Les aventures de Mme Poulette - Émile Fortes - E-Book

Les aventures de Mme Poulette E-Book

Émile Fortes

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Beschreibung

Qui a bien pu pénétrer dans la forêt interdite et empoisonner la mare de l’Hautil ? C’est ce mystère que va essayer de résoudre Mme Poulette, une intrépide petite poule, avec l’aide de ses amis de la ferme, une bande de joyeux lurons tous aussi attachants les uns que les autres.

Kibry la pie fofolle, Clochette la gentille petite vache, Ovis la commère de la ferme, sans oublier Canis le fidèle toutou. Elle sera aidée dans cette aventure par d’autres amis surprenants et inattendus. De fil en aiguille elle va reconstituer toutes les pièces du puzzle et résoudre cette énigme qui semblait être de prime abord une mission impossible.


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Seitenzahl: 147

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Emile FORTES

Les Aventures de Mme Poulette

Le mystère de la forêt interdite

L’HERBE EST PLUS VERTE AILLEURS

C’était encore une magnifique journée à Cergy. Soleil radieux. Pas un seul nuage dans le ciel. Pas un souffle de vent. Tout était paisible. Mme Poulette se promenait, heureuse, avec le sentiment du devoir accompli. Elle déambulait tranquillement sur la promenade des Irlandais, picorant de-ci de-là, en se remémorant en boucle les événements des jours précédents. Elle allait pouvoir ajouter un nouvel épisode à la longue liste de ses aventures.

Cela avait été une affaire difficile, mais comme toujours elle s’en était brillamment sortie. Elle pouvait enfin souffler et se reposer. Du moins… c’est ce qu’elle pensait.

Mme Poulette adorait les aventures. C’était une jeune poule très joyeuse, très souriante, toujours prête à faire des blagues. On pouvait la reconnaitre facilement car elle était légèrement plus petite que ses congénères et avait les plumes d’un jaune doré. Elle était très dynamique et ne tenait jamais en place. Mais ce qui la caractérisait le plus c’était son besoin d’aider ses amis. Dès que l’un ou l’une avait un problème on pouvait compter sur elle pour les tirer d’affaire.

Arrivée au bout de l’allée, Mme Poulette bifurqua sur la gauche vers le pré de la Coulée Verte où paissaient tranquillement quelques vaches. L’une d’entre elles, qui ne mangeait pas, attira aussitôt son attention. Celle-ci regardait le sol fixement et secouait la tête de temps en temps. Son attitude étrange intrigua Mme Poulette qui décida de se rapprocher un peu pour voir ce qui n’allait pas. Une fois à proximité, quelle ne fut sa surprise de reconnaitre Clochette, une de ses meilleures amies. C’était une petite vache gentille, rêveuse, mais surtout très naïve. Elle se faisait sans cesse embobiner par les autres animaux. Heureusement que Gally était toujours là pour l’aider.

Mme Poulette se dirigea alors directement vers la petite vache qui continuait à se comporter bizarrement.

–Hello Clochette, lança-t-elle joyeusement.

Clochette, surprise, leva la tête et dévisagea un instant la nouvelle venue.

–Ah c’est toi Gally ?

–Ben oui, c’est moi. Qui veux-tu que ce soit ?

–Excuse-moi. J’étais perdue dans mes pensées et je ne t’ai pas vue venir.

–Oui, j’ai vu ça. Tu as des soucis Clochette ?

–Non, pas du tout. Je vaisbien.

–Comment ça tu vas bien ? Je vois bien que tu n’es pas dans ton état normal. Qu’est-ce qui te tracasse ?

Clochette hésita, regarda à nouveau le sol, les autres vaches, puis Mme Poulette, et finit par demander :

–Dis-moi Gally, elle est de quelle couleur cette herbe ?

–Ben… verte.

–Oui, je sais qu’elle est verte. Mais verte comment ?

–Qu’est-ce que tu veux dire ?

–Ben je trouve qu’elle est d’un vert bien triste. Avant c’était un vert éclatant. Maintenant c’est n’importe quoi. Depuis quelques temps ce n’est plus pareil. Quelque chose a changé.

–Effectivement ça ne va pas du tout toi … L’herbe n’a absolument pas changé. Elle est de la même couleur qu’hier, la semaine dernière, ou le mois dernier…

Mme Poulette regardait Clochette, consternée. Puis elle demanda :

–Bon, j’avais l’intention d’aller voir Canis. Tu viens avecmoi ?

–Non… je n’ai pas trop envie de bouger.

–Allez viens…ça te changera les idées.

–Bon, d’accord. Je te suis.

Et elles se dirigèrent alors vers la cabane de Canis qui n’était qu’à une centaine de mètres, juste à côté de la maison des maitres.

