rendu de l’événement avec un article de fond sur le thème central de chaque exposition retenue : - pour connaître et comprendre les œuvres et leur contexte, les apprécier plus finement et pouvoir en parler en connaissance de cause ; - pour se faire son propre jugement sous la conduite de guides à la compétence incontestée.
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En 1962, la Boutique de Ben ou The Store de Claes Oldenburg troublaient à leur manière la mince frontière qui séparait encore galerie et commerce, commerçant et artiste et, finalement, objet d’art et produit de consommation. Depuis lors, ce nouvel évangile de la consommation de masse s’est propagé jusqu’à nous pour imprégner l’exposition Les Années pop 1956-1968, qui s’est tenue du 15 mars au 2 juillet 2001 au Centre Georges-Pompidou. « Vous pouvez [...] savoir que le Président boit du Coke, que Liz Taylor boit du Coke – expliquait Andy Warhol –, et simplement penser que vous aussi vous pouvez boire un Coke. » Au niveau du Coca comme à celui d’une exposition consacrée à l’art pop donc, « pas de prolétaire ni de privilégié » – pour reprendre les termes de Jean Baudrillard –, car « ... tous les hommes sont égaux devant la valeur d’usage des objets et des biens (alors qu’ils sont inégaux et divisés devant la valeur d’échange) ».
Les années pop véhiculeraient cette promesse de salut. C’est pourquoi, suggérait Catherine Grenier, commissaire de l’exposition, il s’agissait moins de célébrer un art pop qu’un esprit pop : un « esprit de liberté qui souffle sur les années 1960 », écrit-elle, et qui a permis « l’émergence d’une culture davantage communautaire et populaire, dépassant les clivages sociaux... ». Le propos a le mérite d’intégrer certaines des caractéristiques du pop établies dès 1957 par Richard Hamilton : « Populaire/Éphémère/Consommable/Bon marché/Fabriqué en série/Jeune (destiné aux jeunes)... »