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Les
Confessions de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) furent publiées en 1782 parmi ses
Œuvres posthumes (pour les livres I à VI, qui concernaient la jeunesse de l’auteur), puis comme supplément à cette collection, en 1789 seulement, plus de dix ans après sa mort (pour les livres VII à XII, qui touchaient plus directement les contemporains).
Une fiche de lecture spécialement conçue pour le numérique, pour tout savoir sur Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau
Chaque fiche de lecture présente une œuvre clé de la littérature ou de la pensée. Cette présentation est couplée avec un article de synthèse sur l’auteur de l’œuvre.
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Seitenzahl: 31
Veröffentlichungsjahr: 2015
Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.
ISBN : 9782852292666
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Ce volume présente des notices sur des œuvres clés de la littérature ou de la pensée autour d’un thème, ici Les Confessions, Jean-Jacques Rousseau (Les Fiches de lecture d'Universalis).
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Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) furent publiées en 1782 parmi ses Œuvres posthumes (pour les livres I à VI, qui concernaient la jeunesse de l’auteur), puis comme supplément à cette collection, en 1789 seulement, plus de dix ans après sa mort (pour les livres VII à XII, qui touchaient plus directement les contemporains). Si le projet de Rousseau s’inscrit dans la tradition religieuse de l’introspection, dominée par les Confessions d’Augustin, il tire plus précisément son origine des attaques et des condamnations dont est l’objet l’auteur du Discours sur l’inégalité, de l’Émile et du Contrat social.
En 1762, Rousseau écrit au directeur de la Librairie qu’il compte parmi ses amis, Malesherbes, quatre lettres où il esquisse un bilan de sa vie. Puisque ses principes et ses livres sont mis en cause, son honnêteté suspectée, c’est sa vie même qu’il veut exposer pour se défendre. Les persécutions le poussent à revendiquer une attitude de solitude superbe : « Voici le seul portrait peint exactement d’après nature et dans toute sa vérité, qui existe et qui probablement existera jamais », affirme une note liminaire. « Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur », répète l’ouverture du livre premier. Rousseau rédige son manuscrit durant ses années de fuite et d’exil. De retour à Paris en 1770, il entreprend des lectures de l’œuvre qui provoquent des réactions scandalisées de ses anciens amis encyclopédistes et qui sont interdites.
Le texte suit chronologiquement la vie de l’auteur. Le premier livre évoque les souvenirs avec le père veuf à Genève, puis chez le pasteur Lambercier à la campagne. L’idylle est rompue par la découverte de la jouissance (au cours d’une fessée infligée par Mlle Lambercier) et de l’injustice (lors d’une punition imméritée). La condition d’apprenti chez un graveur genevois aggrave la scission entre un réel décevant et un imaginaire nourri de lectures. Jean-Jacques atteint sa seizième année, « inquiet, mécontent de tout et de [lui] ». Une promenade en dehors de Genève se transforme en fugue irréversible, lorsque, un soir, il trouve fermées les portes de la ville. Le livre II marque les changements de son existence, avec la conversion au catholicisme à Turin et les places de laquais qu’il lui faut accepter. Mais le vol d’un ruban dont il fait accuser une innocente réveille le sentiment de culpabilité. Les livres III et IV sont ceux de la détresse morale et matérielle, de l’errance entre Turin et Chambéry, Lyon et Lausanne. Jean-Jacques devient un aventurier sans principes. Les livres V et VI couvrent une dizaine d’années auprès de Mme de Warens. Il devient l’amant de « Maman », qu’il partage avec Claude Anet, l’intendant du domaine. Il a un petit emploi au cadastre de Savoie et se consacre à l’étude. Un séjour aux Charmettes, seul avec Mme