CANIS A DE GROS SOUCIS.

Canis était le chien de garde de la ferme. Il était très fidèle et faisait son travail très consciencieusement. Il était plein d’entrain et ne ménageait jamais sa peine. C’était un grand chien blanc très imposant. Tout le monde le respectait. Mais Canis n’était plus très jeune, ce qui, nous le verrons plus tard, allait lui causer de gros soucis.

–Et depuis quand l’herbe te parait différente ? demanda Mme Poulette.

–Je ne sais pas…c’est venu progressivement, répondit évasivement Clochette. Il parait que l’herbe est plus verte de l’autre côté de la montagne. J’ai bien envie d’aller voir.

–Mais qui t’a dit une chose pareille ?

Clochette ne réponditpas.

–Ne fais pas ça hein ! J’ai une cousine d’une ferme voisine qui m’a dit qu’une des chèvres avait eu la même envie que toi. Elle est partie, on ne l’a plus jamais revue.

–Ah bon ? Quelle ferme ?

–Je ne sais plus… Le maitre a un nom qui se termine par « in »... cassegrain ou baldaquin… peut être requin… je ne saisplus.

Elles avaient à peine repris leur marche que Mme Poulette s’écriait :

–Seguin !

–Quoi ?

–Le propriétaire de la ferme s’appelle Seguin.

–Ahhhh… d’accord… acquiesça Clochette d’une voix déprimée.

Mme Poulette la regarda pensive, soupira puis dit joyeusement :

–Ah… voilà Canis. Tu vas voir… Il va nous faire un de ces accueils en nous voyant… ça va te remonter le moral !

Canis, le chien, était allongé devant sa cabane. En guise d’accueil, il ferma ses paupières un instant, puis les rouvrit très lentement, comme s’il émergeait d’un long sommeil.

Cela intrigua Mme Poulette qui en s’approchant de Canis lança :

–Bonjour Canis. Ben dis donc, c’est comme ça que tu nous accueilles ?

–Bonjour Gally, bonjour Clochette, répondit Canis évasivement.

–Oh…toi aussi ça ne va pas du tout ! C’est pas vrai. Vous vous êtes donnés le mot ou quoi ? Et moi qui comptais sur toi pour remonter le moral à Clochette. C’est raté ! Bon, qu’est-ce qu’il t’arrive ?

–Ils veulent me remplacer, marmonna Canis.

–Quoi ?

–Oui, ils veulent me remplacer, prendre un autre chien de garde, soupira Canis.

Et Canis leur raconta alors que les maitres lui en voulaient pour les nombreux incidents qui avaient eu lieu dans la ferme depuispeu :

- la disparition d’œufs chaquejour

- les sacs de grains dilapidés

- l’attaque de plusieurs agneaux, dont l’un avait été sérieusement blessé

- le potager régulièrementpillé

Et pour finir il ajouta :

–Ils pensent aussi que je suis trop vieux pour ce boulot de gardien.

Mme Poulette et Clochette étaient sans voix.

Au bout d’un moment Gally reprit ses esprits et s’écria :

–Mais ce n’est pas possible ! Ils ne peuvent pas te faire ça. On ne les laissera pas faire !

Canis fit alors remarquer qu’on avait aussi dit ça pour Belle, la petite vache qui ne donnait plus de lait. On l’avait emmenée et plus personne ne l’avait jamais revue.

Mme Poulette réfléchit un instant puis dit :

–Non, pas cette fois ! On va t’aider. Pas question qu’il t’arrive la même chose.

Canis soupira que c’était la fin. Tout était perdu.

–Non, dit-elle, il me reste une carte secrète, un joker. J’ai un plan.

–Je n’y crois plus ! se désespérait Canis.

–On va agir ce soir, à dix-huit heures, lorsque les maitres vont rentrer tous les animaux à la ferme.

Elle s’approcha alors de l’oreille de Canis et lui murmura :

–Voilà ce que nous allons faire…

LA FERME DUHAZAY

Le soleil commençait à descendre derrière l’horizon. La ferme du Hazay apparaissait maintenant en ombre chinoise dans le paysage. Un panache de fumée s’échappait de la cheminée. Dans la cuisine la fermière était affairée à préparer le repas. Elle mettait une dernière touche au délicieux ragout qui mijotait dans le chaudron suspendu dans l’âtre. Dans la grande salle, quant à lui, le fermier faisait et refaisait les comptes de la ferme.

–Non, non, non… Ce n’est pas bon… Ce n’est pas bon du tout. On ne va jamais s’en sortir.

Il repoussa en soupirant les papiers étalés devant lui et resta pensif.

Au bout d’un long moment de réflexion, il se leva etdit :

–Il faut que je me change les idées. Il faut que je sorte…

Le fermier mit ses bottes, ajusta son béret, et prit sa longue canne.

Passant par la cuisine, il lança à sa femme :

–Bon, c’est l’heure, je vais faire rentrer les bêtes.

–Tu ne m’en voudras pas si je reste là ? Ma jambe me fait mal, répondit la fermière.

–Tu n’es pas raisonnable. Tu ne devrais même pas être debout en ce moment.

–Oui, mais je n’aime pas rester inactive.

–Allez… il faut que tu te reposes. Installe-toi sur le fauteuil, je n’en ai pas pour longtemps avec les bêtes.

Et il sortit en hochant la tête.

La fermière était souffrante.

Elle avait contracté un mal inconnu au bas de la jambe. C’était venu subitement, sans aucun motif. Cela avait commencé par des rougeurs, puis le pied s’était enflammé occasionnant de terribles douleurs parfois. Ils avaient essayé plusieurs remèdes mais rien ne guérissait ce mal. La fermière peinait à marcher et passait de longues heures sur le fauteuil pour soulager sa jambe.

–Il faut que nous retournions consulter ce médecin à Sainte Apolline, se dit le fermier en se dirigeant vers le pré de la Coulée Verte.

Dehors, tout semblait normal. Au loin, les vaches paissaient tranquillement. Les poules picoraient autour de la maison. Les chèvres cabriolaient dans le pré, tournant autour du grand chêne centenaire qui s’élevait en son milieu. Le fermier commença par les vaches, qu’il rassembla puis fit entrer une par une dans l’étable. Puis les chèvres regagnèrent la chèvrerie, et enfin les poules, le poulailler.

C’est alors qu’apparut la bête.

Alors que les dernières volailles rentraient, la Bête surgit de nulle part et fondit sur elles. Il y eut un instant de doute, puis ce fut la panique. Les poules s’affolèrent, courant dans tous les sens, se percutant, se cognant aux murs de la maison, se cognant à la clôture. Le fermier, bouleversé, n’en croyait pas ses yeux. C’était la première fois qu’il en voyait un. Non, ce n’était pas possible. D’habitude ils ne quittaient pas leur forêt. Ils ne pouvaient pas quitter leur forêt. C’était impossible. Et pourtant c’en était bien un. Plus fort qu’un loup. Plus agile qu’un chat. Plus malin, plus rusé qu’un Renard. C’était un LOUNARD !!!!

L’ATTAQUE DU LOUNARD

Le lounard pour certains était un mythe, ou une affabulation. Très peu de fermiers en avaient croisés. Ils en avaient fait une description monstrueuse, mais personne ne les croyaient. Les lounards vivaient dans la forêt Interdite, ou plus exactement la forêt de l’Hautil. Cette forêt avait été baptisée « interdite » depuis que des gens y avaient pénétré et n’étaient plus jamais revenus. Même les chasseurs les plus hardis n’osaient plus s’y aventurer. Le lounard quant à lui en avait fait son domaine. Il habitait les innombrables grottes qui parsemaient la forêt. Il y vivait en roi, ne craignant personne. Il avait pourtant une faiblesse. Ses yeux. Ils étaient extrêmement fragiles et ne supportaient pas la lumière. Une trop longue exposition au soleil pouvait les endommager à jamais, les détruire. Par contre, il avait une excellente vision dans le noir, ce qui était un formidable atout et causait la perte des autres animaux de la forêt. Les arbres de la forêt de l’Hautil étaient immenses, très hauts, touffus et denses. Les rayons du soleil ne parvenaient donc presque pas au sol où il régnait une pénombre. C’est pour cela que le lounard en avait fait son royaume. Il pouvait y vivre tranquillement, sans risque pour ses yeux.

Mais alors ? que faisait ce lounard ici, loin de sa forêt ? C’était impossible. Et pourtant il était bien là. Un énorme lounard. Son pelage était noir, à l’exception du bout de ses pattes qui était de couleur blanche. Ses oreilles bien droites se dressaient au-dessus de sa tête. Ses grands yeux gris-bleu, dépourvus de pupille, lui donnaient un regard impressionnant. Mais là n’était pas le plus inquiétant : le lounard portait d’énormes griffes et crocs aussi affûtés que des poignards.

La Bête était donc au milieu des poules qui tentaient de rentrer dans une panique totale.

C’était « sauve qui peut ». Elles fuyaient dans tous les sens dans une cacophonie indescriptible. Le lounard lui, évoluait tranquillement parmi elles, passant d’une poule à l’autre, semblant hésiter. On aurait dit qu’il choisissait sa proie. Pas celle-ci, trop petite. Pas celle-là, trop vieille. Et celle-ci, trop molle. Puis son choix s’arrêta sur l’une d’entre elles, et il la prit en chasse, calmement, sans accélérer, car il pouvait accélérer très fort quand il le voulait.

Mme Poulette, car c’était elle qui avait été choisie, essayait désespérément de zigzaguer pour échapper au lounard. Mais celui-ci, imperturbable, la suivait tranquillement et ne perdait pas le moindre mètre sur elle. Au contraire, la distance diminuait dangereusement. Plus que quelques mètres. Encore un mètre à parcourir. Mme Poulette aperçut une ouverture dans le haut de la clôture, à un mètre du sol. Si elle arrivait à s’en approcher et décoller un peu, elle pourrait s’y faufiler et échapper au lounard. Le trou était là, tout proche. Mme Poulette sauta et battit des ailes, de toutes ses forces. Oui ! Elle allait y arriver.

Elle était sur le point de passer de l’autre côté quand le lounard fit un bond prodigieux. Il l’attrapa en plein vol. Pauvre Mme Poulette !

Le fermier retrouvant ses esprits, reprit sa canne qu’il avait laissé tomber dans la panique. Le lounard se tenait à une dizaine de mètres de lui, serrant dans sa gueule la pauvre Mme Poulette qui ne bougeait plus. Visiblement il n’avait aucun souci avec la lumière car il fixait le fermier de ses grands yeux. Il le toisa encore un instant, semblant le narguer, puis repartit tranquillement avec sa proie. Le fermier serra plus fort sa canne, décidé à agir rapidement. Il en allait de la vie de Mme Poulette. Il regarda autour de lui, vit les cailloux sur le sol, et empoigna le plus gros. Il le lança de toutes ses forces vers le lounard. Celui-ci fit un bond de côté pour l’éviter, mais le caillou l’atteignit quand même à l’épaule. Le lounard poussa un petit cri, ce qui eut pour effet de libérer Mme Poulette qui retomba sur le sol. Celle-ci reprit aussitôt sa course folle vers l’ouverture dans la clôture. Allait-elle parvenir à la franchir cette fois-ci ?

Le lounard ne se souciait plus de Mme Poulette. Il s’était tourné vers le fermier et s’approchait dangereusement, tous ses crocs sortis. Il était maintenant à quelques mètres de lui et fléchissait ses pattes pour bondir.

Le vieil homme leva sa canne et l’abattit de toutes ses forces sur le lounard, mais celui-ci évita le coup avec une agilité déconcertante. Le fermier refit plusieurs tentatives sans plus de succès. On aurait dit que le lounard s’amusait à esquiver ses coups.

Finalement, il dut en avoir marre de ce petit jeu car sur une dernière tentative du vieil homme il s’empara de la canne et en quelques coups de dents il la mit en miettes. À nouveau, il reprit sa marche menaçante vers le fermier. Celui-ci s’était mis à reculer et se trouvait maintenant le dos plaqué contre le tronc du grand chêne. Le lounard s’approcha suffisamment et bondit. Le fermier leva ses mains pour se protéger et ferma les yeux. Et alors l’incroyable se produisit. Surgissant de nulle part, Canis se jeta sur le lounard et tous deux roulèrent dans l’herbe dans une lutte acharnée.

Le fermier les regarda un instant, reprit ses esprits, et courut vers la maison. Canis n’avait aucune chance face au lounard. C’était une question de secondes. Le vieil homme avait besoin de son vieux fusil. Il mit du temps à le trouver ainsi que les cartouches. Il ressortit en courant sans répondre aux questions inquiètes de sa femme, et s’arrêta net sur le pas de la porte. Tout était étrangement calme. Canis était tranquillement assis au milieu du pré. Pas l’ombre d’un lounard. On aurait dit que rien ne s’était passé, s’il n’y avait les traces de sang sur le cou et les pattes de Canis. Le fermier les examina. Ce n’était que des égratignures. Rien de grave. Il se mit alors à caresser son chien. Ce dernier comprit qu’il y aurait encore du travail pour lui à la ferme.

GRIFFES

Le lendemain matin, tout le monde ne parlait que de l’attaque de la veille. Le fermier avait sorti les animaux mais ceux-ci ne s’éloignèrent guère de la ferme. Le lounard était encore dans tous les esprits. Quant à Mme Poulette, elle s’en était tirée avec une aile froissée. Le fermier l’avait examinée et n’avait rien décelé de grave. Pourtant, Mme Poulette décida malgré tout d’aller se promener. Selon elle, le lounard était maintenant très loin et ne risquait pas de revenir. Canis lui avait donné une bonne leçon. On essaya quand même de la raisonner, pour qu’elle ne s’éloigne pas trop, mais rien n’y fit. Mme Poulette avait déjà atteint le bosquet d’arbres qui marquait la limite du domaine. Elle picorait à la lisière du bois, confiante et heureuse. Trop confiante peut-être ?